Bernardo Carvalho
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Bernardo Carvalho

Bernardo Teixeira de Carvalho, plus connu sous le nom de Bernardo Carvalho (Rio de Janeiro, 1960), est un écrivain et journaliste brésilien.
Il a été l'éditeur du supplément culturel "Folhetim", et correspondant de la Folha de São Paulo à Paris et New York.
source et suite
son fil en tant qu’illustrateur
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Bernardo Carvalho
J’ai lu d’autres livres de lui, mais Neuf nuits reste mon grand coup de cœur de lui

Neuf nuits
Le ‘je’ deviens Buell Quain et on veut croire que tout ceci s’est déroulé ainsi.
Et pourquoi pas ? Il y met même les photos de Buell dans son livre, et une autre photo avec des personnes ayant eu contact avec Buell Quain lors de son séjour au Brésil, notamment Lévi-Strauss.
Ce même Lévi-Strauss que l’auteur a interviewé des années avant l’écriture de ce livre dans sa fonction de journaliste – à ce moment sans la connaissance que le personnage de Buell Quain allait être à un moment donné très important dans sa vie.
Tout comme dans un jeu de piste Bernard Carvalho se met à la recherche de trouver des traces, des personnes ayant connus Buell, il y a va même séjourner 3 jours auprès des indiens que Buell avait sélectionné comme son ‘sujet de recherche scientifique’.
Un livre passionnant, une lecture qui sait embarquer le lecteur au fond de la jungle brésilienne, un fil d’histoire qui donne une raison au suicide de Buell Quain – et même si ce n’est pas la vérité – quoi de plus beau qu’un écrivain qui sait écrire des histoires que vous lui croyez comme s’il s’agissait de la réalité !

Neuf nuits
J’adore le genre de littérature ‘semi-réalité’ – puisque Buell Quain a vécu – on a tendance à croire à tout ce que Bernardo Carvalho nous présente dans ce livre.Présentation de l'éditeur
En août 1939, l'anthropologue nord-américain Buell Quain se suicide au cours d'un de ses séjours chez les Indiens Kraho, en Amazonie. Il avait 27 ans, venait de recevoir une lettre qu'il a brûlée et en a laissé quelques autres. Les circonstances exactes du suicide n'ont jamais été élucidées. Obsédé par cette information, l'auteur commence une enquête. Un impressionnant réseau de coïncidences s'accumule autour de lui au fur et à mesure qu'il progresse, se mêlant au souvenir de son père qui commerçait avec les Indiens de ces régions où il emmenait le petit garçon pendant les vacances scolaires. En contrepoint, on peut lire les lettres d'un ami de Buell Quain, témoin de son désespoir. Il y révèle les contradictions et les désirs d'un homme seul sur un territoire étranger, confronté à ses propres limites ainsi qu'à une altérité absolue. Le lecteur ne peut éviter la référence au Conrad du Cœur des ténèbres. Dans un style lumineux, ce roman exceptionnel est construit en une série de glissements constants entre fiction, invention, souvenirs et réalité. Ses personnages, prisonniers des circonstances, entretiennent des liens précaires et névrotiques avec une réalité imprévisible.
Ce roman a obtenu deux des prix les plus prestigieux du Brésil : le Prix Machado de Assis et le Prix Jabuti.
Le ‘je’ deviens Buell Quain et on veut croire que tout ceci s’est déroulé ainsi.
Et pourquoi pas ? Il y met même les photos de Buell dans son livre, et une autre photo avec des personnes ayant eu contact avec Buell Quain lors de son séjour au Brésil, notamment Lévi-Strauss.
Ce même Lévi-Strauss que l’auteur a interviewé des années avant l’écriture de ce livre dans sa fonction de journaliste – à ce moment sans la connaissance que le personnage de Buell Quain allait être à un moment donné très important dans sa vie.
Tout comme dans un jeu de piste Bernard Carvalho se met à la recherche de trouver des traces, des personnes ayant connus Buell, il y a va même séjourner 3 jours auprès des indiens que Buell avait sélectionné comme son ‘sujet de recherche scientifique’.
Un livre passionnant, une lecture qui sait embarquer le lecteur au fond de la jungle brésilienne, un fil d’histoire qui donne une raison au suicide de Buell Quain – et même si ce n’est pas la vérité – quoi de plus beau qu’un écrivain qui sait écrire des histoires que vous lui croyez comme s’il s’agissait de la réalité !
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George Gershwin
Re: Bernardo Carvalho
Ah oui, ce livre avait eu beaucoup de succés. Je le renote.
Je n'ai plus lu Carvalho depuis Ta mère, sorti en 2011. J'ai retrouvé mon commentaire.
Ta mère

Ta mère est un roman efficace, très prenant et parfaitement construit où plusieurs destinées se croisent et se complètent, toutes prisonnières d'un passé complexe, mais surtout des dérives de l'Histoire, lorsque la violence et la corruption s'emparent outrageusement d'un pays. Un roman si violent que je me suis souvent demandée où se situait la vérité, et si l'auteur n' abusait pas du sordide pour en accentuer les effets, ce qui m'a peut-être gênée au final.
Il y a pourtant de belles figures dans ce récit, et d'ailleurs il s'ouvre sur celle lumineuse de Zainap, la grand mère qui va jusqu'à mourir dans un camp de réfugiés pour tenter de sauver son petit fils. Il y a aussi les tourments d'Anna, rattrapée par une maternité qu'elle a toujours enfouie, ceux d'Olga, rongée par la culpabilité de n'avoir pas su protéger la sienne. Et puis au centre, le parcours de ces jeunes gens, jetés en pâture à la guerre ou à la dépravation, sortes de pantins manipulés par une hiérarchie aveugle et dont la conscience jaillit dans un sursaut extrême. C'est dur, terriblement angoissant et surtout sans espoir.
Tellement limite que je n'ose m'y perdre trop. Et pourtant, il se lit d'une traite.
Un roman si sombre qu'il m'a laissé un sentiment bizarre et que j'ai du mal à définir en fait. Le trop plein?
Je n'ai plus lu Carvalho depuis Ta mère, sorti en 2011. J'ai retrouvé mon commentaire.
Ta mère

Ta mère est un roman efficace, très prenant et parfaitement construit où plusieurs destinées se croisent et se complètent, toutes prisonnières d'un passé complexe, mais surtout des dérives de l'Histoire, lorsque la violence et la corruption s'emparent outrageusement d'un pays. Un roman si violent que je me suis souvent demandée où se situait la vérité, et si l'auteur n' abusait pas du sordide pour en accentuer les effets, ce qui m'a peut-être gênée au final.
Il y a pourtant de belles figures dans ce récit, et d'ailleurs il s'ouvre sur celle lumineuse de Zainap, la grand mère qui va jusqu'à mourir dans un camp de réfugiés pour tenter de sauver son petit fils. Il y a aussi les tourments d'Anna, rattrapée par une maternité qu'elle a toujours enfouie, ceux d'Olga, rongée par la culpabilité de n'avoir pas su protéger la sienne. Et puis au centre, le parcours de ces jeunes gens, jetés en pâture à la guerre ou à la dépravation, sortes de pantins manipulés par une hiérarchie aveugle et dont la conscience jaillit dans un sursaut extrême. C'est dur, terriblement angoissant et surtout sans espoir.
Tellement limite que je n'ose m'y perdre trop. Et pourtant, il se lit d'une traite.
Un roman si sombre qu'il m'a laissé un sentiment bizarre et que j'ai du mal à définir en fait. Le trop plein?
Aeriale- Messages : 10403
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