Herman Bang
5 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Herman Bang
Herman Joachim Bang (né le 20 avril 1857 à Als, Jutland - mort le 29 janvier 1912 à Ogden City, Utah) était un écrivain et journaliste danois.
Fils de pasteur presbytérien, Herman Bang fut très tôt orphelin de sa mère. Toute sa vie, il en ressentit une certaine frustration qui transparaîtra dans son oeuvre et notamment dans son premier roman Haabløse slægter (Familles sans espoir) écrit en 1880.
Herman Bang fut également journaliste littéraire dont les articles paraîtront dans divers recueils, les premiers parus alors qu'il avait à peine 20 ans.
La deuxième moitié des années 1880 le vit séjourner à l'étranger (Berlin, Vienne, Prague) d'où il écrivit de nombreux articles pour la presse danoise. Ces années furent les plus prolifiques d'Herman Bang.
Influencé dans ses premiers romans par le naturalisme français, il évoluera ensuite vers l'impressionnisme. Ses oeuvres décrivent des existences manquées ou malheureuses. Homosexuel, refoulé par les codes moraux de l'époque, ses sentiments transparaîssent dans les relations hétérosexuelles de ses personnages. Il est considéré comme l'un des maîtres de la littérature danoise en ce qui concerne les descriptions de portraits psychologiques féminins.
Il fut plusieurs fois adapté au cinéma. Il est mort aux États-Unis où il s'était rendu pour une tournée de conférences.
Source: Wikipedia
Bibliographie
Romans et nouvelles
chronologie des dates selon la parution française
1902 Au bord de la route, Porté à l'écran par Max von Sydow en 1988 sous le titre Katinka
1904 Mikaël
1930 Tine
1945 Maison Blanche, Maison grise
1998 Plaisirs d’été
2005 Les corbeaux
2006 Franz Pander
2012 Les quatre diables
2013 Ida Brandt
Dernière édition par Kenavo le Lun 23 Jan 2017 - 8:25, édité 1 fois
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
/
Maison blanche / Maison grise
Dans ces deux romans - qu'on peut lire indépendamment - il s'agit de l'enfance et de la jeunesse de Herman Bang.
À chaque fois les maisons d'éditions ont quand même décidé de les réunir dans un livre. Pour cause. On devient ainsi témoin du changement du monde de l’enfant vers l’adolescence.
Dans la maison blanche toute est paix, harmonie, joie. Il adore sa mère, elle est au centre de ce récit, de la famille, des enfants.. elle rayonne sur tout.
Il y a la description des us et coutumes lors de fêtes, p.ex. Noël, des moments partagés avec des gens du village.
Tandis tout change avec le déménagement dans la maison grise. La mère n’est guère plus présente, on ressent qu’entre elle et le père il y a une mésentente.. et ainsi la jeunesse se termine. Il doit faire face de grandir, de se faire des soucis pour les études, l’argent…
La première partie est pour moi un peu trop mielleux (cet angle de vue des hommes pour leurs mères qui les transforment si facilement en Saintes est parfois étrange) – mais c’est tout à fait son style, j’adore l’écriture, c’est lumineux, clair, jolie..
La deuxième partie m’a un peu troublé parce que ce n'est souvent pas évident de savoir qui est en train de parler – les personnes n’ont plus de noms, mais des ‘titres’ : et s’est souvent pas facile de se retrouver entre ‘il – excellence’ et ‘il – autre chose’ et encore un autre ‘il – je ne sais plus qui’
Pour décourvrir cet auteur, je ne conseillerais pas ce livre.
Maison blanche / Maison grise
Présentation de l'éditeur
Avec Maison blanche (1898) et Maison grise (1901). Herman Bang se tourne vers la pureté de l'enfance, et se livre à une sorte de "Recherche du temps perdu" intimiste et sensible, rythmée par le miracle des saisons, dominée par la figure d'une mère lumineuse bien-aimée et de personnages attachées déjà croisés dans Tine, roman admirable où il saisit la vie dans ses aspects les plus fugitifs et les plus significatifs.
Dans ces deux romans - qu'on peut lire indépendamment - il s'agit de l'enfance et de la jeunesse de Herman Bang.
À chaque fois les maisons d'éditions ont quand même décidé de les réunir dans un livre. Pour cause. On devient ainsi témoin du changement du monde de l’enfant vers l’adolescence.
