Penelope Fitzgerald

Penelope Fitzgerald – Biographie tirée de l’article de Wikipedia

Penelope Fitzgerald est une des romancière britannique les plus reconnues du 20ème siècle, elle était  aussi poète, essayiste et biographe. Le Times la classe parmi les 50 meilleurs écrivains depuis 1945 et son roman La Fleur Bleue est considéré comme un des dix meilleurs romans historiques. En 1999 elle s’est vu décerner le Golden Pen Award pour ‘a Lifetime’s Distinguished Service to Literature’.

Penelope Fitzgerald (1916-2000) est née en 1916 à Lincoln (Penelope Knox) fille du rédacteur en chef de Punch – magazine satirique britannique 1841-1992 – elle évolue dans une famille de lettrés et est une des premières femmes à sortir diplômée d’Oxford en 1938. Elle a travaille à la BBC pendant la guerre puis se marie avec Desmond Fitzgerald qui est enrôlé et envoyé en Afrique du Nord.
Après la guerre tous deux éditent et publient un magazine ‘World Review’ auquel contribuent des auteurs prestigieux : Bernard Malamud, J. Salinger, Norman Mailer, Alberto Moravia, etc …. Penelope Fitzgerald enseignera aussi l’art dramatique pendant longtemps et travaillera dans une librairie du Suffolk.

Sa carrière d’écrivain commence alors qu’elle a 58 ans en 1975 alors qu’elle publie une biographie du pré-raphaélite Edward Burnes-Jones. Sa première œuvre romanesque est publiée en 1977, il s’agit d’un roman  policier humoristique qu’elle écrit pour distraire son mari qui est mourant. Suivront quatre romans qui reprennent des éléments de ses propres expériences La Librairie (1978), A la Dérive (1979) qui remporte le Booker Prize, Human Voices et At Freddie’s. Elle écrira aussi des romans historiques : Innocence (1986), Le début du Printemps (1988), La Porte des Anges (1990) et enfin La Fleur Bleue (1995) qui a pour personnage central le poète et philosophe allemand Novalis et qui remporta le National Book Critics Circle Award.

En 2013 Hermione Lee lui consacre une biographie : Penelope Fitzgerald : A Life.

La Librairie / ou L'Affaire Lolita (selon la date des éditions)
The Bookshop
Penelope Fitzgerald





C’est avec bonheur que j’ai découvert grâce à la BBC cette auteure britannique dont je n’avais jamais entendu parler. L’émission m’a si bien convaincue que j’ai commandé tout de suite trois romans d’elle. Je viens de terminer le premier et il me tarde déjà de lire les deux suivants.

Dans La Librairie une veuve d’une quarantaine d’années, Florence Green,  décide d’ouvrir une petite librairie dans une maison laissée depuis longtemps à l’abandon de son village de Hardborough. Le nom du village laisse présager que les choses ne seront pas faciles, il faut bien dire que personne n’avait jamais songé à l’utilité d’une librairie dans ce bourg.  Florence Green, qui a travaillé auparavant dans une librairie, a investi toutes ses économies dans ce projet : d’abord l’acquisition de cette maison que personne ne voulait acheter puisqu’elle avait la réputation d’être hantée par un esprit frappeur, puis son aménagement. Une fois installée, les difficultés ne tardent pas à apparaître en grande partie en la personne de Mrs Gamart, qui fait partie de la bourgeoisie locale et se sent flouée qu’un tel projet n’ai pas eu lieu sous son haut patronage…

L’ambiance délétère du village et de la librairie est rendue à merveille par Penelope Fitzgerald dans ce roman assez inclassable. Elle y installe un personnage féminin particulièrement réussi et d’une grande complexité. On ne sait quoi penser de cette femme à la fois déterminée, un peu naïve, qui se bat avec douceur pour faire vivre cet endroit nouveau. Un endroit que le village semble d’abord accepter, puis expulse imperceptiblement, tel un corps étranger qui se serait incrusté dans ses chairs. Cette femme difficile à cerner a ouvert une librairie mais ne semble pas avoir un amour particulier pour les livres, elle n’en lit d’ailleurs aucun et semble avoir un sens commercial peu développé. Les autres personnages sont tout aussi fantasques et volatiles, en particulier, Christine, la jeune fille qu’elle a engagée pour l’aider. Tous ces gens finalement un peu mystérieux, et l’esprit frappeur qui ponctue la vie de la librairie contribuent au charme indéniable de ce roman.

Penelope Fitzgerald fait définitivement partie de ces auteures britanniques de grande qualité qui, pour moi, restaient à découvrir. Elle m’a un peu fait penser à Barbara Pym.

J'ai lu un extrait sur ma kindle, c'est pour moi ça, merci Dom.

Je vais me le procurer en librairie.

J'en ai un autre à lire qui s'appelle The Blue Flower. Pas encore lu, mais il parait qu'il est très bon. Le thème me tentait moins. Sur le poète Novalis.

Tu nous diras, je sens que je vais bien aimer le mien.

Je note Merci Dom!

merci pour ton commentaire Domreader, il m'a redonné plein de souvenirs de ma lecture... qui date...

comme si souvent, j'ai découvert ce livre... à cause de la couverture


lu dans le temps en allemand... par la suite j'ai lu d'autres en anglais

J'apprécie beaucoup les courts romans de Penelope Fitzgerald et pas seulement ce monument en honneur du romantisme allemand qu'est La Fleur bleue. Elle est une auteure tardive qui sait bien développer une scène complexe à partir de petits riens ou des codicilles de l’histoire.

 

Il y a une belle biographie de Penelope Fitzgerald par Hermione Lee qui se lit comme un roman. Hélas, il manque toujours la version française.

L'affaire Lolita


Bien aimé ce court récit (merci Dom) sur l'entreprise courageuse de Florence Green qui, par vent contraire, tente de faire vivre une petite librairie destinée à la vente mais également au prêt de livres.

Ce qui m'a frappée dans cette histoire et comme le dit très bien Dom, c'est qu'elle ne semble pas passionnée, ni par les livres, ni par le commerce où elle n'entend pas grand-chose.
Ne parlons pas de la petite Christine, son assistante, qui, elle voue les livres au Diable mais par contre se montre assez organisée et possède un sens pratique certain.

Quelques personnages agissant dans l'ombre s'acharneront à faire péricliter cette affaire, je n'en dirai pas plus.

Cette femme est à un tournant de sa vie et cherche à y donner un sens, c'est peut-être ça le thème.
On se rend compte que sans appui, on ne peut pas grand-chose,  et que toute entreprise dérangeant un tant soi peu des personnes sûres de leur droit donne peu de chance à une femme certes, courageuse, mais assez démunie.

C'est très bien écrit, auteur à suivre en tous cas.

Film sorti en 2017 mais je viens seulement de le voir maintenant

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The Blue Flower / La fleur bleue

Présentation de l’éditeur
Ce roman relate le grand amour de jeunesse de Fritz von Hardenberg, brillant étudiant en dialectique et mathématiques, plus tard connu sous le nom de Novalis, philosophe et poète romantique, pour une fillette de douze ans…

Après ma déception avec un texte de Novalis, me voilà enthousiaste de cette lecture.

Là où je me suis ennuyée chez le romantique, Penelope Fitzgerald a su me fasciner. Là où j’ai perdu patience avec Fritz, la fleur bleue m’a fait vibrer.

Elle est vraiment arrivée à transporter son lecteur dans le monde de Novalis. On se retrouve près de lui et on vit des moments forts.

Je suis toujours sous le charme quand un auteur parvient à créer un monde si palpable dans ses écrits… extra !

J’ai trouvé le texte suivant sous la désignation « façons de raconter » sur la page Wikipédia en allemand de ce roman et je l’ai traduit pour vous. Je ne pourrais pas faire mieux dans un commentaire :
 

Penelope Fitzgerald raconte cette histoire de vie et d'amour en 55 courts chapitres, qui, selon Alan Hollinghurst, reflètent également la nature fragmentaire de l'œuvre littéraire de Hardenberg.
 
Hollinghurst fait référence à ce qu'il considérait comme un traitement émouvant pour la fin de vie de Sophie. Il n'y a pas de scène de mort dramatique, seulement la brève admission de Hardenberg à son frère qu'il n'est pas resté.
 
Fitzgerald lui-même a décrit son dernier roman comme une "sorte de roman". En fait, c'est à la fois la description exacte d'une époque, une biographie de Hardenberg ainsi qu'un roman. Hollinghurst juge que ce mélange acquiert une qualité presque poétique.
 
Michael Hoffmann conclut également que ces courts épisodes presque impressionnistes donnent au lecteur une image plus précise des conditions de vie qu'un récit détaillé et continu.
 
Hermione Lee souligne que Fitzgerald n'explique rien dans son roman. Fitzgerald avait estimé que des explications trop détaillées étaient une insulte pour le lecteur.
 
Fitzgerald confronte donc directement le lecteur à la vie et à la vision du monde de ses protagonistes ; La première scène représente deux jeunes hommes se promenant dans la cour d'une maison familiale pendant que la journée de lavage annuelle est là.
 
source

 

Merci Kena pour cette présentation! 

Et l’illustration est très belle en tout cas!

kenavo a écrit:

si vous ne l'avez pas encore vue, en voici la possibilité:

The Bookshop

Une jeune veuve (Emily Mortimer) ouvre une librairie dans une bourgade anglaise... Par Isabel Coixet ("Ma vie sans moi"), un portrait cruel de la bonne société britannique des années 1950.

Disponible jusqu'au 02/04/2022: ici

Merci Kenavo, c’est super!

Jamais vu, jamais lu, merci !