Paul Léautaud
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Paul Léautaud
Paul Léautaud
Source : Wikipédia
Paul Léautaud, né le 18 janvier 1872 à Paris 1er arrondissement, et mort le 22 février 1956 à Châtenay-Malabry, était un écrivain et critique dramatique français.
Père indifférent, mère absente, Léautaud quitte l’école à 15 ans, exerce toutes sortes de petits emplois pour vivre, s’éduque lui-même en lisant tard le soir les grands auteurs. Connu des milieux littéraires dès 1903 avec Le Petit Ami, du grand public seulement en 1950 après ses entretiens radiophoniques avec Robert Mallet qui le rendent célèbre, il publie peu, ayant en horreur la « littérature alimentaire ». Pour avoir la liberté d’écrire ce qui lui fait plaisir, il accepte, en 1907, un travail mal payé d’employé au Mercure de France. Chargé — un temps seulement — de la chronique dramatique sous le nom de plume de « Maurice Boissard », il se fait connaître par sa franchise, son esprit moqueur et subversif.
Solitaire, recueillant les animaux abandonnés dans son pavillon de Fontenay-aux-Roses et vivant lui-même pauvrement, il se consacre pendant plus de 60 ans à son Journal, qu’il appellera littéraire, où il relate, au jour le jour, sous l'impression directe, les événements qui le touchent. « Je n’ai vécu que pour écrire. Je n’ai senti, vu, entendu les choses, les sentiments, les gens que pour écrire. J’ai préféré cela au bonheur matériel, aux réputations faciles. J’y ai même souvent sacrifié mon plaisir du moment, mes plus secrets bonheurs et affections, même le bonheur de quelques êtres, pour écrire ce qui me faisait plaisir à écrire. Je garde de tout cela un profond bonheur. »
Ses dernières paroles avant de mourir ont été : « Maintenant, foutez-moi la paix. »
Marie Dormoy, dont il est l'amant dès 1933, devient sa légataire universelle et son exécutrice testamentaire et contribue à faire publier et connaître son Journal littéraire après sa mort.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Paul Léautaud
In memoriam
Deux ans après la mort de son père, Paul Léautaud publie ce texte au Mercure de France. Il évoque son enfance, leurs rapports difficiles, les souvenirs qu'il a de cet homme. Comédien, devenu souffleur à la Comédie Française, séducteur impénitent, qui multipliait les aventures féminines, Firmin Léautaud a dans les souvenirs de son fils, quelque chose d'un ogre. Paul Léautaud se souvient au contraire, avec beaucoup plus de tendresse de sa mère, qu'il aura peu connue, car elle a vite quitté Firmin, à qui elle a laissé l'enfant sans visiblement de grands états d'âme. De même, Paul Léautaud a une grande tendresse pour la bonne Marie, qui s'est occupé de lui jusqu'à ce que son père la renvoie, et qu'une femme qu'il finira par épouser s'installe. Les pages consacrées à la belle mère sont d'une drôlerie irrésistible, cruelle et féroce. C'est qu'elle aura fait souffrir le petit garçon tant qu'elle a pu.
Mais malgré tout, malgré cette lucidité impitoyable avec laquelle Paul Léautaud évoque son enfance, cet humour vache, qui affirme qu'il vaut mieux ricaner plutôt que s'attendrir, il va accompagner son père dans la mort, jusqu'au bout. Et laisser transparaître, derrière des rosseries qui prennent des airs de bravade, une nostalgie, une mélancolie, un attachement malgré tout, un sentiment de perte.
On retrouve dans ce petit livre le ton du fameux journal, mais en condensé : une sorte de quintessence de l'univers de l'auteur, à partir d'une thématique centrale, qui le révèle en grande partie. C'est d'une grande force, à la fois drôle et émouvant, une sorte de résumé de la condition humaine.
Deux ans après la mort de son père, Paul Léautaud publie ce texte au Mercure de France. Il évoque son enfance, leurs rapports difficiles, les souvenirs qu'il a de cet homme. Comédien, devenu souffleur à la Comédie Française, séducteur impénitent, qui multipliait les aventures féminines, Firmin Léautaud a dans les souvenirs de son fils, quelque chose d'un ogre. Paul Léautaud se souvient au contraire, avec beaucoup plus de tendresse de sa mère, qu'il aura peu connue, car elle a vite quitté Firmin, à qui elle a laissé l'enfant sans visiblement de grands états d'âme. De même, Paul Léautaud a une grande tendresse pour la bonne Marie, qui s'est occupé de lui jusqu'à ce que son père la renvoie, et qu'une femme qu'il finira par épouser s'installe. Les pages consacrées à la belle mère sont d'une drôlerie irrésistible, cruelle et féroce. C'est qu'elle aura fait souffrir le petit garçon tant qu'elle a pu.
Mais malgré tout, malgré cette lucidité impitoyable avec laquelle Paul Léautaud évoque son enfance, cet humour vache, qui affirme qu'il vaut mieux ricaner plutôt que s'attendrir, il va accompagner son père dans la mort, jusqu'au bout. Et laisser transparaître, derrière des rosseries qui prennent des airs de bravade, une nostalgie, une mélancolie, un attachement malgré tout, un sentiment de perte.
On retrouve dans ce petit livre le ton du fameux journal, mais en condensé : une sorte de quintessence de l'univers de l'auteur, à partir d'une thématique centrale, qui le révèle en grande partie. C'est d'une grande force, à la fois drôle et émouvant, une sorte de résumé de la condition humaine.
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Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Paul Léautaud
Un nom connu mais j'aurais été incapable d'y ajouter une oeuvre.
A retenir alors? Merci pour ton avis, Arabella
A retenir alors? Merci pour ton avis, Arabella
Aeriale- Messages : 10433
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Paul Léautaud
Vraiment à retenir, celui-ci a en plus le mérite d'être très bref, alors que Le Journal, fait des tomes et des tomes. J'ai assisté à une lecture presque complète par Denis Podalydès et j'ai été scotchée, du coup je l'ai acheté. Mais cela se lit en une heure ou deux.
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Arabella- Messages : 4646
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Paul Léautaud
Arabella a écrit:Mais cela se lit en une heure ou deux.
Oh, alors un atout de plus!
On est tous un peu débordés et ceci est un argument de choc! Merci :-)
Aeriale- Messages : 10433
Date d'inscription : 30/11/2016
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