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Gil Adamson

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Message par kenavo Ven 13 Mar - 6:32

 Gil Adamson Aa974

Gil Adamson vit à Toronto.

La veuve est son premier roman. Il a reçu le Drummer's General Award en 2007, ainsi que le Hammet Prize for Crime-writing et le ReLit Award en 2008.


Source : Editeur


La lecture du roman de Carys Davies m’a rappelé quelques moments de ce sublime livre qu’est La Veuve et ainsi je voulais lui ouvrir son fil

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Message par kenavo Ven 13 Mar - 6:33

 Gil Adamson Aaa586
La Veuve
Présentation de l’éditeur
Canada, 1903. Mary Bolton, 19 ans, vient de tuer son mari. Poursuivie par ses beaux-frères, des jumeaux géants et roux assoiffés de vengeance, la jeune veuve s'enfuit. En chemin, elle rencontre une série de personnages hauts en couleurs auxquels elle s'attache un temps avant de toujours reprendre la route…

Gil Adamson bâtit un grand récit picaresque, à la fois captivant et émouvant, la plongée volontaire d'une jeune femme dans les espaces du grand Nord américain.
Une auteure qui cite (entre autre) Michael Ondaatje comme un des auteurs qui l’a influencé et qui en plus écrit elle-même des poèmes ne peut que trouver mon intérêt. Et elle arrive aussi de faire une bonne alliance entre écriture poétique et fluidité pour faire avancer une histoire qui nous embarque aux débuts du 20e siècle au Canada.

C’était la nuit, et les chiens surgirent d’entre les arbres, déchaînés, hurlants. Ils jaillirent du couvert de la forêt et leurs ombres flottèrent dans un champ baigné de lune. Pendant un moment, on eût dit que la piste de la fille s’était déchirée comme une toile d’araignée, qu’elle avait été emportée par le vent ; il n’en restait que des lambeaux inutiles semés çà et là. Les chiens hésitèrent et se dispersèrent, avides. Ils avançaient lentement, les pattes raides, leur gros museau fouillant le sol.

Archaïque est un mot qui m’est venu plus d’une fois lors de ma lecture. Tout comme dans le roman La peau d’un lion, Michael Ondaatje montre les débuts de cette nation. À partir d’une ville comme Toronto pendant une époque proche des années du roman La veuve, Gil Adamson prend son lecteur pour lui montrer l’étendue de ce vaste pays. La vie des gens entourés par la nature, une nature hostile si on ne sait pas s’y adapter.

Depuis qu’elle avait cessé de manger, elle avait été incapable de trouver le sommeil. Ses pieds et ses mains brûlaient, et la brûlure s’immisçait dans ses rêves, les consumait. Elle sentait bien qu’il n’y avait personne près d’elle, pas de poissons dans les ruisseaux, pas d’animaux, pas de voix. La jument était aussi immobile qu’une statue d’argile. Que de l’eau et du vent haut dans le ciel. La veuve sentait le poids de son existence, les efforts infinis que coûte la vie. Elle avait essayé de manger de l’herbe, le centre mou des pommes de pin, de froides racines blanches qu’elle avait déterrées en s’aidant du talon de ses bottes (…) En pleine abondance, elle crevait de faim.

Comme le dit la 4e de couverture, lors de son périple, Mary rencontre bon nombre de personnages hauts en couleur et c’est un plaisir pour le lecteur d’en faire aussi la connaissance.

Roman aventure en quelque sorte, genre de littérature que je ne recherche pas en principe, mais le hasard fait parfois de bonnes choses et ce livre m’a trouvé. Quelle chance !

