Nos lectures en cours
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Re: Nos lectures en cours
Je fais un tour au 19ème siècle
Le bachelier de Jules Vallès
Je ne m'attendais pas à ce ton assez léger, mais c'est bien
Le bachelier de Jules Vallès
Je ne m'attendais pas à ce ton assez léger, mais c'est bien
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
darkanny a écrit:Je fais un tour au 19ème siècle
Le bachelier de Jules Vallès
Je ne m'attendais pas à ce ton assez léger, mais c'est bien
Tu as déjà lu L'Enfant ?
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Oui quand j'étais au lycée, mais je ne me souviens pas d'un ton aussi léger.
C'est très loin en fait.
C'est très loin en fait.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Cela m'avait fait mourir de rire pourtant. Même si c'est un humour vache. La scène de la mère au restaurant, par exemple.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
La Ravine, Sergueï Essenine (Héros-Limite, 175 pages)
A 18 ans, Essenine vit à Moscou depuis peu de temps, lui vient d'un village dans la Russie profonde, Konstantinovo. Il écrit alors un récit sur ses origines, dans un texte où les personnages vivent "à la dure" dans un village appelé "La Ravine"... je ne sais pas dans quelle mesure Essenine s'est inspiré de ce qu'il a vécu, mais ces personnages prennent vie d'une très belle manière, c'est prégnant. Comme dans un roman de Cormac McCarthy, le récit prend forme lorsque les personnages parlent, mais ici les dialogues sont plus percutants, et à la fois ont plus de simplicité. Les descriptions sont courtes, fugaces, incroyablement efficaces et vivantes.
"Il prit un chemin où la neige était tassée, car il voulait couper au plus court. Sur un pin tordu, un pivert se nettoyait une aile rougeâtre, comme blessée.
Dans une débauche de sifflets, un bouvreuil s'envola vers un saule desséché.
Les clairières lointaines exhalaient une brume laiteuse qui drapait les tilleuls épars et solitaires."
Le Petit Cheval, Ludwig Hohl (Zoé, 108 pages)
Ludwig Hohl est décrit comme un écrivain qui rejette les formes convenues qu'on a donné à la littérature. Les cinq nouvelles ont vraiment l'apparence de notes écrites par un marcheur, à l'affût des différents visages de la ville nocturne, de la lumière qu'ils contiennent en eux. Avec Hohl, les émotions et les pensées semblent plus concrètes que l'environnement physique : les rues, les auberges, les bâtiments et les escaliers sombres. Des notes qui apparaissent "sans la moindre démonstration" un dépouillement qui laisse place à une grande spontanéité de l'écriture. Les phrases seules portent le texte, et c'est ce qui m'a en premier lieu donner envie de lire ce livre : à chacune d'elles, il se passait quelque chose.
"Le jeune homme scruta tout à coup son visage avec attention, comme s'il ne remarquait son physique qu'à cet instant. Une lanterne illuminait son visage non dépourvu de douceur mais qui n'avait presque plus de regard personnel, distinct, les yeux mi-clos.
– Vous avez vraiment mauvaise mine, dit-il d'un air épouvanté. W : sourit. Ce fut un sourire bien misérable qui se dessina, un sourire faisant apparaître de fines stries autour de la bouche, blême lueur sur une contrée désertique. Ah bon, est-ce possible ?, dit-il, cherchant à blaguer."
A 18 ans, Essenine vit à Moscou depuis peu de temps, lui vient d'un village dans la Russie profonde, Konstantinovo. Il écrit alors un récit sur ses origines, dans un texte où les personnages vivent "à la dure" dans un village appelé "La Ravine"... je ne sais pas dans quelle mesure Essenine s'est inspiré de ce qu'il a vécu, mais ces personnages prennent vie d'une très belle manière, c'est prégnant. Comme dans un roman de Cormac McCarthy, le récit prend forme lorsque les personnages parlent, mais ici les dialogues sont plus percutants, et à la fois ont plus de simplicité. Les descriptions sont courtes, fugaces, incroyablement efficaces et vivantes.
