Sophie Brocas

Sophie Brocas est une écrivain, haut fonctionnaire et journaliste française.


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Le baiser

Camille a toujours exercé son métier d'avocate avec sérieux, mais sans grande passion. Jusqu'au jour où on lui confie une affaire inhabituelle : identifier le propriétaire d'une sculpture de Brancusi, Le Baiser, scellée sur la tombe d'une inconnue au cimetière du Montparnasse.
Pour déterminer à qui appartient cette œuvre, il lui faudra suivre la destinée d'une jeune exilée russe qui a trouvé refuge à Paris en 1910. En rupture avec sa famille, Tania s'est liée à l'avant-garde artistique et a fait la rencontre d'un sculpteur roumain, Constantin Brancusi. Avec lui elle découvre la vie de bohème. Cent ans plus tard, élucider les raisons de sa mort devient pour Camille un combat personnel : rendre sa dignité à une femme libre, injustement mise au ban de la société.
Avec ce portrait vibrant de deux femmes en quête de justice et d'indépendance, Le Baiser questionne aussi le statut des œuvres d'art, éternelles propriétés marchandes, qui sont pourtant le patrimoine commun de l'humanité.

 

Pour la petite histoire, ma lecture de ce livre vient d’un heureux hasard de la vie. Un samedi, me promenant dans le cimetière Montparnasse, je passai devant une tombe, dont la stèle est coiffée d’une caisse en bois, avec un panneau de surveillance vidéo (effectivement je vois 1 caméra), et dont les inscriptions sont en cyrillique. Regardant le plan, je constate que de toute vraisemblance, sous la boite se cache « le baiser », célèbre œuvre de Brancusi. Je me dis qu’il faut le protéger de la pollution acide, des mousses, des pigeons … Le lendemain, j’entends sur internet une critique du livre, relatant l’histoire romancée de cette stèle. Ni une ni deux, je le charge sur ma liseuse, ce sera un de mes livres des vacances qui viennent (c'était en février, je suis lent à poster).

Heureuse surprise, aussi bien dans le style simple mais riche et vif, que dans l’intrigue. Sur celle-ci, à mon gout, la toute fin n’est pas à la hauteur des 98%, je l’ai, de fait, oubliée. Mais n’est-ce pas le plus dur dans un « polar ».  En effet, les portraits de ces deux femmes sont dressés comme des polars sociaux. Pour information, l’histoire globale est vraie, il y a aujourd’hui des procédures juridiques entre les descendants de Tatiana et la Mairie de Paris … une œuvre de Brancusi (en plus la première édition du Baiser) tournerai à plusieurs dizaines de millions sur le marché de l’art ; ça peut attirer les convoitises. Et ce point du livre nous propose quelques questions de société dont sur la propriété ou le souvenir. Faites vous plaisir, voyager avec le baiser.

tentant, merci pour cette belle présentation... je note

Je le note mais quel dommage qu'ils n'aient pas repris la sculpture sur la couv. ! Problème de droits peut-être ?

Ah oui, très tentant!

Merci @Ovalire, tu nous as donné envie, avec cette histoire dans l’Histoire :-)

Ovalire a écrit:Le baiser

Heureuse surprise, aussi bien dans le style simple mais riche et vif, que dans l’intrigue. Sur celle-ci, à mon gout, la toute fin n’est pas à la hauteur des 98%, je l’ai, de fait, oubliée. Mais n’est-ce pas le plus dur dans un « polar ».  En effet, les portraits de ces deux femmes sont dressés comme des polars sociaux. Pour information, l’histoire globale est vraie, il y a aujourd’hui des procédures juridiques entre les descendants de Tatiana et la Mairie de Paris … une œuvre de Brancusi (en plus la première édition du Baiser) tournerai à plusieurs dizaines de millions sur le marché de l’art ; ça peut attirer les convoitises. Et ce point du livre nous propose quelques questions de société dont sur la propriété ou le souvenir. Faites vous plaisir, voyager avec le baiser.

Une lecture agréable, à deux voix, qui m'a donné une furieuse envie d'aller visiter l'atelier (reconstitué) de Brancusi, sur le parvis de Beaubourg ! J'adore ce sculpteur...et je me souviens avoir pu admiré dans un musée de Philadelphie, un des exemplaires du Baiser. Merci @ovalire pour m'avoir rappelé combien Brancusi m'était cher 

Camping-car

Présentation de l’éditeur
Trois jeunes sexagénaires décident de faire une virée en camping-car. Malgré une longue amitié et une confiance mutuelle indéfectible, des non-dits se sont installés entre eux. Mais au fil de la route et de quelques péripéties cocasses, les langues vont se délier et l'humour ramener chaque chose à sa juste place.
Camping-car, c'est l'histoire inédite d'une tranche de vie qui s'écrit et s'invente aujourd'hui autour de la soixantaine. Une période où l'on se connaît enfin, avec des projets, une vitalité, des élans. Un moment où l'on cherche à défier le temps en s'approchant de sa vérité tout en se moquant des conventions.
Touchant, drôle, mais toujours profond, ce road trip à la française est une ode à l'amitié masculine, incarnée par des personnages truculents.

Après Le Cercle des femmes, premier roman remarqué où elle explorait les ressorts de la psychologie féminine, Sophie Brocas aborde ici avec tendresse le caractère taiseux et insaisissable des hommes.

Lorsque Ovalire avait parlé de Sophie Brocas, j’avais noté le nom et en voyant le sujet de ce livre, j’étais plus que partante.

Mes parents étaient fan pour faire du camping et en tant qu’enfant, j’adorais nos vacances avec la roulotte dans le sud de la France.

Mes goûts ont changé entre-temps, mais reste que le sujet m’attire toujours, rien que pour ces souvenirs un peu nostalgique.

Malheureusement rien de tel retrouvé dans ce roman que j’ai abandonné après la moitié. Et je dois dire que je ne l’ai pas fait facilement. J’avais tellement envie d’adorer cette histoire (qui d’après le résumé m’a donné une petite idée des Vieux Fourneaux).

Dommage… mais il y a toujours des rencontres qui ne se font pas.

Je vais retrouver maintenant le sujet du côté non-romanesque dans le livre de Ivan Jablonka

J'espère que tu ne seras pas déçue aussi par le "camping car" de Ivan Jablonka !

pour l'instant c'est du tout bon