LC Volkswagen Blues
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Aeriale
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Re: LC Volkswagen Blues
J'en suis au chapitre 6 "Une discussion sur Etienne Brûlé". Je retrouve avec grand plaisir cette écriture agréable et cet univers poétique et fantaisiste découvert dans Les yeux bleus de Mistassini. Sans compter le personnage de Jack Waterman, avec pas mal d'années en moins. Et les chats, omniprésents !
Oui, on en apprend sur l'histoire et la géo du Québec, et c'est toujours dépaysant de croiser des mots et expressions locaux (une tuque, une vadrouille, sacrer son camp...).
Oui, on en apprend sur l'histoire et la géo du Québec, et c'est toujours dépaysant de croiser des mots et expressions locaux (une tuque, une vadrouille, sacrer son camp...).
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“With freedom, books, flowers, and the moon, who could not be happy?” Oscar Wilde
Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: LC Volkswagen Blues
Cette rencontre un peu improbable entre cet homme et cette Grande Sauterelle me plaît beaucoup ! Au fur et à mesure du récit, chacun se livre un peu plus et une vraie relation s’établît entre eux. Peu à peu, Jack dévoile son passé, ses fêlures, on sent qu'il se cherche, qu'il est au milieu de sa vie et elle, malgré sa jeunesse fait preuve d'une grande sagesse mais est écartelée entre deux mondes, celui des Blancs par son père et celui des Indiens par sa mère...Ils s'apprivoisent et on se demande si la relation amicale qui s'établit entre eux ne va pas se transformer en un sentiment plus profond malgré la différence d'âge ????
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: LC Volkswagen Blues
Pas eu le temps de lire beaucoup plus, mais moi aussi ça me plaît beaucoup. Je me dis que ce rappprochement entre Jack et la Grande Sauterelle est assez inévitable, mais j'espère que l'auteur évitera les clichés et nous fera cela de façon subtile. Le connaissant déjà un peu, j'ai bon espoir.
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: LC Volkswagen Blues
Aeriale a écrit:C'est frais, poétique et drôle, et je sens qu'on va apprendre plein de choses!!!
C'est vrai qu'au fil du voyage de Jack et de la Grande Sauterelle on en apprend pas mal sur l'exploration de l'Amérique du Nord par les Européens et leurs relations avec les Amérindiens.
Et comme ils adorent visiter les musées, on découvre aussi des oeuvres, comme:
Les fresques de Diego Rivera au Detroit Institute of Art.
Et Sur la terrasse, une toile de Renoir exposée à l' Art Institute of Chicago.
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: LC Volkswagen Blues
Ah, ça c'est chouette de les avoir devant les yeux, merci !
Pas du tout eu le temps de lire ce long week-end...Grande fiesta à la maison !
Pas du tout eu le temps de lire ce long week-end...Grande fiesta à la maison !
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Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: LC Volkswagen Blues
Merlette a écrit:Aeriale a écrit:C'est frais, poétique et drôle, et je sens qu'on va apprendre plein de choses!!!
C'est vrai qu'au fil du voyage de Jack et de la Grande Sauterelle on en apprend pas mal sur l'exploration de l'Amérique du Nord par les Européens et leurs relations avec les Amérindiens.
Et comme ils adorent visiter les musées, on découvre aussi des oeuvres, comme:
Les fresques de Diego Rivera au Detroit Institute of Art.
Et Sur la terrasse, une toile de Renoir exposée à l' Art Institute of Chicago.
Ah voilà, j'ai eu aussi moins de temps et de connexion ce week end, mais la description me donnait envie de revoir ces oeuvres, merci de nous les poster @Merlette
Je suis toujours bien dans le roman, de plus en plus même, et l'auteur sait nous rendre attachants les personnages. On en apprend un peu plus sur "L'homme", on sent qu'un attachement commence à se faire sentir de son côté envers cette Grande Sauterelle qui nous fait découvrir quant à elle l'histoire des tribus indiennes. Peu à peu on parcourt le pays avec eux, j'ai donc traversé le Mississipi et ses odeurs que Jacques Poulain nous décrit si bien.
C'était une odeur humide et accablante, épaisse et comme un pei vaseuse, semblable à ce que l'onj pouvait sentir dans un sous bois marcécageux, un mélange d'eau, de terre, et de plantes, une odeur d'eau boueuse et de mousse vieillie.