Dans la maison blanche toute est paix, harmonie, joie. Il adore sa mère, elle est au centre de ce récit, de la famille, des enfants.. elle rayonne sur tout.
Il y a la description des us et coutumes lors de fêtes, p.ex. Noël, des moments partagés avec des gens du village.
Tandis tout change avec le déménagement dans la maison grise. La mère n’est guère plus présente, on ressent qu’entre elle et le père il y a une mésentente.. et ainsi la jeunesse se termine. Il doit faire face de grandir, de se faire des soucis pour les études, l’argent…
La première partie est pour moi un peu trop mielleux (cet angle de vue des hommes pour leurs mères qui les transforment si facilement en Saintes est parfois étrange) – mais c’est tout à fait son style, j’adore l’écriture, c’est lumineux, clair, jolie..
La deuxième partie m’a un peu troublé parce que ce n'est souvent pas évident de savoir qui est en train de parler – les personnes n’ont plus de noms, mais des ‘titres’ : et s’est souvent pas facile de se retrouver entre ‘il – excellence’ et ‘il – autre chose’ et encore un autre ‘il – je ne sais plus qui’
Pour décourvrir cet auteur, je ne conseillerais pas ce livre.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
Mikaël
Présentation de l'éditeur
Dans le Paris de la fin du XIXème siècle, le peintre Claude Zoret s’entretient avec son protégé, le jeune Tchèque Mikaël. Installés dans une vie de célébrité et de luxe, Zoret et Mikaël sont tout à la fois père et fils adoptif, maître et élève, peintre et modèle, et, sans que ce ne soit jamais dit, amants. Lors d’un dîner dans la demeure du maître, celui-ci apprend à ses invités qu’il peindra bientôt le portrait de Lucia Zamikov, la célèbre princesse russe. Seulement le vieil artiste ne parvient pas à peindre les yeux de l’aristocrate et requiert contre toute attente l’aide de son élève, qu’il rabaisse pourtant sans cesse. Mikaël tombe éperdument amoureux de Lucia. Une passion partagée. Peu à peu, il délaisse Zoret, le vole, le trahit. Le maître, informé de l’idylle de son jeune protégé, observera avec douleur la passion des deux amants, profondément blessé par les mensonges de ces derniers. Nen être que le spectateur lui sera fatal.
Le livre peut-être le plus bouleversant, en tout cas le plus réussi et le plus fort de Herman Bang [...] Mikaël, c’est le livre de la mort solitaire [...] C’est le roman d’amour le plus triste de tous les temps
Klaus Mann dans l’avant-propos
Certains critiques font preuve d’une grande sagacité : »Il regarde sa matière de l’extérieur », écrit l’un d’eux, « son talent est d’avantage celui d’un peintre ou d’un sculpteur que celui d’un poète. D’où sa façon de travailler la matière vers l’intérieur à partir de la surface, dans un effort frénétique pour atteindre l’âme. (Il) a une vision fragmentée, voit tout comme des instants isolés » (S.Lange, Politiken, 21 avril 1904)
Dans la préface d'Elena Balzamo
Lu pas mal de livres de Herman Bang jusqu’à présent, et je ne peux que donner raison à Klaus Mann, ce livre est bouleversant, considérant le reste de son œuvre. Et certainement très, très réussi.
J’ai surtout fait cette fois-ci connaissance avec son talent pour les dialogues, le premier chapitre en est fait pratiquement que de cela.
Impressionnant.
J'ai adoré l’image de l’auteur qu’il nous montre concernant la vie bohémienne du peintre et de ses connaissances.
Max Liebermann, L’atelier de l’artiste, 1902
À la fin du livre on trouve
Nous souffrons et nous faisons souffrir les autres.
Nous n’en savons pas d’avantage.
Herman Bang arrive à illustrer avec le personnage du peintre l’indulgence. Emotion qu’on a du mal à suivre quand on a lu les 240 pages qui montrent ce qu’il a enduré.. mais l’art de l’auteur est de nous montrer que c’est possible.. et croyable.
