André Aciman
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André Aciman
André Aciman (1951 - )
Biographie de l'auteur
André Aciman est né à Alexandrie en 1951. Il a à peine dix ans lorsque sa famille est contrainte de quitter le pays. Commence alors une vie d'exilé, entre la France, l'Italie et les Etats-Unis, où il finit par se fixer. Professeur de littérature comparée à la City University de New York, spécialiste de Proust, il a notamment publié Adieu Alexandrie (1996) et Faux papiers (2002).
source: éditeur
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: André Aciman
Alibis
16 textes, de quelques pages ou d'une vingtaine. André Aciman y parle à la première personne, il évoque des lieux, qu'il a connu, qu'il a habité, où il est passé. Alexandrie, où il est né et dans laquelle il a vécu jusqu'à ses 14 ans, avant d'être obligé de la quitter. Rome qu'il a habité ensuite, Paris qu'il a fantasmé, New York, et d'autres lieux plus modestes.
Mais ce qu'il dit dans tous ces textes, c'est sa difficulté d'être à un moment donné dans un lieu, dans le présent, dans l'instant. A chaque fois, il rêve d'ailleurs, d'un autre moment, passé surtout. D'un autre lieu et d'un autre temps, où il rêve à être. le rêve étant plus tangible et plus réel que le réel d'un instant vécu, plus à même de combler, enfin tout au moins à le combler lui. D'où toujours les mêmes trajets qu'il refait dans les endroits qu'il a déjà fréquentés, il recherche dans les lieux déjà connus, dans un rituel, à retrouver les mêmes sensations, les souvenirs des souvenirs qu'il a expérimenté à un moment. Mais au final, nul part, il ne s'est senti véritablement chez lui, en perpétuel exilé, en nomade. Juif, dont la famille a été plusieurs fois chassée des lieux qu'elle a cru pouvoir investir, il a évité d'être réellement de quelque part. Même l'Alexandrie, à laquelle il a adressé un chant d'amour et de nostalgie dans son magnifique livre « Adieu Alexandrie », et bien il nous révèle qu'il ne l'a jamais vraiment aimée, et que lorsqu'il y vivait, il ne rêvait que d'Europe. Rêver à un lieu, s'imaginer y être et tirer tout le plaisir possible de ce séjour est le plus gratifiant. le voyage en lui-même l'est bien moins, au final, tout ce qu'il permet, c'est d'imaginer d'être ailleurs, de rêver à cet ailleurs, qui se pare par l'absence de couleurs bien plus vives et lumineuses que celles que l'on pourra voir une fois qu'on y sera arrivé.
Les textes, comme souvent dans les recueils sont plus ou moins intéressants et réussis. Ou chacun va en trouver certains plus ou moins intéressants et réussis. Cela m'a semblé un tout petit trop cérébral souvent, le sujet étant l'auteur lui-même avant tout, un auteur qui tente de comprendre, de décortiquer, de mettre à distance, peut-être un tout petit peu trop, ce qui limite l'émotion, mais c'est sans doute voulu. Et au final, la plupart de ces textes, quels que soient les différents lieux qu'ils évoquent, disent la même chose.
J'ai quand même pris du plaisir à lire ces texte très bien écrits, très intelligents, qui nous font voyager dans de beaux lieux. Il y en a que j'ai préféré, par exemple « Mon instant Monet », dans lequel il se rend à Bordighera, petite ville italienne où Monet a peint plusieurs tableaux. André Aciman, va partir un peu au hasard pour retrouver les lieux, jardins et bâtiments, des tableaux. Et après un début difficile, va trouver plus que ce qu'il espérait. C'est peut être le seul texte du livre où un peu d'humour est présent, et dans lequel l'introspection laisse la place à une sorte de plaisir de l'aventure. Mais d'autres pages m'ont aussi fait plaisir ou passer un bon moment, même si son grand livre reste pour « Adieu Alexandrie».
16 textes, de quelques pages ou d'une vingtaine. André Aciman y parle à la première personne, il évoque des lieux, qu'il a connu, qu'il a habité, où il est passé. Alexandrie, où il est né et dans laquelle il a vécu jusqu'à ses 14 ans, avant d'être obligé de la quitter. Rome qu'il a habité ensuite, Paris qu'il a fantasmé, New York, et d'autres lieux plus modestes.
