Friedrich Dürrenmatt
4 participants
Page 1 sur 1
Friedrich Dürrenmatt
Friedrich Dürrenmatt, né le 5 janvier 1921 à Konolfingen, dans le canton de Berne, et mort le 14 décembre 1990 à Neuchâtel, est un écrivain, auteur de roman policier, dramaturge et peintre suisse de langue allemande.
source et suite
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Friedrich Dürrenmatt
/
Das Versrechen / La Promesse
Et c’est évocateur.
La trame du livre n’a rien d’un policier ‘classique’. C’est vrai, il y a un meurtre, un suspect, des policiers et des inspecteurs… mais il s’agit surtout de cette promesse que l’inspecteur, qui est en charge de l’enquête, fait à la mère de l’enfant tué. Il va trouver le coupable… il va le trouver…
L’histoire est racontée dix ans après les événements et peu à peu on va découvrir ce qui s’est passé dans le temps et surtout ce qu’est devenu l’inspecteur en question.
Friedrich Dürrenmatt crée un moment qui est haletant et très bien menée.
En reprenant cet auteur, je voulais non seulement en lire une pièce de théâtre, mais aussi un roman… et pourquoi pas un policier, ce qui s’associe bien avec mon été en polars/policiers.
Sur un site allemand on disait que ce livre était à la base du film Es geschah am hellichten Tag (Ça s'est passé en plein jour), Je l’ai vu il y a une éternité… mais je me rappelle que j’étais encore jeune, trop jeune, parce qu’il fait partie de mes cauchemars d’enfance!
Je voulais surmonter ce mauvais souvenir et voir de plus près. À la fin du livre j’ai découvert une postface de Dürrenmatt qui expliquait pourquoi le film et le livre sont tellement différent (il a tout d’abord écrit le scénario ensemble avec le réalisateur Ladislao Vajda mais il l’a transformé par la la suite pour en faire ce roman).
J’adore ce qu’il en a fait… un très bon moment de lecture !
Das Versrechen / La Promesse
Ce roman porte comme sous-titre : Requiem pour le roman policier.4ème de couverture
Autopsie d'un meurtre. La Promesse fait l'anatomie d'une idée fixe. Tout en perpétuant la tradition du roman policier en tant que genre intellectuel, où la vie ressemble à un problème arithmétique, et où la solution de l'énigme s'obtient par un raisonnement logique, Dürrenmatt place sur l'échiquier une pièce lunatique, double et trouble : son détective a résolu le crime par l'intelligence ; pour mettre la main sur le coupable, il choisit la folie comme méthode et son raisonnement est simple : « Je ne sais rien de l'assassin. Il m'est impossible de le rechercher. Ce que je peux chercher par contre, c'est sa prochaine victime. » Le détective mettra toute son énergie au service de son idée fixe, faisant de sa vie entière le décor d'une pièce - d'un piège ? - qui n'attend plus que le principal acteur, le criminel recherché.
Linda Lê
Et c’est évocateur.
La trame du livre n’a rien d’un policier ‘classique’. C’est vrai, il y a un meurtre, un suspect, des policiers et des inspecteurs… mais il s’agit surtout de cette promesse que l’inspecteur, qui est en charge de l’enquête, fait à la mère de l’enfant tué. Il va trouver le coupable… il va le trouver…
L’histoire est racontée dix ans après les événements et peu à peu on va découvrir ce qui s’est passé dans le temps et surtout ce qu’est devenu l’inspecteur en question.
Friedrich Dürrenmatt crée un moment qui est haletant et très bien menée.
En reprenant cet auteur, je voulais non seulement en lire une pièce de théâtre, mais aussi un roman… et pourquoi pas un policier, ce qui s’associe bien avec mon été en polars/policiers.
Sur un site allemand on disait que ce livre était à la base du film Es geschah am hellichten Tag (Ça s'est passé en plein jour), Je l’ai vu il y a une éternité… mais je me rappelle que j’étais encore jeune, trop jeune, parce qu’il fait partie de mes cauchemars d’enfance!
Je voulais surmonter ce mauvais souvenir et voir de plus près. À la fin du livre j’ai découvert une postface de Dürrenmatt qui expliquait pourquoi le film et le livre sont tellement différent (il a tout d’abord écrit le scénario ensemble avec le réalisateur Ladislao Vajda mais il l’a transformé par la la suite pour en faire ce roman).
