Pauline Guéna
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
Page 1 sur 1
Re: Pauline Guéna
commentaire de 2007
Pannonica
Donc ici il y a aussi une personne réelle en question, Pannonica a bien vécue – mais apparemment on l’avait un peu oublié.
Et c’est bien fait de Pauline Guéna de redonner vie à une des figures les plus charismatiques du jazz des années 50.
La passion pour le Jazz a amenée la plus jeune fille de Charles Rothchild dans les clubs de Jazz et au cours de quelques années elle est devenue l’amie de beaucoup de musisiens Jazz de cette époque : Lionel Hampton, Art Blakley, Walter Davis, Bud Powell, Coleman Hawkins, Sonny Clark, Charlie Parker, Tommy Flannagan, Thelonius Monk…..
Pas moins d’une vingtaine de chansons que ces musiciens lui ont dédicacées :
Nica, My Dream of Nica, Tonica, Blues for Nica, Thelonica, Nica’s Dream, Nica’s Tempo, Panonica, Nica Steps Out, A Waltz for the Baroness, Here Nica,…..
Tout cela est l’histoire – ce sont les faits.
Maintenant vient le travail de Pauline Guéna – elle prend 3 femes qui ont connues à un certain moment dans leurs vie Pannonica – et sous leurs yeux cette Baronne de Koenigswarter reçoit un hommage à part.
Et si on sait qu’il y a des auteurs qui arrivent à faire chanter les mots (Christian Gailly en est le maître ), on peut dire que Pannonica de Pauline Guéna n’est qu’une autre chanson en hommage à cette femme à part – une chanson qui se trouve entre deux couvertures d’un livre.
Pannonica
Dans Pannonica Pauline Guéna donne une voix à 3 femmes qui ont eues à un moment ou un autre à faire avec Pannonica de Koenigswarter.Présentation de l’éditeur
Découvrant le jazz et la vie nocturne dans le New York de l'après-guerre, la fantasque Pannonica de Koenigswarter, née Rothschild, quitte son mari et ses enfants pour devenir la muse et la mécène des plus grands noms du jazz de l'époque. Parmi eux, c'est avec Thelonious Monk, le grand prêtre du be-bop, qu'elle partagera ses jours et ses nuits. Trois personnages féminins, Ruby, Moune et Chine, relatent trois fragments, trois époques, de la vie de ce couple flamboyant. À New York, de 1955 à 1957, alors qu'ils sont les rois des fêtes les plus folles de la ville. À Paris, au printemps 1954, où Monk est encore considéré comme un extraterrestre ne sachant même pas jouer. Et enfin en 1982 lorsque, réfugié chez Nica, il ne joue plus, ne parle plus ; ses amis disent qu'il se transforme en arbre. Du jour de leur rencontre à la mort de Monk, la femme blanche, européenne, riche, aristocrate et l'homme noir, pauvre, américain et artiste ne se sont pas quittés. Ils se sont beaucoup amusés, ils ont joué de l'excellente musique, ils ont voyagé, se sont énormément drogués, et immensément aimés. Pannonica a tout fait pour lui. Et il a écrit pour elle ses plus belles mélodies. Une grande puissance d'évocation, des personnages ardents, une écriture qui a du caractère. Pauline Guéna confirme l'importance de son talent.
Donc ici il y a aussi une personne réelle en question, Pannonica a bien vécue – mais apparemment on l’avait un peu oublié.
Et c’est bien fait de Pauline Guéna de redonner vie à une des figures les plus charismatiques du jazz des années 50.
La passion pour le Jazz a amenée la plus jeune fille de Charles Rothchild dans les clubs de Jazz et au cours de quelques années elle est devenue l’amie de beaucoup de musisiens Jazz de cette époque : Lionel Hampton, Art Blakley, Walter Davis, Bud Powell, Coleman Hawkins, Sonny Clark, Charlie Parker, Tommy Flannagan, Thelonius Monk…..
Pas moins d’une vingtaine de chansons que ces musiciens lui ont dédicacées :
Nica, My Dream of Nica, Tonica, Blues for Nica, Thelonica, Nica’s Dream, Nica’s Tempo, Panonica, Nica Steps Out, A Waltz for the Baroness, Here Nica,…..
Tout cela est l’histoire – ce sont les faits.
Maintenant vient le travail de Pauline Guéna – elle prend 3 femes qui ont connues à un certain moment dans leurs vie Pannonica – et sous leurs yeux cette Baronne de Koenigswarter reçoit un hommage à part.
Et si on sait qu’il y a des auteurs qui arrivent à faire chanter les mots (Christian Gailly en est le maître ), on peut dire que Pannonica de Pauline Guéna n’est qu’une autre chanson en hommage à cette femme à part – une chanson qui se trouve entre deux couvertures d’un livre.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Pauline Guéna
commentaire de 2014
photos: Guillaume Binet
L’Amérique des écrivains
Voici l’itinéraire
et chapeau à Pauline Guéna et Guillaume Binet d’avoir remporté non seulement ce sublime livre, mais aussi d’avoir fait ce voyage au bord d’un camping-car avec leurs quatre enfants.
Voilà des interviews où il n’y a pas le standard du journaliste qui pose des questions à l’auteur, mais puisque Pauline Gunéa est auteur elle-même, voilà l’auteur qui rencontre des auteurs… et cela change en quelque sorte la donne. En tout cas j’ai trouvé plus d’intérêt de lire ce que je voudrais appeler conversations que de découvrir des simples questions-réponses.
En plus, cela m’a donné une envie furieuse de (re)lire ces auteurs… à part quelques exceptions je les connais déjà.