Mais ce qu'il dit dans tous ces textes, c'est sa difficulté d'être à un moment donné dans un lieu, dans le présent, dans l'instant. A chaque fois, il rêve d'ailleurs, d'un autre moment, passé surtout. D'un autre lieu et d'un autre temps, où il rêve à être. le rêve étant plus tangible et plus réel que le réel d'un instant vécu, plus à même de combler, enfin tout au moins à le combler lui. D'où toujours les mêmes trajets qu'il refait dans les endroits qu'il a déjà fréquentés, il recherche dans les lieux déjà connus, dans un rituel, à retrouver les mêmes sensations, les souvenirs des souvenirs qu'il a expérimenté à un moment. Mais au final, nul part, il ne s'est senti véritablement chez lui, en perpétuel exilé, en nomade. Juif, dont la famille a été plusieurs fois chassée des lieux qu'elle a cru pouvoir investir, il a évité d'être réellement de quelque part. Même l'Alexandrie, à laquelle il a adressé un chant d'amour et de nostalgie dans son magnifique livre « Adieu Alexandrie », et bien il nous révèle qu'il ne l'a jamais vraiment aimée, et que lorsqu'il y vivait, il ne rêvait que d'Europe. Rêver à un lieu, s'imaginer y être et tirer tout le plaisir possible de ce séjour est le plus gratifiant. le voyage en lui-même l'est bien moins, au final, tout ce qu'il permet, c'est d'imaginer d'être ailleurs, de rêver à cet ailleurs, qui se pare par l'absence de couleurs bien plus vives et lumineuses que celles que l'on pourra voir une fois qu'on y sera arrivé.
Les textes, comme souvent dans les recueils sont plus ou moins intéressants et réussis. Ou chacun va en trouver certains plus ou moins intéressants et réussis. Cela m'a semblé un tout petit trop cérébral souvent, le sujet étant l'auteur lui-même avant tout, un auteur qui tente de comprendre, de décortiquer, de mettre à distance, peut-être un tout petit peu trop, ce qui limite l'émotion, mais c'est sans doute voulu. Et au final, la plupart de ces textes, quels que soient les différents lieux qu'ils évoquent, disent la même chose.
J'ai quand même pris du plaisir à lire ces texte très bien écrits, très intelligents, qui nous font voyager dans de beaux lieux. Il y en a que j'ai préféré, par exemple « Mon instant Monet », dans lequel il se rend à Bordighera, petite ville italienne où Monet a peint plusieurs tableaux. André Aciman, va partir un peu au hasard pour retrouver les lieux, jardins et bâtiments, des tableaux. Et après un début difficile, va trouver plus que ce qu'il espérait. C'est peut être le seul texte du livre où un peu d'humour est présent, et dans lequel l'introspection laisse la place à une sorte de plaisir de l'aventure. Mais d'autres pages m'ont aussi fait plaisir ou passer un bon moment, même si son grand livre reste pour « Adieu Alexandrie».
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: André Aciman
Adieu Alexandrie
Le titre original anglais du livre dont je vais vous parler est Out of Egypt, il a été traduit en Français par Adieu Alexandrie, mais cette traduction est épuisée, trouvable dans quelques bibliothèques. Il s'agit d'un récit autobiographique de l'auteur, racontant la période qu'il a vécue en Egypte avec sa famille. La plupart des membres de cette famille sont originaires de Turquie, mais les événements historiques, poussent cette famille juive à partir et à s'installer à Alexandrie, avant d'être de nouveau obligée de s'exiler vers différentes destinations.
Quand j'ai lu le résumé du livre, j'ai été dans un premier temps plutôt réticente pour me lancer dans cette lecture. le côté saga familiale, famille juive avec des personnages pittoresques mais déjà tellement vus ailleurs, la nostalgie obligatoire dans ce genre de récit, bref je craignais pas mal de clichés, et une sentimentalité presque obligée lorsqu'on raconte des événements liés à l'histoire familiale. Or le livre est le contraire de cela. André Aciman dépeint les membres de sa famille certes avec tendresse, mais jamais avec complaisance, il n'hésite pas à mettre en évidence leurs défauts et petitesses, il y a des gens qu'il aime plus que d'autres et partage avec nous ses sentiments. Il nous décrit des personnages de façon juste, tels qu'il s'en souvient, sans en dresser un portrait idéalisé. Il décrit par exemple les injures quasi racistes que certains parents, surtout par alliance, ne s'épargnaient pas, les Turc et les Syriens entre autres n'avaient que peu d'estime réciproque. En filigrane figure même quelque chose comme une prise de distance avec la façon de vivre de cette famille, entre ses tapis de prix et la belle porcelaine, tellement en décalage avec la misère de la majorité de la population du pays où ils ont vécu.