"Il prit un chemin où la neige était tassée, car il voulait couper au plus court. Sur un pin tordu, un pivert se nettoyait une aile rougeâtre, comme blessée.
Dans une débauche de sifflets, un bouvreuil s'envola vers un saule desséché.
Les clairières lointaines exhalaient une brume laiteuse qui drapait les tilleuls épars et solitaires."
Le Petit Cheval, Ludwig Hohl (Zoé, 108 pages)
Ludwig Hohl est décrit comme un écrivain qui rejette les formes convenues qu'on a donné à la littérature. Les cinq nouvelles ont vraiment l'apparence de notes écrites par un marcheur, à l'affût des différents visages de la ville nocturne, de la lumière qu'ils contiennent en eux. Avec Hohl, les émotions et les pensées semblent plus concrètes que l'environnement physique : les rues, les auberges, les bâtiments et les escaliers sombres. Des notes qui apparaissent "sans la moindre démonstration" un dépouillement qui laisse place à une grande spontanéité de l'écriture. Les phrases seules portent le texte, et c'est ce qui m'a en premier lieu donner envie de lire ce livre : à chacune d'elles, il se passait quelque chose.
"Le jeune homme scruta tout à coup son visage avec attention, comme s'il ne remarquait son physique qu'à cet instant. Une lanterne illuminait son visage non dépourvu de douceur mais qui n'avait presque plus de regard personnel, distinct, les yeux mi-clos.
– Vous avez vraiment mauvaise mine, dit-il d'un air épouvanté. W : sourit. Ce fut un sourire bien misérable qui se dessina, un sourire faisant apparaître de fines stries autour de la bouche, blême lueur sur une contrée désertique. Ah bon, est-ce possible ?, dit-il, cherchant à blaguer."
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Les Aventures de Caleb William (William Godwin)
Howards End (E. M. Forster)
Venin (Saneh Sangsuk)
Dreep- Messages : 14
Date d'inscription : 05/08/2017
Re: Nos lectures en cours
J'ai fini le dernier Fred Vargas, qui était mon premier d'elle.
Et Oui, c'est pas mal, ça se lit bien, mais pas emballée plus que ça. Certains trucs m'ont paru un peu gros, et ça m'a semblé long sur la fin.
Je n'ai pas vu de fil?
Et Oui, c'est pas mal, ça se lit bien, mais pas emballée plus que ça. Certains trucs m'ont paru un peu gros, et ça m'a semblé long sur la fin.
Je n'ai pas vu de fil?
Aeriale- Messages : 11478
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Dreep a écrit:La Ravine, Sergueï Essenine (Héros-Limite, 175 pages)
A 18 ans, Essenine vit à Moscou depuis peu de temps, lui vient d'un village dans la Russie profonde, Konstantinovo. Il écrit alors un récit sur ses origines, dans un texte où les personnages vivent "à la dure" dans un village appelé "La Ravine"... je ne sais pas dans quelle mesure Essenine s'est inspiré de ce qu'il a vécu, mais ces personnages prennent vie d'une très belle manière, c'est prégnant. Comme dans un roman de Cormac McCarthy, le récit prend forme lorsque les personnages parlent, mais ici les dialogues sont plus percutants, et à la fois ont plus de simplicité. Les descriptions sont courtes, fugaces, incroyablement efficaces et vivantes.
"Il prit un chemin où la neige était tassée, car il voulait couper au plus court. Sur un pin tordu, un pivert se nettoyait une aile rougeâtre, comme blessée.
Dans une débauche de sifflets, un bouvreuil s'envola vers un saule desséché.
Les clairières lointaines exhalaient une brume laiteuse qui drapait les tilleuls épars et solitaires."
