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Herman Melville

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Message par Arabella Mar 30 Juil - 13:01

HERMAN MELVILLE 




Herman Melville Melvil10






Source Linternaute

Écrivain américain, Herman Melville est né le 1 août 1819 à New York (États-Unis). Il est mort le 28 septembre 1891 à New York (États-Unis). Il a écrit Moby Dick.

Célèbre pour son chef-d'oeuvre littéraire "Moby Dick", Herman Melville est un écrivain américain né à New York en 1819. Malgré de nombreux romans, essais et recueils de poèmes, il a surtout connu le succès de manière posthume. C'est en effet dans les années 1920 qu'il a été redécouvert.

Né dans une famille aux origines néerlandaises et écossaises, Herman Melville a exercé de nombreux métiers avant de trouver sa voie. Ce troisième de huit enfants a été tour à tour banquier, instituteur et comptable avant d'embarquer comme mousse sur un bateau, en 1839. À partir de ce moment-là, il vivra de nombreuses aventures en mer, notamment à bord d'un baleinier, ce qui lui inspirera l'histoire de "Moby Dick". En 1842, il déserte le bateau et se retrouve sur une île. Il sera recueilli par ses habitants, des cannibales, avant de parvenir à regagner les États-Unis. C'est après une expérience militaire qu'il se consacre à l'écriture, dès 1845.

Après ses deux premiers romans, "Taïpi" et "Omoo", Herman Melville épouse Elizabeth Shaw, qui lui donnera quatre enfants. Il liera également une solide amitié avec Nathaniel Hawthorne, l'auteur de "La Lettre écarlate". C'est en 1851 que paraît "Moby Dick", qui est par ailleurs dédié à cet auteur. Le roman raconte l'histoire du capitaine Achab, qui est complètement obsédé par une gigantesque baleine blanche surnommée Moby Dick. Le narrateur, Ismaël, est un membre de l'équipage, qui effectue des portraits très fins et une analyse poussée des événements survenant sur le bateau. Après l'écriture de ce roman phare, Herman Melville continue à écrire des poèmes, et devient même inspecteur des douanes. Il décède d'une attaque en 1891.

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Message par Arabella Mar 30 Juil - 13:02

Bartleby le scribe


Après l’échec de Moby Dick paru en 1851 , puis de l’éreintement de Pierre ou Les ambiguïtés (1852) Melville se tourne vers les périodiques pour s’assurer un revenu minimum lui permettant de vivre. Ce type de publications a ses contraintes : il faut écrire des textes relativement courts, et le soucis de plaire au lectorat est toujours présent. Certains sujets ou audaces ne sont pas permis. Bartleby le scribe, écrit pendant l’été 1853 sera publié en novembre et décembre de la même année dans le Putnam’s Monthly Magazine ; la publication en volume aura lieu en 1856, dans un livre regroupant d’autres textes parus d’abord dans des périodiques.

Nous sommes à Wall Street, comme le précise le sous titre (Une histoire de Wall Street). Un juriste nous décrit les employés de son cabinet, de façon caustique, même s’il exprime une certaine sympathie pour les personnes qu’il croque. Un surcroît d’activité l’oblige à prendre un nouveau scribe, son choix se porte sur Bartleby, qui paraît fiable et calme. Mais très vite le nouvel employé résiste à son employeur, et se refuse à de plus en plus de tâches, avec toujours la même formule : « Je préférerais ne pas ». Il semble ne jamais quitter le bureau, y vivre même. Finalement il se refuse à tout travail, quel qu’il soit, et se contente de regarder par la fenêtre. Le juriste n’arrive pas à le faire changer d’attitude, les menaces n’y font rien, et Bartleby se refuse à quitter l'endroit, introduisant une perturbation de plus en plus sensible du fonctionnement normal. Le patron en arrive à fuir les lieux, à déménager ses bureaux pour ne plus avoir à subir sa présence silencieuse. Les nouveaux locataires font appel à lui pour essayer de s'en débarrasser, la seule façon d’y arriver sera de le faire enfermer en prison, où il va se laisser dépérir.

