Giuseppe Santoliquido
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Giuseppe Santoliquido
Giuseppe Santoliquido
Source : Babelio
Giuseppe Santoliquido est un politologue et écrivain belge d'origine italienne.
Il est licencié en Sciences politiques et administration publique. Professeur aux Facultés de Sciences politiques d'Afrique centrale.
Spécialisé en politique italienne, il collabore, notamment, avec la Revue Nouvelle (Bruxelles), la Revue générale (Bruxelles), Traversées (Virton) et Confluences Méditerranée (Paris).
Il est chroniqueur sur le blog de l'écrivain belge Vincent Engel, Blog à part, sur lequel il anime chaque mercredi les Nouvelles d'Italie.
Partageant son temps entre la Belgique, l'Afrique et l’Italie, il est également consultant pour Area Democratica, important observatoire politique dans le Latium, pour l’Associazione culturale Talenti, qui organise des évènements culturels parmi les plus importants d’Italie et pour le « Prix de la Narration Ferri-Lawrence » de Frosinone en Italie. Il est également traducteur littéraire pour le Centro studi letterari d’Alvito, dans le Latium.
Il est l'auteur d'essais sur la politique italienne. Son premier roman, L'audition du docteur Fernando Gasparri, publié en 2011, remporte plusieurs prix littéraires.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Giuseppe Santoliquido
L'été sans retour
Ecrit en français par un auteur vivant en Belgique, c'est dans l'Italie des origines que se déroule ce roman. Dans un village imaginaire, Ravina, comme il en existe un certain nombre, dans un pays rude et pauvre, déserté de plus en plus, pour partir en ville, ou à l'étranger, par une jeunesse qui refuse le labeur qu'ont connu les aînés, et pour ceux qui sont restés, vivote de petits boulots, en rêvant d'une célébrité et d'une richesse et richesse que les petits écrans font miroiter à longueur de journée, tout en ressassant les ressentiments, les frustrations, et les vieilles haines. Qui seront mis à nu, portés à incandescence par un événement tragique : la disparition d'une adolescente au moment de la grande fête locale. le pire apparaît vite comme le seul possible, et petit à petit, les langues se délient, pour accuser, pour soupçonner, pour sortir les secrets les moins avouables, la violence n'étant jamais loin, pouvant survenir à tout instant.
Le roman n'est pas seulement, n'est pas réellement un policier. Il s'agit bien plus de dépeindre une communauté, une région et une manière de vivre, une mentalité. Confrontées d'une certaine manière à la modernité représentée par les médias, et surtout la télévision. Qui va se repaître du drame en cours, instrumentaliser les acteurs des événements pour les transformer en spectacle, en audience aux heures de grande écoute.
Le récit est fait par Sandro, un jeune homme devenu orphelin dans l'adolescence, et qui a été élevé par Pasquale Sarrai, l'oncle de Chiara, la jeune disparue et l'un des principaux acteurs du drame. Il nous raconte les événements en faisant des retours en arrière, en nous permettant de faire connaissance avec les différents personnages petit à petit, à partir de petits faits quotidiens. En parlant aussi de lui, de son histoire. de la même manière que pour la disparition de Chiara, nous découvrons progressivement ce qui s'est passé, pourquoi il a été mis au ban de la communauté. Les deux destins s'entrecroisent, se mêlent, jusqu'au dénouement. Avec des retournements, des surprises.
C'est un roman à la construction merveilleusement agencée, qui tient toutes ses promesses jusqu'au bout. Les personnages sont dessinés par petites touches, et se révèlent au lecteur petit à petit. Giuseppe Santoliquido réussit un roman sensible, nostalgique et poétique, fin et intelligent. Très prenant aussi, et difficile à lâcher une fois entamé. Une incontestable réussite et une promesse de beaux livres à venir.
Ecrit en français par un auteur vivant en Belgique, c'est dans l'Italie des origines que se déroule ce roman. Dans un village imaginaire, Ravina, comme il en existe un certain nombre, dans un pays rude et pauvre, déserté de plus en plus, pour partir en ville, ou à l'étranger, par une jeunesse qui refuse le labeur qu'ont connu les aînés, et pour ceux qui sont restés, vivote de petits boulots, en rêvant d'une célébrité et d'une richesse et richesse que les petits écrans font miroiter à longueur de journée, tout en ressassant les ressentiments, les frustrations, et les vieilles haines. Qui seront mis à nu, portés à incandescence par un événement tragique : la disparition d'une adolescente au moment de la grande fête locale. le pire apparaît vite comme le seul possible, et petit à petit, les langues se délient, pour accuser, pour soupçonner, pour sortir les secrets les moins avouables, la violence n'étant jamais loin, pouvant survenir à tout instant.
Le roman n'est pas seulement, n'est pas réellement un policier. Il s'agit bien plus de dépeindre une communauté, une région et une manière de vivre, une mentalité. Confrontées d'une certaine manière à la modernité représentée par les médias, et surtout la télévision. Qui va se repaître du drame en cours, instrumentaliser les acteurs des événements pour les transformer en spectacle, en audience aux heures de grande écoute.
Le récit est fait par Sandro, un jeune homme devenu orphelin dans l'adolescence, et qui a été élevé par Pasquale Sarrai, l'oncle de Chiara, la jeune disparue et l'un des principaux acteurs du drame. Il nous raconte les événements en faisant des retours en arrière, en nous permettant de faire connaissance avec les différents personnages petit à petit, à partir de petits faits quotidiens. En parlant aussi de lui, de son histoire. de la même manière que pour la disparition de Chiara, nous découvrons progressivement ce qui s'est passé, pourquoi il a été mis au ban de la communauté. Les deux destins s'entrecroisent, se mêlent, jusqu'au dénouement. Avec des retournements, des surprises.
C'est un roman à la construction merveilleusement agencée, qui tient toutes ses promesses jusqu'au bout. Les personnages sont dessinés par petites touches, et se révèlent au lecteur petit à petit. Giuseppe Santoliquido réussit un roman sensible, nostalgique et poétique, fin et intelligent. Très prenant aussi, et difficile à lâcher une fois entamé. Une incontestable réussite et une promesse de beaux livres à venir.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Giuseppe Santoliquido
Il donne envie ce livre. Il me rappelle Marina Bellezza de Silvia Avallone - le côté social, la vie rude face au clinquant de la tv.
Je le note !
Je le note !
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7115
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Giuseppe Santoliquido
Queenie a écrit:Il donne envie ce livre. Il me rappelle Marina Bellezza de Silvia Avallone - le côté social, la vie rude face au clinquant de la tv.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3571
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Giuseppe Santoliquido
Cela a été une très bonne surprise, ce roman. Je le conseille vraiment.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
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