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Willa Cather

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Message par Arabella Sam 17 Déc - 12:38

Willa Cather (1873-1947)


Willa Cather Willac10


Elle naît en Virginie dans une famille d’ascendance irlandaise, mais lorsqu’elle a neuf ans, suite à des difficultés financières, sa famille part s’installer dans le Nebraska, parmi une population de pionniers de diverses origines, en particulier scandinaves. L’expérience de cette vie rude et simple, proche de la nature sera marquante, et elle va l’utiliser dans son œuvre par la suite, y puisant le meilleur de son inspiration.

Elle suit des études secondaires puis supérieures à Lincoln, avec l’espoir de devenir médecin. Non-conformiste, elle s’habille en garçon, porte les cheveux courts, et se fait appeler William. Elle commence à écrire, sa première nouvelle est publiée alors qu’elle a dix-huit ans. Mais elle met cela de côté pendant un temps, devient journaliste. Elle quitte le journalisme pour se consacrer complètement à l’écriture, en 1913 paraît son premier roman Pionniers, suivis de nombreux autres ainsi que de nouvelles. En 1922 elle obtient le prix Pulitzer pour Un des nôtres. Son œuvre fut très populaire de son temps, et dans son discours de réception au prix Nobel, Sinclair Lewis s’interroge même pourquoi il a reçu ce prix et non pas Willa.

Elle charge Edith Lewis, qui a pendant des nombreuses années partagé sa vie, de détruire après sa mort, tous ses papiers et toute sa correspondance.

Elle a été oubliée pendant quelques années, avant d’être redécouverte par les féministes dans les années 70.

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Message par Arabella Sam 17 Déc - 12:40

La nièce de Flaubert
 

Un petit texte d’une soixantaine de pages. Willa Cather y raconte sa rencontre avec Caroline Franklin-Grout, la nièce bien aimée de Flaubert, à qui il écrivit moult belle lettres et qui fut son exécutrice testamentaire et la gardienne de son oeuvre.

A l’époque de cette rencontre, en 1930, Willa Cather est un écrivain reconnu, peut être même à un moment où son étoile commence à pâlir face à des écrivains plus novateurs par le style et la construction romanesque. Et Caroline Franklin-Grout une très vieille dame, toujours passionnée de littérature, habitée par l’œuvre de son illustre oncle, et également féru de musique, d’opéra en particulier. Polyglotte brillante, elle maîtrise parfaitement l’anglais, ce qui facilite la relation qui s’établit entre elle et Willa Cather. Une relation qui n’aura durer qu’un été, mais dont l’auteur de mon Antonia trace un  tableau plein de vie et de charme, cette rencontre l’ayant visiblement fortement imprégnée

Un joli voyage en littérature, qui donne furieusement envie de lire la correspondance de Flaubert.

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Message par Arabella Sam 17 Déc - 12:54

La mort de l'Archevêque


Le nouveau Mexique est devenu une partie des USA. Rome décide d'y créer un évêché indépendant du Mexique. le père Latour, Auvergnat d'origine, et missionnaire au Canada est choisi pour cette difficile fonction, accompagné du fidèle Joseph Vaillant, il va s'installer dans une région pauvre et sauvage, peuplé d'Indiens, de population hispanophone, et de quelques anglo-saxons qui commencent à occuper le territoire. Il tente de convertir les Indiens, qui demeurent en grande partie fidèles à leurs croyances, et fortifier la foi des autres habitants, d'adoucir les moeurs et pratiques de la région, de construire des églises, et même une cathédrale. Son ministère l'oblige de beaucoup voyager à travers le pays, à rencontrer ses habitants, de découvrir les coutumes et les façons de vivre locales. Arrivé encore jeune, il finira ses jours dans un pays rude, mais qu'il apprend à aimer, et qu'il ne peut plus envisager de quitter.

J'ai été un peu surprise de découvrir un récit presque hagiographique de la vie d'un archevêque, je m'attendais compte tenu de la biographie de l'auteur à un récit plus anti-conformiste, et contestataire. Cette surprise passée, j'ai pris un incontestable plaisir à suivre le récit, par vraiment un roman, plutôt une suite de petits récits courts, présentant tel ou tel personnage, Indien, Mexicain, ou autre autochtone, récits vifs et colorés, et indéniablement prenants, emprunts d'une certaine naïveté, un peu comme une peinture naïve. C'est rafraîchissant et plaisant, et m'a un peu rappelé les livres de Selma Lagerlöf

J'aurais malgré tout préféré un tout petit peu plus d'esprit critique, parce que Willa Cather prend le parti d'observer les choses, sans vraiment à aucun moment prendre partie, alors qu'elle décrit parfois des situations d'une grande injustice et violence, sans paraître vouloir changer les choses, sans contestation apparente. Mais en tous les cas, ce livre me donne envie de découvrir d'avantage son oeuvre, car elle a un réel talent.

