Yannick Haenel
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Re: Yannick Haenel
La solitude Caravage
Présentation de l’éditeur
« Vers 15 ans, j'ai rencontré l'objet de mon désir. C'était dans un livre consacré à la peinture italienne : une femme vêtue d'un corsage blanc se dressait sur un fond noir ; elle avait des boucles châtain clair, les sourcils froncés et de beaux seins moulés dans la transparence d'une étoffe. »
Ainsi commence ce récit d'apprentissage qui se métamorphose en quête de la peinture. En plongeant dans les tableaux du Caravage (1571-1610), en racontant la vie violente et passionnée de ce peintre génial, ce livre relate une initiation à l'absolu.
À notre époque d'épaississement de la sensibilité, regarder la peinture nous remet en vie. On entre dans le feu des nuances, on accède à la vérité du détail. C'est une aventure des sens et une odyssée de l'esprit. Aimer un peintre comme le Caravage élargit notre vie.
Michelangelo Merisi da Caravaggio, Judith et Holopherne ou Judith décapitant Holopherne
j’aimerais que voir me transporte à l’intérieur du tableau
Lors d’un séjour à Rome, j’ai visité la Villa Borghèse et j’ai vu Saint Jérôme écrivant du Caravage… et c’était comme si je voyais pour la première fois un tableau.
J’étais époustouflée… je pense qu’il y a très peu d’images qui m’ont fait cet effet (même pas Hopper que j’adore plus que tout).
Par après j’ai profité de mon temps pour visiter tout ce qu’on peut trouver de cet artiste à Rome. Je n’aime que très peu les sujets qu’il a peint, mais il est pour moi un des peintres les plus ingénieux de tous les temps.
Ainsi le livre de Yannick Haenel ne pouvait pas m’échapper. Dès que je vois qu’on parle de lui, je suis partante pour découvrir.
Et le voyage aux côtés de cet auteur (dont c’est le premier livre que je lis) fût plus que réussie.
La biographie du peintre est connue, mais ce qu’il en a fait est tout simplement magique.
Mes propres mots n’arrivent en aucun cas de redonner un avis crédible sur ce livre, je laisse donc la parole à Yannick Haenel :
Depuis que je m’aventure à écrire sur a vie et l’art du Caravage – depuis qu’avec ce livre je me suis mis à chercher dans la matière de la peinture une vérité qui pourrait se dire - , je suis guetté par un mouvement qui abandonne mes phrases en même temps qu’il les appelle : elles semblent partir dans des directions qui m’échappent, et je ne les reconnais pas toujours ; mais je les laisse faire, car il me vient avec elles l’espérance qu’en se perdant elles parviennent à s’éclairer d’une lumière qui n’est pas seulement raisonnable, à glisser vers je ne sais quoi de plus ouvert que leur sens, à entrer dans un pays plus inconnu encore que la poésie, où la vérité fait des apparitions étranges, comme s'il existait encore autre chose que la nuit et le jour, un temps qui échappe à leur contradiction, qui n’a rien à voir avec leur succession, qui défait le visible en même temps que l’invisible.
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Re: Yannick Haenel
Bleu Bacon
Non, je ne peux pas dire que je suis fan de Francis Bacon. Mais puisque j’adore la collection Ma nuit au musée, j’étais partante pour découvrir aux côtés de Yannick Haenel si je pouvais trouver un accès.Présentation de l’éditeur
À peine entré dans l’exposition que le Centre Pompidou consacre à Francis Bacon, Yannick Haenel ne voit plus rien : une migraine ophtalmique l’oblige à passer plusieurs heures allongé sur le lit de camp qu’on a dressé pour lui dans le musée.
En retrouvant ses esprits, Yannick Haenel se met à parcourir l’exposition en proie à des états d’intensité contradictoires, qu’il raconte comme une aventure initiatique. Est-il possible de ressentir intégralement la peinture, de la vivre comme une ivresse passionnée ?
À travers le face-à-face avec plusieurs tableaux comme Œdipe et le sphinx ou le triptyque consacré à la mort de George Dyer (l’amant de Bacon), le livre détaille les impacts de la peinture de Bacon sur celui qui en fait l’expérience : sa violence ouvre alors l’auteur à des séquences de sorcellerie de son enfance africaine qui vont lui donner une clef pour traverser cette épreuve.
Mais au fil de la nuit on accède au cœur d’une odyssée heureuse ; en tournant dans son labyrinthe de sensations extrêmes, Yannick Haenel dévoile un aspect moins connu de la peinture de Bacon : la sensualité de ses couleurs, la fraîcheur sexuelle de son bleu.
L’expérience de jouissance culmine dans une illumination scandée par la dernière chanson de David Bowie lorsque l’auteur, qui a demandé à ce qu’on coupe toutes les lumières à trois heures du matin, évolue dans le musée avec une lampe torche à la main et danse extasié en voyant la peinture sortir du mur, comme à Lascaux.
J’ai eu en effet beaucoup de plaisir à lire ce texte, il s’agit d’une très belle approche vers ce peintre et son œuvre à part.
En réel, j’ai vu une œuvre de Bacon, le triptyque Crucifix à Munich. Impressionnant, oui… mais de là à ressentir plus… hm…
Disons, je comprends mieux pourquoi Yannick Haenel aime les œuvres de ce peintre, mais je reste toujours plutôt en dehors de son monde.
Je voudrais apprécier plus puisque je ressens vraiment une envie du peintre de se manifester, mais tout comme en littérature ou autre forme d’art, il y a des œuvres qui ne sont pas pour moi.
Je laisse Bacon volontiers aux amateurs de son art, mais cela n’a pas empêché mon plaisir de passer cette nuit au musée.
« Je pense souvent à cette phrase de Cézanne : « L’eau changée en vin, le monde changé en peinture. » (…) Si le monde n’est pas peint, on n’y verra bientôt plus rien – et peut-être même n'y aura-t-il plus de monde. »
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