Constance Debré
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
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Constance Debré
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Love Me Tender
Love Me Tender (ed Flammarion 2020)
Constance a quitté son mari depuis plusieurs mois, ils gardent une relation cordiale (parfois ambiguë quand Laurent, l'ex, essaye encore de coucher avec elle), se partagent équitablement la garde du fils Paul (8 ans). Puis Constance annonce, comme si ce n'était pas évident avec sa nouvelle dégaine asexuée, ses cheveux courts, son air androgyne, qu'elle est lesbienne.
Et là.
Laurent se braque.
Et la sépare de son fils.
De là, Constance va aller encore plus loin dans la rupture avec sa vie d'avant, cette vie vide de sens, où l'on se perd dans un million de choses. Elle lâche tout : appart, fringues, livres... Elle squatte à droite et à gauche, chez des potes, des amantes, des chambres d'hôtel.
Elle ne voit jamais son fils, elle commence une longue et pénible démarche pour avoir droit de visite, de moments. Laurent ne laisse rien passer, ne lâche rien.
Constance mâche son chagrin, l'avale, le garde collé au fond du ventre, et vit.
Elle nage, elle baise, elle écrit.
Dure, sèche, directe. Constance ne fait aucun détour dans son écriture, ne s'épargne pas la violence qu'elle subit et qu'elle inflige.
Au fond, elle se cherche. Débarrassée des oripeaux de l'hétéro, avec sa carrière, sa petite famille, et son fric, elle se regarde en face, et se voit, sans détour.
Parler d'elle, c'est aussi parler d'un soi universel. C'est questionner au plus près la maternité, l'amour filial, la rupture avec le fils, cette obligation d'aimer, dévoiler le tabou du non amour, aussi. De l'envie de liberté, de ne pas être qu'une fonction.
C'est questionner le rapport au confort, à la sécurité matérielle.
C'est découvrir le corps des femmes, la jouissance que l'on donne que l'on prend. C'est appréhender les relations autrement, avoir la liberté de séduire, de coucher, de s'attacher, sans question.
Constance Debré écrit juste, court et sans fioriture. Une histoire ancrée dans le monde d'aujourd'hui, qui pourra passionner ou choquer, qui déplacera quelque chose chez le lecteur ou la lectrice.
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Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Constance Debré
Surement un récit intéressant avec, entre autres, ces questions sur la maternité et l'amour filial et en tout cas, une démarche courageuse...
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Constance Debré
Encore une lecture plus que tentante, ce qui m'intéresse c'est la notion de faire bouger les lignes, d'appréhender les relations autrement, sans être mis dans une case, sans étiquette. Je note bien sûr.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Constance Debré
Elle pose beaucoup de questions, oui.
Et c'est très intéressant cette manière qu'elle a d'écrire, surtout, dans le vif. Dans le tranchant.
Elle regarde bien en face.
Et elle s'emmure.
On sent aussi, très vite, que c'est une phase, un passage obligé pour se retrouver soi. Se trouver après avoir trop suivi des codes.
Et ça se lit très très bien, très très vite.
Et c'est très intéressant cette manière qu'elle a d'écrire, surtout, dans le vif. Dans le tranchant.
Elle regarde bien en face.
Et elle s'emmure.
On sent aussi, très vite, que c'est une phase, un passage obligé pour se retrouver soi. Se trouver après avoir trop suivi des codes.
Et ça se lit très très bien, très très vite.
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Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Constance Debré
Tiens, c'est le titre croisé sur le compte Instagram d' Olivier Adam!
Je me demandais ce qu'il en était, j'ai retenu le titre, très beau. Et ce qu'il en disait. (En général je me retrouve dans ses coups de coeur)
A noter alors?! (Mais dans quelque temps )
Je me demandais ce qu'il en était, j'ai retenu le titre, très beau. Et ce qu'il en disait. (En général je me retrouve dans ses coups de coeur)
Ca sort aujourd'hui. Terrassant. Ultra puissant
A noter alors?! (Mais dans quelque temps )
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Constance Debré
Oui, ça va te plaire plaire, et te remuer je pense.
