Marsha Mehran
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Marsha Mehran
Marsha Mehran est née à Téhéran en 1977, à la veille de la révolution iranienne, qu’elle a fuie avec sa famille qui s’installe en Argentine, puis aux Etats-Unis et en Australie. Emigrée en Irlande avec son mari, elle a 27 ans lorsque paraît Une soupe à la grenade, qui connaît un succès immédiat. Le roman est traduit en 15 langues et publié dans 20 pays. En 2014 l’écrivaine est retrouvée morte dans des circonstances mystérieuses.
Fin tragique...
Slate.fr a écrit:
Pour un délit mineur, Marsha a perdu son visa permanent aux Etats-Unis. Marsha rêve de vivre à Brooklyn où le mélange des cultures la réconforte. Toutes ses démarches prennent l’eau. Son mariage n’y survit pas : Collins et elle divorcent en 2008.
Son deuxième roman, Rosewater and Soda Bread est publié. Elle n’a toujours pas de maison.
Etait-ce parce qu’elle s’était éprise de l’île ou d’un de ses enfants que Marsha est revenue en Irlande? La jeune femme demande la nationalité irlandaise et l’obtient, mais sa fuite est déjà trop engagée. Sur la porte de sa petite maison, elle accroche une pancarte: «Ne pas déranger. Je travaille.». Qu’il pleuve ou qu’il vente, les propriétaires du pub du coin voient Marsha assise sur un banc devant chez eux. Ils l’invitent plusieurs fois à entrer, elle refuse. «J’imagine qu’elle avait besoin du Wi-Fi (…) Bien sûr nous lui avons proposé d’entrer. Nous lui avons dit qu’elle n’avait pas besoin de consommer. Mais j’avais le sentiment qu’elle préférait être seule».
Le 12 avril 2014, l'agent immobilier Teresa Walsh reçoit un SMS de Marsha Mehran: «Teresa, je vomis du sang depuis plusieurs semaines. Je reviens vers toi dans quelques jours pour voir où j’en suis. Je suis plutôt malade.» Marsha Mehran loue depuis le mois de janvier une petite maison à Lecanvey, un village situé dans le comté de Mayo qui borde les plages d’Irlande de l’ouest. Elle s’y est installée, a-t-elle expliqué à Teresa Walsh, pour écrire son nouveau roman, L'École d’esthétique du samedi soir.
À la lecture du SMS, Walsh demande immédiatement à Marsha Mehran si elle a pris contact avec un médecin et si elle peut faire quoi que ce soit pour elle. Elle ne recevra plus jamais de réponse. Quinze jours plus tard, le 30 avril 2014, elle entrera dans la petite maison grise avec son double de clefs et trouvera Mehran allongée sur le sol de sa cuisine, un simple gilet en laine sur ses épaules.
Elle découvre un intérieur jonché de papiers gras, de bouteilles en plastique vides et d’emballages de chocolat. Des moisissures couvrent des poêles pleines d’urine entreposées dans chaque pièce. A côté d’elle, une pièce d’un euro et un billet de 5 dollars. Pas d’alcool, de médicament ni de drogues. Le rapport d’autopsie indique que Marsha Mehran a peut-être eu une infection des intestins qui l’a déshydratée. Son corps était dans un état de décomposition trop avancé pour affirmer la cause de sa mort avec certitude, mais du moins la version officielle. Son père et son ex-mari, eux, pensent que l’absence de racines de Marsha a joué sur sa stabilité mentale. «Elle a passé sa vie à chercher un foyer», raconte Christopher Collins à The Independent. «Pas de pays, pas de réelle maison, pendant des années et des années».
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7155
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
une soupe à la grenade
Une soupe à la grenade
Editions Picquier (août 2021)
Trad. Santiago Artozqui
(Première publication 2004)
Dans une petite bourgade d'Irlande où les jours sont rythmés par la pluie, les activités religieuses, les sorties au pub et les commérages, une vieille pâtisserie italienne est fermée depuis le décès du patron.
Mais un jour, une lumière filtre à travers les volets clos, et surtout, des odeurs étranges, inconnues, exotiques, flottent tout autour.
