Bastien Vivès

chez moi il est en état de commande... mais cela me faisait aussi trop envie de découvrir du nouveau

Tu vas l'aimer je pense, j'espère trouver un moment pour le continuer aujourd'hui (mais ça m'étonnerait)

une soeur

Présentation de l‘éditeur
Antoine, 13 ans, est en vacances en famille dans une maison en bord de mer. Il dessine, chasse le crabe avec son petit frère, Titi, savoure un été sans histoire, jusqu'à ce que débarque Hélène, 16 ans, qui vient passer quelques jours avec sa mère...

Entre les deux adolescents va bientôt se nouer un attachement singulier.

Queenie a écrit:Tu vas l'aimer je pense

Tu as eu raison, j’ai beaucoup aimé.
Surtout avec le décor de vacances au bord de la mer en Bretagne

Bastien Vivès croque avec beaucoup de justesse ces moments poignants qui font partie de la vie pour parvenir à l’âge d’adulte.
L’adolescence est un vaste champ et bon nombre d’auteurs se consacrent de cette période.

Cette histoire raconte une semaine de vacances avec tout plein de petits moments qui vont montrer Antoine dans différentes situations.

J’ai beaucoup apprécié le temps qu’il se donne pour raconter ces jours d’insouciance et les planches sont vraiment extraordinaires.

Et voilà. 
J'ai pas eu le temps de la continuer moi !
*Frustrée et jalouse*

tu vas trouver le temps... je te le souhaite en tous cas

une soeur (2017)

Encore une jolie petite pépite de Bastien Vivès.

Des moments poignants, en effet, et d'une justesse délicate pour parler de ce moment où l'enfant devient ado, où son corps guide ses émotions, dont il ne sait que faire.

Bastien Vivès offre une bd très forte grâce à tout ce qu'elle ne dit pas. Des cases où Antoine, 13 ans, est seul, dessine, jette un regard, ne dit rien. Et le lecteur comprend les tempêtes en lui. Les postures des corps parlent d'elles-mêmes. Alors que dans Polina c'était normal, logique et évident, je n'y avais du coup pas beaucoup prêté attention. Dans Une Soeur, cela m'a sauté aux yeux. Bastien Vivès fait parler les corps pour dire les émotions, les troubles, les pensées.
Antoine penché sur son dessin, les épaules serrées, le corps tendu, on sait qu'il se concentre pour bien dessiner, mais on sait aussi qu'il a son esprit tourné vers Hélène qui est parti rejoindre ses copains, sans lui.
Une bd qui parle et montre parfaitement le corps qui se transforme, et Antoine qui se dépatouille avec ça.

Et Hélène est magnifique. Chaque dessin d'elle en fait une nymphe, une muse, aux seins ronds et doux, aux cheveux soyeux et éclatants, aux lèvres pleines et sensuelles... et le lecteur sait que si elle est si belle, c'est aussi parce qu'elle est vue à travers le regard d'Antoine, qui ne rate d'elle aucun bout de peau qui s'égare.

Une bd tendre, belle, douce, et un peu mélancolique.

quel beau commentaire...

Queenie a écrit:Une bd tendre, belle, douce, et un peu mélancolique.

oui, tout à fait...

Tu (ou quelqu'un d'autre ?) n'as pas lu Elle(s) ou Lastman ?

Vous mer faites décidémeent très envie!

J'avais déjà repéré Le goût de chore, mais Une soeur me tente encore plus...

Queenie a écrit:Tu (ou quelqu'un d'autre ?) n'as pas lu Elle(s) ou Lastman ?

non, aucun des deux

Aeriale a écrit:Vous mer faites décidémeent très envie!

J'avais déjà repéré Le goût de chore, mais Une soeur me tente encore plus...

ah oui, faut y jeter un oeil...
Le goût de chlore reste mon coup de coeur... une pépite et dans mon top 10 de mes BDs préférés
mais pas étonnant chez moi, j'adooooore les piscines

Je me suis lancée dans la série Last Man



Evidemment, ça n'a rien à voir avec l'univers habituel de Bastien Vivès, et il est probable que les lecteurs n'aimant pas trop ce type d'histoire n'y accrochent pas plus.

Pourtant, c'est vraiment très addictif (j'ai les 3 premiers tomes en deux jours, je suis retournée vite fait à la bibliothèque récupérer les suivants)

Une cité de beauté, de magie, de fanfreluches et de délicatesse.
Un tournoi de combat, auquel tous peuvent conquérir, hommes, femmes, enfants, mais il faut obligatoirement être en duo.