Il a une façon de faire avancer son récit particulièrement intéressante, c'est chronologique certes, mais en même temps c'est comme la mémoire d'un enfant, le passé le plus ancien est noyé dans la brume, ne surnagent que certaines impressions ou souvenirs les plus marquants, et le reste est flou et incertain, et plus nous avançons dans le temps, et plus les images sont précises et claires. Et donc au début, c'est les autres personnages qui sont au premier plan, le mythiques oncle Wili au premier chapitre, puis les deux grand-mères de l'auteur, puis ce dernier devient clairement le narrateur de ce qui lui arrive.
De même le livre n'est pas du tout nostalgique au début, puisque nous sommes à un moment où de toute façon tout fonctionne bien, le regret des choses perdues, l'envie de revoir certains lieux ou personnes disparues n'arrive que vers la fin, au moment où le départ devient imminent.
André Aciman ne force jamais le trait, n'abuse pas d'effets faciles, il est toujours subtil et intelligent, toujours avec une petite distance de ce qu'il décrit, ne se laissant jamais submerger par un trop de sentiments. Dans une très belle écriture, il évoque ses souvenirs, une époque, des personnes proches, mais sans idéaliser ni moraliser. Un très beau livre, un très beau voyage dans le temps et dans l'espace, dans les méandres de la mémoire. Tellement beau qu'il est difficile de lire quelque chose d'autre tout de suite après, tellement la musique d'André Aciman ne se laisse pas chasser tout de suite.
Le titre original anglais du livre dont je vais vous parler est Out of Egypt, il a été traduit en Français par Adieu Alexandrie, mais cette traduction est épuisée, trouvable dans quelques bibliothèques. Il s'agit d'un récit autobiographique de l'auteur, racontant la période qu'il a vécue en Egypte avec sa famille. La plupart des membres de cette famille sont originaires de Turquie, mais les événements historiques, poussent cette famille juive à partir et à s'installer à Alexandrie, avant d'être de nouveau obligée de s'exiler vers différentes destinations.
Quand j'ai lu le résumé du livre, j'ai été dans un premier temps plutôt réticente pour me lancer dans cette lecture. le côté saga familiale, famille juive avec des personnages pittoresques mais déjà tellement vus ailleurs, la nostalgie obligatoire dans ce genre de récit, bref je craignais pas mal de clichés, et une sentimentalité presque obligée lorsqu'on raconte des événements liés à l'histoire familiale. Or le livre est le contraire de cela. André Aciman dépeint les membres de sa famille certes avec tendresse, mais jamais avec complaisance, il n'hésite pas à mettre en évidence leurs défauts et petitesses, il y a des gens qu'il aime plus que d'autres et partage avec nous ses sentiments. Il nous décrit des personnages de façon juste, tels qu'il s'en souvient, sans en dresser un portrait idéalisé. Il décrit par exemple les injures quasi racistes que certains parents, surtout par alliance, ne s'épargnaient pas, les Turc et les Syriens entre autres n'avaient que peu d'estime réciproque. En filigrane figure même quelque chose comme une prise de distance avec la façon de vivre de cette famille, entre ses tapis de prix et la belle porcelaine, tellement en décalage avec la misère de la majorité de la population du pays où ils ont vécu.
Il a une façon de faire avancer son récit particulièrement intéressante, c'est chronologique certes, mais en même temps c'est comme la mémoire d'un enfant, le passé le plus ancien est noyé dans la brume, ne surnagent que certaines impressions ou souvenirs les plus marquants, et le reste est flou et incertain, et plus nous avançons dans le temps, et plus les images sont précises et claires. Et donc au début, c'est les autres personnages qui sont au premier plan, le mythiques oncle Wili au premier chapitre, puis les deux grand-mères de l'auteur, puis ce dernier devient clairement le narrateur de ce qui lui arrive.
De même le livre n'est pas du tout nostalgique au début, puisque nous sommes à un moment où de toute façon tout fonctionne bien, le regret des choses perdues, l'envie de revoir certains lieux ou personnes disparues n'arrive que vers la fin, au moment où le départ devient imminent.