Le début du texte donne la sensation du réalisme : nous sommes à Wall Street, dans un endroit reconnaissable, des allusions à des faits d’actualité ancrent le récit dans l’ici et maintenant. La description minutieuse des employés et de leurs habitudes, qui fait un peu penser à première vue aux descriptions balzaciennes, semble renforcer l’aspect concret. Mais l’arrivée de Bartleby semble dérégler le mécanisme, son comportement en contradiction avec les règles de l’endroit où il se trouve semble faire pénétrer une inquiétante étrangeté dans le quotidien le plus banal en apparence. Peut-être même que le changement de perspective qu’il provoque, interroge sur ce quotidien : va-t-il vraiment de soi, comme semblait le penser au départ le narrateur ? On en vient à s’interroger sur le sens des activités habituelles du lieu, les employés si minutieusement racontés au départ se mettent à ressembler à des pantins qui s’agitent un peu sans raison. Au final, on ne sait rien d’eux, de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils vivent par ailleurs, on les voit juste agir, d’une façon particulière dans un contexte particulier, qui en vient, devant la distorsion introduite par Batleby, à apparaître vidé de sens. Le cabinet juridique, qui semble un cadre par définition sérieux et austère, devient un lieu absurde. L’aspect burlesque (et très drôle) des descriptions premières y participe : au final tout cela est-il vraiment nécessaire, et ne serait pas une sorte de farce grotesque que la société et les individus qui la composent jouent ? Est-ce Bartleby qui est fou ou plutôt la société et Wall Street en particulier ? Tant qu’un consensus existe, il est possible de considérer que l’étude juridique est un lieu solide et nécessaire, en passant sur les bizarreries des individus, mais une fois que le doute sur la légitimité de l’endroit et de son fonctionnement est introduit, la question du dérèglement qu’il produit sur les individus est posée. La seule solution que trouve le narrateur est la fuite, preuve que les questionnements posés sont fondamentaux et lancinants.

Texte à la fois très drôle et très riche, malgré sa relative brièveté, Bartleby le scribe est rentrée à juste titre parmi les classiques de la littérature américaine du XIXe siècle.

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Message par Arabella Mar 30 Juil - 13:03

Billy Budd


Longue nouvelle ou court roman, il s'agit d'un texte ramassé, d'une grande densité. Billy, enfant trouvé, se voit enrôlé de force sur un navire de guerre britannique à l'époque de la révolution française. D'une beauté éclatante, ayant sur les autres une forte emprise, il s'attire la haine du maître d'arme du bateau, Claggart, en même temps qu'une grande sympathie du capitaine Vere. Claggart l'accuse de fomenter une mutinerie, ce qui en des temps troublé est pris très au sérieux. Mis en demeure de se justifier, il n'arrive pas à parler (il souffre dans des moments de tension d'une bégaiement) et tue Claggart d'un coup de poing. Il est condamné à mort et pendu.

Le texte de Melville est très condensé, et va à l'essentiel. Il a donné lieu à de nombreuses interprétations (les aspects homosexuels et christiques entre autres) mais Melville suggère et n'explicite pas, le récit a un côté objectif et factuel, un peu neutre, ce qui contribue à lui donner sa force. Les sentiments de Claggart et de Vere ne sont jamais abordés directement. Claggart a un côté très imperméable, le pourquoi de sa haine est laissé à la sagacité du lecteur. Quand à Vere, il a un côté sado-masochiste, le texte suggère à plusieurs reprise qu'il pourrait différer le jugement de Billy et le laisser se dérouler dans un climat plus serein, et il force quasiment la condamnation auprès de ses officiers, à cause d'un sentiment de devoir étrangement compris.

Du coup les différences avec l'opéra de Britten sont sensibles. Chez Britten, les personnages ont des airs-monologues qui permettent d'appréhender leurs ressentis, Claggart et Vere en sont plus charnels et plus proches, cela donne une dimension plus lyrique et émotionnelle au récit. Les personnages Claggart et de Vere sont du coup différents, Claggart paraît plus facile à appréhender et Vere bien plus sympathique.

Mais chacune des deux oeuvres a sa logique et sa force, Forster et Crozier, les librettistes, se sont inspiré de Melville pour la trame général, et sans trahit le sens de son oeuvre, mais ont abordé cette histoire avec une sensibilité différente, qui donne sur une scène un impact émotionnel fort. Et le texte de Melville, moins explicite et en apparence plus objectif, est un superbe texte littéraire. Un exemple d'une adaptation réussie d'une belle oeuvre littéraire.

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