Pavel Vilikovský
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature russe, d'Europe Centrale et Orientale
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Pavel Vilikovský

Né en 1941, éditeur et traducteur de littérature américaine, Pavel Vilikovský est probablement l’écrivain slovaque le plus connu aujourd’hui hors de son pays.
Il est considéré comme un remarquable auteur de nouvelles et de romans courts, notamment en Pologne, en Hongrie ou en République Tchèque, où il est régulièrement traduit.
Également traduite (mais plus ponctuellement) en français, en anglais et en allemand, son œuvre est marquée par la chute du mur de Berlin, les soubresauts politiques centre-européens de la fin du XXe siècle et le rôle de l’écrivain et de la littérature.
Source : Editeur
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George Gershwin
Re: Pavel Vilikovský

Un chien sur la route
Je dirais pour moi une lecture en trois phases…Présentation de l'éditeur
Au moment de la disparition du rideau de fer, un intellectuel de Bratislava obsédé par Thomas Bernhardt se met à sillonner l’Europe occidentale, ou plutôt « l’Europe des alentours », soit l’Autriche et l’Allemagne. Tour à tour voyageur incognito ou « Slovaque officiel » chargé de promouvoir la culture de son pays, il est confronté au mieux à la curiosité de publics intrigués par l’homme post-communiste, au pire à l’ignorance ou à l’indifférence. Toutefois, et contre toute attente, il rencontre l’amour, incarné par Margareth, ou Gretka.
Autrichienne installée aux États-Unis, c’est aussi une figure du dépaysement, des identités mêlées et/ou contradictoires avec qui le monologue devient dialogue, sans rien perdre de son ironie et de sa grâce.
Menées sur un ton désabusé, proche de l’absurde, mais toujours avec humour et dans la grande tradition des auteurs centre-européens tels Kafka, Hašek ou Kosztolányi, ces pérégrinations sont également l’occasion de s’interroger sur les pouvoirs de la littérature et les illusions de l’identité.
« Un chien sur la route est un voyage à l’air libre. (…) On peut lire ce roman comme une version moderne des contes philosophiques des Lumières. Ce récit réactive le genre du voyage initiatique en mêlant littérature (Kafka, Marai, Saroyan, Thoreau...), humour et ironie, argumentation et réflexion. »
Sabine Audrerie. La Croix
« On y trouve un humour désabusé, une tonalité grinçante qui le rapprocheraient d’un autre Triestin, Italo Svevo, ou du Tchèque Bohumil Hrabal. On notera la pertinence des réflexions, notamment dans les comparaisons avec l’Autriche et avec la Hongrie. »
Thierry Clermond. Le Figaro littéraire
La maison d’édition, la présentation de ce livre, la couverture – tout me donnait l’idée que c’était un livre pour moi.
Hm… je suis probablement entrée avec des éloges anticipés. Bien que cette première partie fût encore assez agréable, même s’il parle beaucoup trop de Thomas Bernhard, écrivain dont je ne suis pas grande fan. Mais puisque je suis toujours prête pour me laisser convaincre, j’étais partante pour voyager en « pays Berhardien ».
La deuxième partie parle surtout de sa rencontre avec cette Gretka et leurs ébats amoureux… pfff… honnêtement, là j’étais sur le point d’abandonner et de mettre de côté.
J’ai zappé quelques passages et finalement la dernière partie m’a réconcilié un peu avec lui.
Mais cela reste en tout une lecture mitigée qui ne m’a pas convaincue.
Dommage. Il semble que les nouveautés ne me réussissent plus trop bien… je vais me concentrer sur les classiques

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George Gershwin
Re: Pavel Vilikovský
Ah oui, tiens donc... Ca semblait intéressant, cette confrontation des cultures sur le mode Kafkaïen. l'histoire d'amour au milieu a dû faire un court circuit avec le reste.
Merci de ton avis, je saurai si je le croise ;-)
Merci de ton avis, je saurai si je le croise ;-)
Aeriale- Messages : 10433
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Pavel Vilikovský
@Kenavo qui abandonne les nouveautés pour les classiques (et les policiers)...le monde à l'envers. 
Je l'ai acheté, parce qu'avais eu une très bonne première expérience, une autre (mais pas en français) un peu moins. Je verrais bien...

