Lawrence Durrell
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Lawrence Durrell
Lawrence Durrell (1912-1990)
Né aux Indes d'un père Anglais et d'une mère Irlandaise, il a exercé divers métiers, a été diplomate, et fût romancier, poète et essayiste.
Il abadonne rapidement ses études, et mène dans les années trente la vie d'un bohème, sans véritable activité professionnelle et avec l'ambition de devenir écrivain. Il exerce divers petits métiers : pianiste, photographe, et il publie ses premiers poèmes dès 1931. Il passe quelques temps dans l'île de Corfou avec sa famille, il y retourera plus tard, et en parlera dans L'île de Prospéro. Il voyage ensuite en Europe, surtout en France et en Italie, rencontre en 1937 Henry Miller à Paris qui a énorment compté dans sa vie d'homme et d'écrivain et avec qui il a poursuivi une riche correspondace pendant de très nombreuses années, puis rentre à Londres, où il publie sans grand succès deux premiers romans, Pipeau bariolé des amants et Printemps ou Tremplin d'épouvante. Enfin en 1938 il publie à Paris Le carnet noir où il se libère de certaines de ses obsessions.
Lors de la déclaration de guerre, il se trouve de nouveau à Corfou. Il est nommé attaché de presse à Athènes, il va au Caire puis à Alexandrie, qui sera son deuxième pôle d'attraction après Corfou. C'est là qu'il situera son oeuvre la plus fameuse : Le Quatuor d'Alexandrie.
Il continue d'écrire et de publier de nobreux poèmes, mais se lance aussi dans les récits de voyage, Corfou avec L'île de Prospéro, la Crète avec Cefalù, et plus tard Rhodes avec Venus et la Mer, et Chypre avec Citrons acides. Ces oeuvres entre poésie et le roman, révèlent un grand talent d'évocation des lieux, des paysages et des personnages.
La grande affaire de sa vie d'écrivains sera la publication des quatre romans qui composent Le Quattuor d'Alexandrie.
Il se fixe dans le Sud de la France, où il vivra jusqu'à sa mort. Dès la fin des années cinquante, il sera un écrivain connu et admiré, mais moins dans son propre pays qu'à l'étranger.
Bibliographie en français
Justine
Balthazar
Mountolive
Clea
Le carnet noir
Sappho
Poèmes
Citrons acides
Le grand suppositoire.Entretiens avec Marc Alyn
La papesse Jeanne
Un Faust irlandais
L'esprit des lieux
Monsieur ou le Prince des Ténèbres
Le Carrousel sicilien
Les îles grecques
Tunc
Actée ou la princesse barbare
Nunquam
Livia ou Enterrée vive
Le sourire du Tao
Les aigles blancs de Serbie
Constance
Sebastian ou Les Passions souveraines
Quinte ou La Version Landru
Vénus et la Mer
Cefalü
L'île de Prospero
L'ombre infinie de César
Provence
Un peu de tenue, messieurs !
Sauve qui peut !
Affaires urgentes : scènes de la vie diplomatique
Petite musique pour amoureux
Dernière édition par Arabella le Dim 18 Déc - 19:26, édité 1 fois
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Lawrence Durrell
Le quatuor d'Alexandrie
Justine
Balthazar
Mountolive
Clea
Ce cycle est composé de 4 romans, mais ils sont censés constituer un tout, et en réalité cela n'a pas grand sens de les lire séparément. Résumer ce merveilleux récit semble impossible, c'est une tâche vouée d'avance à l'échec, car il est d'une richesse et d'une complexité qui échappent à toute réduction sommaire.
Son auteur se réclamait de l'influence des Hauts de Hurlevent ainsi que des Mille et une nuit. Sa définition du Quatuor est la suivante "C'est une sorte de poème en prose adressée à l'une des grandes capitales du coeur, la Capitale de la Mémoire."
