Vivian Maier

Aeriale a écrit:Elle avait l’oeil, et le don de se trouver au bon endroit...Ceux la il ne fallait pas les louper! 

Vivian Maier en Thaïlande (vivement que le fond photographique sorte des mains de ce Maloof, et qu'on puisse enfin voir que Maier n'était pas juste une photographe américaine de NY et Chicago, de rue, et du 6x6.
Elle a tellement tout fait pour voyager, voir le monde, découvrir les ethnies et les cultures différentes, que c'est une offense de l'enfermer dans un carcan - vendeur et médiatique)
[C'est dit]

John Maloof a eu à un certain moment 90 % des photos de Maier, soit 130,000 (probablement plus) de ses négatifs.
Pour les classer, trier, en faire des photos, cela demande du temps (comme on l’a pu le voir dans le film).
Entre-temps il a fait deux donations à l’Université de Chicago, à mon avis ce n’est pas son but de « cacher » les photos de Vivan.
Dès le début il a essayé de les montrer, de les partager avec tout le monde, c’est lui qui a commencé les recherches pour trouver les héritiers pour leur donner au moins leur part des droits.

C’est Jeffrey Goldstein qui a eu accès au restant des 10 % des photos et qui les a vendus sans droits, il n’a même pas essayé de collaborer avec le ministère qui est à la recherche des héritiers, il a préféré vendre une bonne partie des photos à un collectionneur canadien, on peut douter si on va jamais les voir

Les deux sont, à leur façon, pour moi, pas très correct.

Maloof, sans forcément vouloir cacher, a vraiment mis en avant une facette en particulier des photos de Maier.
Par sensibilité, certainement
Par chauvinisme, un peu peut-être

C'est le problème avec un fond artistique dont on ne sait rien des intentions de l'artiste.
Ceux et celles qui se l'approprient en font ce que bon leur semble.

Enfin, je suis un peu frustrée, car après avoir lu sa bio par Françoise Perron - elle parle de beaucoup de photos que j'aimerais voir... et qui resteront probablement dans l'ombre ou l'oubli très longtemps.

A l'expo, il y avait quelques photos faites en France. Ca m'a bien amusé, j'arrive devant une photo intitulée quelque chose comme "France, lieu inconnu". À ce moment, deux gars arrivent, l'un d'eux s'exclame : "ah, mais c'est le Massif des Ecrins, ça ! C'est intéressant, j'y vais tous les ans, je photographie à peu près là, justement... ce qu'on voit bien le recul des glaciers..."

Enfin, il y a encore du boulot dans le classement, évidemment.

Ce qui était intéressant, dans l'expo, c'est la juxtaposition, parfois, de la photo "brute" et de celle recadrée par Vivian Maier... Eh bien, je préférais toujours la photo "brute", parce que celle recadrée l'était toujours autour de la personne, coupait le contexte, et je trouve que ça "marche" nettement moins bien. 
Exemple, avec un tirage argentique "vintage" de 1955, et celui non recadré de 2012.
    

Concernant l'exposition, il y a eu des critiques pas très enthousiastes (portant sur l'exposition elle-même, pas sur les photos), par exemple dans le Monde et dans Télérama : la taille très grande de certains tirages, très "art contemporain", l'espèce d'installation avec les vidéos, le manque d'explications... Bref, la place envahissante de la commissaire de l'exposition. Elle aurait pu faire bien mieux.

Enfin, tous ces articles n'ont pas mentionné un élément évidemment important : la pâtisserie créé par Angelina, que je n'ai malheureusement pas eu le temps de goûter...

Queenie a écrit:Maloof, sans forcément vouloir cacher, a vraiment mis en avant une facette en particulier des photos de Maier.
Par sensibilité, certainement
Par chauvinisme, un peu peut-être

je veux bien... mais tu sais ce qui parle surtout en sa faveur: sans lui on ne connaîtrait peut-être pas Vivian Maier
imagine quelqu'un d'autre qui aurait acheté ce lot et qui n'aurait pas été intéressé de voir de plus près ces milliers de négatifs
aucune photo n'était sur papier, que des négatifs, parfois même seulement des pellicules, pas encore développés...
et ben, si John Maloof n'aurait pas eu l'intérêt et la curiosité de voir de plus près, personne ne parlerait aujourd'hui de Vivian...

