Truman Capote
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Truman Capote
Photo par Richard Avedon, 1958
Truman Capote, de son nom de naissance Truman Streckfus Persons, est un écrivain américain né le 30 septembre 1924 à La Nouvelle-Orléans et mort le 25 août 1984 à Los Angeles.
Il est l'auteur de romans, nouvelles, reportages, portraits, récits de voyages, souvenirs d'enfance, ainsi que de deux adaptations théâtrales de ses écrits antérieurs et de deux scénarios de films.
source et suite
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George Gershwin
Re: Truman Capote
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Summer Crossing / La Traversée de l’été
Lors de mes recherches pour des lectures d’été, je suis tombée sur cette histoire et j’avais envie de retenter un autre ‘crossing’.
Jeune homme de dix-neuf ans qu’était Truman Capote lors du moment de l’écriture, c’est impressionnant ce qu’il a mis dans ce livre.
Des personnages palpables, on se retrouve facilement dans les états d’âme de Grady McNeil.
Un texte très mature et digne de publication. Dans la version anglaise il y a une postface d’Alan U. Schwartz, ami et avocat de Truman Capote et responsable pour la publication de ce roman que l’auteur lui-même n’a pas vouloir publier… parfois le destin en décide autrement et dans ce cas je pense que c’est une bonne chose, cela aurait été dommage de perdre cette œuvre de Capote.
Un été à New York dans les années 50…
Summer Crossing / La Traversée de l’été
J’ai lu ce roman lors de la sortie… et il me restait en bon souvenir.Wikipédia a écrit:Grady McNeil, jeune fille insouciante de la haute bourgeoisie new-yorkaise, voit partir sans déplaisir ses parents pour un long voyage en Europe. Son ami d'enfance, le fantasque et fidèle Peter Bell lui tient compagnie. Grady profite de cette liberté pour vivre un amour passionné cet été-là avec Clyde Manzer, un jeune gardien de parking assez rude dont les parents de la jeune fille ignorent l'existence.
Les thèmes de ce court roman sont universels : l'amour, l'amitié, la difficulté d'affronter les différences sociales, l'insouciance et le besoin d'absolu des adolescents. Ses personnages sont attachants et la montée dramatique du récit ménage une fin abrupte et inattendue.
Lors de mes recherches pour des lectures d’été, je suis tombée sur cette histoire et j’avais envie de retenter un autre ‘crossing’.
Jeune homme de dix-neuf ans qu’était Truman Capote lors du moment de l’écriture, c’est impressionnant ce qu’il a mis dans ce livre.
Des personnages palpables, on se retrouve facilement dans les états d’âme de Grady McNeil.
Un texte très mature et digne de publication. Dans la version anglaise il y a une postface d’Alan U. Schwartz, ami et avocat de Truman Capote et responsable pour la publication de ce roman que l’auteur lui-même n’a pas vouloir publier… parfois le destin en décide autrement et dans ce cas je pense que c’est une bonne chose, cela aurait été dommage de perdre cette œuvre de Capote.
Un été à New York dans les années 50…
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George Gershwin
Re: Truman Capote
J'aime cette atmosphère new yorkaise des années 50. Je retiens, merci!
Je n'ai lu de lui que De sang froid tiré d'un fait réel et un de ses romans les plus connus.
Ce qui interpelle avant tout dans ce roman, ce sont les retombées morales qu'il peut laisser. Récit fascinant oui, parce qu'il retrace parfaitement, et en nous prenant à témoin, le parcours de ces deux ex -taulards, devenus subitement bourreaux alors que tout au long du récit l'auteur nous les présente dans leur complexité, au jour le jour, dans un instantané de leur cavale ce qui fait que l'on parvient à rentrer dans leur psychisme, du moins à ne pas les détester. Il procède de même pour nous présenter cette famille américaine sans histoires, bons citoyens et estimés de leur entourage, et la rencontre de ces deux mondes si opposés est d'autant plus violente.
