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Fiodor Dostoïevski

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Message par Arabella Jeu 2 Mar 2017 - 18:51

Fiodor Dostoïevski ( 1820 - 1881)



Fiodor Dostoïevski Dostoi10


Source : Vikidia

Fiodor Dostoïevski est le fils de Michel Dostoïevski, un médecin militaire, et de Maria Netchaiev. Il a un frère ainé, Michel, avec lequel il fondera plus tard une revue. Son père le destinant à une carrière dans l'armée, il étudie à l'École supérieure des Ingénieurs militaires, d'où il sort avec le grade de sous-lieutenant. Il lit beaucoup, notamment les œuvres de Honoré de Balzac, Racine, William Shakespeare, Victor Hugo, Johann Wolfgang von Goethe, etc., et il traduit en russe Eugénie Grandet, un roman de Balzac.

En 1844, il démissionne de son poste dans l'armée et commence une carrière d'écrivain. Il publie ses premiers romans, Les Pauvres gens (1846), Les Nuits blanches (1847). À la même époque, il rejoint un groupe de jeunes gens qui contestent le régime impérialiste russe. Ce groupe (dont Dostoïevski) est arrêté par la police, ils sont emprisonnés puis condamnés à mort, mais leur peine est transformée en travaux forcés juste avant le début de l'exécution. Dostoïevski racontera ces années passées au bagne en Sibérie (de 1849 à 1854) dans les Souvenirs de la maison des morts (paru en 1860).

Il se marie en 1857 avec Maria Issaieva, le couple s'installe à Saint-Petersbourg et il recommence à écrire. Il voyage en Europe (Italie, Suisse, Londres, Paris, Vienne, etc.). Passionné par le jeu, il perd tout son argent à la roulette et retourne ruiné à Saint Petersbourg. Sa femme Maria meurt en 1864. Son roman Crime et Châtiment obtient en 1866 un grand succès, roman suivi entre autres par L'Idiot (1868), L'Éternel mari (1870), Les Possédés (1871), Les Frères Karamazov (1879). En 1867, Dostoïevski se remarie avec Anna Snitkine. Il meurt en janvier 1881 à l'âge de 59 ans.

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Message par Arabella Jeu 2 Mar 2017 - 19:14

L'adolescent

Quatrième des 5 romans fleuves de Dostoïvski (paru entre Les démons et Les frères Karamazov) L'adolescent est le moins connu et sans doute le moins lus d'entre eux.

L'adolescent du titre, Arkadi Makarovitch Dolgorouki, est le bâtard d'un seigneur, et de la femme d'un de ses serfs, avec laquelle il vit, bien que le mari soit toujours vivant. Le livre est le récit fait à la première personne d'un certain nombre d'événements importants arrivés au personnage et à son entourage.

Arkadi a peu connu ses parents dans ses jeunes années, il vient vivre avec eux à Saint-Pétersbourg, son bac en poche. Le titre est particulièrement bien choisi, car le héros est vraiment un adolescent "typique". En révolte et opposition, voulant régler des comptes, fier, susceptible, mais en même temps pas du tout sûr de lui, et donc parlant haut et fort, aux moments les plus mal choisis, prétentieux et naïf. Il est par moments tout à fait insupportable.

L'intrigue est presque encore plus compliquée que dans les autres romans de l'auteur, et il faut s'accrocher un peu pour ne pas s'y perdre, et se retrouver dans tous les personnages. Nous retrouvons comme dans d'autres ouvrages de l'auteur le questionnement métaphysique, les notions de liberté, du mal....L'ouvrage comporte de nombreux aspects biographiques, par exemple des scènes de jeu (roulette).

Sans doute moins marquant que d'autres livres de l'auteur, tout au moins pour moi, c'est quand même une lecture très prenante et très dense. Peut-être que le choix d'écrire le roman sous forme d'un journal écrit par le jeune homme n'était pas le meilleur angle possible, car cela est un peu répétitif parfois, et le jeune homme n'étant pas d'une lucidité et pénétration exceptionnelles, certains aspects complexes de la pensée de Dostoïevski ont plus de mal à s'exprimer par sa plume.

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Message par Queenie Jeu 2 Mar 2017 - 21:50

Oh merci pour le fil (Dosto, c'est mon ultime classique maestro) et ce livre que je ne connais pas.

Mais je n'ai pas encore lu les frères Karamazov...

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Message par eXPie Ven 3 Mar 2017 - 8:29

Il me reste notamment dans ma PAL L'Adolescent et La Maison des Morts à lire... Entre les deux, je vais sans doute opter pour La Maison des Morts, alors.
Merci pour ton commentaire, Arabella !
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Message par Arabella Ven 3 Mar 2017 - 8:45

La maison des morts est aussi dans ma PAL.

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Message par domreader Sam 18 Jan 2020 - 19:40

Le Joueur
Fiodor DostoÏevski
 



Je connais mal Dostoïevski et j’avance à petits pas espacés dans son œuvre. Le Joueur est une roman à la fois tragique et désabusé sur le jeu et l’addiction.
Le narrateur Alexeï Ivanovitch débute son récit alors qu’il est précepteur dans la famille d’un général russe à la retraite ; la famille est en résidence dans une ville d’eaux allemande du nom évocateur de Roulettenbourg Le général est accompagné de sa belle-fille, Pauline dont il s’est accaparé la fortune qu’il a perdue au jeu. Il est entouré d’une demi-mondaine Blanche de Cominges, du marquis des Grieux auprès duquel le général s’est lourdement endetté et de Monsieur Astley, un anglais ami du général. Dès le début du récit on comprend que tous attendent des nouvelles de la Baboushka, une tante âgée et richissime du général dont il est l’héritier. Sa mort renflouerait le général et luis permettrait d’épouser Blanche qui n’attend que l’héritage pour lui donner son consentement.
Tous guettent des nouvelles de sa mort en vivant d’expédients, en s’endettant davantage et en jouant l’argent emprunté dans l’espoir de pouvoir rembourser. Mais la vieille dame est formidablement coriace et débarque à la surprise générale à Roulettenbourg pour prendre les eaux et se soigner.
C’est Alexeï, le joueur, c’est lui que le général charge de jouer pour lui à la roulette ; c’est encore à lui que Pauline fait appel pour jouer pour elle afin de rembourser une dette secrète et c’est lui que l’incroyable Baboushka choisira pour lui faire découvrir les salles de jeu dans lesquelles elle perdra sa chemise.
Si au début, on sent Alexeï parfaitement lucide sur l’univers du jeu et son influence néfaste sur les individus, on sent que l’addiction le gagne de façon irrémédiable, tout comme les autres. Il devient petit à petit le témoin impuissant et déterminé de sa propre déchéance.

Dostoïevski semble avoir écrit de roman en connaissance de cause puisqu’il a été lui-même joueur au fil de ses voyages en Europe. Il a certainement croisé des personnages qui l’ont inspiré, notamment la baboushka, cette femme en chaise roulante, d’une stature et d’une autorité magistrale qui se fait traîner de salle de jeu en salle de jeu sans répit jusqu’à sa ruine. Même Alexeï ne veut pas assister à sa chute hallucinante qui affole toute la famille puisqu’elle compromet l’héritage. Le personnage d’Alexeï permet vraiment d’entrer dans la psychologie du joueur, du plaisir mêlé de crainte que procure les jeux de hasard, puis du dégoût de soi-même qui ne peut être effacé que par de nouvelles mises sur les tables de jeux avec, à la clé, de nouvelles poussées d’adrénaline.

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