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Queenie- Messages : 7151
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Playboy
Playboy
ed poche 10/18 (2018)
Précédent Love me tender, Constance Debré y raconte son quotidien, cette transition de l'avocate aux cheveux longs, hétéro, mère et épouse, à l'écrivaine, lesbienne, cheveux courts, tatouage, et comme célibataire.
Une écriture directe, pour dire les choses avec simplicité, avec une certaine froideur aussi. L'impression que Constance Debré se détache d'elle-même, des émotions, de ses obligations de travail, se libère d'un carcan dans lequel elle ne pouvait plus être elle-même.
Elle raconte l'ennui tranquille de la routine qui s'était installé entre elle et son mari Laurent. Quelque chose de confortable, de rassurant. Qui a été bousculé, légèrement, lorsque son mari l'a trompée. Puis à l'arrivée de l'enfant, petit à petit les choses se sont déplacées.
Constance Debré n'explique pas complètement les choses, elle les dit, les annonce, en assume les conséquences. Le regard qu'elle a sur elle-même, sur les relations avec les femmes, la découverte de cette autre façon d'aimer, dans le corps, les émotions, le rapport de force.
Quand Constance raconte sa famille, on découvrira aussi le monde bourgeois gangrené par l'alcool et la drogue. Des parents absents, ailleurs, que l'enfant se retrouve à devoir aider, où les rôles sont inversés.
Un livre qui pourra déstabiliser par son style, succinct, laconique, et brut. Un livre qui dit des choses sur la complexité d'être soi, de se savoir, de s'écouter, d'accepter toutes ses casseroles et d'avancer avec, bruyamment parfois, mais d'avancer.
Un livre où tout n'est pas dit, pour aller à l'essentiel, où le lecteur/lectrice pourra se faire sa place, se questionner, ou juste accepter de ne pas tout savoir.
Moins fort que Love me tender, moins brutal, moins extrême, moins radical, dans l'histoire et le style, car après tout c'est le début du changement. Tout est encore possible, tout peut encore bien se passer.
ed poche 10/18 (2018)
Précédent Love me tender, Constance Debré y raconte son quotidien, cette transition de l'avocate aux cheveux longs, hétéro, mère et épouse, à l'écrivaine, lesbienne, cheveux courts, tatouage, et comme célibataire.
Une écriture directe, pour dire les choses avec simplicité, avec une certaine froideur aussi. L'impression que Constance Debré se détache d'elle-même, des émotions, de ses obligations de travail, se libère d'un carcan dans lequel elle ne pouvait plus être elle-même.
Elle raconte l'ennui tranquille de la routine qui s'était installé entre elle et son mari Laurent. Quelque chose de confortable, de rassurant. Qui a été bousculé, légèrement, lorsque son mari l'a trompée. Puis à l'arrivée de l'enfant, petit à petit les choses se sont déplacées.
Constance Debré n'explique pas complètement les choses, elle les dit, les annonce, en assume les conséquences. Le regard qu'elle a sur elle-même, sur les relations avec les femmes, la découverte de cette autre façon d'aimer, dans le corps, les émotions, le rapport de force.
Quand Constance raconte sa famille, on découvrira aussi le monde bourgeois gangrené par l'alcool et la drogue. Des parents absents, ailleurs, que l'enfant se retrouve à devoir aider, où les rôles sont inversés.
Un livre qui pourra déstabiliser par son style, succinct, laconique, et brut. Un livre qui dit des choses sur la complexité d'être soi, de se savoir, de s'écouter, d'accepter toutes ses casseroles et d'avancer avec, bruyamment parfois, mais d'avancer.
Un livre où tout n'est pas dit, pour aller à l'essentiel, où le lecteur/lectrice pourra se faire sa place, se questionner, ou juste accepter de ne pas tout savoir.
Moins fort que Love me tender, moins brutal, moins extrême, moins radical, dans l'histoire et le style, car après tout c'est le début du changement. Tout est encore possible, tout peut encore bien se passer.
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