Je l'ai acheté, parce qu'avais eu une très bonne première expérience, une autre (mais pas en français) un peu moins. Je verrais bien...
Dernière édition par Arabella le Mar 30 Avr - 11:49, édité 1 fois
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Pavel Vilikovský
Un cheval dans l'escalier
Le narrateur part d'abord dans ce que l'on pourrait considérer comme une aimable et brillante causerie, passant semble-t-il d'un sujet à autre, avec verve, humour et un sens de l'observation très aiguisé, qui font des débuts de ce livre un grand plaisir de lecture. Il s'embarque dans un voyage en bus, sans but semble-t-il, même si tout cela fait revenir des souvenirs. Ici ou là, il sème toutefois des indices, des fulgurances de mots justes et forts, nous laissant supposer que peut être tout cela n'est pas aussi léger et caractérisé par l'absurde qu'on aurait pu le penser dans un premier temps. Et la suite du livre nous le confirme bientôt. Son véritable sujet est la mort de la mère du narrateur, sujet autour duquel on tourne, avant de comprendre que c'est cela le noyau, le centre de gravité. Mais voilà, il ne s'agit pas de donner dans le tragique facile et dans le larmoyant, et donc l'auteur papillonne, parle d'autre chose, adopte un ton distancié. Mais ce n'est certes pas une fuite, ni un évitement, parce que le livre aborde vraiment ce qu'il peut y avoir de plus dur, de plus ambigu, de plus douloureux. Avec un ton particulier, dû au grand talent de l'auteur, qui rend finalement le livre d'autant plus fort et poignant qu'une description linéaire et réaliste au premier degré. Une lecture difficile à oublier.
Juste deux mots pour dire que je suis émerveillée par les quelques rares livres de littérature slovaque que j'ai pu lire récemment, et que je suis frappée qu'il y a, malgré des différences des personnalités et talents de leurs auteurs, des caractéristiques communes. La forme courte, une façon morcelée dans les récits, un côté absurde et un second degré permanent.
Malheureusement les autres auteurs que j'ai lus (Vladimir Balla et Václav Pankovčín) n'ont pas été à ma connaissance traduits en Français, et pour l'instant je n'ai pas trouvé d'autres pistes pour continuer à explorer cette littérature, ce que je regrette énormément.
Le narrateur part d'abord dans ce que l'on pourrait considérer comme une aimable et brillante causerie, passant semble-t-il d'un sujet à autre, avec verve, humour et un sens de l'observation très aiguisé, qui font des débuts de ce livre un grand plaisir de lecture. Il s'embarque dans un voyage en bus, sans but semble-t-il, même si tout cela fait revenir des souvenirs. Ici ou là, il sème toutefois des indices, des fulgurances de mots justes et forts, nous laissant supposer que peut être tout cela n'est pas aussi léger et caractérisé par l'absurde qu'on aurait pu le penser dans un premier temps. Et la suite du livre nous le confirme bientôt. Son véritable sujet est la mort de la mère du narrateur, sujet autour duquel on tourne, avant de comprendre que c'est cela le noyau, le centre de gravité. Mais voilà, il ne s'agit pas de donner dans le tragique facile et dans le larmoyant, et donc l'auteur papillonne, parle d'autre chose, adopte un ton distancié. Mais ce n'est certes pas une fuite, ni un évitement, parce que le livre aborde vraiment ce qu'il peut y avoir de plus dur, de plus ambigu, de plus douloureux. Avec un ton particulier, dû au grand talent de l'auteur, qui rend finalement le livre d'autant plus fort et poignant qu'une description linéaire et réaliste au premier degré. Une lecture difficile à oublier.
Juste deux mots pour dire que je suis émerveillée par les quelques rares livres de littérature slovaque que j'ai pu lire récemment, et que je suis frappée qu'il y a, malgré des différences des personnalités et talents de leurs auteurs, des caractéristiques communes. La forme courte, une façon morcelée dans les récits, un côté absurde et un second degré permanent.
Malheureusement les autres auteurs que j'ai lus (Vladimir Balla et Václav Pankovčín) n'ont pas été à ma connaissance traduits en Français, et pour l'instant je n'ai pas trouvé d'autres pistes pour continuer à explorer cette littérature, ce que je regrette énormément.
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Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Pavel Vilikovský
je ne ressens pas l'envie de faire tout de suite une autre lecture de cet auteur... mais je note ce titre, cela pourrait me plaire, merci pour ton commentaire
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George Gershwin
Re: Pavel Vilikovský
Arabella a écrit:Juste deux mots pour dire que je suis émerveillée par les quelques rares livres de littérature slovaque que j'ai pu lire récemment, et que je suis frappée qu'il y a, malgré des différences des personnalités et talents de leurs auteurs, des caractéristiques communes. La forme courte, une façon morcelée dans les récits, un côté absurde et un second degré permanent.
Je renote aussi ce nom. Je ne connais pas d'écrivains slovaques, mais le côté absurde, le second degré permanent, ou une forme de dérision en tout cas mêlant le grave et le léger, me font penser aux écrivains tchèques déjà lus (Josef Skvorecký, Karel Čapek )
Merci de ton avis, @Arabella (bien contente de te relire

Aeriale- Messages : 10433
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Pavel Vilikovský
Un livre de Vladimir Balla : Au nom du père vient d'être traduit et publié aux éditions Do. Cet éditeur vient aussi de publier Ilona. Ma vie avec le poète de Jana Juráňová.Arabella a écrit:Malheureusement les autres auteurs que j'ai lus (Vladimir Balla et Václav Pankovčín) n'ont pas été à ma connaissance traduits en Français, et pour l'instant je n'ai pas trouvé d'autres pistes pour continuer à explorer cette littérature, ce que je regrette énormément.
Comme livres slovènes récemment traduits il y a, aux éditions Intervalles, le deuxième roman de Uršuľa Kovalyk traduits : L’Écuyère.
Une liste de livres d'auteurs slovaques traduits en français ICI, peut-être y trouveras-tu d'autres pistes pour nous allécher

silou- Messages : 205
Date d'inscription : 22/12/2016
Localisation : centre
Re: Pavel Vilikovský
C'est un vieux commentaire pêché sur un ancien forum.... j'ai en effet vu (et acheté) le livre de Balla, auteur que j'avais déjà lu en polonais. En général, c'est plus facile d'avoir accès à ces auteurs dans cette langue.
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Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
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