J’adore ce qu’il en a fait… un très bon moment de lecture !
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Friedrich Dürrenmatt
/
Der Besuch der alten Dame / La visite de la vieille dame
De toutes mes lectures imposées je pense que celle-ci et Andorra de Max Frisch sont les pièces de théâtres qui m’ont le plus marqué, me restent le mieux en mémoire.
Après tant d’années il était temps de reprendre ‘la vielle dame’, surtout après que je suis tombée sur une nouvelle adaptation (2008), disponible sur YouTube. Quelques changements et surtout un réajustement en temps moderne (p.ex. Claire vient en hélicoptère et pas avec le train)… mais sinon, tout y est, l’atmosphère et l’esprit de la pièce sont si bien rendus… j’étais scotchée et j'avais trop envie de relire la pièce.
Ce ‘retour pour avoir la justice’ est pour moi surtout de la vengeance de la part de Claire et en même temps elle tend un miroir à tout le village… ils vont se voir de très près, mais cela ne va pas les empêcher de faire le geste fatal.
Tout comme dans le passé, je ressors enthousiaste de cette lecture !
Der Besuch der alten Dame / La visite de la vieille dame
Lors de mes études, cette pièce de Dürrenmatt faisait partie du programme de lecture. Je ne sais pas ce qui en est aujourd’hui, mais je pense qu’elle y est toujours. C’est tellement fort, extra, sublime…Présentation de l’éditeur
Lorsqu'elle retourne à Güllen après une longue absence, Claire est prête à sortir le bourg de sa misère financière. Mais elle demande un prix, son propre prix : la vieille dame veut régler son compte à Alfred, son ancien amant qui l’avait éconduite après l’avoir mise enceinte... La Visite de la vieille dame est la pièce de Dürrenmatt la plus jouée au monde.
De toutes mes lectures imposées je pense que celle-ci et Andorra de Max Frisch sont les pièces de théâtres qui m’ont le plus marqué, me restent le mieux en mémoire.
Après tant d’années il était temps de reprendre ‘la vielle dame’, surtout après que je suis tombée sur une nouvelle adaptation (2008), disponible sur YouTube. Quelques changements et surtout un réajustement en temps moderne (p.ex. Claire vient en hélicoptère et pas avec le train)… mais sinon, tout y est, l’atmosphère et l’esprit de la pièce sont si bien rendus… j’étais scotchée et j'avais trop envie de relire la pièce.
Ce ‘retour pour avoir la justice’ est pour moi surtout de la vengeance de la part de Claire et en même temps elle tend un miroir à tout le village… ils vont se voir de très près, mais cela ne va pas les empêcher de faire le geste fatal.
Tout comme dans le passé, je ressors enthousiaste de cette lecture !
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Friedrich Dürrenmatt
La promesse
(commentaire de 2014)
L'intrigue est classique: une enfant retrouvée assassinée dans un bois désert. Le seul coupable potentiel est un pauvre bougre ambulant, celui-là même qui découvre le corps. Après une rapide enquête (tous les éléments concordant) et des aveux bâclés, le meurtrier présumé est arrêté puis se pend dans sa cellule. Point. Ou plutôt départ d'une nouvelle enquête, menée par un jeune commissaire très opiniâtre, Matthieu, prêt à renoncer à une mutation valorisante afin d'honorer la promesse faite à la mère de retrouver le véritable assassin.
Cela pourrait donner lieu à un très bon polar. C'est bien mieux que ça. Ce diable de Dürrenmatt use brillamment des ficelles narratives et déjoue les codes classiques pour nous démontrer, par le biais d'une tierce personne (le commandant H ancien chef de police et covoitureur du narrateur, auteur de romans policiers) que la logique ne fait pas tout, et que le réel a peu à voir avec un scénario trop bien huilé.
Subtil et malicieux, Dürrenmatt nous balade ainsi au gré de ses fantaisies, rendues plus aisées du fait de ce décalage entretenu par la double narration (celle de l'écrivain narrateur, celle du commandant témoin) On est scotché dès le début, sans savoir où l'auteur veut nous mener et la chute n'en n'est que plus brutale. Ce type sombrant peu à peu dans une sorte de folie obsessionnelle, et convaincu de son intuition, nous force à voir la réalité de face. La vie est non seulement injuste et dérisoire mais le plus souvent d'un cynisme noir. Si les hommes se battent pour des idées, des convictions, et même si elles se révèlent justes, le hasard se joue de tout, nous laissant tels des pantins déroutés, le plus souvent impuissants. Une satire que j'ai lue comme une fable cruelle. Excellente en tout cas!
