Hisham Matar
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Hisham Matar
Hisham Matar est né à New York City. Il a passé son enfance en Amérique avec ses parents libyens tandis que son père, Jaballa Matar, travaillait pour la délégation libyenne à l' Organisation des Nations Unies. Quand il avait trois ans, sa famille retourne à Tripoli, en Libye, où il a passé son enfance.
En raison de persécutions politiques de la Kadhafi régime, en 1979, son père a été accusé d'être un réactionnaire du régime révolutionnaire libyen et a été contraint de fuir le pays avec sa famille. Ils ont vécu en exil en Égypte où Hisham et son frère ont terminé leur scolarité dans Caire.
En 1986 Matar déménagé à Londres où il a poursuivi ses études et obtenu un diplôme en architecture de. Toujours à Londres, il a complété la maîtrise en Design Futures au Goldsmiths, University of London.
En 1990, alors que Matar était à Londres, son père Jaballa, un dissident politique, a été enlevé au Caire. Il a été porté disparu depuis.
Cependant, en 1996, la famille a reçu deux lettres de la main de son père en déclarant qu'il avait été enlevé par la police secrète égyptienne, a remis au régime libyen, et emprisonné dans la tristement célèbre prison d'Abou Salim en plein cœur de Tripoli.
Depuis cette date, il y a eu peu d'informations sur les allées et venues de Jaballa Matar.
Source: Babelio
Pour sa page Wikipédia il n‘y a pas de version française, celle en anglais dit:
je vais mettre son fil parmi les écrivains de la Libye… je le vois le plus dans cette sectionHisham Matar is an American born British-Libyan writer
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George Gershwin
Re: Hisham Matar
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The Return: Fathers, Sons and the Land In Between / La terre qui les sépare
[...]I continue, after twenty-five years, to endure my father’s ‘unknown death and silence’. I envy the finality of funerals.
Une lecture qui fait mal… que je ne pouvais par lire sans faire de pauses.
Il s’agit de la vie de Hisham Matar, son père a vraiment été enlevé et n’a jusqu’aujourd’hui pas été retrouvé.
Il n’y a pas de tombe pour visiter, pas de faits sur ce qui c’est passé. C’est cruel et déchirant.
Mais même dans ce contexte, ses mots sont vraiment très beaux…
Il parle avec une telle passion et il y a dans son texte un enthousiasme communicatif. Je ne peux que l’admirer pour ce qu’il a fait.
Un livre que j’ai lu avec beaucoup de larmes, pensées tout plein non seulement pour le père de Hisham Matar.
Un témoignage fort et extraordinaire. Une voix que je vais suivre dans d’autres livres.
The Return: Fathers, Sons and the Land In Between / La terre qui les sépare
Présentation de l’éditeur
En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père, Jaballa Matar, disparaît. Celui-ci, après avoir trouvé refuge en Égypte avec ses proches, est enlevé et emprisonné en Libye pour s’être opposé dès le début au régime de Kadhafi. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu’à ce que toute correspondance cesse brusquement. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, en 2011, le peuple prend les prisons d’assaut et libère les détenus. Mais Jaballa Matar est introuvable. A-t-il été exécuté lors du massacre d’Abou Salim qui a fait 1 270 victimes en 1996 ? La détention l’a-t-elle à ce point affaibli qu’il erre quelque part, libre mais privé de souvenirs et d’identité ? Hisham Matar va mener l’enquête pendant des années, contactant des ONG et des ambassades, relatant l’histoire de cette disparition dans la presse internationale, se rendant à la Chambre des lords en Angleterre, son pays d’adoption, s’adressant aux personnalités les plus inattendues, de Mandela au fils de Kadhafi. À travers une méditation profonde et universelle sur la condition des fils qui attendent le retour de leurs pères partis au combat, Hisham Matar retrace aussi l’histoire poignante d’un retour au pays, après une absence de plus de trente ans. Il livre également un portrait subtil de la Libye prise dans la tourmente de la dictature et de la révolution, qui synthétise les espoirs déçus du Printemps arabe.
[...]I continue, after twenty-five years, to endure my father’s ‘unknown death and silence’. I envy the finality of funerals.
Une lecture qui fait mal… que je ne pouvais par lire sans faire de pauses.
Il s’agit de la vie de Hisham Matar, son père a vraiment été enlevé et n’a jusqu’aujourd’hui pas été retrouvé.
Il n’y a pas de tombe pour visiter, pas de faits sur ce qui c’est passé. C’est cruel et déchirant.
Mais même dans ce contexte, ses mots sont vraiment très beaux…
Il parle avec une telle passion et il y a dans son texte un enthousiasme communicatif. Je ne peux que l’admirer pour ce qu’il a fait.
Un livre que j’ai lu avec beaucoup de larmes, pensées tout plein non seulement pour le père de Hisham Matar.
Un témoignage fort et extraordinaire. Une voix que je vais suivre dans d’autres livres.
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George Gershwin
Re: Hisham Matar
Peut-être pas pour tout de suite mais je le note !
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Liseron- Messages : 4305
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Hisham Matar
une de mes lectures de 2019 qui vont rester
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Re: Hisham Matar
Ah carrément?kenavo a écrit:une de mes lectures de 2019 qui vont rester
Alors je retiens doublement, le topo m'a aussi interpellée :-)
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Hisham Matar
J'avais lu un livre de lui il y a quelques années, j'en garde un souvenir assez marquant aussi, il faut que je retrouve mon commentaire si j'en avais fait un. Je ne crois pas que c'était le roman dont tu parles plus haut kenavo.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3619
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Hisham Matar
tu peux retrouver ton commentaire dans d'autres lieux
tu lui avais ouvert le fil avec ta lecture de son livre Au Pays des Hommes
tu lui avais ouvert le fil avec ta lecture de son livre Au Pays des Hommes
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Re: Hisham Matar
kenavo a écrit:tu peux retrouver ton commentaire dans d'autres lieux
tu lui avais ouvert le fil avec ta lecture de son livre Au Pays des Hommes
Merci kenavo, je l'ai retrouvé et donc je vais mettre ce commentaire ici aussi.
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domreader- Messages : 3619
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Hisham Matar
Au Pays des Hommes
Hisham Matar
Pour Suleiman (dit Slooman), 9 ans, beaucoup de choses ne tournent pas rond. Que fait donc son père en plein centre de Tripoli alors qu’il est censé être en voyage d’affaires ? Quel est donc le mystérieux médicament que sa mère achète discrètement, dans de petites bouteilles, chez le boulanger. Les nuits où elle en prend, elle devient d’abord loquace et raconte son enfance à Suleiman, mais ensuite elle ne se sent pas bien. Elle est toujours 'malade' lorsque Suleiman, le père, est « en voyages d’affaires ». Il est évident qu’on cache beaucoup de choses au petit Suleiman qui perçoit le monde avec une certaine distorsion. Mais quand le père rentre c’est la fête, et puis ses amis aussi viennent à la maison pour de longs conciliabules joyeux ou sérieux selon les cas. Suleiman vit dans l’insouciance, la lumière et la chaleur de l’enfance jusqu’au jour où des hommes mystérieux viennent arrêter le voisin, le professeur, Ustah Bachir. C’est l’ami du père de Suleiman et aussi le père de Kareem son meilleur ami. Le monde du petit Suleiman s’écroule alors, il lui semble que plus rien n’est simple. Son propre père disparaît, il ne faut plus fréquenter les voisins, Suleiman ne sait plus que penser des gens qui seraient donc à présent des traitres. Sa mère et Moosa, un ami de son père brûlent même précipitamment , en cachette, tous les livres de son père. Quelques semaines plus tard on assiste même aux semi-aveux publics d’Ustah Bachir à la télé. Puis quelques semaines plus tard, le père de Suleiman est arrêté. Entre-temps, la pendaison d’Ustah Bachir est diffusée à la télé il a probablement été dénoncé par Suleiman qui sera d’ailleurs relâché en fort piteux état tant il a été torturé. Moosa, dénoncé lui aussi se voit obligé de retourner en Egypte avec toute sa famille. Le petit Suleiman sera d’ailleurs lui aussi envoyé en Egypte pour y finir de grandir, loin de la tyrannie du Guide, Khadaffi. Car dès lors qu’on a été inquiété, jamais plus on ne sera à l’abri….et le règne du Guide est bien long.