Le Petit Cheval, Ludwig Hohl (Zoé, 108 pages)
Ludwig Hohl est décrit comme un écrivain qui rejette les formes convenues qu'on a donné à la littérature. Les cinq nouvelles ont vraiment l'apparence de notes écrites par un marcheur, à l'affût des différents visages de la ville nocturne, de la lumière qu'ils contiennent en eux. Avec Hohl, les émotions et les pensées semblent plus concrètes que l'environnement physique : les rues, les auberges, les bâtiments et les escaliers sombres. Des notes qui apparaissent "sans la moindre démonstration" un dépouillement qui laisse place à une grande spontanéité de l'écriture. Les phrases seules portent le texte, et c'est ce qui m'a en premier lieu donner envie de lire ce livre : à chacune d'elles, il se passait quelque chose.
"Le jeune homme scruta tout à coup son visage avec attention, comme s'il ne remarquait son physique qu'à cet instant. Une lanterne illuminait son visage non dépourvu de douceur mais qui n'avait presque plus de regard personnel, distinct, les yeux mi-clos.
– Vous avez vraiment mauvaise mine, dit-il d'un air épouvanté. W : sourit. Ce fut un sourire bien misérable qui se dessina, un sourire faisant apparaître de fines stries autour de la bouche, blême lueur sur une contrée désertique. Ah bon, est-ce possible ?, dit-il, cherchant à blaguer."
Merci de donner tes impressions sur ces deux auteurs, @Dreep. Ils vont passer de la PAL au panier de la bibliothèque, la lecture ne devrait pas trop tarder.
Quand à moi, je me suis engagé dans les grosses 600 pages de Cénotaphe de Newton de Dominique Pagnier. Après 100 pages environ, j'ai la sensation de faire une découverte majeure. Une écriture fabuleuse et un récit complexe, très labyrinthique entre histoires familiales complexes, l'Histoire, et l'Art.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Arabella (je ne retrouve plus le smiley qui lève son chapeau)
Djamilia, Tchinguiz Aïtmatov (Denoël & D'ailleurs, 132 pages)
Djamilia nous emmène dans une contrée où les gens commencent à travailler très jeune, et n'ont aucune chance de réaliser leur rêve s'ils restent au pays, où la famille a besoin de rester les uns près des autres, de s'entraider. Comme dans La Ravine, on sent cet attachement au pays, mais à la fois une aspiration à la fuite. Je n'oublie pas en lisant ce livre que je connais pas ce pays, même s'il m'attire parfois. Malgré tout, il effleure des sentiments universels, en racontant l'amour naissant sous les yeux d'un enfant jaloux. Aïtmatov est au Kirghizistan considéré comme "leur Pouchkine", sa technique a paraît-il une grande influence sur ses successeurs. A mes yeux, on dirait qu'il croque assez rapidement, mais efficacement, les choses de la vie quotidienne, de la vie paysanne en l'occurrence. Je n'ai pas été frappé par la traduction toutefois.
"Djamilia ! Djamilia ! – éclatai-je, sanglotant.
Je venais de me séparer des êtres qui m'étaient les plus chers et les plus proches. Et ce n'est qu'à ce moment, gisant à terre, que je compris soudain que j'avais aimé Djamilia. Oui, cela avait été mon premier amour, encore enfant.
Je restai longtemps ainsi, le visage enfoncé dans mon coude mouillé. Je venais de me séparer non seulement de Djamilia et de Danïiar, je venais de me séparer de mon enfance."
Djamilia, Tchinguiz Aïtmatov (Denoël & D'ailleurs, 132 pages)
Djamilia nous emmène dans une contrée où les gens commencent à travailler très jeune, et n'ont aucune chance de réaliser leur rêve s'ils restent au pays, où la famille a besoin de rester les uns près des autres, de s'entraider. Comme dans La Ravine, on sent cet attachement au pays, mais à la fois une aspiration à la fuite. Je n'oublie pas en lisant ce livre que je connais pas ce pays, même s'il m'attire parfois. Malgré tout, il effleure des sentiments universels, en racontant l'amour naissant sous les yeux d'un enfant jaloux. Aïtmatov est au Kirghizistan considéré comme "leur Pouchkine", sa technique a paraît-il une grande influence sur ses successeurs. A mes yeux, on dirait qu'il croque assez rapidement, mais efficacement, les choses de la vie quotidienne, de la vie paysanne en l'occurrence. Je n'ai pas été frappé par la traduction toutefois.
