Celeste Ng
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Celeste Ng
Celeste Ng (se prononce Ing)
Celeste Ng est née à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Ses parents ont quitté Hong Kong à la fin des années 1960. Son père, décédé en 2004, était physicien à la NASA au John H Glenn Research Center (anciennement connu sous le nom de NASA Lewis Research Center). Sa mère était une chimiste qui enseignait à l'Université d'État de Cleveland.
Juste avant ses dix ans, sa famille a quitté Pittsburgh pour emménager à Shaker Heights, une ville située dans la banlieue de Cleveland. Elle y a passé tout son cursus scolaire jusqu'à la fin du lycée, et garde un bon souvenir de cette période. Ng a étudié à l'université Harvard, et a obtenu une maîtrise en écriture à l'université du Michigan. En 2020, elle a reçu un bourse Guggenheim.
Ng vit à Cambridge, dans le Massachusetts, avec son mari et son fils.
Pour écrire son premier roman, Tout ce qu’on ne s’est jamais dit (Sonatine Éditions, 2016), elle s’est inspirée de sa propre expérience et des difficultés qu’a rencontrées sa famille pour s’intégrer dans les États-Unis des années 1970. Dès sa parution, le livre est salué par la critique et les lecteurs et s’est vu récompensé du Massachusetts Book Award et du Medici Book Club Prize.
Dans son deuxième roman, La Saison des feux (Sonatine Éditions, 2018), qui n’est pas sans rappeler l’univers de Laura Kasischke, Celeste Ng adopte pour décor une riche banlieue de Cleveland, et dépeint avec une rare acuité les fêlures qui menacent d’égratigner l’image de la parfaite famille américaine. Salué une fois encore par la critique et les lecteurs, le roman est adapté en minisérie en 2020 avec Reese Whitherspoon et Kerry Washington.
C’est avec son troisième roman, Nos cœurs disparus, que Celeste Ng atteint la plénitude de son talent. Si on reconnaît la persistance de thèmes déjà explorés par l’auteure (les questions identitaires et sociales, la condition féminine ou la difficulté de l’héritage culturel), ce troisième opus s’assume comme un livre plus ouvertement engagé et politique, même si la force du propos s’appuie avant tout sur une écriture superbe et lyrique, qui a été comparée à celle d’Ernest Hemingway. D’une justesse remarquable et d’une émotion rare, Nos cœurs disparus a reçu un accueil dithyrambique et on ne peut plus mérité dans la presse, et s’est immédiatement classé dans les meilleures ventes du New York Times.
Celeste Ng vit aujourd’hui à Cambridge, dans le Massachussetts, où elle enseigne l’écriture.
Dernière édition par Queenie le Mar 12 Sep - 13:19, édité 1 fois
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Nos coeurs disparus, Celeste Ng
Nos coeurs disparus
Ed. Sonatine
Trad. Julie Sibony
Dans un monde totalitaire, où le racisme contre les asiatiques est à son paroxysme, le jeune Bird, enfant métis vit seul avec son père, lorsqu’il reçoit une lettre de sa mère, d’origine chinoise, poétesse en fuite parce que dissidente. A quatorze ans, solitaire et en plein questionnements, il décide de partir seul dans la grand ville de New-York pour retrouver sa mère.
Depuis une terrible crise économique aux Etats-Unis, le pays peine à se remettre debout. Evidemment, il fallait trouver un ennemi, la Chine, sans aucune raison valable, s’est retrouvée désignée coupable. Le pays s’est alors replié dans un patriotisme forcené, traquant le moindre comportement soi-disant anti-américain, et toutes personnes aux traits asiatiques, se sont retrouvés suspectées, subissant des brimades quotidiennes.
Bird, toute son enfance a appris à faire profil bas, à se faire le plus discret possible, à être un bon américain. Mais, à New-York, il va découvrir une toute autre existence, il va aussi apprendre qui est réellement sa mère Margaret Miu, et l’histoire de sa famille, et jusqu’où le gouvernement est prêt à aller pour contrôler sa population.
Nos cœurs disparus relève à la fois du roman familial que de l’histoire dystopique.
Dans un style fluide et romanesque, Céleste Ng met en avant des valeurs fortes comme le pouvoir des mots, de la littérature, de la remise en question, de la solidarité. Elle montre comment un gouvernement peut rapidement manipuler une population, et très vite porter atteinte aux libertés.
Un roman sombre et lumineux à la fois, qui résonne avec l’histoire récente (mccarthysme, gouvernement Trump) et actuelle (toujours trouver un coupable à abattre, sans réfléchir, montée du racisme – le recul des droits fondamentaux).
Celeste Ng traite des questions identitaires et sociales, de la condition féminine et également de la transmission, ainsi que de la difficulté d’être un enfant issus de l’immigration.
