Pauline Delabroy-Allard
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Pauline Delabroy-Allard
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 6745
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : *CabanCouette*
Ça raconte Sarah
Ça raconte Sarah (2018)

Le livre commence par un couple de femmes, nues dans un lit, après l'amour, avant la mort. Le corps de l'une, Sarah, a déjà des allures de cadavre. La narratrice, elle a trop chaud. D'amour, d'étouffement, de peur.
Flash back.
L'autrice nous ramène aux prémices.
La narratrice - je ne crois pas que l'on sait son prénom - est mère divorcée. Prof, avec un copain sans consistance (à peine évoqué, très vite disparu), quelques potes. Une mélancolie, un Vide. Elle est "En latence", expression qui la hante.
A une soirée de nouvel an elle rencontre Sarah, la musicienne, qui arrive en retard, mal fringuée, pétillante et pétulante.
Sarah la recontactera.
Une amitié tourbillonnante, très vite une histoire d'amour.
Une histoire passionnée, passionnelle, fusionnelle, libératrice, dévastatrice.
Pauline Delabroy-Allard a une écriture de la chair, des sens, des éveils des émotions, des bouleversements. Tout est intense, renversant. La narratrice est prise dans une folle tempête.
Le lecteur est au coeur des émotions. Des chapitres courts, des répétitions, une écriture comme de la poésie en prose, une écriture arrachée au coeur, comme du Rimbaud furieux vif et fougueux.
Je ne dis pas que ce livre est parfait (je trouve qu'on sent parfois l'exercice de style), mais il accroche, il dit sans pudeur une histoire d'amour bouleversante. Des débuts euphoriques, au milieu cataclysmique, à la fin tragique. Le tout avec une justesse et en même temps une emphase de tragédie grecque.

Le livre commence par un couple de femmes, nues dans un lit, après l'amour, avant la mort. Le corps de l'une, Sarah, a déjà des allures de cadavre. La narratrice, elle a trop chaud. D'amour, d'étouffement, de peur.
Flash back.
L'autrice nous ramène aux prémices.
La narratrice - je ne crois pas que l'on sait son prénom - est mère divorcée. Prof, avec un copain sans consistance (à peine évoqué, très vite disparu), quelques potes. Une mélancolie, un Vide. Elle est "En latence", expression qui la hante.
A une soirée de nouvel an elle rencontre Sarah, la musicienne, qui arrive en retard, mal fringuée, pétillante et pétulante.
Sarah la recontactera.
Une amitié tourbillonnante, très vite une histoire d'amour.
Une histoire passionnée, passionnelle, fusionnelle, libératrice, dévastatrice.
Pauline Delabroy-Allard a une écriture de la chair, des sens, des éveils des émotions, des bouleversements. Tout est intense, renversant. La narratrice est prise dans une folle tempête.
Le lecteur est au coeur des émotions. Des chapitres courts, des répétitions, une écriture comme de la poésie en prose, une écriture arrachée au coeur, comme du Rimbaud furieux vif et fougueux.
Je ne dis pas que ce livre est parfait (je trouve qu'on sent parfois l'exercice de style), mais il accroche, il dit sans pudeur une histoire d'amour bouleversante. Des débuts euphoriques, au milieu cataclysmique, à la fin tragique. Le tout avec une justesse et en même temps une emphase de tragédie grecque.
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Qui sait Delabroy-Allard

Qui sait
Éditions Gallimard (18.08.22)
Enceinte, alors qu’elle doit se faire faire une carte d’identité pour la première fois de sa vie, Pauline se questionne sur l’origine de ses trois prénoms : Jeanne, Jérôme et Ysé. Une quête qui va la conduire à creuser dans le passé de ses parents.
Pauline nage, au sens comme au figuré. Elle nage pour se recentrer, se défouler, se délier. L’eau la soutient, lui permet d’avancer, parfois de développer ses réflexions. Mais elle nage aussi au milieu des secrets familiaux, elle va à contre-courant, luttant contre le silence de ses parents, poursuivant les mots prononcés du bout des lèvres, les souvenirs évoqués entre deux verres de vin. Petit à petit, elle remonte des pistes. Celle d’une aïeule au passé trouble, à la disparition brutale, celle d’un jeune homme metteur en scène, celle d’un personnage de fiction.
A travers ses prénoms, Pauline va recomposer l’histoire de sa famille, et va se reconstruire alors qu’un drame l’a rendue mutique. Au risque de perdre l’équilibre, de s’éloigner de sa compagne, elle va mener l’enquête avec obsession, habitée par la passion et l’histoire de ceux et celles dont elle découvre l’existence, attachés à elle par ces prénoms communs.
Un livre d’une belle maîtrise, où le l’onirisme se mêle au quotidien.
Un peu lisse aussi.
Il y a définitivement quelque chose dans l'écriture de Pauline Delabroy-Allard, mais quelque chose de pas abouti, de pas complètement trouvé. Ou de pas assumé.
Je pense que c'est dommage qu'elle soit maintenant chez Gallimard, cela risque de lisser son style, et on sent qu'elle pourrait vraiment partir dans cette direction.
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