Julie Otsuka
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Re: Julie Otsuka
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When the Emperor Was Divine / Quand l’empereur était un dieu
Et voilà une voix pour raconter un peu de tout cela. Pour donner un visage à ces citoyens américains d’origine japonais qui étaient envoyés dans les camps, un livre pour leur redonner une dignité qu’on avait enlever en les emportant.
Une voix qui nous montre à travers le récit de chaque membre de cette famille les préparations avant le départ (la mère), le voyage vers le camp (la fille), le séjour dans le camp (le fils) et le chapitre très, très fort de retour vu par « on » dont on sait que ce sont les enfants – mais en fin de compte cet « on » est certainement la réalité pour tous ces gens revenant des camps et ne pouvant plus retrouver leur place dans une vie qu’on leur a tout simplement volé.
Et un dernier chapitre avec la voix du père qui est l’aboutissement d’un récit court mais fort.
Très belle découverte faite il y a des années grâce à @Merlette
When the Emperor Was Divine / Quand l’empereur était un dieu
Un chapitre peu glorieux de l’Amérique (encore un !).Présentation de l'éditeur
Au lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, une famille de Berkeley brutalement arrachée à sa demeure est déportée par le FBI à la frontière du désert. Ses origines japonaises suffisent à justifier l'emprisonnement, la peine et l'humiliation. Trois ans auxquels chacun doit survivre, agrippé aux joies passées, pour tenter de se reconstruire dans les ruines de la Seconde Guerre mondiale.
Et voilà une voix pour raconter un peu de tout cela. Pour donner un visage à ces citoyens américains d’origine japonais qui étaient envoyés dans les camps, un livre pour leur redonner une dignité qu’on avait enlever en les emportant.
Une voix qui nous montre à travers le récit de chaque membre de cette famille les préparations avant le départ (la mère), le voyage vers le camp (la fille), le séjour dans le camp (le fils) et le chapitre très, très fort de retour vu par « on » dont on sait que ce sont les enfants – mais en fin de compte cet « on » est certainement la réalité pour tous ces gens revenant des camps et ne pouvant plus retrouver leur place dans une vie qu’on leur a tout simplement volé.
Et un dernier chapitre avec la voix du père qui est l’aboutissement d’un récit court mais fort.
Très belle découverte faite il y a des années grâce à @Merlette
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Re: Julie Otsuka
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The Buddha in the Attic / Certaines n'avaient jamais vu la mer
La « chanson » qu’il chante est limpide, donné avec un style concis et qui prend de plus en plus de volume.
J’ai lu quelques-unes des commentaires qu’on peut trouver pour ce livre et presque partout on critique le manque de style. Ce qui m’étonne, pour moi, ces phrases brèves et poignantes donnent une telle force à ce court roman (sur ce point, je suis d’accord, c’est bien que c’est court, plus que 150 pages ne serait pas bon pour un tel exercice), j’en sors enthousiaste et maintes images qu’elle a créé dans ce livre vont me rester encore longtemps en mémoire.
The Buddha in the Attic / Certaines n'avaient jamais vu la mer
“Picture Brides” donne bien le titre à ces jeunes femmes et Julie Otsuka a en quelque sorte écrit leur ‘héritage’. Elle transforme ces femmes en un grand « nous » (je me demande d’ailleurs pourquoi on parle de six Japonaises, j’avais l’impression qu’elle donne une voix à « toutes » ces femmes qui sont venues, probablement peu après la Ière Guerre Mondiale), et ce « nous » devient au cours du livre un chœur.Présentation de l'éditeur
Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Chœur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.
D'une écriture incantatoire, Julie Otsuka redonne chair à ces héroïnes anonymes dans une mosaïque de la mémoire éblouissante. Un roman bouleversant.
La « chanson » qu’il chante est limpide, donné avec un style concis et qui prend de plus en plus de volume.
J’ai lu quelques-unes des commentaires qu’on peut trouver pour ce livre et presque partout on critique le manque de style. Ce qui m’étonne, pour moi, ces phrases brèves et poignantes donnent une telle force à ce court roman (sur ce point, je suis d’accord, c’est bien que c’est court, plus que 150 pages ne serait pas bon pour un tel exercice), j’en sors enthousiaste et maintes images qu’elle a créé dans ce livre vont me rester encore longtemps en mémoire.
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Re: Julie Otsuka
Certaines n'avaient jamais vu la mer
J'ai vu hier qu'il existe une pièce de théâtre pour ce dernier livre de Julie Otsuka et en voulant parlant ce matin sur son fil... j'ai réalisé qu'on ne l'avait pas encore. Le bon moment pour l'ouvrir. Mes lectures datent de plusieurs années mais restent toujours en bon souvenir... deux livres tout à fait extra...
la pièce est joué pour l'instant à Ivry-sur-Seine, peut-être par après aussi dans d'autres villes...
Richard Brunel de la Comédie de Valence adapte le best-seller de Julie Otsuka, Certaines n’avaient jamais vu la mer, prix Fémina étranger. L’histoire en forme de fresque du destin pluriel de milliers de Japonaises, envoyées aux Etats- Unis au début des années 1920, pour y retrouver un mari qu’elles ne connaissent pas et rêver d’un nouvel avenir. Avant de déchanter. Ce témoignage donne à voir tout un destin méconnu des femmes entre Orient et Occident au XXe siècle.
source et suite
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Re: Julie Otsuka
Ah oui, j'ai aussi vu ça hier...Une belle occasion de reparler de cette auteure!
Mon commentaire à sa sortie (2012)
-Certaines n'avaient jamais vu la mer-
Un court roman dans lequel on peut parfois avoir du mal à rentrer, ou du moins qui peut surprendre par le choix de ce "nous" narratif, mais qui une fois refermé laisse une profonde impression, prenant en réalité toute son ampleur à la fin, les images se chargeant davantage de consistance.
Le style est sobre, l'écriture toute en douceur, les sentiments diffus car l'approche en est collective et que l'on ne suit pas un personnage défini mais plusieurs, tous confrontés aux mêmes épreuves, tous arrachés à leur terre d'origine et leur culture. Des femmes débarquées sur un sol hostile mais dociles et déterminées, des familles expatriées qui ne renoncent pas, creusant leur sillon jusqu'à ce que l'Histoire les rattrape. Une bien jolie façon d'évoquer leur souvenir en tout cas, bravo à Julie Otsuka qui reçut le prix Fémina Etranger cette année là et c'était totalement mérité!
Bien d'accord.Julie Otsuka amène doucement son lecteur à son sujet, sans l'impliquer trop, en décrivant juste certaines scènes collectives et en évitant le pathos. Le charme met un certain temps à agir, mais il est tenace!kenavo a écrit:J’ai lu quelques-unes des commentaires qu’on peut trouver pour ce livre et presque partout on critique le manque de style. Ce qui m’étonne, pour moi, ces phrases brèves et poignantes donnent une telle force à ce court roman
Mon commentaire à sa sortie (2012)
-Certaines n'avaient jamais vu la mer-
Un court roman dans lequel on peut parfois avoir du mal à rentrer, ou du moins qui peut surprendre par le choix de ce "nous" narratif, mais qui une fois refermé laisse une profonde impression, prenant en réalité toute son ampleur à la fin, les images se chargeant davantage de consistance.
Le style est sobre, l'écriture toute en douceur, les sentiments diffus car l'approche en est collective et que l'on ne suit pas un personnage défini mais plusieurs, tous confrontés aux mêmes épreuves, tous arrachés à leur terre d'origine et leur culture. Des femmes débarquées sur un sol hostile mais dociles et déterminées, des familles expatriées qui ne renoncent pas, creusant leur sillon jusqu'à ce que l'Histoire les rattrape. Une bien jolie façon d'évoquer leur souvenir en tout cas, bravo à Julie Otsuka qui reçut le prix Fémina Etranger cette année là et c'était totalement mérité!
Aeriale- Messages : 11827
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Julie Otsuka
Ce que Julie Otsuka a écrit dans son roman Quand l’empereur était un dieu, Dorothea Lange l’a montré dans ses photos
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Re: Julie Otsuka
The Swimmers
Livre qui vient de paraître en version anglaise, j’espère qu’une traduction française va se faire bien vite.Présentation de l’éditeur
Up above there are wildfires, smog alerts, epic droughts, paper jams, teachers' strikes, insurrections, revolutions, record-breaking summers of unendurable heat, but down below, at the pool, it is always a comfortable eighty-one degrees ...
Alice is one of a group of obsessed recreational swimmers for whom their local swimming pool has become the centre of their lives - a place of unexpected kinship, freedom, and ritual. Until one day a crack appears beneath its surface ...
As cracks also begin to appear in Alice's memory, her husband and daughter are faced with the dilemma of how best to care for her. As Alice clings to the tethers of her past in a Home she feels certain is not her home, her daughter must navigate the newly fractured landscape of their relationship.
A novel about mothers and daughters, grief and memory, love and implacable loss, The Swimmers is spellbinding, incantatory and unforgettable. The finest work yet from a true modern master.
Parmi les éloges pour ce nouveau roman de Julie Otsuka, j’ai entre autre lu ceci :
Here comes the new Julie Otsuka novel, so we can begin to live again
Colson Whitehead
Elle est connue pour ces textes assez courts et celui-ci ne fait pas exception. 170 pages, notre vie sera donc celle d’un papillon d’un jour.
Mais quel jour !
Le livre (oui, j’avoue, j’ai du mal de parler de « roman » , il y a une grande différence entre la partie « piscine » et « mère-fille ») se divise en cinq chapitres.
Le premier parle de natation, la rencontre de différents personnages qui partagent leur passion et se retrouvent régulièrement dans la piscine (rien que pour ce chapitre je l’adore!), ensuite il y a cette fameuse fissure dans la piscine et les nageurs ne se concentrent pratiquement que sur ce fait – inexplicable.
Les trois chapitres restants parlent de la mère de la narratrice, Alice, que le lecteur a aperçu brièvement lors de ses moments de natation dans les premiers chapitres.
Alice perd sa mémoire… et n’importe comment on va nommer cette maladie, les effets pour la famille sont souvent identiques… et surtout déchirants.
Julie Otsuka décrit ces moments avec beaucoup de bienveillance mais surtout avec beaucoup de connaissances (j'ai lu dans une interview que ces deux parents étaient atteints de démence).
C’est dommage qu’on doit toujours attendre aussi longtemps pour avoir du nouveau d’elle… mais une fois de plus, l’attente valait la peine.
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Re: Julie Otsuka
Ah un nouveau livre de cette auteure, bien ! J'avais vraiment aimé Quand l'Empereur Etait Un Dieu.
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domreader- Messages : 3571
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Julie Otsuka
cela s'est fait rapidement, la version française sort aujourd'hui
La ligne de nage
Présentation de l'éditeur
Nageurs et nageuses de cette piscine que tous appellent "là en bas" ne se connaissent qu'à travers leurs routines et petites manies, et les longueurs, encore, encore. Ils y viennent à heure fixe pour se libérer des fardeaux de "là-haut".Alice, tout spécialement, trouve un grand réconfort dans sa ligne de nage. Et puis un jour, une fissure apparaît au fond, dans le grand bain, en préfigurant d'autres, celles de son cerveau. Pour elle, l'inéluctable fermeture résonne comme un clap de fin. Remontent alors à la surface des souvenirs de jadis, de l'internement dans un camp pour Nippo-Américains pendant la Seconde Guerre mondiale, d'une enfant perdue très tôt, pourtant si parfaite... Mais Alice oublie chaque jour un peu plus.Là où il faudra bien se résoudre à l'enfermer, sa fille essaie de sauver quelques lambeaux du paysage fracturé qu'est devenue leur relation lacunaire.
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Re: Julie Otsuka
L'internement des nippo-américains est un thème douloureux qu'elle avait déjà traité dans un très beau roman, Quand L'empereur Était Un Dieu, et qui semble revenir en filigrane dans ce dernier livre.
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domreader- Messages : 3571
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Julie Otsuka
Certaines n'avaient jamais vu la mer
Je dois l'avouer, j'ai peiné à arriver au terme des 160 pages de ce récit.
Certes, j'ai aimé d'emblée ce parti pris pour relater ces histoires, ces parcours de vie. Mais à la longue, ça m'a paru pesant.
Il y a d'abord ce "nous", presque à chaque phrases (ça en fait des "nous" !). Du coup, le livre prend des allures d'un documentaire, entrecoupé de quelques très courtes phrases en italique, qui viennent comme illustrer le propos, tels de petits témoignages individuels. Ça c'est bien.
Le style, finalement, peut se rapprocher d'une sorte de scansion (je ne sais pas si c'est le bon terme). Quand l'auteure s'engage dans un chapitre consacré à un thème particulier, elle va user de la répétition pendant des pages, appuyant son propos, le martelant littéralement.
Encore une fois, j'aime cette idée, mais pour moi, même les 160 pages sont encore trop longues pour cet exercice.
Ressenti mitigé donc.
Je viens quand même ajouter que le dernier chapitre est particulièrement touchant, et vient donc relever un peu mon ressenti.
(j'ai écrit mon comm avant d'avoir terminé )
Je dois l'avouer, j'ai peiné à arriver au terme des 160 pages de ce récit.
Certes, j'ai aimé d'emblée ce parti pris pour relater ces histoires, ces parcours de vie. Mais à la longue, ça m'a paru pesant.
Il y a d'abord ce "nous", presque à chaque phrases (ça en fait des "nous" !). Du coup, le livre prend des allures d'un documentaire, entrecoupé de quelques très courtes phrases en italique, qui viennent comme illustrer le propos, tels de petits témoignages individuels. Ça c'est bien.
Le style, finalement, peut se rapprocher d'une sorte de scansion (je ne sais pas si c'est le bon terme). Quand l'auteure s'engage dans un chapitre consacré à un thème particulier, elle va user de la répétition pendant des pages, appuyant son propos, le martelant littéralement.
Encore une fois, j'aime cette idée, mais pour moi, même les 160 pages sont encore trop longues pour cet exercice.
Ressenti mitigé donc.
Je viens quand même ajouter que le dernier chapitre est particulièrement touchant, et vient donc relever un peu mon ressenti.
(j'ai écrit mon comm avant d'avoir terminé )
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2769
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 55
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Julie Otsuka
je comprends ton ressenti... certaines rencontres ne se font pas (même avec un dernier chapitre touchant)
ce "nous" qui t'a rebuté m'a fasciné et des trois livres que j'ai lu d'elle, celui-ci reste mon souvenir le plus fort...
ce "nous" qui t'a rebuté m'a fasciné et des trois livres que j'ai lu d'elle, celui-ci reste mon souvenir le plus fort...
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George Gershwin
Re: Julie Otsuka
J'ai eu le même ressenti que toi @Nightingale. Je ne suis pas rentrée dans ce livre. En revanche j'avais beaucoup aimé Quand L'Empereur Était Un Dieu.
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domreader- Messages : 3571
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
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