La mélancolie des lieux déteint un peu sur lui qui s'enfonce davantage dans son silence et ses questionnements. Mais la fille sait le faire revenir dans un monde bien vivant, avec ses idées souvent fantaisistes :-) On ne sait toujours pas pourtant ce qui a pu les séparer, Théo et lui, ni ce qui est arrivé à celui-ci.
Ils ont retrouvé le chat, qui n'a pas goûté au chop suey, mais j'ai arrêté à ce moment, tout cela m'avait donné faim hier soir
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: LC Volkswagen Blues
Je vous suis au fil de votre lecture, il a l'air sympa ce livre !
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3624
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: LC Volkswagen Blues
Vraiment bien et ça se lit très facilement !
J'ai noté un passage intéressant (p. 186), moi qui viens de lire Mille femmes blanches et L'Arbre aux haricots :
"- Il ne faut pas juger les livres un par un. Je veux dire : il ne faut pas les voir comme des choses indépendantes. Un livre n'est jamais complet en lui-même; si on veut le comprendre, il faut le mettre en rapport avec d'autres livres, non seulement les livres du même auteur, mais aussi avec des livres écrits par d'autres personnes. Ce que l'on croit être un livre n'est la plupart du temps qu'une partie d'un autre livre plus vaste auquel plusieurs auteurs ont collaboré sans le savoir."
J'ai noté un passage intéressant (p. 186), moi qui viens de lire Mille femmes blanches et L'Arbre aux haricots :
"- Il ne faut pas juger les livres un par un. Je veux dire : il ne faut pas les voir comme des choses indépendantes. Un livre n'est jamais complet en lui-même; si on veut le comprendre, il faut le mettre en rapport avec d'autres livres, non seulement les livres du même auteur, mais aussi avec des livres écrits par d'autres personnes. Ce que l'on croit être un livre n'est la plupart du temps qu'une partie d'un autre livre plus vaste auquel plusieurs auteurs ont collaboré sans le savoir."
Dernière édition par Liseron le Jeu 20 Juil - 19:26, édité 1 fois
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: LC Volkswagen Blues
Liseron a écrit:Vraiment bien et ça se lit très facilement !
J'ai noté un passage intéressant (p. 186), moi qui vient de lire Mille femmes blanches et L'Arbre aux haricots :
"- Il ne faut pas juger les livres un par un. Je veux dire : il ne faut pas les voir comme des choses indépendantes. Un livre n'est jamais complet en lui-même; si on veut le comprendre, il faut le mettre en rapport avec d'autres livres, non seulement les livres du même auteur, mais aussi avec des livres écrits par d'autres personnes. Ce que l'on croit être un livre n'est la plupart du temps qu'une partie d'un autre livre plus vaste auquel plusieurs auteurs ont collaboré sans le savoir."
C'est l'intertextualité en jargon de critique littéraire, non ? Les mots de la Grande Sauterelle sont plus jolis.
Oui, c'est un livre encore mieux que sympa. Cette écriture enveloppe le lecteur dans un cocon où l'on se sent bien, même si l'atmosphère est souvent mélancolique et que l'on devine des passés difficiles, laissés sous silence de façon assez pudique. Cela me fait un peu la même impression, bien que dans un genre très différent, que les livres de Haruki Murakami. Pour le cocon je veux dire.
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Merlette- Messages : 2334
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: LC Volkswagen Blues
Voilà, j'ai fini le roman. Un très bon moment passé avec ce couple qui n'en n'est pas vraiment un, deux solitaires que le hasard a réunis, et qui reprendront chacun leur chemin peut être plus éclairé , plus apaisé aussi qu'au début. Ils auront en tout cas appris sur eux-mêmes , et aussi sur les autres.
J'ai appris sur l'histoire des indiens, des migrants, leurs coutumes, leur quotidien, visité avec eux cette Amérique qui nous a souvent fait rêver, suivi sur la carte chaque état, tenté d'y apporter mes quelques souvenirs liés, imaginé aussi. Bref, un road novel très attachant qui peut surprendre par la sage relation de ses personnages, mais finalement elle est plus logique. Une idylle aurait court circuité le roman et ce n'était pas du tout le but.
Parmi les régions traversées, celle de l'arrivée à San Francisco m'a particulièrement interpellée. Ce coin qui relie Powell street et Market street, point de jonction des cable cars, et aussi peut être celui des destinées, de ceux qui se sont perdus quelque part comme Théo dont on ne saura guère plus, et qu'ils retrouveront, dénué de mémoire et de passé. Sans doute Jack libéré de cette image du frère héros plus grand, plus fort, et plus aventureux que lui, échoué sur un banc de cet amphithéâtre ouvert, pourra t'il se construire différemment et par lui même.