Disons que les personnages évoluent pour presque totalité à Alexandrie juste avant la deuxième guerre mondiale, et pendant cette guerre en ce qui concerne Clea. Ils sont de diverses nationalités, égyptienne, britannique, française, grecque...Cosmopolites comme la ville d'Alexandrie, tortueux et pittoresques comme ses ruelles, en recherche d'eux même dans une ville qui brûle de tout l'éclat d'un sombre joyaux avant les soubresauts de l'histoire qui vont complètement bouleverser son existence. Durrell évoque une ville qui n'existe plus telle qu'il l'a décrite, si d'ailleurs elle avait jamais existé sous cette forme ailleurs que dans sa tête.
Des amours se nouent : L. G. Darley (les mêmes initiales que Durrrell lui-même) jeune écrivain irlandais, narrateur des 3 de récits sur 4 aime à la fois ou successivement la tendre, l'émouvante Melissa, la fascinante et vénéneuse Justine et la lumineuse et rayonnante Clea. Mais ces femmes ont leurs secrets, et toute une vie qui échappe à Darley. Qui aime qui ? Qui trahit qui ? Les pistes se brouillent et les intrigues se multiplient. Sans parler de tous les autres personnages, qui nous découvrons pour quelques pages ou plus: Nessim, Leila, Capodistria, Pursewarden... Ils sont innombrables et tous ont leur petite flamme magique. Et puis il y a les intrigues politiques, la diplomation internationale, les ambitions personnelles dans ce monde qui se précipite vers la deuxième guerre mondiale.
Le style de Durrell est flambant et baroque, d'une beauté, d'une richesse, d'une luxuriance éblouissantes. La structure du récit est d'une extrême audace et d'une grande complexité, puisque les 3 premiers romans évoquent plus ou moins les mêmes événements, mais avec des points de vue, des éléments qui font que leur sens est complètement différent. Quelle est la bonne vision? Chaque lecteur se constitue finalement la sienne.
La richesse des sens répond en quelque sorte à la richesse des mots et des images poétiques pour un voyage magique et différent pour chaque lecteur.
Certains critiques ont été réservés devant ce cycle romanesque, qui est disons trop : trop flamboyant, trop démesuré, trop exotique, trop mélodramatique. ...Certes. Il existe des livres plus harmonieux, à la beauté plus classique, et je reconnais que je trouve Clea décevante après les 3 autres romans. Mais lorsque'on aime un livre pas malgré mais à cause de ses défauts, c'est un amour pour la vie qui ne vous quittera plus et qui vaut mieux que toutes les savantes analyses pour déterminer la valeur littéraire d'un ouvrage.
Je ne peux que vous inciter à faire ce voyage magique à Alexandrie, mais prenez garde comme moi vous risquez de ne plus revenir.
Justine
Balthazar
Mountolive
Clea
Ce cycle est composé de 4 romans, mais ils sont censés constituer un tout, et en réalité cela n'a pas grand sens de les lire séparément. Résumer ce merveilleux récit semble impossible, c'est une tâche vouée d'avance à l'échec, car il est d'une richesse et d'une complexité qui échappent à toute réduction sommaire.
Son auteur se réclamait de l'influence des Hauts de Hurlevent ainsi que des Mille et une nuit. Sa définition du Quatuor est la suivante "C'est une sorte de poème en prose adressée à l'une des grandes capitales du coeur, la Capitale de la Mémoire."
Disons que les personnages évoluent pour presque totalité à Alexandrie juste avant la deuxième guerre mondiale, et pendant cette guerre en ce qui concerne Clea. Ils sont de diverses nationalités, égyptienne, britannique, française, grecque...Cosmopolites comme la ville d'Alexandrie, tortueux et pittoresques comme ses ruelles, en recherche d'eux même dans une ville qui brûle de tout l'éclat d'un sombre joyaux avant les soubresauts de l'histoire qui vont complètement bouleverser son existence. Durrell évoque une ville qui n'existe plus telle qu'il l'a décrite, si d'ailleurs elle avait jamais existé sous cette forme ailleurs que dans sa tête.