(commentaire de 2014)
L'intrigue est classique: une enfant retrouvée assassinée dans un bois désert. Le seul coupable potentiel est un pauvre bougre ambulant, celui-là même qui découvre le corps. Après une rapide enquête (tous les éléments concordant) et des aveux bâclés, le meurtrier présumé est arrêté puis se pend dans sa cellule. Point. Ou plutôt départ d'une nouvelle enquête, menée par un jeune commissaire très opiniâtre, Matthieu, prêt à renoncer à une mutation valorisante afin d'honorer la promesse faite à la mère de retrouver le véritable assassin.
Cela pourrait donner lieu à un très bon polar. C'est bien mieux que ça. Ce diable de Dürrenmatt use brillamment des ficelles narratives et déjoue les codes classiques pour nous démontrer, par le biais d'une tierce personne (le commandant H ancien chef de police et covoitureur du narrateur, auteur de romans policiers) que la logique ne fait pas tout, et que le réel a peu à voir avec un scénario trop bien huilé.
Subtil et malicieux, Dürrenmatt nous balade ainsi au gré de ses fantaisies, rendues plus aisées du fait de ce décalage entretenu par la double narration (celle de l'écrivain narrateur, celle du commandant témoin) On est scotché dès le début, sans savoir où l'auteur veut nous mener et la chute n'en n'est que plus brutale. Ce type sombrant peu à peu dans une sorte de folie obsessionnelle, et convaincu de son intuition, nous force à voir la réalité de face. La vie est non seulement injuste et dérisoire mais le plus souvent d'un cynisme noir. Si les hommes se battent pour des idées, des convictions, et même si elles se révèlent justes, le hasard se joue de tout, nous laissant tels des pantins déroutés, le plus souvent impuissants. Une satire que j'ai lue comme une fable cruelle. Excellente en tout cas!
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Nightingale- Messages : 2814
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Friedrich Dürrenmatt
Encore une jolie tentation
_________________
"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Friedrich Dürrenmatt
Tiens.. tu me l’apprends Nightingale! Je ne savais pas…
Eh oui, un excellent roman lu il y presque 10 ans qu’il faudrait peut être relire, j’en garde une forte impression mais oublié le dénouement.
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Friedrich Dürrenmatt
La Promesse
Qu’il est bon parfois de céder à la tentation !
Un petit Totem de plus et une histoire qui m’a tenue en haleine jusqu’à la fin, merci @Nightingale pour la recommandation !
Un « policier » un peu à part effectivement où l’auteur non seulement nous livre une intrigue bien ficelée mais aussi une réflexion sur la construction d’un roman policier et sur les hasards de la vie, hasards parfois malencontreux qui peuvent ruiner la vie d’un homme.
@Aeriale, si tu ne te souviens plus de la fin, tu devrais la relire, c’est la clé du roman et elle est absolument terrifiante !
_________________
"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Friedrich Dürrenmatt
Liseron a écrit:@Aeriale, si tu ne te souviens plus de la fin, tu devrais la relire, c’est la clé du roman et elle est absolument terrifiante !
Haha, oui mais quasi tout le roman d’ailleurs…Je vois que mon commentaire date de 2014, j’ai oublié pas mal de choses en fait. Et pourtant il m’avait marquée! C’est l’âge vous croyez?
Aeriale- Messages : 11934
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Friedrich Dürrenmatt
J'arrive à recommander même des livres que je n'ai pas lus !Liseron a écrit:
... merci @Nightingale pour la recommandation !
_________________
Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2814
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Friedrich Dürrenmatt
Vil tentateur, je te pardonne pour cette fois-ci, très contente de mon achat !!Nightingale a écrit:J'arrive à recommander même des livres que je n'ai pas lus !Liseron a écrit:
... merci @Nightingale pour la recommandation !
_________________
"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Sujets similaires
» Friedrich Nietzsche
» Friedrich von Schiller
» Friedrich Torberg
» Caspar David Friedrich
» LC - L'Élève Gerber- Friedrich Torberg
» Friedrich von Schiller
» Friedrich Torberg
» Caspar David Friedrich
» LC - L'Élève Gerber- Friedrich Torberg
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum