Ann Patchett
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Ann Patchett
Ann Patchett, née le 2 décembre 1963 à Los Angeles, est une femme de lettres américaine.
Installée à Nashville depuis l’âge de six ans où elle vit toujours, elle est l'auteur de cinq romans dont Bel canto pour lequel elle a obtenu le PEN/Faulkner Award en 2002.
source et suite
Èditeur a écrit:En 2011, elle a ouvert une librairie à Nashville après que la dernière enseigne de la ville eut fermé, pour ne pas vivre dans une ville sans librairie.
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Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Ann Patchett
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Commonwealth / Orange amère
Je ne savais pas quel genre de romans elle écrivait, mais je savais que je la trouvais sympa… et en feuilletant les nouveautés de janvier chez Actes Sud je savais que j’avais trouvé le livre avec lequel je pouvais enfin aussi rencontrer l’auteur derrière la libraire
Rencontre plus que réussie.
Une histoire prenante dès le début. On change de point de vue pratiquement dans chaque chapitre (il y en a neuf), même si un des enfants, Franny (dont le jour de baptême a été le jour néfaste pour tous par la suite) est plus souvent présent.
Tous les autres, parents, sœurs et frères, sont comme des satellites et tournent autour d’elle.
J’adore sa façon de raconter cette histoire, avec des vas et viens entre futur et présent qui ne donnent pas tous les détails mais si on suit bien le fil rouge on n’a pas besoin de savoir tout, on comprend le plus important.
En voilà une histoire haletante, des personnages haut en couleur, bref, un roman tout bon.
Lou Rawls, Nobody But Me
Commonwealth / Orange amère
J’ai lu le nom d’Ann Patchett pour la première fois quand elle a acheté la librairie parce qu’elle « ne voulait pas vivre dans une ville sans librairie ».Présentation de l’éditeur
Pour échapper, le temps d'un dimanche d'été, à sa femme enceinte et à ses trois enfants, Albert s'incruste au baptême de Franny, la fille d'un flic qu'il connaît vaguement. Tandis que les invités se laissent gagner par l'ivresse, il succombe à la beauté renversante de Beverly, la mère du bébé baptisé ce jour de 1964. Le baiser qu'ils échangent est le premier des éboulements que subiront leurs familles, à jamais liées. Albert et Beverly se marient et quittent la Califomie pour la Virginie. Chaque été, ils se retrouvent avec leurs six enfants sur les bras ― un petit clan plus ou moins livré à lui-même, prêt à tout pour tromper l'ennui. Mais un drame fait voler en éclats cette fratrie recomposée. Des années plus tard, alors qu'elle travaille comme serveuse dans le bar d'un hôtel de luxe, Franny a un soir l'honneur inattendu de servir quelques whiskys à un auteur culte qu'elle révère. Devenue sa compagne, elle lui livre des confidences sur son histoire, dont il s'empare pour faire son grand retour sur la scène littéraire. L'immense succès du roman fait resurgir la tragédie familiale et vient à nouveau chambouler les relations entre les membres de cette tribu éparpillée, soudée par le souvenir, le mensonge, la culpabilité. Et un inaltérable attachement.
Conteuse hors pair, ce qui lui a valu aux Etats-Unis une popularité jamais démentie, Ann Patchett livre un roman poignant et tendre sur l'enfance, le mystère de la famille et la persistance des liens. Suivant sur plusieurs décennies le destin de personnages lumineux jusque dans leurs zones d'ombre, elle compose un texte intime et littéraire sur ces histoires qui n'appartiennent qu'à nous.
Je ne savais pas quel genre de romans elle écrivait, mais je savais que je la trouvais sympa… et en feuilletant les nouveautés de janvier chez Actes Sud je savais que j’avais trouvé le livre avec lequel je pouvais enfin aussi rencontrer l’auteur derrière la libraire
Rencontre plus que réussie.
Une histoire prenante dès le début. On change de point de vue pratiquement dans chaque chapitre (il y en a neuf), même si un des enfants, Franny (dont le jour de baptême a été le jour néfaste pour tous par la suite) est plus souvent présent.
Tous les autres, parents, sœurs et frères, sont comme des satellites et tournent autour d’elle.
J’adore sa façon de raconter cette histoire, avec des vas et viens entre futur et présent qui ne donnent pas tous les détails mais si on suit bien le fil rouge on n’a pas besoin de savoir tout, on comprend le plus important.
En voilà une histoire haletante, des personnages haut en couleur, bref, un roman tout bon.
Lou Rawls, Nobody But Me
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George Gershwin
Re: Ann Patchett
Très tentant !
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Ann Patchett
kenavo a écrit:J’ai lu le nom d’Ann Patchett pour la première fois quand elle a acheté la librairie parce qu’elle « ne voulait pas vivre dans une ville sans librairie ».
Déjà croisé son nom mais je confonds peut-être...
C'est vrai que c'est tentant, merci Kena!
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ann Patchett
je pense qu'elle pourrait vous plaire...
comme bon nombre d'auteurs américains elle a le don de raconter une histoire "anodine" de façon extra...
comme bon nombre d'auteurs américains elle a le don de raconter une histoire "anodine" de façon extra...
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George Gershwin
Re: Ann Patchett
La Maison des Hollandais (The Dutch House)
Une belle couverture reproduisant avec une grande exactitude un tableau qui tient une place importante dans le roman. Je crois que c'est une des plus pertinentes et fidèles au contenu que j'aie vues, en fait! Bravo à l'artiste et à l'éditeur.
Comme dans Orange Amère/Commonwealth, nous avons une chronique de liens familiaux et de la façon dont ils sont affectés par un évènement traumatique. L'histoire n'est pas racontée de façon linéaire, ce qui fait qu'elle se dévoile à petites touches. Il s'agit d'un récit des choses de la vie, des choses anodines comme tu le dis très justement, @Kenavo, mais nous sommes tout autant captivés que par un thriller. Je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu dis que les auteurs américains sont doués dans le domaine (JCO, Franzen...). Un savoir-faire apparaissant également dans certaines séries US sur des familles (This is us).
J'en dirai donc peu sur l'intrigue et son dénouement pour préserver le plaisir de lecture et de découverte. Juste que le roman étudie sur quarante ans les liens entre un frère et une soeur faisant face à une double perte, leur abandon par leur mère et leur dépossession de la maison familiale, demeure gatsbyesque à l'architecture fascinante et démesurée. Une matière à mélodrame, mais qui nous touche au coeur par la sobriété, le réalisme et l'empathie de la narration. Une vraie réussite!
Une belle couverture reproduisant avec une grande exactitude un tableau qui tient une place importante dans le roman. Je crois que c'est une des plus pertinentes et fidèles au contenu que j'aie vues, en fait! Bravo à l'artiste et à l'éditeur.
Comme dans Orange Amère/Commonwealth, nous avons une chronique de liens familiaux et de la façon dont ils sont affectés par un évènement traumatique. L'histoire n'est pas racontée de façon linéaire, ce qui fait qu'elle se dévoile à petites touches. Il s'agit d'un récit des choses de la vie, des choses anodines comme tu le dis très justement, @Kenavo, mais nous sommes tout autant captivés que par un thriller. Je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu dis que les auteurs américains sont doués dans le domaine (JCO, Franzen...). Un savoir-faire apparaissant également dans certaines séries US sur des familles (This is us).
J'en dirai donc peu sur l'intrigue et son dénouement pour préserver le plaisir de lecture et de découverte. Juste que le roman étudie sur quarante ans les liens entre un frère et une soeur faisant face à une double perte, leur abandon par leur mère et leur dépossession de la maison familiale, demeure gatsbyesque à l'architecture fascinante et démesurée. Une matière à mélodrame, mais qui nous touche au coeur par la sobriété, le réalisme et l'empathie de la narration. Une vraie réussite!
Moinette- Messages : 154
Date d'inscription : 17/05/2021
Re: Ann Patchett
Aeriale a écrit:Merci, tes impressions donnent très envie @Moinette! Tu nous en dis très peu sur l’intrigue, juste de quoi nous le mettre en bouche. C’est parfait :-)
Merci! Oui, quand tu le liras, tu verras pourquoi il est préférable d'en dire peu. Pfiou, un livre qui finit à la fois par un choc brutal et en douceur....