@Aeriale m'a rappelé que je n'avais pas posté d'avis sur ce livre, c'est chose faite !
Ed. Sonatine
Trad. Julie Sibony
Dans un monde totalitaire, où le racisme contre les asiatiques est à son paroxysme, le jeune Bird, enfant métis vit seul avec son père, lorsqu’il reçoit une lettre de sa mère, d’origine chinoise, poétesse en fuite parce que dissidente. A quatorze ans, solitaire et en plein questionnements, il décide de partir seul dans la grand ville de New-York pour retrouver sa mère.
Depuis une terrible crise économique aux Etats-Unis, le pays peine à se remettre debout. Evidemment, il fallait trouver un ennemi, la Chine, sans aucune raison valable, s’est retrouvée désignée coupable. Le pays s’est alors replié dans un patriotisme forcené, traquant le moindre comportement soi-disant anti-américain, et toutes personnes aux traits asiatiques, se sont retrouvés suspectées, subissant des brimades quotidiennes.
Bird, toute son enfance a appris à faire profil bas, à se faire le plus discret possible, à être un bon américain. Mais, à New-York, il va découvrir une toute autre existence, il va aussi apprendre qui est réellement sa mère Margaret Miu, et l’histoire de sa famille, et jusqu’où le gouvernement est prêt à aller pour contrôler sa population.
Nos cœurs disparus relève à la fois du roman familial que de l’histoire dystopique.
Dans un style fluide et romanesque, Céleste Ng met en avant des valeurs fortes comme le pouvoir des mots, de la littérature, de la remise en question, de la solidarité. Elle montre comment un gouvernement peut rapidement manipuler une population, et très vite porter atteinte aux libertés.
Un roman sombre et lumineux à la fois, qui résonne avec l’histoire récente (mccarthysme, gouvernement Trump) et actuelle (toujours trouver un coupable à abattre, sans réfléchir, montée du racisme – le recul des droits fondamentaux).
Celeste Ng traite des questions identitaires et sociales, de la condition féminine et également de la transmission, ainsi que de la difficulté d’être un enfant issus de l’immigration.
@Aeriale m'a rappelé que je n'avais pas posté d'avis sur ce livre, c'est chose faite !
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Queenie- Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Celeste Ng
-Nos coeurs disparus-
Je suis entrée rapidement et même avec enthousiasme dans ce roman d'anticipation, fortement angoissant car très réaliste et plausible, mais passés la surprise et l'engouement du début, mon emballement s'est peu à peu dissipé. J'ai regretté des longueurs, des descriptions un peu trop appuyées, quelques répétitions, et aussi des personnages qui m'ont paru un peu stéréotypés, aux réactions trop prévisibles pour un déroulement sans grande surprise.
Bref, j'avais hâte d'arriver au bout.
Le fait d'avoir pris comme personnage principal ce jeune garçon, Bird, est une bonne idée c'est certain. On est direct dans l'empathie, son innocence fait contre poids à l'aspect glaçant de ce monde devenu fou où des coupables sont désignés d'office par confort et par lâcheté. Céleste Ng fait c'est sûr référence à l'Histoire, ses régimes totalitaires que le monde a traversés, au racisme qui en découle, et nous met en garde, c'est bien. Mais pour le reste, l'auteure ne fait que reprendre les grosses lignes de ces différents régimes. Comme l'assimilation forcée (celle des jeunesses hitlériennes, des indiens d'Amérique, de celle des japonais, etc) les cultures imposées, la délation et la paranoïa qui en résulte.
Le rapport à la poésie comme sauvegarde de l'identité et d'une liberté de l'esprit est une belle image avec ce slogan qui donne le titre au livre, mais ces presque 400 pages m'ont paru au final bien longuettes. J'ai lu cent fois mieux en matière de dystopie (Pour moi l'écart avec La servante écarlate auquel ce livre est comparé est immense) et je ne pense pas que ce roman me marquera plus que ça. Je suis bien consciente que mes impressions vont à l'encontre des avis des lecteurs (sur Babelio, en tout cas) et même autour de moi, tous unanimes, et je le regrette. Mais la sauce n'a pas pris sur moi. Dommage :-(
Je suis entrée rapidement et même avec enthousiasme dans ce roman d'anticipation, fortement angoissant car très réaliste et plausible, mais passés la surprise et l'engouement du début, mon emballement s'est peu à peu dissipé. J'ai regretté des longueurs, des descriptions un peu trop appuyées, quelques répétitions, et aussi des personnages qui m'ont paru un peu stéréotypés, aux réactions trop prévisibles pour un déroulement sans grande surprise.
Bref, j'avais hâte d'arriver au bout.