Des amours se nouent : L. G. Darley (les mêmes initiales que Durrrell lui-même) jeune écrivain irlandais, narrateur des 3 de récits sur 4 aime à la fois ou successivement la tendre, l'émouvante Melissa, la fascinante et vénéneuse Justine et la lumineuse et rayonnante Clea. Mais ces femmes ont leurs secrets, et toute une vie qui échappe à Darley. Qui aime qui ? Qui trahit qui ? Les pistes se brouillent et les intrigues se multiplient. Sans parler de tous les autres personnages, qui nous découvrons pour quelques pages ou plus: Nessim, Leila, Capodistria, Pursewarden... Ils sont innombrables et tous ont leur petite flamme magique. Et puis il y a les intrigues politiques, la diplomation internationale, les ambitions personnelles dans ce monde qui se précipite vers la deuxième guerre mondiale.
Le style de Durrell est flambant et baroque, d'une beauté, d'une richesse, d'une luxuriance éblouissantes. La structure du récit est d'une extrême audace et d'une grande complexité, puisque les 3 premiers romans évoquent plus ou moins les mêmes événements, mais avec des points de vue, des éléments qui font que leur sens est complètement différent. Quelle est la bonne vision? Chaque lecteur se constitue finalement la sienne.
La richesse des sens répond en quelque sorte à la richesse des mots et des images poétiques pour un voyage magique et différent pour chaque lecteur.
Certains critiques ont été réservés devant ce cycle romanesque, qui est disons trop : trop flamboyant, trop démesuré, trop exotique, trop mélodramatique. ...Certes. Il existe des livres plus harmonieux, à la beauté plus classique, et je reconnais que je trouve Clea décevante après les 3 autres romans. Mais lorsque'on aime un livre pas malgré mais à cause de ses défauts, c'est un amour pour la vie qui ne vous quittera plus et qui vaut mieux que toutes les savantes analyses pour déterminer la valeur littéraire d'un ouvrage.
Je ne peux que vous inciter à faire ce voyage magique à Alexandrie, mais prenez garde comme moi vous risquez de ne plus revenir.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Lawrence Durrell
depuis que j'ai vu la première saison de The Durrells, plus que jamais envie de retrouver Lawrence et son quator
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Lawrence Durrell
Pour une fois que j'ai envie de voir une série....
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Lawrence Durrell
j'espère qu'on va la programmer un de ces jours en France!
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George Gershwin
Re: Lawrence Durrell
A ma grande honte, je n'ai toujours pas terminé le Quatuor, il m'en reste deux.... Pourtant une fois lancée, je me laissais entraîner dans cette lecture atmosphérique. Mais cela fait si longtemps que je ne me souviens plus très bien, et j'ai du mal à envisager de recommencer depuis le premier. Enfin pas tout de suite.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3545
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Lawrence Durrell
Je n'ai lu que The Dark Labyrinth (Cefalû), mais il fait partie de mes 100 livres préférés!
A propos, pourquoi est-il daté de 1990 dans la bibliographie, sa traduction en français remonte à bien avant ?! Je l'ai découvert dans une édition poche datant au moins des années 60...
A propos, pourquoi est-il daté de 1990 dans la bibliographie, sa traduction en français remonte à bien avant ?! Je l'ai découvert dans une édition poche datant au moins des années 60...
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Lawrence Durrell
C'est tellement compliqué, les bilbliographie...je vais peut être enlever toutes les dates.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Lawrence Durrell
Arabella a écrit:C'est tellement compliqué, les bilbliographie...je vais peut être enlever toutes les dates.
oui, ce n'est pas évident, avec toutes ces rééditions et nouvelles traductions (voire nouveaux titres) à la clé...
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
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