Miguel de Cervantes Saavedra
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Casus Belli
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Miguel de Cervantes Saavedra

Miguel de Cervantes Saavedra (né le 29 septembre 1547note 2 à Alcalá de Henares - enterré le 23 avril 1616 àMadridnote 3) est un romancier, poète et dramaturge espagnol. Il est célèbre pour son roman L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, publié en 1605 et reconnu comme le premier roman moderne.
Cervantes mène d'abord une vie aventureuse de soldat et participe à la bataille de Lépante en 1571, où il perd l'usage de la main gauche. Cette main paralysée lui vaut le surnom de « Manchot de Lépante ». Le 26 septembre 1575, à son retour vers l'Espagne, il est capturé par les barbaresques avec son frère, Rodrigo, et, malgré quatre tentatives d'évasion, il reste captif à Alger. En 1580, il est racheté en même temps que d'autres prisonniers espagnols et regagne son pays.
Marié et séparé de son épouse et occupant diverses fonctions, il se lance alors dans l'écriture par le roman pastoral La Galatea en 1585. En 1605, il publie la première partie de ce qui reste comme son chef-d'œuvre : L'ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche dont la deuxième partie ne paraît qu'en 1615. Sa parodie grandiose des romans de chevalerie et la création des personnages mythiques de Don Quichotte, Sancho Panza et Dulcinée, ont fait de Cervantes la plus grande figure de la littérature espagnole.
Ses premières œuvres théâtrales, peu appréciées de son vivant, ont pourtant donné lieu à de nombreuses imitations. En particulier, la tragédie en vers Le Siège de Numance, écrite de 1581 à 1583, a connu entre 1600 et 1813 cinq imitations sous des titres divers et a inspiré à Lope de Vega La Sainte Ligue.
BIBLIOGRAPHIE
- Galatée (1584)
- L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche (1605)
- Nouvelles exemplaires (1613)
- L'Ingénieux Chevalier Don Quichotte de la Manche (1615)
- Persille et Sigismonde, histoire septentrionale (1617)
Don Quichotte
DON QUICHOTTE _1605 _1615
Don Quichotte est-il fou ?
voici la définition du mythe : Récit fabuleux, transmis par la tradition, qui met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine
À travers son anti-héros, l’auteur saisit la force du mythe : le mythe anime les êtres. Pour Don Quichotte, les histoires de chevalerie sont comme des mythes.
Dans le premier tome de Don Quichotte, un des personnages du roman raconte une histoire de chevalerie, et Don Quichotte, écoutant, au même moment, se met en branle, s’anime, remue son épée et perce des outres de vin, s’imaginant combattre des géants. Voilà la puissance qu’opère le mythe : le mythe n’est pas juste une histoire qu’on se raconte au coin du feu pour passer le temps ; le mythe a une force, celle d’animer les êtres. De savoir si l’histoire racontée est vraie ou fausse, qu’importe ? L’important est qu’on y adhère. Le narrateur est un artiste de la vérité ; lors d’une émission sur l’activité de romancier, Yasmina Khadra stipule : « on peut mentir, mais on ne peut pas tricher ».
Don Quichotte ment en se racontant des histoires, mais il ne triche pas avec son cœur, et des histoires de chevaliers errants, il en recherche l’essence dans le monde réel : redresser les torts qu’ont commis ceux qui n’écoutent pas leur cœur, pour prouver sa vaillance à sa dulcinée, afin de montrer tout l’Amour qui l’habite. Aussi maladroit et comique qu’il puisse être dans sa mission, le chevalier errant reste soumis à cette mission.
Don Quichotte n'observe pas les faits et les constats (il ne voit pas un moulin mais des géants), parce qu'il écoute son cœur. Et Sancho le comprend au fur et à mesure de leur relation.
La mort de Don Quichotte m’est triste. Il redevient Alonso Quijano, le théâtre est fini. Il n’a jamais côtoyé sa dulcinée, bien qu’il lui ait dévoué toutes ses aventures.
Dans les premiers chapitres, les amis de Don Quichotte brûlent les romans de chevalerie de sa bibliothèque, jugeant que ces livres sont la cause de sa folie. Ces livres de chevalerie sont bien la cause, moins d’une folie que d’un cœur perpétuellement en détresse ; détresse qui force la raison à mythifier perpétuellement la réalité. Cœur et raison s’opposent. Don Quichotte écoute le cœur dans un monde qui écoute la raison.
La narration de Miguel de Cervantès nous intime de comprendre Don Quichotte, qui lui-même comprend le cœur des chevaliers errants empli de bravoure. L’auteur se détache des récits antérieurs de chevaliers errants, en faisant tomber le héros et sa vaillance dans le monde réel.
Don Quichotte est-il fou ?
voici la définition du mythe : Récit fabuleux, transmis par la tradition, qui met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine
À travers son anti-héros, l’auteur saisit la force du mythe : le mythe anime les êtres. Pour Don Quichotte, les histoires de chevalerie sont comme des mythes.