Le fait d'avoir pris comme personnage principal ce jeune garçon, Bird, est une bonne idée c'est certain. On est direct dans l'empathie, son innocence fait contre poids à l'aspect glaçant de ce monde devenu fou où des coupables sont désignés d'office par confort et par lâcheté. Céleste Ng fait c'est sûr référence à l'Histoire, ses régimes totalitaires que le monde a traversés, au racisme qui en découle, et nous met en garde, c'est bien. Mais pour le reste, l'auteure ne fait que reprendre les grosses lignes de ces différents régimes. Comme l'assimilation forcée (celle des jeunesses hitlériennes, des indiens d'Amérique, de celle des japonais, etc) les cultures imposées, la délation et la paranoïa qui en résulte.
Le rapport à la poésie comme sauvegarde de l'identité et d'une liberté de l'esprit est une belle image avec ce slogan qui donne le titre au livre, mais ces presque 400 pages m'ont paru au final bien longuettes. J'ai lu cent fois mieux en matière de dystopie (Pour moi l'écart avec La servante écarlate auquel ce livre est comparé est immense) et je ne pense pas que ce roman me marquera plus que ça. Je suis bien consciente que mes impressions vont à l'encontre des avis des lecteurs (sur Babelio, en tout cas) et même autour de moi, tous unanimes, et je le regrette. Mais la sauce n'a pas pris sur moi. Dommage :-(
Aeriale- Messages : 11425
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Celeste Ng
Je suis d'accord pour les longueurs.
En le lisant, j'avais l'impression d'avoir affaire à un premier roman d'ailleurs. Un style qui, parfois, tatonne.
En revanche, pour le côté stéréotype... Oui, et non, à mon avis.
Après c'est certain ça n'a pas l'épaisseur d'un Atwood.
En le lisant, j'avais l'impression d'avoir affaire à un premier roman d'ailleurs. Un style qui, parfois, tatonne.
En revanche, pour le côté stéréotype... Oui, et non, à mon avis.
Après c'est certain ça n'a pas l'épaisseur d'un Atwood.
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Queenie- Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Celeste Ng
Je veux dire que les personnages m’ont semblé manquer de complexité, sans trop de nuances. Par exemple l’amie de la maman de Bird qui les héberge.
C’est sûr qu’ici le message que l’autrice veut faire passer prime sur les personnages, mais Atwood par exemple arrivait à transmettre plus de nuances. Mais apparemment ça n’a pas frappé les autres lecteurs, c’est une impression vraiment personnelle et non partagée jusqu’à présent!
C’est sûr qu’ici le message que l’autrice veut faire passer prime sur les personnages, mais Atwood par exemple arrivait à transmettre plus de nuances. Mais apparemment ça n’a pas frappé les autres lecteurs, c’est une impression vraiment personnelle et non partagée jusqu’à présent!
Aeriale- Messages : 11425
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Celeste Ng
Je comprends tout à fait cette impression de personnages un peu "faciles", mais ces femmes et hommes sont tellement enfermé·es dans un rôle, par la société, par leur combat. Iels m'ont paru plus être des représentations que des personnages à la psychologie fouillée. Il y a un côté très cinématographique, aussi. Quelque chose dans l'écriture qui donne plus des images fortes, symboliques, que de chercher la nuance.
Et c'est, quelque part, le propos de fond : la puissance des symbole.
Après, comme toi, je ne suis pas certaine qu'il me reste. Mais cela dit des images m'ont vraiment marquées.
J'y retrouvais plus l'ambiance de vieux films dystopiques que de livres.
Et c'est, quelque part, le propos de fond : la puissance des symbole.
Après, comme toi, je ne suis pas certaine qu'il me reste. Mais cela dit des images m'ont vraiment marquées.
J'y retrouvais plus l'ambiance de vieux films dystopiques que de livres.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6985
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Celeste Ng
Queenie a écrit:Je comprends tout à fait cette impression de personnages un peu "faciles", mais ces femmes et hommes sont tellement enfermé·es dans un rôle, par la société, par leur combat. Iels m'ont paru plus être des représentations que des personnages à la psychologie fouillée. Il y a un côté très cinématographique, aussi. Quelque chose dans l'écriture qui donne plus des images fortes, symboliques, que de chercher la nuance.
Et c'est, quelque part, le propos de fond : la puissance des symbole.
Oui, bien sûr, c'est forcément le cas dans les livres qui véhiculent un message fort, les personnages ne sont que des supports, j'en suis bien consciente. C'est aussi pour cette raison qu'il est difficile d'en trouver un qui sorte vraiment du lot. Soit l'idée a déjà été exploitée, soit ça ne tient pas la route, etc..
Ici le principe est juste adapté à un futur possible, mais il a déjà existé dans notre passé pas si lointain, rien de vraiment nouveau j'ai trouvé. Donc si l'intrigue ne sort pas elle même des sentiers battus, on en sort un peu déçu. C'était mon cas, d'autant qu'il y avait beaucoup de longueurs :p
Aeriale- Messages : 11425
Date d'inscription : 30/11/2016
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