André Aciman ne force jamais le trait, n'abuse pas d'effets faciles, il est toujours subtil et intelligent, toujours avec une petite distance de ce qu'il décrit, ne se laissant jamais submerger par un trop de sentiments. Dans une très belle écriture, il évoque ses souvenirs, une époque, des personnes proches, mais sans idéaliser ni moraliser. Un très beau livre, un très beau voyage dans le temps et dans l'espace, dans les méandres de la mémoire. Tellement beau qu'il est difficile de lire quelque chose d'autre tout de suite après, tellement la musique d'André Aciman ne se laisse pas chasser tout de suite.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: André Aciman
C'est un vieux commentaire, récupéré, et heureusement, ce beau livre a été réédité depuis :
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: André Aciman
Les variations sentimentales
Récit à la première personne, un narrateur Paul, qui par certains côtés semble ressembler à l'auteur, qui a vécu dans les endroits et de la même manière que celui-ci, se raconte. D'une façon discontinue, il évoque quelques moments clés de sa vie, en entremêlant passé et présent, souvenirs et l'instant en cours. Ce qui relie ces différents points de sa vie est le sentiment amoureux, l'attirance, le désir intense, le mouvement vers l'autre qui fait, ou qui donne envie de sortir de soi, de construire un nous. Difficile, rarement abouti, Paul a du mal à être simple, à vaincre ses barrières. Mais d'une certaine façon, il préfère peut-être l'imagination, l'attente, ou le souvenir, à un assouvissement qui fait disparaître tout le mystère et tous les possibles pas encore advenus.
Giovanni, Maud, Manfred, Chloé, Heidi font surgir des fantasmes, éveillent l'imaginaire, mais au fond restent lointains, comme des continents mystérieux entrevus dans la brume. Parfois le vent dissipe un peu la brume, les continents semblent se rapprocher pour un temps, mais un autre coup de vent va rapidement les dissimuler et les éloigner. Resteront les souvenirs et les rêves de ce qui a été entraperçu, de ce qui aurait pu être si seulement…
Un beau livre, mélancolique et doux, qui au-delà d'une aspirations primordiale à une union, à un contact, se confronte à un sentiment irrémédiable de solitude, de l'impossibilité de pénétrer l'autre, de s'oublier soi-même. Paul restera toujours enfermé dans son univers, les rencontres qu'il fait et les sentiments qu'il éprouve ne font au final que nourrir cet univers intérieur sans le transformer réellement au contact des gens auquels il s'attache. Ce pourquoi, le côté inaccessible, impossible, des attachements qu'il éprouve est ce qui le séduit le plus : la distance qui ne pourra être franchie, ou alors juste pour un court moment est ce qui lui convient le mieux, le travail intérieur autour de l'aimé ne pourra que plus facilement se déployer.
Récit à la première personne, un narrateur Paul, qui par certains côtés semble ressembler à l'auteur, qui a vécu dans les endroits et de la même manière que celui-ci, se raconte. D'une façon discontinue, il évoque quelques moments clés de sa vie, en entremêlant passé et présent, souvenirs et l'instant en cours. Ce qui relie ces différents points de sa vie est le sentiment amoureux, l'attirance, le désir intense, le mouvement vers l'autre qui fait, ou qui donne envie de sortir de soi, de construire un nous. Difficile, rarement abouti, Paul a du mal à être simple, à vaincre ses barrières. Mais d'une certaine façon, il préfère peut-être l'imagination, l'attente, ou le souvenir, à un assouvissement qui fait disparaître tout le mystère et tous les possibles pas encore advenus.
Giovanni, Maud, Manfred, Chloé, Heidi font surgir des fantasmes, éveillent l'imaginaire, mais au fond restent lointains, comme des continents mystérieux entrevus dans la brume. Parfois le vent dissipe un peu la brume, les continents semblent se rapprocher pour un temps, mais un autre coup de vent va rapidement les dissimuler et les éloigner. Resteront les souvenirs et les rêves de ce qui a été entraperçu, de ce qui aurait pu être si seulement…
Un beau livre, mélancolique et doux, qui au-delà d'une aspirations primordiale à une union, à un contact, se confronte à un sentiment irrémédiable de solitude, de l'impossibilité de pénétrer l'autre, de s'oublier soi-même. Paul restera toujours enfermé dans son univers, les rencontres qu'il fait et les sentiments qu'il éprouve ne font au final que nourrir cet univers intérieur sans le transformer réellement au contact des gens auquels il s'attache. Ce pourquoi, le côté inaccessible, impossible, des attachements qu'il éprouve est ce qui le séduit le plus : la distance qui ne pourra être franchie, ou alors juste pour un court moment est ce qui lui convient le mieux, le travail intérieur autour de l'aimé ne pourra que plus facilement se déployer.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: André Aciman
J'avais vu le très joli film adapté de son roman: Call me by your name.
