Gyrdir Eliasson
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Nightingale- Messages : 2338
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Gyrdir Eliasson
Au bord de la Sanda

Un homme vit et peint dans ses caravanes tout près de la Sandá, une rivière glaciaire aux confins de l’Islande. L’été s’achève, les tableaux s’entassent dans l’atelier, les visites sont rares et les nuits, de plus en plus froides et tranquilles. Avec en tête la biographie de Chagall ou les lettres de Van Gogh, l’artiste arpente la forêt, s’oubliant dans le courant du temps passé, que viennent interrompre les apparitions irréelles de la femme à l’imperméable rouge. Une seule chose lui importe : peindre la vérité des arbres qui l’entourent. Dans une langue vêtue de paysages, sensible aux tensions secrètes du silence, Au bord de la Sandá suit l’itinéraire d’une réflexion qui choisit l’au-revoir, laissant derrière « des années de sable, dénudées et balayées par le vent, comme un désert desséché par un hiver sans pluie ».
Voilà un roman où il ne se passe rien !
Raconté à la première personne, on suit cet homme, seul dans sa caravane, aux abords d'une sorte de camping. L'été s'achève, les derniers touristes vont finir par partir.
Lui passe ses journées à se promener dans cette nature sauvage, essaye de peindre dans sa "caravane-atelier", repart parfois avec son chevalet et ses aquarelles. Son quotidien est partagé entre les arbres qu'ils tente de mettre sur sa toile et les lectures des correspondances de Van Gogh...
Il y a bien quelques "rencontres", cette femme qu'il aperçoit à plusieurs reprises, le garde forestier avec qui il échangera quelques mots, la visite de son fils, mais quoi se dire ?... "En réalité nous aurions bien de quoi causer si nous allions au fond des choses, ce dont nous nous gardons bien. Nous les abordons en tournant autour du pot, et c'est ce que nous faisons depuis si longtemps que la bouillie a fini par attacher..."
Je ne saurais dire pourquoi, mais j'ai apprécié de me laisser aller à partager cette solitude. Un livre un brin contemplatif, un brin mélancolique.
140 pages que vous pouvez parcourir en une heure...

Un homme vit et peint dans ses caravanes tout près de la Sandá, une rivière glaciaire aux confins de l’Islande. L’été s’achève, les tableaux s’entassent dans l’atelier, les visites sont rares et les nuits, de plus en plus froides et tranquilles. Avec en tête la biographie de Chagall ou les lettres de Van Gogh, l’artiste arpente la forêt, s’oubliant dans le courant du temps passé, que viennent interrompre les apparitions irréelles de la femme à l’imperméable rouge. Une seule chose lui importe : peindre la vérité des arbres qui l’entourent. Dans une langue vêtue de paysages, sensible aux tensions secrètes du silence, Au bord de la Sandá suit l’itinéraire d’une réflexion qui choisit l’au-revoir, laissant derrière « des années de sable, dénudées et balayées par le vent, comme un désert desséché par un hiver sans pluie ».
Voilà un roman où il ne se passe rien !

Raconté à la première personne, on suit cet homme, seul dans sa caravane, aux abords d'une sorte de camping. L'été s'achève, les derniers touristes vont finir par partir.
Lui passe ses journées à se promener dans cette nature sauvage, essaye de peindre dans sa "caravane-atelier", repart parfois avec son chevalet et ses aquarelles. Son quotidien est partagé entre les arbres qu'ils tente de mettre sur sa toile et les lectures des correspondances de Van Gogh...
Il y a bien quelques "rencontres", cette femme qu'il aperçoit à plusieurs reprises, le garde forestier avec qui il échangera quelques mots, la visite de son fils, mais quoi se dire ?... "En réalité nous aurions bien de quoi causer si nous allions au fond des choses, ce dont nous nous gardons bien. Nous les abordons en tournant autour du pot, et c'est ce que nous faisons depuis si longtemps que la bouillie a fini par attacher..."
Je ne saurais dire pourquoi, mais j'ai apprécié de me laisser aller à partager cette solitude. Un livre un brin contemplatif, un brin mélancolique.
140 pages que vous pouvez parcourir en une heure...
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Nightingale- Messages : 2338
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Gyrdir Eliasson
voilà un argument qui me fait noter ce livreNightingale a écrit:Voilà un roman où il ne se passe rien !