Mikaël a été porté à l’écran par Carl Theodor Dreyer.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
Ida Brandt
Présentation de l’éditeur
Ida Brandt est de ces jeunes filles que l’on met facilement de côté. De celles, dociles, qui savent se faire oublier. Elle possède pourtant l’élégance de sa classe et la générosité de cœur des honnêtes gens. Enfant, déjà, sa gentillesse intriguait, mais devenue adulte, son dévouement paraît quasi suspect. Trop altruiste pour être acceptée par la bourgeoisie danoise à laquelle elle appartient, trop riche pour ses collègues infirmières, Ida Brandt peine à trouver sa place dans la société. Jusqu’à l’amour fou, celui qui dépasse les préjugés, qui laisse la beauté parler… mais n’est-il pas seulement le fruit de sa naïveté ?
Son livre n’est pas une évocation élégiaque de l’amour d’Ida ou du monde ancien, celui de l’enfance, dans lequel on ne peut plus retourner. Par sa forme, le roman appartient à la modernité, et c’est pourquoi ses personnages possèdent une telle présence tout en gardant leur mystère.
Préface de Jens Christian Grøndahl
C’est Claude Monet qui a dit qu'Herman Bang était le premier écrivain impressionniste. Je ne l’ai encore jamais ressenti aussi clairement que dans ce livre.
Il faut se prendre un peu le temps pour cette lecture, pas concernant le nombre de pages et pas du côté de la difficulté, mais son écriture est vraiment « lent » et on gagne tout le plaisir si on est prêt de se laisser porter à son rythme.
Le roman dont elle [Ida Brandt] est la protagoniste se déroule dans un contexte historique précis: l'époque où les femmes commencent à accèder à une certaine - parfois même considèrable - indépendance, aussi bien au sein de la famille que sur le plan économique et social. Ce sont désormais elles qui prennent l'initiative.
Préface de Jens Christian Grøndahl
Sans pour autant être "féministe" cela fait plaisir de faire la connaissance d'Ida Brandt et je me réjouis d'avance de découvrir d'autres livres de cet auteur!
Très bon choix d’image de couverture, voilà Ida tout crachée…
Antonio de La Gandara, Portrait de Mademoiselle L.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
Plaisirs d’été
Présentation de l’éditeur
Un petit hôtel sur la côte orientale du Jutland au début du XXe siècle. Les affaires vont mal. Quand enfin les clients espérés arrivent, tout manque. Et chacun tente de dérober une parcelle de ce qu’il suppose être son bonheur, son petit plaisir d’été…
J’ai relu Plaisirs d’été qu’on pourrait appeler une longue nouvelle (une centaine de pages)
La famille Brasen s’est endetté pour rénover leur hôtel et attend les touristes… qui ne semblent pas venir. Avec eux, tout le village attend, la famille doit de l’argent à plus d’un commerçant.
Mais soudain il y a des gens qui arrivent, bien plus qu’on n’avait prévu et voilà que commence un « théâtre comique » comme on ne le connaît que rarement chez Bang. Son écriture qui se prend normalement beaucoup de temps est ici dirigée par un tempo qui laisse même le lecteur sans haleine.
Il raconte seulement une journée, l’invasion de trop de gens dans ce petit hôtel et ensuite la peine de Madame Brasen pour faire la cuisine pour tout ce monde.
C’est d’une vitesse et d’un tempo inconnu chez Bang. Le tout magistralement raconté par des coupures de scènes, on s’y croit dans un film (publié en 1902, le premier cinéma ne va voir le jour qu’en 1903 au Danemark).
Ainsi on va passer cette journée avec beaucoup de gens dans des endroits différents mais avec des situations qui se passent simultanément… la tête, tout comme celle de Madame Brasen, commence à tourner…
C’est réjouissant et par moment très drôle.
Les touristes donnent l’impression d’une invasion de sauterelles dans ce petit village et à la fin du récit on le quitte avec un sentiment de doute concernant le succès de la famille Brasen.
Sophus Vermehren
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
Plaisirs d'été
Quelque part au bord de la mer. Un couple a ouvert un hôtel, et attend les visiteurs, qui pour l'instant ne se sont pas montrés. C'est crucial, car le couple s'est endetté et ce n'est pas leur premier échec. La femme, Mme Brasen porte un peu tout, et semble déjà un peu dépassée. Elle rend visite aux commerçants, ce qui nous donne un aperçu du village (ou petite ville) où se passe le roman. Mais les visiteurs arrivent, plus nombreux qu'on ne le pensait, l'hôtel est plein, et il s'agit maintenant de nourrir tout ce monde, ce qui n'est pas une mince affaire. Certains hôtes connaissent du monde au village, ou se connaissent entre eux. C'est une comédie humaine, qui semble drôle et virevoltante au prime abord, mais plus sombre et cruelle si on la regarde de près, à laquelle nous assistons pendant cette journée d'été.
