Silvia Avallone
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Aeriale
Queenie
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature italienne, grecque, turque
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Re: Silvia Avallone
Queenie, c'est un ressenti que j'ai eu à l'époque, mais si je me souviens assez bien de l'ambiance et du thème de ce roman, je me rappelle aussi avoir été surprise par l'engouement autour et donc un peu à contre sens de l'opinion générale qui l'encensait.Queenie a écrit:Je suis étonnée Aeriale, j'aurais cru, a priori, que ce roman t'aurait plu.
Mais je comprends ce que tu dis sur les stéréotypes, c'est vrai qu'en un sens ça peut sembler être le cas, mais ça m'a vraiment parlé. Et je les ai tous trouvé très crédibles. Et tous tellement enfermés dans leurs rôles.
J'en suis consciente, Ca tient peut être de moi. Pas le bon moment, un peu trop de bruit autour...bref, ce n'est pas que je ne l'ai pas aimé, ou qu'il m'ait déplu, comme je le précisais plus haut, je n'ai juste pas déliré dessus. Ca arrive :-)
Aeriale- Messages : 10757
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Silvia Avallone
Je sais bien que ça arrive.
T'inquiètes.
Je ne le prends pas mal. Et je comprends même tes critiques. Mais j'aurais pensé qu'il t'aurait plu.
Ça arrive. Il y a des tas de livres que je pense qu'ils vont tout avoir pour me plaire et qui me laissent en plan. Parfois la petite magie ne prend pas.
Va savoir.
T'inquiètes.
Je ne le prends pas mal. Et je comprends même tes critiques. Mais j'aurais pensé qu'il t'aurait plu.
Ça arrive. Il y a des tas de livres que je pense qu'ils vont tout avoir pour me plaire et qui me laissent en plan. Parfois la petite magie ne prend pas.
Va savoir.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6742
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Silvia Avallone
Ben oui, moi aussi j'aurais pensé (sourire!)
Encore une fois il est pas mal, ce qui m'énerve plus, c'est le bruit autour ;-)
Encore une fois il est pas mal, ce qui m'énerve plus, c'est le bruit autour ;-)
Aeriale- Messages : 10757
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Silvia Avallone
Je fais du bruit si je veux !
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Queenie- Messages : 6742
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Silvia Avallone
Relis!Aeriale a écrit:-D'acier-
Un peu de mal à parler de ce livre qui réunit tous les suffrages et que tout le monde encense sans heurter les sensibilités. J'avoue je marche un peu sur des oeufs. Magistral (France inter) D'une grande ampleur (l'Express) Une fresque de haute tenue (L'humanité) etc, etc. N'est-ce pas un peu excessif?
Faut pas toujours penser qu'on parle de toi hein, la Queen!
Et je ne l'ai pas descendu, ce roman. J'ai quand même le droit de dire que c'est bien sans être exceptionnel, non??
(Ou bien, je ne dis plus rien )

Aeriale- Messages : 10757
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Silvia Avallone
Tu ne me heurtes pas.
Tu dis ce que tu veux.
Moi, je l'aime, il m'a fait palpiter le coeur, et c'est le plus important pour moi.
Tu dis ce que tu veux.
Moi, je l'aime, il m'a fait palpiter le coeur, et c'est le plus important pour moi.

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Queenie- Messages : 6742
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Silvia Avallone
Très bien!Queenie a écrit:Tu ne me heurtes pas.
Tu dis ce que tu veux.
Moi, je l'aime, il m'a fait palpiter le coeur, et c'est le plus important pour moi.
![]()
Si c'est ton dernier mot, on règlera ça sur le champ d'honneur.
Je te laisse choisir les armes...
( Barbes à papa, tartes à la crème, ou Pastèques)

