Nicolas Mathieu

Rose Royal
suivi de
La Retraite du juge Wagner

Présentation de l’éditeur
Rose s’était pourtant promis qu’on ne l’y reprendrait pas, qu’elle en avait fini de ces histoires d’amour qui font plus de mal que de bien. C’était sans compter sur cette rencontre avec Luc, un soir comme les autres ou presque, un soir de plus au Royal, le bar où elle se réfugie chaque jour après le travail. Une novella noire qui dit le besoin et la violence, l’emprise et l’espoir, le destin d’un revolver et d’une femme que rattrape sur le tard le malheur d’aimer. 

Waouh !

Première rencontre (domaine de littérature) avec Nicolas Mathieu et elle s’est passée à merveille (contrairement à l’histoire d’amour de Rose).

Il ne faut pas chercher très loin, c’est naturellement la photo en couverture qui m’a amené vers ce livre.

Après ma lecture, je vois bien Rose dans cette femme, attendant au comptoir du Royal qu’il va se produire quelque chose dans sa vie. Après cinquante ans, faut pas espérer les miracles.

Mais, cela se fait quand même… faut voir si le miracle va se transformer en conte de fées ou cauchemar.

J’adore la plume de Nicolas Mathieu, son talent de créer une tension sans que le lecteur s’en rend compte jusqu’au dernier paragraphe.

C’est extra. Et donne envie de découvrir plus…

Quelle couv' !

Ça me donne envie ce commentaire

@Aeriale en avait déjà dit beaucoup de bien mais cette couverture accroche plus que celle de l’autre éditeur !

Queenie a écrit:Ça me donne envie ce commentaire

je vois cette histoire bien pour toi

Liseron a écrit:cette couverture accroche plus que celle de l’autre éditeur !

ils sont très doués chez Actes Sud/Babel de dénicher de belles images/photos pour faire couverture

Zut, j'avais raté ça! Et effectivement très belle couverture..

Dommage, j'ai l'ancienne édition, celle ci contient un autre texte, tu n'en dis rien, Kena? Cela vaut-il le coup de le racheter pour l'avoir ou pas, qu'en dis tu?

Aeriale a écrit:Dommage, j'ai l'ancienne édition, celle ci contient un autre texte, tu n'en dis rien, Kena?

je m'étais surtout conentrée sur Rose... mais je vais en dire quelques mots concernant le juge

Aeriale a écrit:Cela vaut-il le coup de le racheter pour l'avoir ou pas, qu'en dis tu?

je ne garde plus trop les livres lus, je manque de place, je vais te l'envoyer



La retraite du juge Wagner

Dans la seconde histoire, c’est un ancien juge qui garde un flingue chez lui depuis qu’il a instruit l’assassinat d’un préfet en Corse. Il s’est également occupé de l’affaire d’une certaine Simone qui a tronçonné son mari,…
C’est le juge Gilbert Thiel le modèle avoué de ce juge Wagner.

Nicolas Mathieu avait d’ailleurs envoyé son récit à l’ancien magistrat nancéien. "Il l’a trouvé semblable à son modèle et en a acheté plusieurs pour ses enfants", confie-t-il.
Partout chez Nicolas Mathieu on sent le goût pour les faits de société, sans jamais oser pour autant se confronter complètement (pour l’instant ?) aux faits divers. "Un fait divers c’est un endroit où il y a une drame qui agit comme un révélateur. Il y a un truc qui parle profondément de l’être humain".

source

Tout comme pour la première nouvelle il y a une tension qui monte. Mais puisque déjà tout au début il y a ce flingue, on sent que cela va virer au drame.

Mais Nicolas Mathieu arrive à surprendre son lecteur, ce qui est naturellement un atout pour cette histoire.

Pas aussi longue que Rose Royal, on a quand même le temps de s’immerger dans ce décors.

Il est vraiment doué pour ce genre et je voudrais bien voir d’autres nouvelles de lui, la courte forme lui réussit très bien.

kenavo a écrit:

Aeriale a écrit:Cela vaut-il le coup de le racheter pour l'avoir ou pas, qu'en dis tu?

je ne garde plus trop les livres lus, je manque de place, je vais te l'envoyer

Oh tu es trop sympa!! Merci Kenavo, c'est hyper gentil et je ne dis pas non  

kenavo a écrit:Mais Nicolas Mathieu arrive à surprendre son lecteur, ce qui est naturellement un atout pour cette histoire.

Il est vraiment doué pour ce genre et je voudrais bien voir d’autres nouvelles de lui, la courte forme lui réussit très bien.

Complètement d'accord avec toi!

Rien que ces brèves petites histoires sur Instagram m'enchantent.