Queenie a écrit:Enfin, je suis un peu frustrée, car après avoir lu sa bio par Françoise Perron - elle parle de beaucoup de photos que j'aimerais voir... et qui resteront probablement dans l'ombre ou l'oubli très longtemps.

oui, je comprends, je voudrais aussi voir le tout et j'espère qu'ils vont rendre l'accès plus vite que prévu...

eXPie a écrit:Enfin, tous ces articles n'ont pas mentionné un élément évidemment important : la pâtisserie créé par Angelina, que je n'ai malheureusement pas eu le temps de goûter...

kenavo a écrit:

Queenie a écrit:Maloof, sans forcément vouloir cacher, a vraiment mis en avant une facette en particulier des photos de Maier.
Par sensibilité, certainement
Par chauvinisme, un peu peut-être

je veux bien... mais tu sais ce qui parle surtout en sa faveur: sans lui on ne connaîtrait peut-être pas Vivian Maier
imagine quelqu'un d'autre qui aurait acheté ce lot et qui n'aurait pas été intéressé de voir de plus près ces milliers de négatifs
aucune photo n'était sur papier, que des négatifs, parfois même seulement des pellicules, pas encore développés...
et ben, si John Maloof n'aurait pas eu l'intérêt et la curiosité de voir de plus près, personne ne parlerait aujourd'hui de Vivian...

Bien sûr, grâce à lui et à sa générosité, l'art de Vivian Maier est aujourd'hui connu.
Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut trop l'encenser (il se met déjà beaucoup en avant, enfin dans son documentaire, comme le sauveur. Il manque un peu de modestie.
Et après, voilà, on remarque que c'est un certain type du fond qui circule, est montré.
Bon, c'est celui qui fonctionne le mieux (j'ai fait comme tout le monde, j'adore ses photos de rue et d'États-Unis). Mais ce serait bien, surtout pour des expos, d'étendre encore un peu plus la palette (au Luxo, y'a quand même un petit effort dans ce sens)

eXPie a écrit:Concernant l'exposition, il y a eu des critiques pas très enthousiastes (portant sur l'exposition elle-même, pas sur les photos), par exemple dans le Monde et dans Télérama : la taille très grande de certains tirages, très "art contemporain", l'espèce d'installation avec les vidéos, le manque d'explications... Bref, la place envahissante de la commissaire de l'exposition. Elle aurait pu faire bien mieux.

J'ai trouvé très bien les textes d'introduction aux salles, il y avait, enfin, une vraie sensibilité à ce qu'on allait voir. Ce n'était pas froid, intellectuel, et seulement factuel.

C'est vrai que l'installation était étrange - je ne l'ai d'ailleurs pas tellement regardé.

Quant à se plaindre de la taille des tirages...
Ce n'est pas parce que c'est une photo que ça doit être au tout petit format. C'est étrange comme critique.
Beaucoup de photographes aiment voir leurs photos tirées en grand format. L'œil, au départ, les a vues ainsi.
Et beaucoup d'expos photos ont des grands formats.
Bizarre cette réflexion, je ne la comprends pas.


Et je n'ai pas vu que ce cheesecake existait.
Scandale.

Paulina Spucches, Vivian Maier, A la surface d'un miroir

Vivian à Champsaur

Françoise Perron qui vit dans un petit village de cette région, a écrit un très beau livre : Vivian Maier en toute discrétion

Un peu de neige, c'est de saison


self portrait, 1960

Une pas encore postée, j’ai vérifié..;-)

Parfaite dans sa symétrie. 

tous ces ajouts sont magnifiques...
et une autre, pas encore postée

Ce soir sur France4, diffusion du documentaire "A la recherche de Vivian Maier".

EDIT : Léger bug dans ma tête, ce reportage est programmé mardi prochain, c'est à dire le 4 janvier.

Nightingale a écrit:Ce soir sur France4, diffusion du documentaire "A la recherche de Vivian Maier".

EDIT : Léger bug dans ma tête, ce reportage est programmé mardi prochain, c'est à dire le 4 janvier.

Ah voilà...

Je revenais sur ke fil pour te dire que j’ avais cherché mais n’avais rien vu de programmé sur elle, ce soir là ..Tu me rassures. C’est pas moi qui suis à l’ouest donc