Aeriale- Messages : 10757
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Silvia Avallone
J'avais bien aimé d'Acier, même si j'avais eu quelques réserves.
D'Acier
Silvia Avallone
Deux adolescentes d’un quartier industriel et pauvre d’Italie sont amies à la vie à la mort. Elles bravent ainsi la crasse, la misère mentale, la misère économique et surtout l’incurie et la folie de leurs pères respectifs. L’un est maladivement jaloux et violent, l’autre se fourre toujours dans des situations dont toute la famille a bien du mal à se relever. Quant aux grands frères, ils travaillent à l’aciérie locale le jour et se défoulent la nuit avec un peu de drogue pour tenir le coup.
Réalisme social, c’est sûr, mais il y a de la vie et de la hargne dans tout ça, ça bouge et ça cogne dans tous les sens. Un roman bien mené, sur fond d’amitié, d’amour mais aussi de misère rampante qui exacerbe les egos et engendre la violence. J’ai vraiment aimé ce premier roman et même si les personnages sont parfois taillés à la hâche, on y croit, on est hameçonné. Toutefois on se passerait bien du dernier chapitre parachuté là comme si c’était une commande de l’éditeur pour faire un happy-end.
D'Acier
Silvia Avallone
Deux adolescentes d’un quartier industriel et pauvre d’Italie sont amies à la vie à la mort. Elles bravent ainsi la crasse, la misère mentale, la misère économique et surtout l’incurie et la folie de leurs pères respectifs. L’un est maladivement jaloux et violent, l’autre se fourre toujours dans des situations dont toute la famille a bien du mal à se relever. Quant aux grands frères, ils travaillent à l’aciérie locale le jour et se défoulent la nuit avec un peu de drogue pour tenir le coup.
Réalisme social, c’est sûr, mais il y a de la vie et de la hargne dans tout ça, ça bouge et ça cogne dans tous les sens. Un roman bien mené, sur fond d’amitié, d’amour mais aussi de misère rampante qui exacerbe les egos et engendre la violence. J’ai vraiment aimé ce premier roman et même si les personnages sont parfois taillés à la hâche, on y croit, on est hameçonné. Toutefois on se passerait bien du dernier chapitre parachuté là comme si c’était une commande de l’éditeur pour faire un happy-end.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3204
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Silvia Avallone
Oui, j'avais trouvé la fin un peu la fin un peu facile, avec l'impression que l'auteure ne savait plus trop comment s'y prendre.Domreader a écrit:. Toutefois on se passerait bien du dernier chapitre parachuté là comme si c’était une commande de l’éditeur pour faire un happy-end.
Mais je ne vais pas en rajouter, je vois que j'ai tout dit plus haut :-)
Aeriale- Messages : 10757
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Silvia Avallone
Je viens de terminer "La vie parfaite" (il sort le 5 avril) : encore une claque. Putain, j'ai failli chialer à la fin !
Elle me prend aux tripes cette autrice, avec ses personnages tout cabossés, leurs rêves mots nés...
Je vous en parle plus tard, une fois remise.
(Y'a encore une espèce de Happy End qui ferait peut-être grogner @domreader ou @aeriale. Moi, mon p'tit cœur hargneux s'en réjouit)
Elle me prend aux tripes cette autrice, avec ses personnages tout cabossés, leurs rêves mots nés...
Je vous en parle plus tard, une fois remise.
(Y'a encore une espèce de Happy End qui ferait peut-être grogner @domreader ou @aeriale. Moi, mon p'tit cœur hargneux s'en réjouit)
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Queenie- Messages : 6742
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Silvia Avallone
Je viens de terminer D'Acier qu'on m'a offert il y a peu et je rejoins l'avis d'Aeriale. J'ai été assez passionnée par la première partie du livre que j'ai trouvée réaliste et très vivante, elle m'a parfois fait penser par certains côtés à Affreux sales et méchants de Scola, mais il me semble que la deuxième partie du livre apporte beaucoup moins, on tourne un peu en rond, et mon attention a faibli, le livre aurait peut-être gagné à être plus court.Aeriale a écrit: J'ai quand même le droit de dire que c'est bien sans être exceptionnel, non??
J'ai trouvé D'Acier "bien sans être exceptionnel".
silou- Messages : 205
Date d'inscription : 22/12/2016
Localisation : centre
Re: Silvia Avallone
silou a écrit:Je viens de terminer D'Acier qu'on m'a offert il y a peu et je rejoins l'avis d'Aeriale. J'ai été assez passionnée par la première partie du livre que j'ai trouvée réaliste et très vivante, elle m'a parfois fait penser par certains côtés à Affreux sales et méchants de Scola, mais il me semble que la deuxième partie du livre apporte beaucoup moins, on tourne un peu en rond, et mon attention a faibli, le livre aurait peut-être gagné à être plus court.Aeriale a écrit: J'ai quand même le droit de dire que c'est bien sans être exceptionnel, non??
J'ai trouvé D'Acier "bien sans être exceptionnel".
Vous m'intriguez avec cette histoire de deuxième partie qui tourne en rond... j'en viendrais presque à le relire pour voir de quoi vous parler...
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Queenie- Messages : 6742
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
la vie parfaite

La vie parfaite (5.04.18, ed liana levi - trad. Françoise Brun)
Bologne et ses environs. Quartier de tours où Adèle vit ses premiers émois amoureux avec un petit délinquant. Elle est enceinte. Enfermée dans ce quartier, sans perspective d'avenir, elle va accoucher. Seule.
Dans le centre de Bologne, Dora veut un enfant, à tous prix, depuis toujours. Avec son mari, ils n'y arrivent pas. A surveiller les cycles jusqu'à l'obsession, à courir les médecins, à expérimenter les traitements, leur couple est à l'agonie.
Silvia Avallone a le don de me remuer. Un thème qui m'indiffère assez (la maternité et le désir d'enfant en tête). ça n'aurait pas été Avallone l'autrice, je n'aurais pas approché ce livre.
Et pourtant.
Renversant. Emouvant. Dur. Cisaillé.
C'est une peinture de ces jeunes de banlieue, sans beaucoup d'espoir, entourés de violence, en manque de tendresse, sans confiance en eux, et qui voudraient bouffer le monde.
C'est une peinture de ces hommes et femmes qui veulent être parent et en sont empêchés (ici, c'est un classique couple hétéro, mais leurs problèmes, difficultés et obstacles, sont universels - même si plus "franchissables").
Avallone donne une épaisseur et une densité intenses à ses personnages. Petit à petit elles dévoilent leur passé, leurs rêves, leurs faiblesses. Et on y croit. Ils sont palpables, vivants. Ils sont complètement ancrés dans ce monde d'aujourd'hui.
Un livre d'une justesse psychologique incroyable, et qui fait souffler une tornade d'empathie chez le lecteur.
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Queenie- Messages : 6742
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Silvia Avallone