Grand atout de ce livre : les photos de Guillaume Binet qui ne s’est pas contenté de faire un portrait de l’auteur visité au début de chaque chapitre, mais ajoute quelques photos qui montrent bien l’atmosphère par laquelle l’auteur est entourée – des paysages, des gens dans le métro, ses enfants jouant dans un pré… extra !
photos: Guillaume Binet
L’Amérique des écrivains
Ce livre est sorti en novembre et depuis ce temps je l’ai lu… parfois une interview, parfois deux, parfois seulement quelques pages… voilà que j’arrive au bout et ce voyage me manque déjà…Présentation de l‘éditeur
Un road trip familial enthousiasmant à la rencontre des plus grands écrivains américains.
Quand Richard Ford ouvrit la porte, le vent du nord faisait tinter les grelots de glace dans les arbres du Maine et la mer rugissait dans la tempête.
Sur les murs de son studio de Santa Monica, Dennis Lehane avait punaisé les plans des trois scénarios et des deux romans sur lesquels il travaillait.
Les yearlings de l'année galopaient devant le ranch de Tom McGuane.
Et dans la cabane de Russell Banks, perchée sur une colline des Adirondacks, un air très doux passait tandis qu'il se replongeait dans ses souvenirs.
Pauline Guéna, romancière, et Guillaume Binet, photographe, sont partis un an en camping-car avec leurs quatre enfants, à la rencontre de vingt-six grands écrivains américains. À la recherche de l'esprit des lieux.
Voici l’itinéraire
et chapeau à Pauline Guéna et Guillaume Binet d’avoir remporté non seulement ce sublime livre, mais aussi d’avoir fait ce voyage au bord d’un camping-car avec leurs quatre enfants.
Voilà des interviews où il n’y a pas le standard du journaliste qui pose des questions à l’auteur, mais puisque Pauline Gunéa est auteur elle-même, voilà l’auteur qui rencontre des auteurs… et cela change en quelque sorte la donne. En tout cas j’ai trouvé plus d’intérêt de lire ce que je voudrais appeler conversations que de découvrir des simples questions-réponses.
En plus, cela m’a donné une envie furieuse de (re)lire ces auteurs… à part quelques exceptions je les connais déjà.
Grand atout de ce livre : les photos de Guillaume Binet qui ne s’est pas contenté de faire un portrait de l’auteur visité au début de chaque chapitre, mais ajoute quelques photos qui montrent bien l’atmosphère par laquelle l’auteur est entourée – des paysages, des gens dans le métro, ses enfants jouant dans un pré… extra !
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Pauline Guéna
avec Julia Wallach
Dieu était en vacances
Mais chaque nouvelle voix apporte un ton unique, chacune de ces personnes a le droit à sa version.
Bon nombre de ces gens ont vécu à peu près la même horreur, mais chacun a sa version qui s’ajoute au grand mosaïque appelé Histoire.
Ce que Julia Wallach a vécu, m’a beaucoup touché et je vais certainement la garder en très bonne mémoire.
Cette vidéo confirme mes impressions lors de la lecture – elle est un personnage extraordinaire !
Dieu était en vacances
Il ne s’agit pas du premier témoignage que je lis concernant ces années noires en Europe.Présentation de l’éditeur
« A Auschwitz, j’ai cherché ma mère partout dans le camp des femmes. Je demandais à toutes les Françaises. Je cherchais par date d’arrivée, j’allais voir dans les baraquements. Ma mère était très débrouillarde, très joyeuse. Elle avait une telle force de vie que j’étais certaine de la retrouver. Puis j’ai rencontré une femme qui se souvenait d’elle. C’est toi Julia ? m’a-t-elle demandé. Il paraît que ma mère parlait de moi sans arrêt.
J’espérais que mon père, comme il savait travailler le cuir, serait employé dans un bon commando. Mais quelques jours après notre arrivée, je l’ai croisé sur le chantier du Revier, l’infirmerie des femmes. Il s’était porté volontaire parce qu’il voulait savoir ce qu’il était arrivé à sa femme. Qu’est-ce qu’on peut contre un grand amour ? C’est la dernière fois que je l’ai vu. On m’a dit qu’il avait été envoyé nettoyer le ghetto de Varsovie puis, avec tout son commando, assassiné.
Au camp, pendant l’appel, on soufflait dans le dos de la femme devant nous et on frottait le tissu mince de sa robe. Celle qui était derrière nous faisait pareil. Quand on avait une journée sans travail, on s’asseyait par terre et on se racontait notre enfance. Et puis on chantait. »
Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a quinze ans quand les Allemands entrent dans Paris, et dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d’une voisine, en 1943, puis déportés de Drancy vers Auschwitz-Birkenau… Julia connaît la faim, le froid, les coups, et la marche de la mort à travers la Pologne et l’Allemagne enneigées. Pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s’enfuir….
Elle qui a survécu au typhus et aux sélections, aux coups, au froid et à la faim, aux deuils et au chagrin, va pas à pas, reconstruire sa vie, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos magnifiques ornent les murs de cet appartement qu’elle n’a jamais plus quitté. Son livre est le récit d’une longue marche vers la vie, ponctué d’éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n’a jamais cessé de l’animer.
Mais chaque nouvelle voix apporte un ton unique, chacune de ces personnes a le droit à sa version.
Bon nombre de ces gens ont vécu à peu près la même horreur, mais chacun a sa version qui s’ajoute au grand mosaïque appelé Histoire.
Ce que Julia Wallach a vécu, m’a beaucoup touché et je vais certainement la garder en très bonne mémoire.
Cette vidéo confirme mes impressions lors de la lecture – elle est un personnage extraordinaire !
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature française :: Auteurs nés à partir de 1941
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum