Cynan Jones
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
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Re: Cynan Jones
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The Long Dry / Longue sécheresse
Je ne sais pas comment cela s’est fait que je suis passée jusqu’à présent à côté de cet auteur, mais voilà la faute réparée.
Lors d’une journée de canicule on va partager les pensées de Gareth (surtout), de sa femme et de ses enfants. Il va y avoir des allers-retours, aussi bien dans le passée que quelques vues (noires) dans le future.
Il utilise des mots poétiques pour décrire une réalité assez crue. Les personnages n’ont pas la vie facile.
On ressent la chaleur, on sent la terre, on voit ce paysage… c’est impressionnant ce que Cynan Jones arrive à faire avec des mots.
J’en ressors époustouflée.
The Long Dry / Longue sécheresse
Wow, quelle voix, quelle plume, quel livre.Présentation de l’éditeur
Quand il se lève à l'aurore pour aller voir les vaches à l'étable, Gareth s'aperçoit que l'une d'elles, sur le point de vêler, a disparu. Il part à sa recherche au moment où commence une nouvelle journée de canicule implacable. Ses soucis le distraient de son but : l'avenir de ses terres, les migraines de sa femme, qui semble s'éloigner de lui, son désir toujours vif pour elle. Dans la chaleur qui croît, Gareth se surprend à chercher bien davantage qu'une simple vache perdue.
Avec une clairvoyance profonde et sur un ton élégant, Cynan Jones donne la parole aux survivants d'un ancien monde qui exaltent la beauté et la puissance de leur terre face aux brusques changements de leurs conditions d'existence. Il livre ainsi une histoire sensible et déchirante portée par une langue empreinte de nostalgie, de sagesse et d'amour.
Je ne sais pas comment cela s’est fait que je suis passée jusqu’à présent à côté de cet auteur, mais voilà la faute réparée.
Lors d’une journée de canicule on va partager les pensées de Gareth (surtout), de sa femme et de ses enfants. Il va y avoir des allers-retours, aussi bien dans le passée que quelques vues (noires) dans le future.
Il utilise des mots poétiques pour décrire une réalité assez crue. Les personnages n’ont pas la vie facile.
On ressent la chaleur, on sent la terre, on voit ce paysage… c’est impressionnant ce que Cynan Jones arrive à faire avec des mots.
J’en ressors époustouflée.
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George Gershwin
Re: Cynan Jones
Cela donne envie. Merci @Kenavo.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Cynan Jones
Merci kenavo ! Tu dis que tu ne sais pas comment tu as pu passer à côté, mais il y a tant d'écrivainsn à côté desquels on passe ! Je note le nom bien sûr.
Dernière édition par domreader le Sam 21 Mar - 15:33, édité 1 fois
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3571
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Cynan Jones
oui, je sais qu'il y a tellement de livres et on ne peut naturellement pas les lire tous... mais parfois j'ai l'envie de dénicher au moins tous les bijouxdomreader a écrit:Tu dis que tu ne sais pas comment tu as pu passer à côté, mais il y a tant d'écrivainsn à côté desquels on passe !
Arabella a écrit:Cela donne envie. Merci @Kenavo.
domreader a écrit:Je note le nom bien sûr.
laissez-vous tenter… c'est un livre extraordinaireAeriale a écrit:Oh oui. Très tentant!!
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Re: Cynan Jones
Je l'ai mis dans le panier de la bibliothèque, en attendant des jours meilleurs...
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Cynan Jones
A coups de pelle
Il s'agit d'un roman court, mais d'une grande intensité. Deux personnages se partagent le récit. Daniel, un jeune éleveur qui vient de perdre sa femme suite à un tragique accident, et « le grand gars » une sorte de marginal, qui survit aussi d'une certaine manière grâce aux animaux, en fournissant aux « amateurs » des blaireaux pour des combats (interdits) contre des chiens. Tout oppose les deux figures, qui symbolisent d'une certaine manière les deux manières possibles d'envisager la nature et le lien de l'homme avec elle. Nous suivons chacun d'entre eux à tour de rôle, Daniel dans la période où ses brebis mettent bas, et le grand gars dans une de ses chasses, où il accompagne un père et son jeune fils, qu'il arrive à pervertir, à fasciner et à faire basculer dans son univers délétère et pervers. Les chemins des deux hommes se croiseront, cristallisant tous leurs antagonismes, qui sont d'une certaine manière instinctifs.
