Delphine De Vigan
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Delphine De Vigan
Delphine de Vigan est une romancière et réalisatrice française née le 1er mars 1966 à Boulogne-Billancourt. Elle est l'auteur de huit romans dont D’après une histoire vraie en 2015 qui a été couronné par le prix Renaudot, le prix Goncourt des lycéens.
Après une formation au CELSA, elle devient directrice d’études dans un institut de sondage. Sous le pseudonyme Lou Delvig, elle écrit son premier roman, d’inspiration autobiographique : Jours sans faim (2001), qui raconte le combat d’une jeune femme contre l’anorexie. Un recueil de nouvelles et un second roman suivent, en 2005, publiés sous son vrai nom. En août 2007, Delphine de Vigan se distingue avec No et moi qui reçoit le prix du Rotary et est adapté au cinéma par Zabou Breitman. Dans Les heures souterraines, publié l’année suivante et nommé au Goncourt, elle dénonce le harcèlement moral dans le monde du travail. En 2011, parait Rien ne s’oppose à la nuit, lui aussi en lice pour le Goncourt et qui raconte les souffrances de sa mère atteinte de trouble bipolaire. Elle obtient le prix du roman Fnac, le grand prix des lectrices de Elle, le prix Roman France Télévisions et le prix Renaudot des lycéens. Cette même année, elle signe avec Gilles Legrand le scénario du film Tu seras mon fils. En 2013, elle réalise son premier film, À coup sûr, sorti en janvier 2014, dont elle signe, avec Chris Esquerre, le scénario. En 2015, elle obtient le prix Renaudot et le prix Goncourt des lycéens avec son roman D'après une histoire vraie.
Aeriale- Messages : 11882
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Delphine De Vigan
-Les loyautés-
Avec cette auteure, j'ai toujours eu un frein par rapport à son style. Fluide, certes, facile d'accès, épuré jusqu'à l'os, mais manquant de profondeur et surtout d'authenticité. Des thèmes surfant sur la vague des faits de société ( le burn out, les SDF, les jeunes en déroute, etc) et récoltant une évidente adhésion. En gros des histoires bien menées, mais forçant l'empathie en dénonçant l'intolérable, dans des atmosphères sinistrées et nous laissant totalement abattus (ou agacés, selon)
Dans ses deux derniers (Rien ne s'oppose à la nuit et D'après une histoire vraie) elle m'avait bluffée. Revenant à des thèmes plus personnels, laissant de côté les poncifs et les cassos, De Vigan m'avait paru libérée. Son écriture distanciée (voire sèche, parfois) s'était gorgée de vie, allant plus profondément au coeur des choses, engageant une réflexion, des émotions, un réel trouble. Deux réussites.
Ici, rien de tout cela, nouveau bond en arrière.
Tout part d'Hélène. Prof de sciences dans un collège parisien. D'apparence impliquée dans son travail, elle cache ses blessures d'enfance dues à un père alcoolique et violent et une mère absente. Très vite (car douée d'une sensibilité exacerbée, forcément) elle repère un de ses élèves, Théo, plus renfermé et solitaire que les autres, et va tout faire (jusqu'à épier ses fenêtres la nuit?) pour percer les non dits et prendre en charge le mal être de l'ado. Car Théo est bien en souffrance. De parents divorcés, il navigue entre les deux (qui se détestent) et assume seul la dépression de son père, adulte démissionnaire, en noyant sa misère affective dans l'alcool que lui fournit le frère d'un camarade. Il n'est pas seul à se mettre minable derrière l'escalier du lycée, Mathis, son seul ami, l'accompagne. Mathis dont la mère Cécile a elle même de gros soucis avec son affreux mari, misogyne et réac derrière son écran le soir, alors qu'il présente toutes les qualités du parfait golden boy, de jour.