Illustrations : Pierre-Henry Gomont


Le secret des parents

Présentation de l’éditeur
Pourquoi les grandes personnes sont-elles si sévères avec les enfants ? Le petit Kleber ne cesse de s’interroger. Jusqu’à ce qu’un jour, sa grand-mère lui révèle un secret : si les adultes sont si grognons, c’est parce qu’eux-mêmes ont oublié qu’ils étaient autrefois des enfants. Alors, Kleber se jure que lui n’oubliera jamais. Mais le temps passe, et les étés se succèdent…

Une autre collaboration entre ces deux… et c’est aussi réussi que leur premier album.

J’en suis fan et ce serait trop bon de les retrouver dans d’autres aventures.

Nicolas Mathieu a inventé une histoire qui sent le vécu et je pense que chaque adulte peut s’y retrouver…
ce n’est clairement pas seulement un livre pour les enfants

C’est malicieux et drôle… avec une bonne dose de sérieux. Il sait vraiment écrire des moments à part.

Si on connaît le graphisme de Pierre-Henry Gomont, il s’agit d’un autre sans fautes pour lui.

Conquise !

Il a vraiment un don particulier pour dépeindre ces moments si « à part » comme tu dis, Kenavo! 

J’en ai vu quelques extraits, il me plait beaucoup cet album  :-)

laisse-toi tenter

Connemara

Éditions Actes Sud (février 2022)

Hélène est le profil type de la femme qui a réussi : un boulot très bien rémunéré, un mari de la même catégorie socio-professionnelle qu'elle, des enfants, une belle maison... sauf qu'il y a des fêlures. Après un burn-out, elle emmène toute sa famille en Province, retour à Nancy, proche des petites bourgades où elle a passé son enfance. Tout semble allait mieux. Mais au fond, tout est pareil.

Christophe, lui, n'est jamais parti. Il s'est mis en couple avec sa copine de lycée, après quelques années et un enfant, elle l'a quitté. Il vit tranquillement, au jour le jour, de son job de commercial, à voir son gamin autant qu'il le peut, à s'occuper de son père qui perd pied, à boire des coups avec les potes de toujours.

Au hasard d'une soirée, Hélène croise Christophe.
Entre le trouble et l'amusement de revoir son béguin d'adolescente, elle décide de le contacter via les réseaux sociaux. Une nouvelle relation va naître qui va doucement faire bouger les lignes de leurs quotidiens. Par cette relation sensuelle, Christophe et Hélène échappe un temps au sacerdoce sisyphéen d'une existence parfois étouffante sous les obligations et les contrariétés.

Nicolas Mathieu excelle une nouvelle fois dans la fresque sociale. Son style au lyrisme réaliste fait de ce roman une lecture fluide, riche, empathique et intelligente. Par des digressions et développements sur les personnages secondaires, l'auteur parvient dresser le portrait de notre société, et à aborder plusieurs thèmes où se jouent les dissensions humaines : le surmenage, l'arrivisme, la charge mentale, le divorce, la garde partagée, la sénilité...

Connemara prouve une nouvelle fois que Nicolas Mathieu, par son écriture lumineuse, sait parler des gens "normaux", souligner les travers de notre société tout en gardant le sens du romanesque.

Cela dit.
Je me suis profondément ennuyée de nombreuses fois.
Ces digressions constantes, son besoin de développer chaque personnage secondaire pour souligner un nouvel aspect humain, une nouvelle faille sociale, ça m'a perdue. L'impression que l'histoire principale n'avançait pas - d'ailleurs elle n'avance pas beaucoup.
Son écriture est superbe, mais il a voulu trop mettre dans son livre. On dirait des nouvelles accolées les unes aux autres.

Merci pour ce premier commentaire @Queenie.
Je pense que je vais rester sur ma première "impression" sur ce roman. Pas envie de le lire, d'ailleurs comme tous les romans trop en prise directe avec le quotidien d'aujourd'hui. Quand je commence à voir qu'il est question - entre autre certes - de burn-out et de réseaux sociaux, je fuis !...

Je vais passer mon tour aussi…

Quel dommage...

J’attendais les premiers retours, j’aime tellement sa façon d’écrire. Mais comme dit Nightingale, tout ce qui est très ancré dans la vie quotidienne me fait fuir en ce moment. De même au cinéma d’ailleurs. 

Je me contenterai de suivre ses belles réflexions sur le monde d’aujourd’hui au travers de ses posts sur Instagram :-)

C'est tout de même sa "patte" d'être bien ancré dans le réel. Et il le fait vraiment très bien. Son écriture est réellement superbe.
Sauf que pour moi, trop de digressions dans celui-ci.
(Et pour deux amies, idem. Une a même abandonné)

J'ai vu que la presse encensait son livre...