Jessie Burton
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Jessie Burton

Jessie Burton est une auteure et actrice anglaise. Elle est née en 1982.
Son premier roman Miniaturiste sort en 2014 et connaît un grand succès.
En 2016, paraît Les Filles au lion.
son fil dans la section jeunesse
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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" Jules Renard
Liseron- Messages : 3920
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Re: Jessie Burton

Je ne connaissais pas cette auteure, une amie m'a prêtée Miniaturiste et je me suis fait happée par l'histoire !
1686, Amsterdam
Nella Oortman, 18 ans, vient y rejoindre Johannes Brandt, l'homme qu'elle a épousé quelques semaines auparavant, à la faveur d'un mariage arrangé. Celui-ci, plus âgé qu'elle, est un riche marchand au sein de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales qui, jusqu'ici, vivait seul avec sa sœur, une femme célibataire et quelques domestiques, dont un serviteur noir. Le moins qu'on puisse dire c'est que l'accueil n'est pas très aimable et Johannes se comporte comme un mari distant et peu entreprenant...
Il va cependant faire à sa jeune épouse un magnifique cadeau, une grande maison de poupée, reproduisant leur propre intérieur. Au fur et à mesure que Nella, avec l'aide d'un miniaturiste, meuble et fait vivre cette maison, de nombreux et terribles secrets éclatent au grand jour.
Un roman prenant, qui se lit facilement, une histoire mystérieuse à laquelle il ne faut sans doute pas vouloir trouver une explication rationnelle (un peu comme dans L'Indésirable de Sarah Waters), avec en arrière-plan, la ville d'Amsterdam, corsetée dans une grande intransigeance religieuse et entravée par une trop grande rigueur morale. La peinture de cette communauté de riches marchands bourgeois est terrifiante et tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule finissent par être broyés, la jeune Nella aura bien du mal à s'y opposer et à changer le cours du destin.
Très intéressant d'un point de vue historique, ce roman saisit par son atmosphère étrange et oppressante, que l'auteure entretient parfaitement.
Le point de départ de cette histoire est l’authentique maison de poupée de Petronella Oortman, exposée au Rijksmuseum :

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Liseron- Messages : 3920
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Localisation : Toulouse
Re: Jessie Burton
je me rappelle très bien quand @Domreader nous a parlé de ce roman... depuis il se trouve dans ma LAL... malheureusement il y a toujours trop de tentations pour arriver à lire tout 
mais je le renote!

mais je le renote!
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Re: Jessie Burton
Ah oui, l'idée parait captivante, bien angoissante déjà...
Je ne me souviens pas en avoir entendu parler, mais je retiens aussi :-)
Je ne me souviens pas en avoir entendu parler, mais je retiens aussi :-)
Aeriale- Messages : 10760
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jessie Burton
Les secrets de ma mère

Londres 1980. Elise, tout juste 2O ans, rencontre Constance, écrivaine a succès à la trentaine avancée, dans un parc. C'est le coup de foudre, très vite elles décident de vivre ensemble. Mais lorsque son agent signale à Connie que le dernier roman va être adapté au cinéma, celle-ci propose à son amante de l'accompagner à Hollywood. Hélas dans ce monde où dominent l'apparence et les faux semblants, Elise, écrasée par l'aura de Connie, va peu à peu perdre pied et mal vivre son rôle de petite amie.
Trente cinq ans plus tard, Rose, serveuse dans un café et modèle à temps perdus, vit avec Joe depuis 9 ans sans s'engager vraiment. Abandonnée par sa mère peu de temps après sa naissance, elle peine à trouver ses marques. Un jour son père lui remet deux romans de Constance Holden, dernière personne à avoir croisé Elise. Dès lors tout se réveille en elle. Décidée à retrouver les traces de son passé, elle quitte son job et se fait engager comme assistante chez l'auteure sous une fausse identité, s'immisçant dans son quotidien jusqu'à devenir indispensable.
Je suis rentrée avec facilité dans ce roman, bien construit avec ces deux chronologies et ces espaces différents, qui s'emboitent l'une et l'autre en parallèle. On se prend rapidement au jeu car Jessie Burton a le sens du rythme, des phrases fluides, et sait mener son double récit qui joue aussi sur les correspondances. On met parfois quelques instants avant de replacer les personnages tant ceux d'Elise et de Rose se ressemblent. Toutes deux en quête de repaires, influençables et fragilisées par ces manques. Toutes deux sous l'emprise de Connie, seule figure forte et autoritaire, farouchement attachée à son indépendance.
Chaque caractère, féminin du moins (les hommes sont quasi absents ou peu charismatiques) est finement analysé, détaillé. Celui de Connie plus complexe, plus mystérieux, attire irrésistiblement les plus faibles à la recherche d'identité. Il y a beaucoup à dire sur ces oppositions et l'attraction qu'elles génèrent. Mais sur l'intrigue elle-même, au bout d'un moment (vers les 100 dernières pages) j'ai trouvé que ce principe s'essoufflait un peu. Le suspense à force d'être lent, devient pesant et l'empathie s'étiole. J'avais hâte d'arriver à la chute qui est, au final, plutôt prévisible. Rien de nouveau sous le soleil mais c'est joliment écrit!

Londres 1980. Elise, tout juste 2O ans, rencontre Constance, écrivaine a succès à la trentaine avancée, dans un parc. C'est le coup de foudre, très vite elles décident de vivre ensemble. Mais lorsque son agent signale à Connie que le dernier roman va être adapté au cinéma, celle-ci propose à son amante de l'accompagner à Hollywood. Hélas dans ce monde où dominent l'apparence et les faux semblants, Elise, écrasée par l'aura de Connie, va peu à peu perdre pied et mal vivre son rôle de petite amie.
Trente cinq ans plus tard, Rose, serveuse dans un café et modèle à temps perdus, vit avec Joe depuis 9 ans sans s'engager vraiment. Abandonnée par sa mère peu de temps après sa naissance, elle peine à trouver ses marques. Un jour son père lui remet deux romans de Constance Holden, dernière personne à avoir croisé Elise. Dès lors tout se réveille en elle. Décidée à retrouver les traces de son passé, elle quitte son job et se fait engager comme assistante chez l'auteure sous une fausse identité, s'immisçant dans son quotidien jusqu'à devenir indispensable.
Je suis rentrée avec facilité dans ce roman, bien construit avec ces deux chronologies et ces espaces différents, qui s'emboitent l'une et l'autre en parallèle. On se prend rapidement au jeu car Jessie Burton a le sens du rythme, des phrases fluides, et sait mener son double récit qui joue aussi sur les correspondances. On met parfois quelques instants avant de replacer les personnages tant ceux d'Elise et de Rose se ressemblent. Toutes deux en quête de repaires, influençables et fragilisées par ces manques. Toutes deux sous l'emprise de Connie, seule figure forte et autoritaire, farouchement attachée à son indépendance.
Chaque caractère, féminin du moins (les hommes sont quasi absents ou peu charismatiques) est finement analysé, détaillé. Celui de Connie plus complexe, plus mystérieux, attire irrésistiblement les plus faibles à la recherche d'identité. Il y a beaucoup à dire sur ces oppositions et l'attraction qu'elles génèrent. Mais sur l'intrigue elle-même, au bout d'un moment (vers les 100 dernières pages) j'ai trouvé que ce principe s'essoufflait un peu. Le suspense à force d'être lent, devient pesant et l'empathie s'étiole. J'avais hâte d'arriver à la chute qui est, au final, plutôt prévisible. Rien de nouveau sous le soleil mais c'est joliment écrit!
Aeriale- Messages : 10760
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jessie Burton
hors sujet

- Spoiler:
- le prix de la couverture la plus moche pour Gallimard
d'autant plus dommage puisqu'ils avaient si bien fait pour Miniaturiste
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Re: Jessie Burton
kenavo a écrit:hors sujet![]()
- Spoiler:
le prix de la couverture la plus moche pour Gallimard
d'autant plus dommage puisqu'ils avaient si bien fait pour Miniaturiste

C'est vrai que cet énorme lapin vert est surprenant, au milieu de la photo plutôt réussie et qui décrit bien le cadre lors du passage sur LA. Mais ce lapin a une signification, on l'apprend dans le roman.
- Spoiler:
- En fait "Lapin vert"est le nom du roman qui met l'héroïne sur la voie de sa mère ...
Il n'empêche que c'est très moche, c'est clair

Aeriale- Messages : 10760
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Jessie Burton
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6743
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Re: Jessie Burton
Aeriale a écrit:Les secrets de ma mère
Chaque caractère, féminin du moins (les hommes sont quasi absents ou peu charismatiques) est finement analysé, détaillé. Celui de Connie plus complexe, plus mystérieux, attire irrésistiblement les plus faibles à la recherche d'identité. Il y a beaucoup à dire sur ces oppositions et l'attraction qu'elles génèrent. Mais sur l'intrigue elle-même, au bout d'un moment (vers les 100 dernières pages) j'ai trouvé que ce principe s'essoufflait un peu. Le suspense à force d'être lent, devient pesant et l'empathie s'étiole. J'avais hâte d'arriver à la chute qui est, au final, plutôt prévisible. Rien de nouveau sous le soleil mais c'est joliment écrit!
C'est un peu ce que j'avais pensé de Miniaturiste, son premier roman. L'idée de départ était plutôt attirante, et très originale, mais au final, la chute était quelconque, voire absente. Les personnages n'étaient pas vraiment fouillés, je les avais trouvés caricaturaux, sans beaucoup de finesse et plutôt prévisibles. Cela se laissait lire gentiment mais on avait hâte d'en finir. Si tu le lis tu nous diras.
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3209
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Jessie Burton
je veux bien te croire... malheureusement la photo reste quand même beurkAeriale a écrit:Mais ce lapin a une signification, on l'apprend dans le roman.

parfois même une piscine n'aide pas, c'est dire combien je trouve cette photo mocheQueenie a écrit:y'a quand même une piscine @kenavo !
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