Armin Greder

Armin Greder est né en 1942 en Suisse.

Il est un dessinateur, graphiste et illustrateur. Il a émigré en Australie en 1971, où il enseigne le design et l'illustration au Queensland College of Art.

Il semble plus prolixe sur ses goûts que sur sa vie. Ainsi confie-t-il:
"S'il y avait des héros parmi les artistes, pour moi, ce serait Goya, Käthe Kollwitz et Honoré Daumier. Il y a peut-être une douzaine d'auteurs sur lesquels je reviens toujours. Parmi eux, Johann Wolfgang Goethe pour la façon dont il joue avec le langage, Eduardo Galeano pour la manière dont il parvient à corriger l'histoire, et Nicolas Bouvier pour ses voyages et la façon dont il parvient à écrire à ce sujet."

Armin Greder est traduit dans de nombreuses langues et a reçu des prix dans le monde entier, dès 1996.

Avec "L'ile" il a signé son premier album en tant qu'auteur, suivi, peu après, par "La ville".


Source : Babelio

L’île

Présentation de l’éditeur
Un jour, un naufragé échoue sur une île. La réaction des habitants ne se fait pas attendre. Il faut le remettre à la mer. Mais un pêcheur s'interpose. Rejeter cet homme c'est lui assurer de mourir. Les insulaires décident alors d'enfermer l'étranger dans une étable et de l'oublier. Mais le jour où il s'échappe et se retrouve dans les rues du village, c'est la panique. Le pêcheur intervient de nouveau et tente de convaincre les siens qu'il faut nourrir l'étranger, sinon il mourra.

On devrait avoir une section OLNI (Objet Livresque Non Identifié)

Puisqu’Armin Greder a aussi illustré des livres pour enfants, ses albums L’île et La ville, que je viens de lire, sont aussi classé sur certains sites parmi les « illustrated books ». Mais bon, on est bien d’accord, il y a ‘images’ et ‘images’…

Bien qu’il ne s’agit pas non plus de BD, je ne le vois vraiment pas dans la section jeunesse, en tout cas pas pour ces deux livres.

Bon, n’importe… revenons à nos moutons… ou plutôt sur cette île.

En voilà la parabole de faits réels qui se trouvent tous les jours à la une.

Cette peur de l’inconnu, l’ignorance du sort des gens qui embarquent dans des pays étrangers, la méfiance envers l’étranger.

Des images fortes qui montrent un malaise qu’on voudrait oublier mais qui fait dès à présent partie de notre quotidien.

La ville

Présentation de l’éditeur
Voilà bien longtemps, dans une grande ville, dans un pays lointain, où le ciel est toujours gris et où l'hiver parfois peut durer trois ans, vivait une femme.
Un jour, elle eut un enfant.
Un fils. Le plus beau fils dont une mère puisse rêver. Elle l'aima très fort.

Avec ce deuxième livre, Armin Greder, raconte une histoire pour les enfants et pour les mères, qui ne manquera pas de toucher les pères.
Un récit à la fois réaliste et onirique, où se retrouve la force des mots et des images avec laquelle l'artiste nous a déjà interpellés dans "L'Ile".
Un album pour raconter sans détours l'effort, la souffrance et le courage qu'il faut pour grandir, et surtout, pour laisser grandir.

Une fois de plus de très belles images pour raconter une histoire « conventionnelle » de façon très onirique.

Cette relation entre mère et enfant est présentée de très belle façon… mais c’est imbibé de nostalgie…

Très touchant…

The Mediterranean

Présentation de l’éditeur
A lifeless body. One of many in the waters of the Mediterranean. Precarious boats navigate the waters of the sea, from south to north. And more often than not, it is not only hope that drowns.

Livre qui vient tout juste d’être publié en anglais, mais vue la renommée de l’artiste et l’actualité du sujet, je pense qu’il va y avoir bientôt une version française – surtout qu’il n’y a en effet qu’une seule phrase dans ce livre.

La Méditerranée est devenue un cimetière pour les réfugiés. Plus de 12.000 morts au cours des vingt dernières années… et le silence règne sur cette situation.

Armin Greder a transformé ce silence en images… fortes, poignantes et importantes.