On sait que Truman Capote devenu orphelin lui même suite au meurtre inexpliqué de sa mère, s'est attaché durant six années à enquêter sur cette tragédie. Son ton est sobre, distant, mais il est aussi soucieux de nous en retranscrire chaque détail, chaque point de vue, tenant le lecteur à bonne distance pour se retrouver à la fois témoin et parti prenante, comme un simple juré.
Tout est dit. L'homme perdu devant l'absurdité de l'existence, confronté à l'incompréhension des ressorts humains. Comment devient-on criminel, à quel moment la barbarie prend elle le dessus, qu'est-ce qui différencie ou relie un meurtrier d'un homme ordinaire?
Truman Capote ne sort jamais de sa réserve et se garde bien de juger, qualité incroyable pour quelqu'un qui a été lui-même victime et a passé le reste de sa vie à tenter de comprendre. J'ai été épatée par cette faculté, ce point d'équilibre fragile et d'autant plus intense d'où il se place (et nous avec): Entre l'horreur et l'humain, la réalité des faits et la complexité des mentals. Le suspense du début laisse place au doute. On ferme le livre avec cette impression de léger malaise, dérangé par le fait que ces monstres sans âme aient aussi une parcelle de conscience, quelque chose d'infime qui les rapproche de nous. Difficile d'émettre des certitudes devant ce qui nous échappe, on est toujours dans cet inconfort, Truman Capote n'en n'est jamais sorti, lui.
Je n'ai lu de lui que De sang froid tiré d'un fait réel et un de ses romans les plus connus.
Ce qui interpelle avant tout dans ce roman, ce sont les retombées morales qu'il peut laisser. Récit fascinant oui, parce qu'il retrace parfaitement, et en nous prenant à témoin, le parcours de ces deux ex -taulards, devenus subitement bourreaux alors que tout au long du récit l'auteur nous les présente dans leur complexité, au jour le jour, dans un instantané de leur cavale ce qui fait que l'on parvient à rentrer dans leur psychisme, du moins à ne pas les détester. Il procède de même pour nous présenter cette famille américaine sans histoires, bons citoyens et estimés de leur entourage, et la rencontre de ces deux mondes si opposés est d'autant plus violente.
On sait que Truman Capote devenu orphelin lui même suite au meurtre inexpliqué de sa mère, s'est attaché durant six années à enquêter sur cette tragédie. Son ton est sobre, distant, mais il est aussi soucieux de nous en retranscrire chaque détail, chaque point de vue, tenant le lecteur à bonne distance pour se retrouver à la fois témoin et parti prenante, comme un simple juré.
L ’expérience a servi à rehausser le sentiment que j’ai du tragique de la vie
Tout est dit. L'homme perdu devant l'absurdité de l'existence, confronté à l'incompréhension des ressorts humains. Comment devient-on criminel, à quel moment la barbarie prend elle le dessus, qu'est-ce qui différencie ou relie un meurtrier d'un homme ordinaire?
Truman Capote ne sort jamais de sa réserve et se garde bien de juger, qualité incroyable pour quelqu'un qui a été lui-même victime et a passé le reste de sa vie à tenter de comprendre. J'ai été épatée par cette faculté, ce point d'équilibre fragile et d'autant plus intense d'où il se place (et nous avec): Entre l'horreur et l'humain, la réalité des faits et la complexité des mentals. Le suspense du début laisse place au doute. On ferme le livre avec cette impression de léger malaise, dérangé par le fait que ces monstres sans âme aient aussi une parcelle de conscience, quelque chose d'infime qui les rapproche de nous. Difficile d'émettre des certitudes devant ce qui nous échappe, on est toujours dans cet inconfort, Truman Capote n'en n'est jamais sorti, lui.
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Truman Capote
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A Christmas Story / Un souvenir de Noël
En français on a regroupé les nouvelles Un Noël et Un souvenir de Noël dans un livre, mais autant que j’aime bien les deux, la dernière en est ma préférée.