Cynan Jones a une belle plume, et décrit merveilleusement ce coin de campagne galloise qu'il a pris comme cadre pour son roman. Il rend parfaitement compte de la vie de Daniel, de sa relation fusionnelle même si ambiguë avec ses animaux, et de sa souffrance après la perte de sa femme. Il arrive aussi très finement à suggérer le deuil en train de se faire, même si son personnage n'en a pas encore pleinement conscience. Les pages consacrées au grand gars, sont quand à elles glaçantes et effrayantes. Il est le mal personnifié, même s'il n'échappe pas à une vacuité presque ontologique, à une béance, angoisse, qui est comparable à celle des animaux qu'il traque et torture. Une figure lumineuse s'oppose à un personnage chthonien, quasi démoniaque. L'opposition entre les deux est presque métaphysique, alors que le livre est d'une certaine manière très réaliste, très précis dans la description du quotidien des deux hommes.
Le livre installe un ambiance, récrée un lieu avec une grande justesse, et dessine deux personnages, forts et dont les différences créent une sorte de dissonance narrative, qui est au coeur du livre. J'ai été un tout petit peu moins convaincue par la manière dont l'auteur construit son récit. Nous sommes en réalité dans une série de moments, de tableaux. Il faut aussi prévenir les éventuels lecteurs de la violence de certaines scènes, le moins que l'on puisse dire c'est que Cynan Jones n'édulcore pas ce qu'il décrit. Cela n'a rien de gratuit ni de complaisant, mais pourrait choquer certains.
C'est une lecture dérangeante, pas complètement satisfaisante, mais marquante.
Il s'agit d'un roman court, mais d'une grande intensité. Deux personnages se partagent le récit. Daniel, un jeune éleveur qui vient de perdre sa femme suite à un tragique accident, et « le grand gars » une sorte de marginal, qui survit aussi d'une certaine manière grâce aux animaux, en fournissant aux « amateurs » des blaireaux pour des combats (interdits) contre des chiens. Tout oppose les deux figures, qui symbolisent d'une certaine manière les deux manières possibles d'envisager la nature et le lien de l'homme avec elle. Nous suivons chacun d'entre eux à tour de rôle, Daniel dans la période où ses brebis mettent bas, et le grand gars dans une de ses chasses, où il accompagne un père et son jeune fils, qu'il arrive à pervertir, à fasciner et à faire basculer dans son univers délétère et pervers. Les chemins des deux hommes se croiseront, cristallisant tous leurs antagonismes, qui sont d'une certaine manière instinctifs.
Cynan Jones a une belle plume, et décrit merveilleusement ce coin de campagne galloise qu'il a pris comme cadre pour son roman. Il rend parfaitement compte de la vie de Daniel, de sa relation fusionnelle même si ambiguë avec ses animaux, et de sa souffrance après la perte de sa femme. Il arrive aussi très finement à suggérer le deuil en train de se faire, même si son personnage n'en a pas encore pleinement conscience. Les pages consacrées au grand gars, sont quand à elles glaçantes et effrayantes. Il est le mal personnifié, même s'il n'échappe pas à une vacuité presque ontologique, à une béance, angoisse, qui est comparable à celle des animaux qu'il traque et torture. Une figure lumineuse s'oppose à un personnage chthonien, quasi démoniaque. L'opposition entre les deux est presque métaphysique, alors que le livre est d'une certaine manière très réaliste, très précis dans la description du quotidien des deux hommes.
Le livre installe un ambiance, récrée un lieu avec une grande justesse, et dessine deux personnages, forts et dont les différences créent une sorte de dissonance narrative, qui est au coeur du livre. J'ai été un tout petit peu moins convaincue par la manière dont l'auteur construit son récit. Nous sommes en réalité dans une série de moments, de tableaux. Il faut aussi prévenir les éventuels lecteurs de la violence de certaines scènes, le moins que l'on puisse dire c'est que Cynan Jones n'édulcore pas ce qu'il décrit. Cela n'a rien de gratuit ni de complaisant, mais pourrait choquer certains.
C'est une lecture dérangeante, pas complètement satisfaisante, mais marquante.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Cynan Jones
autant que j'ai adoré ma première rencontre avec cet auteur, autant ses autres romans ne semblaient pas être pour moi d'après le résumé
tu confirmes
tu confirmes
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George Gershwin
Re: Cynan Jones
Je confirme, je ne te vois pas du tout apprécier ce livre, à cause de la violence. Longue sécheresse semble très différent, mais en même temps je vois ce qu'il peut avoir de plus doux, cet auteur.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Cynan Jones
Deux univers bien différents, c’est sûr, par rapport à la lecture de @Kenavo.
Mais ce dernier est peut être plus pour moi.. Renoté!
Mais ce dernier est peut être plus pour moi.. Renoté!
Aeriale- Messages : 11827
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Cynan Jones
En même temps nous sommes toujours dans le monde rural. Mais dans celui que j'ai lu il y a un côté visiblement plus percutant, qui pourrait peut-être plus être pour toi.
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Arabella- Messages : 4799
Date d'inscription : 29/11/2016
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