Ils arrivèrent à Frank au milieu de l’après-midi et s’engagèrent dans la rue principale, des chiens amicaux dans leur sillage. Il s’agissait moins d’une ville que d’une confédération de campements séparés par des monticules et des fissures dans le sol, des amas anarchique des billes de bois noircies par les intempéries, empilées jusqu’à des hauteurs vertigineuses. Des bâtiments jouxtaient des tentes qui jouxtaient des formes hybrides des deux, sans éclairage ni peinture, faites de planches taillées à la main, certaines calfeutrées à l’aide de boue ou de mousse, si bien que leurs murs inclinés avaient un aspect rayé, touffu. Les fenêtres étaient rares, presque inexistantes. Devant une tente, quelqu’un avait mis une salopette à sécher, geste futile dans le crachin. De ses jambes dégoulinait une boue rouge foncé.
- C’est une ville, ça ? demanda la veuve, incrédule. Où sont les gens ?

La deuxième partie donne un peu de repos à la veuve, poursuivie par ses beaux-frères pour le meurtre de leur frère. À Frank, cette ‘ville’ de minières, elle retrouve un révérend qui est en train de bâtir une église dans ce nulle-part et un épicier avec qui elle se lie d’amitié.
Gil Adamson décrit des moments que le lecteur partage avec ces gens, difficile de les laisser derrière soi après la lecture.

Il ouvrit la bouche, mais rien ne sortit. Il se racla la gorge.
- Il y avait longtemps, Bonny, croassa-t-il.
- Un an, Gerry. Ça va ?
L’homme avalait avec difficulté.
- Tu es malade, Gerry ?
- Je… je n’ai pas beaucoup parlé, ces derniers temps.
Le révérend jeta un coup d’œil aux sept frères regroupés derrière lui, sept hommes de vase montés sur leurs sept chevaux de vase.
- Et à eux, tu leur parles, non ?
- Pas besoin.

Heureusement que c’est Gil Adamson qui raconte cette histoire et pas Gerry.
Et elle trouve des mots, et tous forment un ensemble qui donne du caractère et une voix à ce livre qui va m’accompagner encore pendant longtemps.

Et puis elle la vit – sa main à elle.
Une cicatrice pâle courait le long d’une jointure, vestige d’un accident désormais oublié. La peau sèche, enflée, les jointures aussi déformées que celles d’un boxeur et parsemées de cals. Elle rapprocha sa main de son visage pour mieux l’examiner. Son pouce était de loin le plus mal en point : l’ongle était un objet blanc, inanimé, profondément enfoncé dans la chair. Elle contempla les signes de la ruine. Les séances de récurage, la chaux, les manches de hache rugueux, la couture, la crasse, le verre, un dé à coudre poisseux, les éclats de métal d’une baignoire e n fer-blanc, les éclats de bois de tout qu’elle touchait, les éclats de porcelaine ramassés à main nue, les lames émoussées qui glissaient, les nombreuses bottes polies, les innombrables caleçons longs en laine essorés jusqu’au seuil de la douleur et la sombre gueule béante des fours. Tout cela avait laissé son empreinte. De quoi ses mains auraient-elles eu l’ai si elle avait vécu une autre vie, si au lieu d’épouser John, elle était restée chez son père ?
La vie écrite sur le corps.

 Gil Adamson A1421

Walter Stuempfig, Thunderstorm II

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Message par kenavo Ven 13 Mar - 6:34

 Gil Adamson Aaaa368
À l’aide, Jacques Cousteau
Présentation de l'éditeur
Hazel est une adolescente typique : dans cette période intermédiaire entre l'enfance et l'âge adulte, elle s'interroge et scrute le monde qui l'entoure. Les membres de sa famille, aussi différents soient-ils, se trouvent quant à eux unis par une même tendance à la bizarrerie et à l'étrangeté.
Dans ce fascinant portrait d'une famille excentrique, transmis par la voix originale de cette jeune fille, Gil Adamson déploie une écriture parfaitement maîtrisée qui combine une attention au détail, un sens de l'humour grinçant et une poésie sensible dans le choix de ses mots et de ses images.
Ce livre se compose de treize nouvelles qui parlent tous de Hazel et de sa famille et dans lesquelles on la retrouve à différents moments de sa vie. On la rencontre la première fois en tant que jeune fille sur un paquebot en route vers le Canada, où la famille va retrouver son ‘bercail’ après un essai de son père de s’installer avec sa famille en Australie et on la quitte sur le seuil de ses 20 ans.