Beaucoup de finesse, il semble, dans ses écrits. A suivre!
Beaucoup de finesse, il semble, dans ses écrits. A suivre!
Aeriale- Messages : 11827
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: André Aciman
J'avais lu le livre, Plus tard ou jamais, dont a été tiré le film, ce n'est pas forcément le livre de lui que je préfère. Mais tu as raison, la finesse est bien ce qui le caractérise.Aeriale a écrit:J'avais vu le très joli film adapté de son roman: Call me by your name.
Beaucoup de finesse, il semble, dans ses écrits. A suivre!
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: André Aciman
Vu le film aussi. J'en garde de forts souvenirs.
Et la scène de fin entre le père et le fils, tout ce que dit le père, c'est tellement magnifique ! Rien que pour ça, je lirais bien le livre.
Et la scène de fin entre le père et le fils, tout ce que dit le père, c'est tellement magnifique ! Rien que pour ça, je lirais bien le livre.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7115
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: André Aciman
Complètement. Quelle scène.. Respect!Queenie a écrit:Et la scène de fin entre le père et le fils, tout ce que dit le père, c'est tellement magnifique ! Rien que pour ça, je lirais bien le livre.
Rien que pour cette scène, je reverrais bien le film. Mais oui, c’est aussi une bonne raison de l’aborder en tant qu’écrivain.
Aeriale- Messages : 11827
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: André Aciman
Call Me By Your Name
René Aciman
Voilà un très joli roman de René Aciman, il est à la fois frais, fin et profond et, chose rare c’est un roman d’amour qui renouvelle le genre. Ceci dit le terme ‘roman d’amour’ me semble bien réducteur pour ce livre.
René Aciman
Voilà un très joli roman de René Aciman, il est à la fois frais, fin et profond et, chose rare c’est un roman d’amour qui renouvelle le genre. Ceci dit le terme ‘roman d’amour’ me semble bien réducteur pour ce livre.
Tous les étés, Elio Perlman, fils d’un universitaire américain et d’une mère italienne passe les vacances dans une maison que possèdent ses parents sur la côte ligurienne. Tous les étés, un hôte doctorant est invité en résidence par ses parents pendant six semaines afin de travailler à sa thèse et en échange à fournir de menus travaux universitaires au père d’Elio.
Elio est un jeune adulte de 17 ans, très intellectuel, très cultivé et assez introverti, c’est lui le narrateur de ce roman qui nous raconte cet été de 1987 pendant lequel ils reçoivent Oliver, un jeune homme de 24 ans qui le trouble immédiatement. En fait, tous deux sont troublés l’un par l’autre et tantôt cachent leur attirance, tantôt se lancent des signaux peu équivoques. Tous deux se perdent dans un jeu de séduction qui n’en a pas l’air et les rend malheureux et frustrés. Ils se lancent dans des amourettes ou des rencontres sans lendemain, dépités par l’indifférence – feinte -de l’autre. Puis un jour ils franchissent le pas, et finissent par s’aimer sans retenue ; leur intimité physique et intellectuelle est si étroite, si intense, qu’ils ont le sentiment de ne faire plus qu’un, d’où le titre du roman. Mais l’été touche à sa fin et chacun doit reprendre son chemin, cependant cet épisode intense les aura marqué tous deux pour toujours.
Un beau roman, touchant, subtil et sensuel aussi sur cet été amoureux, fait de faux pas, de faux semblants, de fausses retenues destinées à séduire sans se montrer, sans en avoir l’air. René Aciman a su trouver une fin sensible, à la hauteur de cette rencontre amoureuse extraordinaire.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3571
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: André Aciman
Le film Call Me By Your Name passe ce soir sur Canal. Je vais le regarder maintenant que j'ai lu le livre.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3571
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: André Aciman
Alors? Tu l'as vu?? (Jusqu'à la fin surtout... )
Le livre apporte t'il davantage, et le film est il bien dans l'esprit premier ?
Le livre apporte t'il davantage, et le film est il bien dans l'esprit premier ?
Aeriale- Messages : 11827
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: André Aciman
J'attends ton avis @domreader ! Je pense aussi regarder le film maintenant qu'il est sur Canal+ mais je n'ai pas lu le livre, ce serait dommage ?domreader a écrit:Le film Call Me By Your Name passe ce soir sur Canal. Je vais le regarder maintenant que j'ai lu le livre.
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4262
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
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