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Message par Epi Sam 17 Déc - 20:22

O Pioneers!
Willa Cather Opione10 
Le Nebraska, c’est la plaine, un climat rude en hiver où la neige recouvre tout pendant de longs mois très froids, et des étés brulants et orageux. C’est là que viennent s’établir quelques immigrants venus de Suède, de Norvège, de France, de Bohème, attirés par la promesse de Lincoln de recevoir des terres, 160 acres -65 hectares- pour rien ou presque (Homestead Act de 1832 selon lequel toute personne de plus de 21 ans ou chef de famille peut devenir propriétaire de la terre qu’il occupe et travaille depuis au moins 5 ans – ou l’acquérir à très bas prix au bout de 6 mois d’occupation). Au moment où l’histoire commence, en 1883, ce pays inhospitalier n’est pas très habité, ses terres qui semblent arides, sont difficiles à cultiver pour des hommes qui ne connaissent absolument rien à l’agriculture
 
Les Bergson, des suédois installés là depuis 11 ans, se préparent à la mort du père. Celui-ci désigne Alexandra comme son héritière. C’est l’aînée, deux de ses frères ne semblent pas avoir les qualités requises pour diriger une ferme, Emil le petit dernier est encore trop jeune. Malgré son très jeune âge, elle va prendre la responsabilité de sa famille et de la ferme.
 
Alexandra va consacrer sa vie à la ferme qu’elle va agrandir et en faire un véritable domaine, rentable et enviable. Lorsque ses deux frères Lou et Oscar se marient, la propriété sera divisée. Alexandra continuera de s’occuper de sa part seule, car elle a d’autres vues pour son petit frère Emil, qu’elle envoie à l’université pour lui épargner le dur travail de la ferme.
 
C’est un livre qui parle de ces gens qui ont construit l’Amérique. Ce ne sont pas des héros, juste des gens ordinaires qui ont quitté leur pays d’origine pour vivre le rêve américain, ceux qui grâce à leur travail acharné ont façonné le pays, pour le meilleur aussi bien que pour le pire. C’est aussi un livre féministe, Alexandra est une femme forte, elle se dévoue corps et âme, supporte les épreuves, tient tête à ses deux idiots de frères qui essaient de prendre le contrôle et affirme son indépendance, autant financière que physique, avec courage et fierté. Dans un environnement traditionnellement masculin, elle réussit à s’imposer grâce à son sens du business, c’est une visionnaire et sait prendre des risques. A coup de sacrifices et de dur labeur, elle réussira mieux que la plupart de ses voisins car beaucoup n’ont pas eu le courage ou la patience et sont partis tenter leur chance plus à l’ouest ou au sud.
 

Bien que ce roman soit très court, il couvre plusieurs décennies. On a peine à croire qu’il ne compte que 160 pages. On saute facilement 10 ans d’un chapitre à l’autre et certains moments clés sont juste évoqués, ce qui évite les longueurs mais inévitablement, crée une certaine distance. Les personnages pourtant ne manquent pas d’épaisseur, Cather réussit à les faire vivre en quelques traits qui permettent au lecteur d’en saisir toute la psychologie. Son écriture, belle même si un peu froide,  n’empêche pas l’émotion car c’est un roman de luttes, de déceptions, d’espoirs, d’accomplissement  mais aussi d’amour –l’histoire tragique d’Emil et de Marie, son amie d’enfance et celle, tardive, d’Alexandra et de Carl mais surtout, l’amour de la terre que l’on apprivoise et à laquelle on finit par s’identifier.

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Message par Arabella Lun 24 Avr - 11:33

Le pont d'Alexander


Il s'agit d'un court roman publié en 1912, le premier de Willa Cather. le personnage principal, Alexander, est un architecte, spécialisé dans la construction de ponts. Il est marié avec une très belle femme Winifred, à laquelle il semble très attaché. Lors d'un voyage professionnel à Londres, il retrouve son amour de jeunesse, Hilda Burgoyne, qui entre temps est devenue une comédienne reconnue. Il succombe de nouveau à son charme, et une liaison se noue, à laquelle il n'arrive pas à mettre un terme, malgré un intense sentiment de culpabilité.

Ce n'est sans doute pas le roman le plus abouti de Willa Cather, mais il a déjà le charme qui fera le succès de ses oeuvres ultérieures. Les personnages sont bien dessinés et plutôt attachants, les ambiances bien rendues. le dilemme d'Alexander, incapable de choisir vraiment, et qui en souffre, dans l'impossibilité de faire ce qu'il considère comme juste, ne s'avouant pas vraiment ce qui malgré ses perfections, justement à cause de ses perfections, l'éloigne de sa femme. Winifred est comme une sorte d'image de l'idéal, qui donne à Alexander la sensation d'être arrivé, d'avoir réussi sa vie. Mais n'est-ce pas un carcan, cette réussite est-elle ce qu'il désire, ou n'est-ce pas plutôt une sorte de norme de la société dans laquelle il vit et à laquelle il se conforme.

Malgré quelques raccourcis, et des métaphores un peu trop simples (le pont qui s'effondre) c'est déjà un livre sensible, dans lequel Willa Cather trouve d'emblée un ton juste, qui annonce ses réussites futures.

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