Daniil Harms
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Daniil Harms
Daniil Harms (1905- 1942)
Source : Wikipédia
Daniil Harms né le 17 décembre 1905 à Saint-Pétersbourg et mort le 2 février 1942 à Léningrad, est un poète du début de l'ère soviétique considéré notamment comme un précurseur de l'absurde.
De son vrai nom Daniil Ivanovitch Iouvatchev, il choisit le pseudonyme de Harms pendant ses études secondaires. Il utilise également les pseudonymes de Horms, Charms, Chardam, etc.
Sa poésie, tantôt lyrique, tantôt satirique, se caractérise par ses constantes inventions langagières et prosodiques. L'ironie et la tendresse s'y conjuguent avec une quête de sens philosophique. Elle se réclame essentiellement de Vélimir Khlebnikov, mais aussi de Kasimir Malevitch. D'autre part, son goût pour le poème dramatique est central et participe à sa singularité.
Son œuvre en prose est essentiellement constituée de courtes vignettes, ne faisant souvent que quelques paragraphes, où alternent des scènes de pauvreté ou de privations, des scènes fantastiques ressemblant parfois à des descriptions de rêves, et des scènes comiques. « Certes Harms appartient sans conteste à la grande famille des désespérés rigolos ». Les choses, les images, les personnages disparaissent souvent même avant de commencer à exister. Dans ces vignettes, des écrivains connus font parfois des apparitions incongrues.
Le monde de Harms est imprévisible et désordonné, ses personnages répétant sans fin les mêmes actions ou se comportant de façon irrationnelle, des histoires linéaires commençant à se développer étant brutalement interrompues par des incidents qui les font rebondir dans des directions totalement inattendues.
Le travail de Harms est plus profond qu'il n'y paraît et doit être replacé dans le contexte de l'Oberiou (Association pour l'Art réel), un courant littéraire et philosophique du modernisme russe dont il a été l'un des fondateurs.
Accusé d'activités anti-soviétiques, il est exilé à Koursk en 1931. Ensuite, il est arrêté à nouveau pendant le siège de Leningrad le 23 août 1941, dénoncé par Antonina Oranjeeva, une amie intime de la poétesse Anna Akhmatova, pour « rumeurs diffamatoires contre le gouvernement soviétique et rumeurs défaitistes ». Il est interné dans une prison du NKVD, où il meurt le 2 février 1942, à trente-six ans.
Considéré comme un ennemi du régime stalinien, Harms ne peut publier de son vivant que deux textes : l'essentiel de son œuvre fut diffusée clandestinement. Il est réhabilité en 1956, mais longtemps, seules ses poésies pour enfants sont republiées en URSS, à partir de 1962
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Daniil Harms
Incidents
Comme tant d'autres, Daniil Harms fut une victime du régime soviétique. Il a été arrêté plusieurs fois, et au final décédé suite à un internement forcé dans un hôpital psychiatrique en 1942. Il survivait tant bien que mal grâce à la publication de quelques oeuvres, en particulier poèmes, destinées aux enfants. Des oeuvres ont toutefois été sauvés par sa femme, et elles seront publiées grâce à la perestroïka dans les années 80 du siècle dernier.
Les textes présentés dans ce recueil sont des textes courts, relevant de l'absurde. Harms a été l'un des fondateur du courant Oberiou (Association pour l'Art réel), un mouvement d'avant garde artistique et philosophique qui s'est fait connaître par des manifestations artistiques provocantes. Les textes de Harms remettent en cause l'existence même des choses, matérielles (objets et êtres sont enclins à des disparitions rapides et inexpliquées) mais aussi de concepts, de valeurs, comme dans Un épisode historique, dans lequel apparaît Ivan Soussanine, personnification de courage et de patriotisme, transformé en personnage lamentable et pleutre. Parodies, distorsions narratives, négation de la raison, tous les procédés sont bons pour remettre en cause la solidité des perceptions et des croyances.
C'est assez étrange, parfois très drôle, parfois déstabilisant. J'avoue toutefois avoir été davantage convaincue par une pièce de théâtre de l'auteur, Elisabeth Bam que j'ai eu l'occasion de voir jouer. Peut-être parce que je ne suis pas arrivée à dégager de cet ensemble de textes brefs une sorte d'unité d'ensemble, ils m'ont donné la sensation d'être des morceaux de quelque chose qui n'était pas forcément fini. Ils n'ont pas été publiés, et personne n'est en mesure de dire si au final l'auteur ne les aurait pas présentés autrement. Mais tels quels c'est sans aucun doute une trace intéressante d'un auteur original.
Comme tant d'autres, Daniil Harms fut une victime du régime soviétique. Il a été arrêté plusieurs fois, et au final décédé suite à un internement forcé dans un hôpital psychiatrique en 1942. Il survivait tant bien que mal grâce à la publication de quelques oeuvres, en particulier poèmes, destinées aux enfants. Des oeuvres ont toutefois été sauvés par sa femme, et elles seront publiées grâce à la perestroïka dans les années 80 du siècle dernier.
Les textes présentés dans ce recueil sont des textes courts, relevant de l'absurde. Harms a été l'un des fondateur du courant Oberiou (Association pour l'Art réel), un mouvement d'avant garde artistique et philosophique qui s'est fait connaître par des manifestations artistiques provocantes. Les textes de Harms remettent en cause l'existence même des choses, matérielles (objets et êtres sont enclins à des disparitions rapides et inexpliquées) mais aussi de concepts, de valeurs, comme dans Un épisode historique, dans lequel apparaît Ivan Soussanine, personnification de courage et de patriotisme, transformé en personnage lamentable et pleutre. Parodies, distorsions narratives, négation de la raison, tous les procédés sont bons pour remettre en cause la solidité des perceptions et des croyances.
C'est assez étrange, parfois très drôle, parfois déstabilisant. J'avoue toutefois avoir été davantage convaincue par une pièce de théâtre de l'auteur, Elisabeth Bam que j'ai eu l'occasion de voir jouer. Peut-être parce que je ne suis pas arrivée à dégager de cet ensemble de textes brefs une sorte d'unité d'ensemble, ils m'ont donné la sensation d'être des morceaux de quelque chose qui n'était pas forcément fini. Ils n'ont pas été publiés, et personne n'est en mesure de dire si au final l'auteur ne les aurait pas présentés autrement. Mais tels quels c'est sans aucun doute une trace intéressante d'un auteur original.
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