Moinette- Messages : 154
Date d'inscription : 17/05/2021
Re: Ann Patchett
ah oui, merci pour ton commentaire qui donne très envie...
j'avais prévu de revenir vers cette auteure, je note ce titre
j'avais prévu de revenir vers cette auteure, je note ce titre
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George Gershwin
Re: Ann Patchett
Cela fait un moment que je lui tourne autour sans me décider, alors je note, vos avis sont positifs.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3621
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Ann Patchett
Super! Mais oui découvrez-la, c'est une des plumes américaines contemporaines les plus talentueuses, je trouve.
Moinette- Messages : 154
Date d'inscription : 17/05/2021
Re: Ann Patchett
Merci @Moinette, j’avais déjà lu des bonnes critiques, du coup c’est sûr, je le note pour un prochain achat !
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Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
Re: Ann Patchett
Ah, j'en suis ravie @Liseron! J'ai hâte de lire vos impressions à toutes. En fait on aurait presque pu en faire une lecture commune, ce livre s'y prête bien. Mais vous êtes toujours à temps de le faire.
Moinette- Messages : 154
Date d'inscription : 17/05/2021
Re: Ann Patchett
-La maison des Hollandais-
Deux adolescents abandonnés tôt par leur mère, une femme fragile, et au père peu démonstratif, vivent liés et protégés par leur fidèles domestiques dans une demeure somptueuse sous le portrait des anciens propriétaires, jusqu'à ce qu'une nouvelle belle mère débarque avec ses deux filles, véritable mégère qui va faire changer la donne.
Dit ainsi cela pourrait ressembler à un conte de Perrault ou bien au dernier roman de Cécile Coulon, avec la figure d'un imposant manoir tenant lieu de personnage et exerçant une force d'attraction particulière sur ses habitants, sauf qu'ici les premiers en sont chassés. Maeve et Danny, soudés corps et âme, vont revenir régulièrement sur les lieux de leur enfance, guettant et ressassant leur bonheur perdu, partageant les souvenirs d'un passé devenu inaccessible, comme aimantés par eux. A force, cette maison portera en elle les stigmates de leur quête et de leur manque affectif, elle sera leur repère en même temps qu'elle les perdra.
Anne Patchett, que je découvre avec ce livre tout plein de finesse, joue avec la temporalité, revient en arrière en suivant les méandres de la mémoire. On suit tout cela par la voix de Dany et le récit se reconstruit pas à pas, sans nous perdre, en prenant le temps de bien nous présenter ses personnages. Des caractères forts, complexes, tiraillés entre amour, rejet et une forme de résilience. Une très belle lecture, merci à @Merlette d'en avoir parlé, je vous y encourage aussi vivement ;-)
Deux adolescents abandonnés tôt par leur mère, une femme fragile, et au père peu démonstratif, vivent liés et protégés par leur fidèles domestiques dans une demeure somptueuse sous le portrait des anciens propriétaires, jusqu'à ce qu'une nouvelle belle mère débarque avec ses deux filles, véritable mégère qui va faire changer la donne.
Dit ainsi cela pourrait ressembler à un conte de Perrault ou bien au dernier roman de Cécile Coulon, avec la figure d'un imposant manoir tenant lieu de personnage et exerçant une force d'attraction particulière sur ses habitants, sauf qu'ici les premiers en sont chassés. Maeve et Danny, soudés corps et âme, vont revenir régulièrement sur les lieux de leur enfance, guettant et ressassant leur bonheur perdu, partageant les souvenirs d'un passé devenu inaccessible, comme aimantés par eux. A force, cette maison portera en elle les stigmates de leur quête et de leur manque affectif, elle sera leur repère en même temps qu'elle les perdra.
Anne Patchett, que je découvre avec ce livre tout plein de finesse, joue avec la temporalité, revient en arrière en suivant les méandres de la mémoire. On suit tout cela par la voix de Dany et le récit se reconstruit pas à pas, sans nous perdre, en prenant le temps de bien nous présenter ses personnages. Des caractères forts, complexes, tiraillés entre amour, rejet et une forme de résilience. Une très belle lecture, merci à @Merlette d'en avoir parlé, je vous y encourage aussi vivement ;-)
Aeriale- Messages : 11930
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Ann Patchett
Merci, c’est une auteure que j’ai envie de découvrir !
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Liseron- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/01/2017
Localisation : Toulouse
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