Marina Bellezza, 2014
(trad. Françoise Brun)
Les années 90. L'Italie, la crise économique. Tout s'écroule, il n'y plus de travail.
La Valle Cervo, au Nord-Est de l'Italie. Coins paumés, dans la torpeur.
Marina Bellezza est une fille jolie à vous couper le souffle, avec une voix à vous faire pleurer. Elle rêve de gloire, d'être la nouvelle Rihanna, de se casser à Milan, riche et célèbre. Elle choisit la vulgarité et le tape-à-l'oeil. Le mépris et la colère.
Andrea Caucino, fils de riche, de l'ancien maire. Jamais aimé, jamais compris. Avec une violence en lui. Une noirceur. L'envie de trouver un monde qui lui correspond... peut-être bien marcaire (éleveur de vaches, faisant des fromages, et la transhumance). Rejeté par sa famille.
Elsa, l'intello gaucho. Electron libre qui cherche une attache. Timide, réservée, dans l'ombre. Elle cherche l'éclat chez Marina, l'amour chez Andrea.
Andrea et Marina, qui s'aiment à en crever. Se déchire avec acharnement et passion.
Encore une fois, Silvia Avallone m'a touchée, transportée. Ses personnages paumés dans un monde qui ne leur correspond pas, mais qu'ils essayent à tout prix de s'approprier.
Des familles merdiques. Du père fabulateur qui envoie des cartes postales du monde entier et roule en belle bagnole, mais n'est pas foutu de voir un seul concert de sa fille.
De la mère alcoolo dépressive, à la vie ratée d'avoir été mère trop tôt, avec un vrai branque. Qui aime sa fille plus que tout, mais sombre lamentablement.
Du père tout propre sur lui, bourgeois et bien pensant, qui pense plus à sa réputation et à son image qu'à essayer de comprendre deux secondes son fils.
De la mère effacée et inutile.
Du frère passif, gentil, mais transparent.
...
De la passion amoureuse et folle, d'amour impossible et destructeur. Ces êtres cristallisés dans le coeur, alors qu'ils sont nocifs. De l'envie rageuse de se venger sur le monde, de construire quelque chose, de se faire tout seul, de trouver sa place. Et de prendre tellement de coups dans la figure... mais à se relever.
Marina Bellezza est une peste, une sale gamine d'une petite vingtaine d'années, qu'on a envie de gifler à toutes les pages. Puis qu'on aimerait protéger, lui dire d'arrêter ses conneries, ses rêves de paillettes et de bain de champagne. Elle est horrible, égoïste. Un bulldozer qui écrase les vies qu'elle croise.
Mais on veut lui pardonner. On sait qu'à un moment (plusieurs) ça a foiré dans sa vie, sans que ce soit sa faute. Et on se retrouve comme Andrea, à vouloir la protéger d'elle-même, à s'en faire mal.
Andrea, qui pense avoir tout compris, et tout savoir mieux. Plein de doux rêves de vie simple et rude, mais authentique.
...
Silvia Avallone est une narratrice hors pair, qui en plus de camper des personnages bruts, au fort caractère, et beaux à leur manière, de les mettre face à des situations puissantes, où ils se révèlent, se bouleversent, changent, elle parvient aussi très bien à décrire les paysages, ce coin d'Italie calme, où plus rien ne bouge, entouré de montagnes. La région colle à la peau des personnages, les sculpte.
Une écriture puissante, engagée, rageuse et douce à la fois.
...
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Queenie- Messages : 6742
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Silvia Avallone

Juste quelques mots de plus sur D'acier.
Je vais faire partie de ceux qui défendent ce très beau roman, dans lequel j'ai été rapidement emporté.
L'auteur a une capacité indiscutable selon moi pour nous faire ressentir plein de choses du quotidien de ces jeunes.
J'ai littéralement ressenti la chaleur sur le béton des barres d'immeubles, la sueur sur les corps, le bruit et la chaleur de l’usine, les coins secrets et à l'abandon en bord de mer. Et bien sûr ces jeux de la séduction, et tous ces malentendus qui font aussi ce qu'est l'adolescence. Et la violence non-dite ou acceptée qui règne au sein des familles.
Tout cela dans une très belle écriture qui m'a touché.
Un roman qui me laisse encore des images dans la tête, et qui fait que j'irai sans doute redécouvrir cet auteur.

_________________
Lire nuit gravement à la bêtise !

Nightingale- Messages : 2434
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 54
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