Bien que j’en ai relu les deux histoires pour faire ce commentaire. Il ne s’agit dans les deux cas que de quelques pages, mais tout plein de charme et particulièrement l’épisode avec Souk et leur production des gâteaux aux fruits est tout simplement délicieux.
En principe il faut au moins un peu de neige dans toute histoire de Noël. Située dans l’Alabama, peu de chance de voir ce phénomène par là. Mais peu importe, Truman Capote arrive à imprégner cette histoire avec tout plein d’atmosphère nowelisée… extra
Bon appétit
A Christmas Story / Un souvenir de Noël
Présentation de l’éditeur
Publié pour la première fois en 1956, l'enfance rurale de Truman Capote en Alabama est devenue un classique des temps modernes.
Buddy, âgé de sept ans, inaugure la saison de Noël en criant à sa cousine, Mlle Sook Falk: "C'est le temps du gâteau aux fruits!"
C'est ainsi que commence le portrait inoubliable d'une amitié étrange mais durable entre deux âmes innocentes - une jeune et une âgée - et des souvenirs qu'elles partagent des rituels de vacances bien-aimés.
En français on a regroupé les nouvelles Un Noël et Un souvenir de Noël dans un livre, mais autant que j’aime bien les deux, la dernière en est ma préférée.
Bien que j’en ai relu les deux histoires pour faire ce commentaire. Il ne s’agit dans les deux cas que de quelques pages, mais tout plein de charme et particulièrement l’épisode avec Souk et leur production des gâteaux aux fruits est tout simplement délicieux.
En principe il faut au moins un peu de neige dans toute histoire de Noël. Située dans l’Alabama, peu de chance de voir ce phénomène par là. Mais peu importe, Truman Capote arrive à imprégner cette histoire avec tout plein d’atmosphère nowelisée… extra
Bon appétit
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Re: Truman Capote
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The Thanksgiving Visitor / L'invité d'un jour
J’adore son histoire pour Noël, je pense qu’elle figure parmi mes favoris de cette saison.
Je vais aussi ajouter parmi mes préférés de lui ce moment de Thanksgiving.
Vraiment extra. Il saisit très bien l’idée de cette journée et il va créer avec quelques bouts une atmosphère d’un temps parti depuis longtemps.
Un peu de nostalgie, mais beaucoup de bonheur après la lecture.
The Thanksgiving Visitor / L'invité d'un jour
Truman Capote aurait dû écrire plus de récits qui parlent de sa jeunesse. Il fait trop fort dans ce domaine.Présentation de l’éditeur
Dans une grande maison du sud des États-Unis, un petit garçon vit à l'ombre de l'amitié inhabituelle d'une de ses tantes; vieille demoiselle un peu originale qui partage ses jeux. Celle-ci, dans son extrême sollicitude, ressent la nécessité d'élargir les vues de son petit protégé sur le bien et le mal. Elle invite à une fête de famille Odd Henderson, gamin pauvre, en qui le narrateur voit l'incarnation du mal. Un vol est commis et, bien sûr, l'enfant-pauvre est coupable, mais l'incident tourne surtout à la confusion de l'autre, qui l'a dénoncé et qui, à partir de là, voit basculer son petit univers feutré et simpliste et se faire jour en lui l'idée de la compassion comme nécessité de la compréhension d'autrui. Contée avec humour et poésie, cette simple anecdote est en fait le drame de la rencontre avec le mal réel, celui qui est à la fois en nous et hors de nous.
J’adore son histoire pour Noël, je pense qu’elle figure parmi mes favoris de cette saison.
Je vais aussi ajouter parmi mes préférés de lui ce moment de Thanksgiving.
Vraiment extra. Il saisit très bien l’idée de cette journée et il va créer avec quelques bouts une atmosphère d’un temps parti depuis longtemps.
Un peu de nostalgie, mais beaucoup de bonheur après la lecture.
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