Ca fait beaucoup. J'avoue que j'ai lu sans problème et me suis même dit que c'était bien ciblé, mais au bout du compte, il ne m'est rien restée. Trop de personnages et peu de pages, trop de drames personnels pour y croire, pas de nuances. Il y a les bons, les méchants, les purs et les impurs, les salauds et les héros. Où sont passés la complexité et le charme des deux précédents? De Vigan nous aurait fait une rechute? A t'elle tout dit de ce qui la bloque ou cache t'elle encore ses fêlures derrière ces clichés bien stylés que l'on a déjà lu cent fois? De Vigan est une énigme à sa manière, pour moi ;-)
Avec cette auteure, j'ai toujours eu un frein par rapport à son style. Fluide, certes, facile d'accès, épuré jusqu'à l'os, mais manquant de profondeur et surtout d'authenticité. Des thèmes surfant sur la vague des faits de société ( le burn out, les SDF, les jeunes en déroute, etc) et récoltant une évidente adhésion. En gros des histoires bien menées, mais forçant l'empathie en dénonçant l'intolérable, dans des atmosphères sinistrées et nous laissant totalement abattus (ou agacés, selon)
Dans ses deux derniers (Rien ne s'oppose à la nuit et D'après une histoire vraie) elle m'avait bluffée. Revenant à des thèmes plus personnels, laissant de côté les poncifs et les cassos, De Vigan m'avait paru libérée. Son écriture distanciée (voire sèche, parfois) s'était gorgée de vie, allant plus profondément au coeur des choses, engageant une réflexion, des émotions, un réel trouble. Deux réussites.
Ici, rien de tout cela, nouveau bond en arrière.
Tout part d'Hélène. Prof de sciences dans un collège parisien. D'apparence impliquée dans son travail, elle cache ses blessures d'enfance dues à un père alcoolique et violent et une mère absente. Très vite (car douée d'une sensibilité exacerbée, forcément) elle repère un de ses élèves, Théo, plus renfermé et solitaire que les autres, et va tout faire (jusqu'à épier ses fenêtres la nuit?) pour percer les non dits et prendre en charge le mal être de l'ado. Car Théo est bien en souffrance. De parents divorcés, il navigue entre les deux (qui se détestent) et assume seul la dépression de son père, adulte démissionnaire, en noyant sa misère affective dans l'alcool que lui fournit le frère d'un camarade. Il n'est pas seul à se mettre minable derrière l'escalier du lycée, Mathis, son seul ami, l'accompagne. Mathis dont la mère Cécile a elle même de gros soucis avec son affreux mari, misogyne et réac derrière son écran le soir, alors qu'il présente toutes les qualités du parfait golden boy, de jour.
Ca fait beaucoup. J'avoue que j'ai lu sans problème et me suis même dit que c'était bien ciblé, mais au bout du compte, il ne m'est rien restée. Trop de personnages et peu de pages, trop de drames personnels pour y croire, pas de nuances. Il y a les bons, les méchants, les purs et les impurs, les salauds et les héros. Où sont passés la complexité et le charme des deux précédents? De Vigan nous aurait fait une rechute? A t'elle tout dit de ce qui la bloque ou cache t'elle encore ses fêlures derrière ces clichés bien stylés que l'on a déjà lu cent fois? De Vigan est une énigme à sa manière, pour moi ;-)
Aeriale- Messages : 11882
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Delphine De Vigan
Les Gratitudes
"Merci", un petit mot banal qu'on prononce bien souvent dans la vie quotidienne...Mais le "merci" qui vient du fond du cœur pour remercier quelqu'un qui nous a aidés, accompagnés voire sauvés à un moment de notre vie, le dit-on ? Vraiment ? Avant qu'il ne soit trop tard ?
Dans son dernier livre, Delphine de Vigan parle de vieillesse et de gratitude et c'est suffisamment sincère (sans doute y-a-t-il dans ce livre une part d'autobiographie) pour m'avoir touchée. Certes, je n'ai pas été aussi bouleversée qu'à la lecture de Rien ne s'oppose à la nuit mais pour tous ceux qui ont dans leur entourage des personnes âgées, voire très âgées, qui diminuent peu à peu, ce roman fait écho et nous renvoie à notre propre vécu.
J'ai bien aimé ce regard plein d'empathie, de délicatesse et de tendresse que l'auteure pose sur "les vieux" : elle nous raconte Michka, sa perte d'autonomie, son installation en maison de retraite, sa parole qui se délite et son désir de partir à temps...avant d'être trop diminuée. Mais ce texte n'est pas plombant car il y a de l'humour, quand les mots dits par Michka se carambolent et se télescopent, il y a aussi la présence lumineuse de Marie, sa jeune amie, qui l'accompagne avec beaucoup de sollicitude et celle de Jérôme, l’orthophoniste, tellement humain ! La fin est triste, certes, mais la vie va continuer quand même...
Alors, des clichés, une écriture facile, vite lue ? Oui, peut-être, mais néanmoins, il m'a semblé que ce texte sonnait juste. On a tous connu au moins une Michka, à qui on doit beaucoup, on a tous autour de nous des personnes âgées qu'on aime et qui peu à peu s'étiolent ...