Le petit Adrian n'est déjà pas très fort, et voilà que son coéquipier le laisse tomber. Hasard :un étranger ultra baraqué cherche lui aussi à concourir et s'associe à la dernière minute avec Adrian.

Adrian qui veut la coupe, car au bout, ça veut dire de l'argent, de la nourriture. Et apparemment, sa mère célibataire et boulangère s'échine et fait d'excellents pains mais ne ramène pas assez d'argent.
Le brave Adrian. Gentil, naïf, prêt à aider son prochain, courageux et enthousiaste. Le gamin parfait.
Sa mère, Marianne, une jolie femme droite dans ses bottes, qui souffrent vraisemblablement de la solitude et semble cacher un mystère.
Richard Aldana, le brutal étranger qui se bat avec ses poings. on comprend tout de suite qu'il vient d'un monde qui ressemble au nôtre. Mais alors, quel lien avec cette vallée des rois ? Et comment et pourquoi est-il là ?

Des combats, des personnages fins, d'autres plus radicaux, une ambiance, post apo,  à la Mad Max, se dessine dans le troisième tome.

Une histoire qui prend son envol doucement, qui est pleine de rebondissements, et qui dévoile ses mystères au compte goutte.

Pour ados, ou grands ados.

Mordicus a écrit:Dans mes yeux


Le Meilleur de Vives.
Il est parfait.
BD "subjective" car on ne voit qu'au travers des yeux énamourés du narrateur.

Beau.
Triste.
Génial.

J'ai été surprise par cette subjectivité extrême. Ce regard observateur, et son silence permanent. Et malheureusement, ça m'a mise un peu mal à l'aise... parce que j'associe ce regard à quelque chose de très cinématographique récurrent dans les films d'angoisse (dernier en date, le remake de Maniac par exemple). Alors j'étais un petit peu mal à l'aise. J'avais l'impression que quelque chose n'allait pas, clochait, qu'il allait se passer un truc ultra terrible.

Après, les dessins sont superbes, sensuels, doux, chauds. Comme toujours, Vivès sait mettre de la vie dans les corps, les mouvements, on a envie de toucher ses personnages.
Et la fin est d'une tristesse très mystérieuse et perturbante.

Quel moment de lecture étrange...

-Une soeur-



L' été d' Antoine 13 ans, en vacances  bretonnes dans la maison familiale à l’île aux Moines. Tandis que son petit frère Titi passe son temps à pêcher les  crabes et faire des châteaux de sable, Antoine est un gamin rêveur qui s'isole volontiers pour dessiner des Pokémons.  Mais  subitement troublé par l'arrivée d'Hélène de 3 ans son ainée, il va peu à peu abandonner les jeux de l'enfance et se découvrir une fascination pour la jeune fille.



Un très joli album, qui parle de cette période fragile et délicate du passage à l'adolescence et de ses  premiers émois. Bastien Vives, sans appuyer son trait, et en effleurant même les expressions ou gommant les regards, arrive à capter l'essentiel, mettant l'accent sur le trouble. (Une gestuelle provocante ou au contraire affaissée,  un gros plan, ou un visage flouté)



C'est vraiment bien vu et mis en valeur, cette idée de l'innocence qui fait place au désir, ce jeu de séduction plus ou moins conscient d'Hélène, qui cherche avant tout à l'émanciper et l'amener dans son monde. Vives ne lâche rien, il ose montrer ce trouble, ces écarts qui frôlent le côté purement sexuel.  Cela peut surprendre dans une BD dont le style est plutôt léger au départ, et c'est peut être ce qui fait qu'elle est particulière. Candeur et ambiguïté, tout cela sans surcharge, un mélange qui frappe en tout cas! Ca m'a beaucoup plu, vite mon suivant !!!

contente de lire ton commentaire....

Aeriale a écrit:Ca m'a beaucoup plu, vite mon suivant !!!

Le goût de chlore

kenavo a écrit:contente de lire ton commentaire....

Aeriale a écrit:Ca m'a beaucoup plu, vite mon suivant !!!

Le goût de chlore

Merci à toi surtout, et à @Queenie qui en avez parlé!

J'ai bien sûr celui ci en vue. Et après Polina. Je veux tous les lire