Je me souviens très bien de cette impression (et d'un certain malaise ) ressentie lors de ma première découverte de cette ville, en 80 (quelques années avant que Poulain écrive son roman) et c'était exactement cela: L'impression d'un aboutissement, pour ces gens qui avaient poursuivi un rêve et s'étaient sans doute fracassés sur son image. Une belle découverte, merci pour cette LC
(L' hôtel que mentionne Poulain, où logent ses héros)
J'ai l'idée qu'il vaut mieux ne pas revoir mon frère... J'ai accepté cette idée tellement vie que...maintenant je me demande si j'aimais vraiment Théo. Peut-être que j'aimais seulement l'image que je m'étais faite de lui
J'ai appris sur l'histoire des indiens, des migrants, leurs coutumes, leur quotidien, visité avec eux cette Amérique qui nous a souvent fait rêver, suivi sur la carte chaque état, tenté d'y apporter mes quelques souvenirs liés, imaginé aussi. Bref, un road novel très attachant qui peut surprendre par la sage relation de ses personnages, mais finalement elle est plus logique. Une idylle aurait court circuité le roman et ce n'était pas du tout le but.
Parmi les régions traversées, celle de l'arrivée à San Francisco m'a particulièrement interpellée. Ce coin qui relie Powell street et Market street, point de jonction des cable cars, et aussi peut être celui des destinées, de ceux qui se sont perdus quelque part comme Théo dont on ne saura guère plus, et qu'ils retrouveront, dénué de mémoire et de passé. Sans doute Jack libéré de cette image du frère héros plus grand, plus fort, et plus aventureux que lui, échoué sur un banc de cet amphithéâtre ouvert, pourra t'il se construire différemment et par lui même.
La jonction de ces deux rues formait une place très animée où se trouvaient le terminus d'une ligne de cable cars, des arrêts d'autobus, une station de métro, de nombreux magasins et restaurants, des kiosques de journaux, des vendeurs ambulants, des fleuristes, des musiciens et toutes sortes de passants et de flâneurs parmi lesquels Jack et la fille apercevaient de temps en temps des gens bizarres qu'ils avaient déjà remarqués. Des gens au regard perdu qui se parlaient à eux mêmes et déambulaient comme des fantômes
Je me souviens très bien de cette impression (et d'un certain malaise ) ressentie lors de ma première découverte de cette ville, en 80 (quelques années avant que Poulain écrive son roman) et c'était exactement cela: L'impression d'un aboutissement, pour ces gens qui avaient poursuivi un rêve et s'étaient sans doute fracassés sur son image. Une belle découverte, merci pour cette LC
(L' hôtel que mentionne Poulain, où logent ses héros)
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: LC Volkswagen Blues
Fini aussi !
Excellente analyse Aeriale, je ne peux qu'acquiescer !
Ravie de cette LC, j'ai découvert un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a fait passer un très bon moment...J'ai beaucoup aimé cette traversée de l'Est canadien jusqu'à l'Ouest américain, qu'on peut suivre "en direct" grâce à la carte insérée dans les dernières pages ainsi que le côté historique sur la conquête de l'Ouest. Mais ce qui m'a le plus touchée, c'est la relation entre les 2 personnages et la quête du frère disparu.
La fin surprend mais finalement, elle est bien dans la continuité de l'histoire !
Excellente analyse Aeriale, je ne peux qu'acquiescer !
Ravie de cette LC, j'ai découvert un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a fait passer un très bon moment...J'ai beaucoup aimé cette traversée de l'Est canadien jusqu'à l'Ouest américain, qu'on peut suivre "en direct" grâce à la carte insérée dans les dernières pages ainsi que le côté historique sur la conquête de l'Ouest. Mais ce qui m'a le plus touchée, c'est la relation entre les 2 personnages et la quête du frère disparu.
La fin surprend mais finalement, elle est bien dans la continuité de l'histoire !
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Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: LC Volkswagen Blues
Contente de partager ton enthousiasme aussi, @LiseronLiseron a écrit:La fin surprend mais finalement, elle est bien dans la continuité de l'histoire !
Eh oui...Plus les pages défilaient, plus je me disais que le mystère de la disparition du frère ne serait pas clairement éludée. Mais comme tu dis, elle va dans le sens du récit, l'ensemble est prétexte à nous faire voyager, et à laisser en suspens quelques autres pistes (leur rapport aussi) Et c'est bien comme ça, quand les portes restent ouvertes ;-)
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
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