Un joli texte d'une grande densité. Rien n'est dit vraiment, tout est suggéré. le désastre annoncé du couple Brasen, les animosités, ambitions, envies mal digérées de tous ces gens, dont certains se jalousent ou se détestent. Des histoires d'amour aussi, ou des choix de vie qui se dessinent. C'est comme un grand tableau impressionniste, de trop près on ne voit rien, et en prenant la bonne distance, les taches de couleurs se transforment en personnages, qui chacun, par une teinte, par un geste, par une expression, en disent beaucoup plus que l'on ne l'imaginait tout d'abord. Je trouve que nous sommes dans un univers qui me fait penser aux films de Renoir, comme le déjeuner sur l'herbe.
Je vais certainement continuer à explorer Herman Bang après cette première lecture pleine de charme et d'intensité.
Quelque part au bord de la mer. Un couple a ouvert un hôtel, et attend les visiteurs, qui pour l'instant ne se sont pas montrés. C'est crucial, car le couple s'est endetté et ce n'est pas leur premier échec. La femme, Mme Brasen porte un peu tout, et semble déjà un peu dépassée. Elle rend visite aux commerçants, ce qui nous donne un aperçu du village (ou petite ville) où se passe le roman. Mais les visiteurs arrivent, plus nombreux qu'on ne le pensait, l'hôtel est plein, et il s'agit maintenant de nourrir tout ce monde, ce qui n'est pas une mince affaire. Certains hôtes connaissent du monde au village, ou se connaissent entre eux. C'est une comédie humaine, qui semble drôle et virevoltante au prime abord, mais plus sombre et cruelle si on la regarde de près, à laquelle nous assistons pendant cette journée d'été.
Un joli texte d'une grande densité. Rien n'est dit vraiment, tout est suggéré. le désastre annoncé du couple Brasen, les animosités, ambitions, envies mal digérées de tous ces gens, dont certains se jalousent ou se détestent. Des histoires d'amour aussi, ou des choix de vie qui se dessinent. C'est comme un grand tableau impressionniste, de trop près on ne voit rien, et en prenant la bonne distance, les taches de couleurs se transforment en personnages, qui chacun, par une teinte, par un geste, par une expression, en disent beaucoup plus que l'on ne l'imaginait tout d'abord. Je trouve que nous sommes dans un univers qui me fait penser aux films de Renoir, comme le déjeuner sur l'herbe.
Je vais certainement continuer à explorer Herman Bang après cette première lecture pleine de charme et d'intensité.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Herman Bang
Un écrivain impressionniste, ça parait bien intéressant, j'aime la littérature qui vient du nord en général.
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3574
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Herman Bang
Excellent auteur, je vais continuer à le découvrir.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Herman Bang
avec lui tu vas te régalerdomreader a écrit:Un écrivain impressionniste, ça parait bien intéressant, j'aime la littérature qui vient du nord en général.
Plaisirs d'été est un livre qui est une bonne 'entrée' dans son oeuvre...
oh oui!Arabella a écrit:Excellent auteur, je vais continuer à le découvrir.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
Vous me donnez envie!
Peut-être plus pour Plaisirs d'été, où le rythme est plus enlevé d'après ce que dit Kenavo. J'ai du mal avec les écritures trop lentes...
Et le thème inspire, la vie de ces gens, sous forme de tableau impressionniste! Noté, merci ;-)
Peut-être plus pour Plaisirs d'été, où le rythme est plus enlevé d'après ce que dit Kenavo. J'ai du mal avec les écritures trop lentes...
Et le thème inspire, la vie de ces gens, sous forme de tableau impressionniste! Noté, merci ;-)
Aeriale- Messages : 11830
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Herman Bang
en effet, je ne le vois pas trop pour toi... mais Plaisirs d'été pourrait te donner un aperçu... en plus il n'est pas trop longAeriale a écrit:Peut-être plus pour Plaisirs d'été, où le rythme est plus enlevé d'après ce que dit Kenavo. J'ai du mal avec les écritures trop lentes...
