Tommy Orange
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Tommy Orange
Tommy Orange
Né en 1982, Tommy Orange a grandi à Oakland, en Californie, mais ses racines sont en Oklahoma. Il appartient à la tribu des Cheyennes du Sud. Diplômé de l’Institute of American Indian Arts, où il a eu comme professeurs Sherman Alexie et Joseph Boyden, il a fait sensation sur la scène littéraire américaine avec ce premier roman.
Photo Elena Seibert
Né en 1982, Tommy Orange a grandi à Oakland, en Californie, mais ses racines sont en Oklahoma. Il appartient à la tribu des Cheyennes du Sud. Diplômé de l’Institute of American Indian Arts, où il a eu comme professeurs Sherman Alexie et Joseph Boyden, il a fait sensation sur la scène littéraire américaine avec ce premier roman.
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2692
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Tommy Orange
Ici n'est pus ici
À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d’une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Ici n'est plus ici a été consacré « Meilleur roman de l’année » par l’ensemble de la presse américaine. Finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award, il a reçu plusieurs récompenses prestigieuses dont le PEN/Hemingway Award.
* * * *
En guise de prologue au roman, Tommy Orange nous livre un rappel historique, loin d'être inutile, pour le cas où nous ne serions pas très au fait des multiples trahisons et autres massacres dont ont été victimes les indiens d'Amérique au cours de l'histoire, jusqu'à forcer leur assimilation.
Passé cette mise en perspective, nous voilà donc ramenés à notre époque, dans la ville d'Oakland. Nous allons faire connaissance, chapitre après chapitre, avec un ensemble de personnages, tous assez différents les uns des autres, de plusieurs générations, et qui selon les cas, vivent leur appartenance à cette "communauté" de façons très différentes. Certains ne sont même pas très au clair avec leurs racines indiennes, d'autres se cherchent, d'autres les renient plus ou moins...
L'auteur a également pris un parti intéressant, en glissant parmi eux le jeune Dene, qui mène un travail d'enquête auprès des indiens pour recueillir leurs témoignages. Lui aussi sera une sorte de trait d'union.
J'ai trouvé ici un très bel exemple de roman "choral", cela fonctionne parfaitement, d'autant qu'au fil des pages on entrevoit petit à petit ce qui relie ou qui va relier la plupart des personnages entre aux (leur passé, le moment présent , ou les évènements à venir).
Et le roman va se conclure sur un final (pourtant pas inattendu car on sait assez vite que quelquechose va se passer lors du grand pow-wow) impressionnant, et qui nous rappelle qu'on est aussi au pays du règne des armes.
Très beau roman,fort, touchant, maîtrisé.
À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d’une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Ici n'est plus ici a été consacré « Meilleur roman de l’année » par l’ensemble de la presse américaine. Finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award, il a reçu plusieurs récompenses prestigieuses dont le PEN/Hemingway Award.
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En guise de prologue au roman, Tommy Orange nous livre un rappel historique, loin d'être inutile, pour le cas où nous ne serions pas très au fait des multiples trahisons et autres massacres dont ont été victimes les indiens d'Amérique au cours de l'histoire, jusqu'à forcer leur assimilation.
Passé cette mise en perspective, nous voilà donc ramenés à notre époque, dans la ville d'Oakland. Nous allons faire connaissance, chapitre après chapitre, avec un ensemble de personnages, tous assez différents les uns des autres, de plusieurs générations, et qui selon les cas, vivent leur appartenance à cette "communauté" de façons très différentes. Certains ne sont même pas très au clair avec leurs racines indiennes, d'autres se cherchent, d'autres les renient plus ou moins...
L'auteur a également pris un parti intéressant, en glissant parmi eux le jeune Dene, qui mène un travail d'enquête auprès des indiens pour recueillir leurs témoignages. Lui aussi sera une sorte de trait d'union.
J'ai trouvé ici un très bel exemple de roman "choral", cela fonctionne parfaitement, d'autant qu'au fil des pages on entrevoit petit à petit ce qui relie ou qui va relier la plupart des personnages entre aux (leur passé, le moment présent , ou les évènements à venir).
Et le roman va se conclure sur un final (pourtant pas inattendu car on sait assez vite que quelquechose va se passer lors du grand pow-wow) impressionnant, et qui nous rappelle qu'on est aussi au pays du règne des armes.
Très beau roman,fort, touchant, maîtrisé.
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Nightingale- Messages : 2692
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Re: Tommy Orange
Le thème et son traitement me tentent bien. Je le note bien sûr.
Dernière édition par domreader le Lun 24 Aoû - 10:42, édité 1 fois
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3432
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Re: Tommy Orange
Je l'avais noté celui-ci, tu confirmes !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4116
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