"Djamilia ! Djamilia ! – éclatai-je, sanglotant.
Je venais de me séparer des êtres qui m'étaient les plus chers et les plus proches. Et ce n'est qu'à ce moment, gisant à terre, que je compris soudain que j'avais aimé Djamilia. Oui, cela avait été mon premier amour, encore enfant.
Je restai longtemps ainsi, le visage enfoncé dans mon coude mouillé. Je venais de me séparer non seulement de Djamilia et de Danïiar, je venais de me séparer de mon enfance."
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Les Aventures de Caleb William (William Godwin)
Howards End (E. M. Forster)
Venin (Saneh Sangsuk)
Dreep- Messages : 14
Date d'inscription : 05/08/2017
Re: Nos lectures en cours
Je me régale avec Le bachelier de Jules Vallès.
Beaucoup d'humour avec ce héros aux hautes aspirations qui dégringolent rapidement face à une époque pourtant peu propice à la rigolade (post coup d'état du 2 décembre 1851).
J'aime beaucoup.
Beaucoup d'humour avec ce héros aux hautes aspirations qui dégringolent rapidement face à une époque pourtant peu propice à la rigolade (post coup d'état du 2 décembre 1851).
J'aime beaucoup.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Dreep a écrit: Arabella (je ne retrouve plus le smiley qui lève son chapeau)
Sans doute perdu en route. @Queenie va le rapatrier.
Plus que Djamilia, j'ai sans doute plus aimé Il fut un blanc navire. Le côté dépaysement joue incontestablement beaucoup dans le plaisir de la lecture de cet auteur.
La trilogie de Vallès, j'en garde un excellent souvenir @Darkanny. Cela ne m'étonne pas que tu embarques dedans.
Je suis toujours dans le gros Cénotaphe de Newton, et je le trouve toujours aussi fascinant. La révolution française, la révolution russe, la deuxième guerre mondiale, la Stasi...l'architecture, le théâtre, la peinture, la musique...la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Russie, l'Asie...C'est très romanesque, mais très conceptuel à la fois, un côté philosophique et ésotérique. Baroque et rigoureux.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Comme tu dis Arabella, et je vais poursuivre avec L'enfant et plus tard L'insurgé.
Je crois que c'est Dom qui les avait lus récemment non ?
Je crois que c'est Dom qui les avait lus récemment non ?
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Je me souviens que je les avais beaucoup aimé ado. J'aurais pensé qu'ils seraient devenus un peu trop désuets pour l'adulte que je suis aujourd'hui... mais peut-être pas !
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7000
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Nos lectures en cours
Je ne pense pas non, il y a vraiment un ton unique qui en fait sa particularité, par contre il abuse des points d'exclamation, je réécrirais bien le texte en en enlevant la plupart.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
Je ne pense pas que cela ait vieilli, j'ai le souvenir de quelque chose effectivement avec un ton très personnel, de la drôlerie, de la férocité aussi.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4791
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Nos lectures en cours
darkanny a écrit:Comme tu dis Arabella, et je vais poursuivre avec L'enfant et plus tard L'insurgé.
Je crois que c'est Dom qui les avait lus récemment non ?
j'a commencé avec L'enfant, livre pioché dans la liste Top 100 de Queenie... j'aime beaucoupQueenie a écrit:Je me souviens que je les avais beaucoup aimé ado. J'aurais pensé qu'ils seraient devenus un peu trop désuets pour l'adulte que je suis aujourd'hui... mais peut-être pas !
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
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