Un bon premier roman, qui se distingue plus par l’évocation de scènes très fortes que par un véritable style littéraire. L’enfance manipulée, détruite, est au centre du livre, il est intéressant de voir comment l’enfant est influencé, manipulé, prêt à dénoncer, même les meilleurs amis de la famille, et à rejeter son meilleur ami, comme un traître. L’atmosphère étouffante de la Libye n’est en rien différente de celle de toutes les dictatures, avec ses polices, sa peur rampante, ses dénonciateurs, ses voisins espions, ses disparitions, ses tortures, ses exécutions publiques et aussi ses rêveurs, ceux qui résistent. Cette atmosphère est particulièrement bien rendue à travers les yeux d’un enfant, d’un innocent qui ignore tout du monde qui l’entoure tant on essaie de l’en préserver.
Un roman intéressant aussi par le fait qu'on lit rarement sur ce pays, en particulier par des romanciers (en ce qui me concerne en tout cas).
Hisham Matar
Pour Suleiman (dit Slooman), 9 ans, beaucoup de choses ne tournent pas rond. Que fait donc son père en plein centre de Tripoli alors qu’il est censé être en voyage d’affaires ? Quel est donc le mystérieux médicament que sa mère achète discrètement, dans de petites bouteilles, chez le boulanger. Les nuits où elle en prend, elle devient d’abord loquace et raconte son enfance à Suleiman, mais ensuite elle ne se sent pas bien. Elle est toujours 'malade' lorsque Suleiman, le père, est « en voyages d’affaires ». Il est évident qu’on cache beaucoup de choses au petit Suleiman qui perçoit le monde avec une certaine distorsion. Mais quand le père rentre c’est la fête, et puis ses amis aussi viennent à la maison pour de longs conciliabules joyeux ou sérieux selon les cas. Suleiman vit dans l’insouciance, la lumière et la chaleur de l’enfance jusqu’au jour où des hommes mystérieux viennent arrêter le voisin, le professeur, Ustah Bachir. C’est l’ami du père de Suleiman et aussi le père de Kareem son meilleur ami. Le monde du petit Suleiman s’écroule alors, il lui semble que plus rien n’est simple. Son propre père disparaît, il ne faut plus fréquenter les voisins, Suleiman ne sait plus que penser des gens qui seraient donc à présent des traitres. Sa mère et Moosa, un ami de son père brûlent même précipitamment , en cachette, tous les livres de son père. Quelques semaines plus tard on assiste même aux semi-aveux publics d’Ustah Bachir à la télé. Puis quelques semaines plus tard, le père de Suleiman est arrêté. Entre-temps, la pendaison d’Ustah Bachir est diffusée à la télé il a probablement été dénoncé par Suleiman qui sera d’ailleurs relâché en fort piteux état tant il a été torturé. Moosa, dénoncé lui aussi se voit obligé de retourner en Egypte avec toute sa famille. Le petit Suleiman sera d’ailleurs lui aussi envoyé en Egypte pour y finir de grandir, loin de la tyrannie du Guide, Khadaffi. Car dès lors qu’on a été inquiété, jamais plus on ne sera à l’abri….et le règne du Guide est bien long.
Un bon premier roman, qui se distingue plus par l’évocation de scènes très fortes que par un véritable style littéraire. L’enfance manipulée, détruite, est au centre du livre, il est intéressant de voir comment l’enfant est influencé, manipulé, prêt à dénoncer, même les meilleurs amis de la famille, et à rejeter son meilleur ami, comme un traître. L’atmosphère étouffante de la Libye n’est en rien différente de celle de toutes les dictatures, avec ses polices, sa peur rampante, ses dénonciateurs, ses voisins espions, ses disparitions, ses tortures, ses exécutions publiques et aussi ses rêveurs, ceux qui résistent. Cette atmosphère est particulièrement bien rendue à travers les yeux d’un enfant, d’un innocent qui ignore tout du monde qui l’entoure tant on essaie de l’en préserver.