Elle fait partie d’une famille excentrique avec un père qui aime « refaire » l’électricité dans la maison tous les quelques mois, sous le risque qu’on se prend une électrocution de temps en temps, la mère qui chausse du 44 et ne trouve pas de chaussures élégantes et ainsi participe en bas à des fêtes, le frère qui s’éprend à un moment donné tellement pour la lecture qu’il refuse de parler et ne fait que lire.. et n’en parlons même pas des oncles, tantes et grands-parents..

Tout cela se retrouve sous un rythme agréable, très fin et bien observé. On réalise que les familles et surtout les banlieues se ressemblent un peu partout.. et si on adhère à ce genre d’histoire, c’est un plaisir de trouver l’écriture de cette auteure très talentueuse.

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Message par Nightingale Lun 16 Mar - 16:53

Tiens, La veuve doit se trouver quelquepart sur une étagère chez moi, mais pas lu. A retenir, donc.
Merci pour l'avis. Wink

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Message par kenavo Mar 17 Mar - 3:47

en voilà les avantages d'une bonne PAL Wink
je te souhaite une bonne lecture

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Message par kenavo Sam 30 Avr - 4:56

très curieuse...


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Message par kenavo Mar 28 Juin - 5:59

 Gil Adamson A947 /  Gil Adamson A5677
Ridgerunner / Le fils de la veuve
Présentation de l’éditeur
1917. William Moreland, ancien détrousseur de grands chemins, n’est plus que l’ombre de lui-même. Brisé par la mort de son grand amour, Mary Boulton – celle qu’on appelait autrefois « la Veuve » – et harassé par des années de cavale, il ressurgit à la frontière du Montana, prêt à tout sacrifier pour assurer l’avenir de son fils, Jack.
Le jeune orphelin vit comme un animal en cage dans une lugubre demeure, sous la férule à la fois bienveillante et inflexible de Sœur Beatrice. Du haut de ses 12 ans, Jack n’a qu’un seul désir : tel son père, fuir à son tour, et trouver refuge dans la vieille cabane familiale tapie dans les bois. Au risque de déclencher une traque folle pour le retrouver.

Avec cette étonnante saga familiale, qui tient à la fois de la tragédie faulknérienne et de La Nuit du chasseur, Gil Adamson nous entraîne dans les paysages rudes et majestueux des Rocheuses, au cœur d’un grand Ouest américain bouleversé de fond en comble à l’aube du XXe siècle. Ce vaste roman aux accents westerns, porté par une prose flamboyante et par le souffle de l’aventure, met en scène des personnages inoubliables, animés par l’énergie du désespoir et de l’amour filial.
Je me rappelle mon enchantement lors de ma découverte de son premier roman (mon commentaire date de 2009, faite encore sur l’ancien forum).

Quand j’ai vu qu’il y avait du nouveau, j’étais plus que partante de retrouver sa plume.

En essayant de me rappeler de la trame d’histoire de l’autre livre, j’ai réalisé qu’entre-temps j’avais pas mal oublié, mais il me restait des détails marquants – et surtout une atmosphère.

Je pense dans quelques années c’est ce que je vais aussi dire de ce fils de la veuve.

C’est indéniable, elle écrit de bien belles histoires, même avec ce penchant « western » qui n’est vraiment, mais vraiment pas ma tasse de thé, je m’y retrouve à merveille.

Ainsi c’était donc un plaisir de renouer avec elle et surtout cette histoire, bien qu’il faut dire qu’il n’est pas utile d’avoir lu La veuve pour se retrouver chez le fils. Les deux sont connectés, mais on peut les considérer comme indépendant l’un de l’autre.

 Gil Adamson Aaaa3429

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