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Re: Gyrdir Eliasson

La rivière Sanda, Islande
Au bord de la Sanda
Nightingale a parlé en si bien de ce livre, cela m’a donné envie de le lire… mais son commentaire ne me facilite pas ma tâche d’en faire un commentaire

C’est tout à fait cela.Un livre un brin contemplatif, un brin mélancolique.
Après les premières pages cela me faisait plaisir de suivre ce peintre dans ses pensées, balades, lectures…
Comme Nightingale le dit si bien, il ne se passe rien, mais ce « rien » n’a jamais été si captivant.
Son prochain livre, La fenêtre au sud, m’attend…
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Re: Gyrdir Eliasson
Vos commentaires me rappellent une lecture d'une auteure danoise Chienne de vie de Helle Helle. Une lecture qui m'avait assez surprise car il ne se passe pas grand chose mais le charme avait pourtant opéré.
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La dégustation d'un livre est peut-être plus solitaire que celle d'un vin. Mais ils ont ceci de commun que leur goût se déploie et s'affine à la discussion - Davodeau Les Ignorants
Milou- Messages : 88
Date d'inscription : 29/12/2020
Re: Gyrdir Eliasson
Entre les arbres
Il s'agit d'un livre composé de nouvelles très courtes, quelques pages, ce qui fait une cinquantaines de textes, pour un volume d'à peine un peu plus de 200 pages. Donc il est impossible de les détailler toutes.
Ce qu'il y a de commun entre les textes, c'est une écriture et une ambiance, les deux étant liées. Il y a une sorte de tristesse, solitude et angoisse dans la plupart des textes. Des peurs plus ou moins justifiées. Des personnages pas bien dans leur tête. Des relations entre les gens pas simples. Certains textes flirtent avec le fantastique et ses peurs. Ce que je trouve le plus réussi dans le livre, est la capacité de l'auteur à créer une ambiance. Une ambiance un peu crépusculaire, de l'heure entre chien et loup, plutôt automnale ou hivernale. J'ai été moins convaincue par les chutes de certaines nouvelles, trop évidentes, en particulier celles qui se rapprochent du fantastique. Au point qu'après un quart du livre, je restais un peu sur ma faim. Mais en fin de compte, une sorte de magie s'est mise à opérer, j'ai aimé certains des textes, et j'ai été prise petit à petit par la musique nostalgique de l'auteur. Un ouvrage au charme fragile, parfois un peu trop tenu, mais en même temps réel.
Il s'agit d'un livre composé de nouvelles très courtes, quelques pages, ce qui fait une cinquantaines de textes, pour un volume d'à peine un peu plus de 200 pages. Donc il est impossible de les détailler toutes.
Ce qu'il y a de commun entre les textes, c'est une écriture et une ambiance, les deux étant liées. Il y a une sorte de tristesse, solitude et angoisse dans la plupart des textes. Des peurs plus ou moins justifiées. Des personnages pas bien dans leur tête. Des relations entre les gens pas simples. Certains textes flirtent avec le fantastique et ses peurs. Ce que je trouve le plus réussi dans le livre, est la capacité de l'auteur à créer une ambiance. Une ambiance un peu crépusculaire, de l'heure entre chien et loup, plutôt automnale ou hivernale. J'ai été moins convaincue par les chutes de certaines nouvelles, trop évidentes, en particulier celles qui se rapprochent du fantastique. Au point qu'après un quart du livre, je restais un peu sur ma faim. Mais en fin de compte, une sorte de magie s'est mise à opérer, j'ai aimé certains des textes, et j'ai été prise petit à petit par la musique nostalgique de l'auteur. Un ouvrage au charme fragile, parfois un peu trop tenu, mais en même temps réel.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Gyrdir Eliasson
je te suis pour le charme, je me suis rappelé cette lecture, je lui ai ouvert son fil avec mon commentaire de 2011Milou a écrit:Vos commentaires me rappellent une lecture d'une auteure danoise Chienne de vie de Helle Helle. Une lecture qui m'avait assez surprise car il ne se passe pas grand chose mais le charme avait pourtant opéré.
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Re: Gyrdir Eliasson
Tiens, content de voir que le fil de cet auteur soit vivant. Je vois qu'on a tous un peu le même ressenti "un charme, une magie qui opère...". 
Je ne connaissais pas le recueil de nouvelles.