Trois sœurs iraniennes ont repris l'affaire, bien décidées à apporter les saveurs de leur cuisine à leur nouveau voisinage, bien décidées à démarrer une nouvelle vie.
Car les trois sœurs ont un passé violent et plein de secrets qu'elles espèrent avoir laissé dans l'Iran du Shah.
Seulement, si certain.es sont tout de suite attiré.es par la délicate cuisine persane, d'autres voient d'un très mauvais œil leur emménagement.
Mais personne ne sera indifférent.e à leur présence, d'autant plus que leurs rouleaux de dolmas à l’aneth ou leurs baklavas fondants, semblent avoir le pouvoir de réveiller les papilles et les rêves enfouis.
Marsha Mehran s'est en partie inspirée de sa propre expérience pour écrire ce livre, ayant elle-même fuit le Shah et avoir construit une nouvelle vie en Irlande. Ce livre est un enchantement, une fable humaniste, qui en plus de nous entraîner dans une merveilleuse histoire, nous donne l'eau à la bouche. Les éditions Picquier ont accompagné le texte de recettes que l'on a immédiatement envie de tenter !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7155
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Marsha Mehran
Je l’avais déjà noté, ce sera un de mes prochains achats !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4308
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Marsha Mehran
Ah oui, moi aussi j’avais lu un article sur cette jeune auteure ( en oui, j’ai lu la bio ) avec ce destin si étrange.
Évidemment tu donnes encore plus l’envie de la découvrir! Il a l’air tentant ce roman! Et @Kenavo aurait pu le noter sur son fil « La littérature s’invite en cuisine »
Évidemment tu donnes encore plus l’envie de la découvrir! Il a l’air tentant ce roman! Et @Kenavo aurait pu le noter sur son fil « La littérature s’invite en cuisine »
Aeriale- Messages : 11940
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Marsha Mehran
Queenie a écrit:Marsha Mehran s'est en partie inspirée de sa propre expérience pour écrire ce livre, ayant elle-même fuit le Shah et avoir construit une nouvelle vie en Irlande. Ce livre est un enchantement, une fable humaniste, qui en plus de nous entraîner dans une merveilleuse histoire, nous donne l'eau à la bouche. Les éditions Picquier ont accompagné le texte de recettes que l'on a immédiatement envie de tenter !
c'est faitAeriale a écrit:Et @Kenavo aurait pu le noter sur son fil « La littérature s’invite en cuisine »
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Pomegranate Soup / Une soupe à la grenade
Quand Queenie a parlé de ce livre qui figurait parmi les nouveautés pour la rentrée en août, j’ai vue que la version anglaise était déjà facilement disponible.Présentation de l’éditeur
Trois jeunes sœurs ayant fui l’Iran au moment de la révolution trouvent refuge dans un petit village d’Irlande pluvieux et replié sur lui-même. Elles y ouvrent le Babylon Café et bientôt les effluves ensorcelants de la cardamome et de la nigelle, des amandes grillées et du miel chaud bouleversent la tranquillité de Ballinacroagh.
Les habitants ne les accueillent pas à bras ouverts, loin s’en faut. Mais la cuisine persane des trois sœurs, délicate et parfumée, fait germer d’étranges graines chez ceux qui la goûtent. Les délicieux rouleaux de dolmas à l’aneth et les baklavas fondant sur la langue, arrosés d’un thé doré infusant dans son samovar en cuivre, font fleurir leurs rêves et leur donnent envie de transformer leur vie.
Marsha Mehran s’est inspirée de sa propre histoire familiale pour composer ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine joue le plus beau rôle. S’y mêlent le garm et le sard, le chaud et le froid, tristesse et gaieté, en une alchimie à l’arôme envoûtant d’eau de rose et de cannelle.
Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.
La magie qui se dégage dès les premières pages me fait comprendre son succès international. Quel beau livre
On entre facilement dans la vie de ces trois sœurs et l’auteur raconte avec une telle verve, les mots virevoltent et on n’a qu’une envie : savoir plus.
Probablement c’est aussi à cause des plats, envie de goûter plus, faut vraiment pas avoir faim pendant la lecture !
Il manque seulement une chose : un livre ne peut pas dégager toutes les senteurs des bons plats que Marscha Mehran partage avec ses lecteurs.
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George Gershwin
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