Un roman intéressant aussi par le fait qu'on lit rarement sur ce pays, en particulier par des romanciers (en ce qui me concerne en tout cas).
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domreader- Messages : 3619
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Localisation : Ile de France
Re: Hisham Matar
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A Month in Siena / Un mois à Sienne
Un… deux… trois chapitres… j’étais sur le point d’abandonner. J’avais bien aimé cette idée de visiter cette ville mais surtout les peintures. Et même si cette période dans l’art ne m’intéresse pas du tout, en principe je suis toujours partante de découvrir via les écrits d’autres.
Il en parle très bien, aucun doute là-dessus, mais en ce qui me concerne, cela restait trop flou, je ne suis pas entrée dans ce récit.
Jusqu’au moment qu’il sort des musées et qu’il va se balader dans la ville, rencontrer des gens, se souvenir de moments importants de sa vie.
Là j’ai savouré, c’est un délice de le suivre dans ces déambulations… extra !
Dans un chapitre il revient sur la Peste noire qui a ravagé entre 1346 et 1353 pratiquement partout. En Europe elle tue entre 30 et 50% de la population.
Il cite un auteur qui était témoin de ces événements :
The entire inhabited world changed.
Après une année vivant avec une pandémie, je me retrouve dans cette phrase.
A Month in Siena / Un mois à Sienne
Après mon enthousiasme lors de la lecture de son roman La terre qui les sépare, je voulais continuer avec cet auteur. Et je voulais le faire avec A Month in Siena, dont j’ai réalisé à ce moment qu’il n’y avait pas de version française. Donc, mis de côté… et qu’elle belle surprise, le voilà !Présentation de l’éditeur
Écrit avec une grande élégance, ce texte se présente comme une déambulation dans Sienne, au cœur de la Toscane. Après le succès de La terre qui les sépare, Hisham Matar décide de se rendre pour un mois dans cette ville qu'il a évitée pendant plus de vingt ans et qui, contre toute attente, lui révélera une part de lui-même. Bien plus qu'un portrait de Sienne, c'est avant tout le récit d'un homme qui marche et se souvient. Rencontres et réflexions en rythment le cours, et la ville devient alors un support à la rêverie et à l'introspection. Ses pensées abolissent la distance et dévoilent une architecture secrète du souvenir, une géographie mentale où Sienne, Rome et Tripoli ne feraient qu'un, et où les disparus seraient à nouveau présents. Ponctué de tableaux de l'école siennoise, ce livre se présente comme une invitation au voyage et une bouleversante réflexion sur l'art et la littérature, ces élans pleins d'espoir qui nous relient à ceux qu'on aime et offrent un espace où retrouver ceux que l'on a perdus.
Un… deux… trois chapitres… j’étais sur le point d’abandonner. J’avais bien aimé cette idée de visiter cette ville mais surtout les peintures. Et même si cette période dans l’art ne m’intéresse pas du tout, en principe je suis toujours partante de découvrir via les écrits d’autres.
Il en parle très bien, aucun doute là-dessus, mais en ce qui me concerne, cela restait trop flou, je ne suis pas entrée dans ce récit.
Jusqu’au moment qu’il sort des musées et qu’il va se balader dans la ville, rencontrer des gens, se souvenir de moments importants de sa vie.
Là j’ai savouré, c’est un délice de le suivre dans ces déambulations… extra !
Dans un chapitre il revient sur la Peste noire qui a ravagé entre 1346 et 1353 pratiquement partout. En Europe elle tue entre 30 et 50% de la population.
Il cite un auteur qui était témoin de ces événements :
The entire inhabited world changed.
Après une année vivant avec une pandémie, je me retrouve dans cette phrase.
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