Je ne connaissais pas le recueil de nouvelles.
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Nightingale- Messages : 2338
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Gyrdir Eliasson
C'est un vieil commentaire ressorti pour l'occasion.
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Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Gyrdir Eliasson

La fenêtre au sud
Le lecteur se retrouve une nouvelle fois avec un homme – artiste. Dans Au bord de la Sandá, il s’agissait d’un peintre, cette fois-ci on rencontre un écrivain.Présentation de l’éditeur
Quelque part en Islande, au bord de la mer, un village de maisons noires fait face à l'infini de l'eau. Dans son repaire, un romancier peine, sur sa vieille Olivetti, à écrire la vérité d'un couple parti en vacances pour se retrouver. Qui s'amuse ? se demande-t-il, déposant les feuilles dactylographiées sous la fenêtre sud claire. La radio, pendant ce temps-là, donne des nouvelles d'un autre monde : le séisme de Fukushima, l'assassinat de Ben Laden, la guerre en Syrie. Au rythme des quatre saisons de l'année, comme un contrepoint nordique aux célèbres concertos de Vivaldi, La fenêtre au sud transforme cette histoire simple d'amour et de fantômes en un livre immense sur les crépuscules de la création. L'encre s'épuise, l'écrivain tapera bientôt blanc sur blanc, traversant la page comme on marche dans la neige. Celui qui est seul est toujours seul, infiniment seul et nulle compagnie ne peut rien y changer.
Changement de décors: la roulotte dans la forêt près d’un fleuve sont échangés contre une cabane près de la mer.
Mais sinon, on a l’impression de retrouver le même personnage (tout comme dans le premier volet il n’a pas de nom) qui passe ses jours à contempler son travail (de peinture/d’écriture), mais surtout la nature.
Une fois de plus, ce sont les saisons qui rythme le récit et à part quelques rares exceptions, il n’entre pas en contact avec d’autres gens.
C’est tellement agréable de le suivre dans ses pensées et occupations… j’y suis accro et en ce qui me concerne, Gyrdir Eliasson peut continuer d’envoyer des artistes au fin fond de la pampa islandaise

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Re: Gyrdir Eliasson

Requiem
Après le peintre et l’écrivain, Gyrðir Elíasson met un autre artiste au centre de son nouveau roman – un musicien.Présentation de l’éditeur
Jónas entend de la musique en toute chose. Le sifflement de la bouilloire devient pour lui une sérénade, le ronronnement du congélateur une symphonie. Il note tout au fur et à mesure dans son fidèle carnet moleskine. Fuyant sa vie de publicitaire et l’impasse de son couple, il quitte Reykjavík pour un village de l’est de l’Islande afin d’y composer une œuvre décisive, une Marche funèbre (pour débutants) dictée par le crépitement d’un feu, ou peut-être une Étude pour violoncelle, scie et marteau. Mais une fois là-bas, il égare le précieux carnet contenant ses partitions et tous ses repères lui échappent. Plus que jamais, il va devoir être à l’écoute des mélodies qui l’entourent.
Subtil et mélancolique, Requiem célèbre le grand art jusque dans les plus petites choses.
Crée-t-on jamais quoi que ce soit à partir de rien ? Tout ce que nous avons dans cette vie ne nous est-il pas prêté ? Je n’en sais rien, mais je le présume.
Si on aime le genre des introspections, en voici l’auteur qu’il faut lire.
En quelque sorte il a écrit maintenant un troisième roman avec à peu près le même procédé, mais il arrive à en faire quand même du nouveau avec les mêmes ingrédients.
Chez moi cela fonctionne en tous cas. J’adore ce qu’il fait. C’est du « slow motion » en littérature. Il se prend du temps et ainsi le lecteur devient aussi zen et se laisse emporter par ses descriptions.
En ce qui me concerne il peut écrire encore d’autres livres de cette qualité.
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