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
Voilà un auteur avec lequel on a peu de chances d'être déçu dès que l'on connaît un peu son univers.
Essentiellement des êtres modestes, tentant de vivre dans un monde encore pétri de conventions, avec un ordre social bien défini.
On est ici en présence de deux frères et de deux soeurs réunis dans un contexte difficile.
Ils forment à eux quatre un quatuor "Les quatre Diables" qui exécutent pour le public des acrobaties de trapézistes.
Le travail est acharné et difficile et demande beaucoup de sacrifices mais le succès ne tarde pas.
Jusqu'au jour où tout cet échafaudage s'écroule, l'un des membres vivant une passion charnelle avec "une dame du monde", ce qui le met "dans tous ses états" pour le meilleur et souvent le pire.
Cela pourrait faire sourire à notre époque, car aimer quelqu'un avec passion ne fait pas de cette personne "un pécheur", mais le contexte appuyé du 19ème siècle et l'atmosphère particulière de contraintes et de soumission dans laquelle vivent ces quatre personnes nous aide à comprendre l'abîme dans lequel est plongé Fritz.
Un bon roman très court qui avait paru à l'époque sous forme de nouvelle dans un journal.
darkanny- Messages : 826
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Herman Bang
tout à fait d'accord avec toi...darkanny a écrit:Voilà un auteur avec lequel on a peu de chances d'être déçu dès que l'on connaît un peu son univers.
tu me donnes envie de me replonger dans son univers...
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Herman Bang
Parias
Un tout petit et joli livre, composé de trois nouvelles. Au centre de chacun d'eux une femme. La même ou une autre à des âges différents, on ne le saura jamais vraiment. Ce n'est pas bien grave, ce que l'auteur explore, c'est une situation sociale, celle de la femme qui pour une raison ou une autre est partie « du mauvais côté », qui vit de ses charmes. le premier texte narre un début, la manière dont les choses se sont faites, la deuxième se situe à un moment, où même si la principale intéressée n'en a pas encore conscience, elle arrive au bout d'une cycle, où elle est moins attirante, où progressivement elle n'intéressera plus. Et la dernière signe la fin, une fin possible voire probable.
Herman Bang est un écrivain très intéressant, qui a une belle écriture, faite de petites touches, d'instantanés qu'il capte, et qui composent un tableau mouvant et chatoyant. On l'a parfois appelé « impressionniste », ce qui peut faire l'affaire. Nous sommes dans un monde de sensations, de couleurs, de ressentis. C'est au lecteur à partir de tout ce scintillant patchwork de mettre un sens, se bâtir une histoire, mais il y a suffisamment d'éléments pour le faire.
C'est un vrai plaisir de lecture, la seule frustration est la longueur du texte, une quarantaine de petites pages, ce qui est le principe de cette collection. Cela me donne très envie de continuer à découvrir l'oeuvre de Herman Bang.
Un tout petit et joli livre, composé de trois nouvelles. Au centre de chacun d'eux une femme. La même ou une autre à des âges différents, on ne le saura jamais vraiment. Ce n'est pas bien grave, ce que l'auteur explore, c'est une situation sociale, celle de la femme qui pour une raison ou une autre est partie « du mauvais côté », qui vit de ses charmes. le premier texte narre un début, la manière dont les choses se sont faites, la deuxième se situe à un moment, où même si la principale intéressée n'en a pas encore conscience, elle arrive au bout d'une cycle, où elle est moins attirante, où progressivement elle n'intéressera plus. Et la dernière signe la fin, une fin possible voire probable.
Herman Bang est un écrivain très intéressant, qui a une belle écriture, faite de petites touches, d'instantanés qu'il capte, et qui composent un tableau mouvant et chatoyant. On l'a parfois appelé « impressionniste », ce qui peut faire l'affaire. Nous sommes dans un monde de sensations, de couleurs, de ressentis. C'est au lecteur à partir de tout ce scintillant patchwork de mettre un sens, se bâtir une histoire, mais il y a suffisamment d'éléments pour le faire.
C'est un vrai plaisir de lecture, la seule frustration est la longueur du texte, une quarantaine de petites pages, ce qui est le principe de cette collection. Cela me donne très envie de continuer à découvrir l'oeuvre de Herman Bang.
_________________
Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Herman Bang
quelle bonne idée de parler de lui...
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|