Dans le premier tome de Don Quichotte, un des personnages du roman raconte une histoire de chevalerie, et Don Quichotte, écoutant, au même moment, se met en branle, s’anime, remue son épée et perce des outres de vin, s’imaginant combattre des géants. Voilà la puissance qu’opère le mythe : le mythe n’est pas juste une histoire qu’on se raconte au coin du feu pour passer le temps ; le mythe a une force, celle d’animer les êtres. De savoir si l’histoire racontée est vraie ou fausse, qu’importe ? L’important est qu’on y adhère. Le narrateur est un artiste de la vérité ; lors d’une émission sur l’activité de romancier, Yasmina Khadra stipule : « on peut mentir, mais on ne peut pas tricher ».
Don Quichotte ment en se racontant des histoires, mais il ne triche pas avec son cœur, et des histoires de chevaliers errants, il en recherche l’essence dans le monde réel : redresser les torts qu’ont commis ceux qui n’écoutent pas leur cœur, pour prouver sa vaillance à sa dulcinée, afin de montrer tout l’Amour qui l’habite. Aussi maladroit et comique qu’il puisse être dans sa mission, le chevalier errant reste soumis à cette mission.
Don Quichotte n'observe pas les faits et les constats (il ne voit pas un moulin mais des géants), parce qu'il écoute son cœur. Et Sancho le comprend au fur et à mesure de leur relation.
La mort de Don Quichotte m’est triste. Il redevient Alonso Quijano, le théâtre est fini. Il n’a jamais côtoyé sa dulcinée, bien qu’il lui ait dévoué toutes ses aventures.
Dans les premiers chapitres, les amis de Don Quichotte brûlent les romans de chevalerie de sa bibliothèque, jugeant que ces livres sont la cause de sa folie. Ces livres de chevalerie sont bien la cause, moins d’une folie que d’un cœur perpétuellement en détresse ; détresse qui force la raison à mythifier perpétuellement la réalité. Cœur et raison s’opposent. Don Quichotte écoute le cœur dans un monde qui écoute la raison.
La narration de Miguel de Cervantès nous intime de comprendre Don Quichotte, qui lui-même comprend le cœur des chevaliers errants empli de bravoure. L’auteur se détache des récits antérieurs de chevaliers errants, en faisant tomber le héros et sa vaillance dans le monde réel.
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
Un beau commentaire, Casus Belli, même si je ne suis pas arrivée à entrer dans ce livre.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
Merci ! J'espère donner des clés de lectures adéquates, je ne sais ce qu'en aurait pensé Miguel, j'espère vous donner envie de retenter votre chance de le lire, peut-être verrez-vous un nouveau visage à ce roman avec mon commentaire.
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
J'adore l'histoire et le personnage de Don Quichotte, mais comme Arabella, je n'ai pas réussi à entrer dans le livre.
Ce que tu en dis reflète bien des choses que j'aime dans Don Quichotte, mais c'est le style de Cervantès qui m'a laissée sur le carreau.
Ce que tu en dis reflète bien des choses que j'aime dans Don Quichotte, mais c'est le style de Cervantès qui m'a laissée sur le carreau.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6592
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
Et je crois bien avoir fait trois tentatives...Comme le dit Queenie, c'est l'écriture.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4641
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
J'avais énormément aimé, mais avant j'avais passé un peu de temps à choisir une traduction qui me "parlait". Je sais que j'aurais eu du mal avec celle de la Pléiade (pas l'actuelle, la précédente que la Pléiade a choisi de remplacer par une autre).
eXPie- Messages : 727
Date d'inscription : 04/12/2016
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
Oui, un visage un peu dépoussiéré déjà, ton commentaire éclaire pas mal de points. Mais hormis le personnage hors du commun de Don Quichotte, je me souviens aussi de l'écriture ardue sur laquelle je bloquais à l'époque (c'était au lycée)Casus Belli a écrit:Merci ! J'espère donner des clés de lectures adéquates, je ne sais ce qu'en aurait pensé Miguel, j'espère vous donner envie de retenter votre chance de le lire, peut-être verrez-vous un nouveau visage à ce roman avec mon commentaire.
Je n'ai plus jamais retouché au bouquin depuis, mais merci @Casus Belli!
Aeriale- Messages : 10403
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
Aeriale a écrit:Oui, un visage un peu dépoussiéré déjà, ton commentaire éclaire pas mal de points. Mais hormis le personnage hors du commun de Don Quichotte, je me souviens aussi de l'écriture ardue sur laquelle je bloquais à l'époque (c'était au lycée)Casus Belli a écrit:Merci ! J'espère donner des clés de lectures adéquates, je ne sais ce qu'en aurait pensé Miguel, j'espère vous donner envie de retenter votre chance de le lire, peut-être verrez-vous un nouveau visage à ce roman avec mon commentaire.
Je n'ai plus jamais retouché au bouquin depuis, mais merci @Casus Belli!
Cela fait partie de mes résolutions de cette année de m'attaquer à ce monument !! J'espère tenir la route.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3081
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Miguel de Cervantes Saavedra
Je vous livre les traductions que j'ai :
pour le tome 1 : traduction de Jean Canavaggio
pour le tome 2 : traduction de Claude Allaigre, Jean Canavaggio, Michel Moner.
Ces traductions m'ont bien convenues.
pour le tome 1 : traduction de Jean Canavaggio
pour le tome 2 : traduction de Claude Allaigre, Jean Canavaggio, Michel Moner.
Ces traductions m'ont bien convenues.
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