"Vieillir c'est apprendre à se perdre" nous dit Delphine de Vigan, tellement vrai et tellement difficile à accepter !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4284
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Delphine De Vigan
No et moi
Mon premier et dernier Delphine de Vigan.
Je suis vraiment agacée de cette lecture pour midinettes. On croirait un téléfilm de l'après-midi sponsorisé par TF1.
Y'a rien qui va.
Lou B. la "haut potentiel intellectuel" qui cumule les petits clichés de la surdouée chelou, qu'a pas de pote, qui va quand même décrocher le cœur du BadBoy. Qui va essayer de sauver No, la SDF que tout le monde imagine.
Lucas, le BadBoy rebelle qui doit faire trembler les culottes du lycée. Mais qui va tomber amoureux de la chelou.
Pis No, la SDF courue d'avance.
Les parents qui servent à RIEN. Tout le long. À rien.
Le drame familial, la mort de la petite sœur, la mère qui capte plus rien, le père qui fait comme si de rien.
Pitié quoi.
...
Le style.
Insignifiant.
Je suis sûre que les prof·e·s de 3ème et 2nde adooooorent faire lire ça aux élèves.
...
Nul.
Nul.
Nul.
Au moins, No s'en va et y'a pas de vraie fin joyeuse pour elle.
On aurait aimé EVITER à tout prix le roulage de pelles final.
Ça n'apporte. Rien.
Mon premier et dernier Delphine de Vigan.
Je suis vraiment agacée de cette lecture pour midinettes. On croirait un téléfilm de l'après-midi sponsorisé par TF1.
Y'a rien qui va.
Lou B. la "haut potentiel intellectuel" qui cumule les petits clichés de la surdouée chelou, qu'a pas de pote, qui va quand même décrocher le cœur du BadBoy. Qui va essayer de sauver No, la SDF que tout le monde imagine.
Lucas, le BadBoy rebelle qui doit faire trembler les culottes du lycée. Mais qui va tomber amoureux de la chelou.
Pis No, la SDF courue d'avance.
Les parents qui servent à RIEN. Tout le long. À rien.
Le drame familial, la mort de la petite sœur, la mère qui capte plus rien, le père qui fait comme si de rien.
Pitié quoi.
...
Le style.
Insignifiant.
Je suis sûre que les prof·e·s de 3ème et 2nde adooooorent faire lire ça aux élèves.
...
Nul.
Nul.
Nul.
Au moins, No s'en va et y'a pas de vraie fin joyeuse pour elle.
On aurait aimé EVITER à tout prix le roulage de pelles final.
Ça n'apporte. Rien.
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Misunderstood, yeah She's good I can tell
Though everyone tells me I'm under her spell
But I'll never leave her they don't know our deal
Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: Delphine De Vigan
Haha, tu me fais rire @Mordicus!
Tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère, mais sur celui ci je te suis complètement. Le mot Nul n’est pas vraiment exagéré.
Je m'étais aussi copieusement ennuyée sur ce roman bourré de clichés et de facilités. Roman au tire larmes convenu qui lui a quand même assuré un petit succès. ?
Les heures souterraines n’étaient pas mieux. Il a fallu attendre une lecture partagée ( Rien ne s’oppose à la nuit pour que je surpasse mes réticences.
Mais je ne suis toujours pas convaincue. Les loyautés ont confirmé mes doutes :-(
(Je chercherai mon com de l'époque)
Tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère, mais sur celui ci je te suis complètement. Le mot Nul n’est pas vraiment exagéré.
Je m'étais aussi copieusement ennuyée sur ce roman bourré de clichés et de facilités. Roman au tire larmes convenu qui lui a quand même assuré un petit succès. ?
Les heures souterraines n’étaient pas mieux. Il a fallu attendre une lecture partagée ( Rien ne s’oppose à la nuit pour que je surpasse mes réticences.
Mais je ne suis toujours pas convaincue. Les loyautés ont confirmé mes doutes :-(
(Je chercherai mon com de l'époque)
Aeriale- Messages : 11882
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Delphine De Vigan
C'est sûr et certain, je ne lirai plus cette autrice. Clichés sur clichés, Avec, comme tu dis, ce côté "Tire larmes" à tous les chapitres.
Ce roman n'a rien ébranlé en moi.
Ce roman n'a rien ébranlé en moi.
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Mordicus- Messages : 403
Date d'inscription : 03/12/2016
Re: Delphine De Vigan
Je n'en ai lu que deux d'elle et pour moi Rien ne s'oppose à la nuit reste un excellent souvenir de lecture ! Je vais en rester là alors !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4284
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
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