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Sándor Tar

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Message par Arabella Mar 20 Fév - 20:15

Sándor Tar, né le 5 avril 1941 à Hajdúsámson et mort le 30 juin 2005 à Debrecen, est un écrivain hongrois.


Sándor Tar Sandor10



Originaire de la région de Debrecen, où il a passé toute sa vie, il a travaillé en usine comme ouvrier, puis comme contremaître, jusqu'à son licenciement, en 1992, dans le cadre des privatisations du gouvernement Antall. Il a passé ses dernières années dans la pauvreté. En 1999, il a reconnu que, victime d'un chantage à cause de son homosexualité, il avait été obligé de collaborer un tant soit peu avec la police politique en rédigeant des rapports sur János Kenedi, éditeur de la revue littéraire Mozgo Vilag, qui lui a pardonné.


Dans ses chroniques et courts récits, Sándor Tar évoque avec prédilection la vie des sous-prolétaires qu'il connaît par expérience. Ouvriers au chômage et sans perspectives de retrouver du travail, ou paysans démunis de tout, ils vivent dans une misère matérielle, intellectuelle et sexuelle effrayante et ne trouvent bien souvent qu'un moyen d'oublier un instant leur vie sordide : l'alcool.


Source : Wikipédia

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Message par Arabella Mar 20 Fév - 20:15

Notre rue



Des courts chapitres décrivent la vie de quelques habitants d’une rue d’un village ou bourg quelque part en Hongrie. Une rue misérable, aux maisons inachevées ou délabrées, dont les occupants n’ont plus de travail. Licenciés après les privatisations du régime post-communiste, ils vivotent de pensions ou indemnités, ou vivent à crédit. La boisson devient inéluctable, la seule façon de supporter le quotidien. Les vieux attendent la mort, les jeunes ne voient aucune perspective.


Cela pourrait sembler très noir, cela l’est incontestablement, mais en même temps Sándor Tar pose un regard tendre sur ses personnages, dont il semble comprendre les faiblesses et les souffrances mieux qu’ils ne le font eux-même. Et il y a une sorte d’humour, certes un peu désespéré, mais très présent, qui donne à toute cette misère et à toute cette tristesse, une dose d’humanité, de fraternité, qui fait qu’on s’attache à ces être humains, aussi abîmés soient-ils. Qui au final ont, ou ont eu, les mêmes joies, espérances et soucis et souffrances que tous les autres êtres humains de la terre, mais qui sont nés à un moment et à un endroit qui ne leur a pas laissé une trop grosse part du bonheur.


Il y a ton original, une façon d’agencer le récit, qui m’ont embarqué dans cette histoire, dans ces histoires plutôt, parce que les différents personnages et leurs vies se bousculent, chacun pour quelques pages, avant de laisser la place à une autre maison, à une autre histoire, quitte à revenir un peu quelque chapitres plus loin.


Une très bonne lecture.

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Message par silou Mar 20 Fév - 22:33

Merci pour ta présentation Arabella, je note Notre rue, et il est à la médiathèque voisine !
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Message par kenavo Mer 21 Fév - 5:54

oui, merci pour ce fil
j'avais noté le nom de l'auteur et ce livre lorsque tu en parlais sur le fil de nos lectures, après ton commentaire je passe commande Very Happy

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Message par Arabella Mer 21 Fév - 7:56

Bonne lecture à toutes les deux !

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Message par kenavo Mar 24 Avr - 6:58

Sándor Tar A731
Tout est loin
Quatrième de couverture
Ils sont quatre ouvriers qui travaillent ensemble sur un chantier et, le soir, partagent deux pièces d'une maison sordide, quelque part en Hongrie. L'alcool, les filles, une camaraderie gouailleuse animent leur existence sans rêves. Un jour, le patron leur propose d'aller faire de l'argent en Allemagne. Commence alors un voyage qui va les conduire vers un nouveau chantier - en réalité une décharge où il faut enfouir, chaque nuit, des déchets d'une inquiétante nature, tandis que Laboda, le plus beau des quatre, arrondit ses fins de mois en se déshabillant dans un cabaret pour amatrices de strip-tease...

La publication en France de ce roman bref et percutant marquera l'entrée, sur la scène littéraire internationale, de l'écrivain hongrois Sándor Tar. Se définissant plus volontiers comme un ouvrier que comme un homme de lettres, il nous impressionne ici par l'âpreté de l'univers qu'il dépeint, par l'extrême effacement de toute dimension psychologique ou sentimentale, par le rythme tumultueux de sa narration, par la véhémence de son tempérament stylistique. Totalement à rebours des antiques glorifications du monde du travail, et sans concession pour un recours aux valeurs profondes de l'humanisme, Sándor Tar donne une tonalité particulièrement sarcastique à cette fin de siècle industriel et urbain.
Depuis qu’Arabella a ouvert le fil pour cet auteur, j’avais envie de découvrir. Le premier livre de lui qui m’est tombé entre les mains est celui-ci.

Il s’agit d’un monde âpre que Sándor Tar décrit dans ce récit. Regardant sa biographie, on peut s’imaginer qu’il y a du vécu entre ces pages.

La maison d’édition a bien choisi l’image de la couverture. Une œuvre de Gustav Wunderwald qui faisait partie de la Nouvelle Objectivité

D'un point de vue global, la Nouvelle Objectivité se caractérise par une volonté de représenter le réel sans fard. « Entre jugement et constat », elle tend à la société malsaine et corrompue de l'après-guerre un miroir froid. L'art lui sert d'arme.
Source : Wikipédia

Ce roman se retrouve dans cette veine.

J’ai beaucoup aimé son écriture et j’ai bien envie de poursuivre l’aventure avec lui.
Sándor Tar Aa467

Gustav Wunderwald, Pont à Spandau, vers 1927

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Message par Arabella Mar 24 Avr - 8:45

Une image bien choisie, incontestablement. Contente en tous les cas que tu aies apprécié ta lecture. C'est un auteur avec un univers bien à lui, qui peut ne pas convenir à tout le monde.

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