Virgine Despentes

-Les Chiennes savantes-






Je me permets, en guise de première contribution au forum, d'ajouter mon avis sur Les Chiennes savantes (1996), le deuxième roman de Virginie Despentes.

La quatrième de couverture de mon édition (Livre de poche) est assez trompeuse, l'histoire est maladroitement résumée, et le fait de parler de "polar de facture classique" me gêne beaucoup. Ce qui fait la qualité de ce bouquin, à mon sens, c'est justement son originalité.

On est dans la ville de Lyon, ville de Despentes, sur les pentes de la Croix-Rousse qui ont donné à l'auteure son nom de plume.
Pas exactement le Lyon de carte postale...
Plutôt les bas-fonds.
La narratrice est une strip-teaseuse du nom de Louise.
Elle nous décrit, sous la forme d'un journal, son quotidien au travail : les collègues, les clients, la drogue ; et sa sphère privée : sa vie avec son frère, la vie de quartier, les bars, et ses petits secrets...
La vie suit son cours, à peu près normalement, jusqu'au jour où l'on retrouve les cadavres déchiquetés de deux strip-teaseuses...

Le décor est placé, mais disons que l'intrigue du livre ne se résume pas. Pour savoir, il faut lire.

Le style est sec, bien ciselé. Des phrases courtes. Parfois sans verbe. Les dialogues, c'est du Despentes, on s'y croirait.

C'est un livre court mais intense, violent mais touchant, qui ne laisse pas indifférent.

Ah merci pour ton commentaire,  Phalloc!

Je ne connaissais pas du tout ce roman d'elle, d’après ce que tu en dis, il est déjà bien dans sa lignée. 

Sec, ciselé, intense... ce sont bien des qualificatifs qui lui correspondent. Elle a vraiment un style à part!