Siri Ranva Hjelm Jacobsen
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Siri Ranva Hjelm Jacobsen
Née en 1980, Siri Ranva Hjelm Jacobsen a grandi au Danemark dans une famille originaire des Îles Féroé.
Après ses études, elle se consacre à l’écriture et collabore avec plusieurs magazines.
Son premier roman, Île, a créé l’événement en Scandinavie à sa sortie, encensé par les plus grands auteurs nordiques comme Jón Kalman Stefánsson ou encore Jon Fosse.
Source: Editeur
son site
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George Gershwin
Re: Siri Ranva Hjelm Jacobsen
Île
Après une telle présentation, il ne me reste que très peu pour ajouter.Présentation de l‘éditeur
Île est un voyage poétique où s’entrecroisent les générations. Nous découvrons l’histoire d’une jeune femme, danoise par son père et féroïenne par sa mère, qui rend visite à sa famille maternelle sur la trace de ses ancêtres. Elle fait partie de la troisième génération d’immigrés, celle qui est « à moitié chez elle dans son pays, à moitié chez elle dans son langage », une narratrice partagée entre le Danemark où elle vit et les Îles Féroé où se trouvent ses racines.
En parallèle, nous découvrons le récit fondateur de sa famille et la traversée effectuée par sa grand-mère pour rejoindre son mari désormais installé à Copenhague. Afin de trouver du travail et bâtir un foyer sur le continent, ils ont laissé derrière eux leur vie insulaire et une partie de leur âme. Nous sommes dans les années 30 et la Guerre va éclater, le couple ainsi que leur fille, la mère de la narratrice, se retrouvent alors du mauvais côté de l’Histoire…
Entre mythes familiaux et nationaux, ce roman de l’entre-deux explore la question des origines ainsi que de l’héritage. En faisant alterner l’histoire des grands-parents de la narratrice et la quête identitaire de celle-ci, Siri Ranva Hjelm Jacobsen compose un premier roman d’une grâce bouleversante. Sa plume nous emporte dans un univers fabuleux où les maisons soutiennent les montagnes et où les pierres bourdonnent lorsqu’on les touche. Un merveilleux voyage aux Îles Féroé et dans l’intimité d’une jeune femme partagée entre deux cultures.
« Siri Ranva Hjelm Jacobsen fait partie des rares auteurs qui parviennent à créer de la magie à partir de presque rien. Elle saisit ce qui est vague et incompréhensible, l’inoubliable qui respire entre les mots, entre les personnages et les générations. Elle saisit ce qu’il y a de plus beau et de plus douloureux : la nostalgie du temps. Il ne s’agit pas d’une petite prouesse, mais d’un triomphe. » Jón Kalman Stefánsson
Il s’agit d’un voyage, celui du Danemark aux Îles Féroé… et d’un voyage dans le temps.
Et c’est surtout ce voyage dans le temps qui est au centre de ce beau roman.
On va rencontrer bon nombre de gens et à partir d’un moment on a même envie de faire partie de cette famille nombreuse.
La narratrice met surtout ses grands-parents au centre de ce récit. Et si on parle des îles, des trolls, des légendes… la magie fait aussi partie de l’histoire. Mais cela ne devient jamais envahissant, il n’y a aucun moment désagréable.
Je ressors tellement comblée de ce livre, en voilà une bonne surprise due au hasard. Extra !
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George Gershwin
Re: Siri Ranva Hjelm Jacobsen
C'est tentant, je note.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4827
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: Siri Ranva Hjelm Jacobsen
oui, cela pourrait te plaire
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George Gershwin
Re: Siri Ranva Hjelm Jacobsen
Oh, ma libraire vient de le lire et était complètement subjuguée.
Elle a même noté un passage en page 170 et quelque...Tout cela donne envie, je reconnais!
Elle a même noté un passage en page 170 et quelque...Tout cela donne envie, je reconnais!
Aeriale- Messages : 11965
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Siri Ranva Hjelm Jacobsen
un petit voyage aux Îles Féroé ne fait pas de mal
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Re: Siri Ranva Hjelm Jacobsen
Île
La narratrice, qui semble être l'auteure, ou tout au moins quelqu'un qui lui ressemble, raconte sa famille, marquée par l'émigration de ses grands parents des Îles Féroé vers le Danemark. Pour son grand-père, il s'agissait d'échapper à la vie rude de pêcheur, d'avoir une promotion sociale grâce à des études, et sa grand-mère a suivi, comme suivent les femmes. Il y a toujours les retours en vacances, les contacts avec la famille. Mais leur fille ne parle plus la langue, et même si elle a de l'attachement envers la patrie de ses parents, elle va épouser un Danois.
Ce qui fait que la narratrice a du mal à définir son appartenance, qu'elle se sent à la fois liée à ces îles où elle a tant de souvenirs, mais en même temps n'y trouve pas vraiment sa place. Elle raconte quelques épisodes de la vie de ses grands parents, on ne sait pas à quel point ils sont réels, à quel point inventés, mais peu importe, c'est un travail de mémoire, aussi bien symbolique et mythique que factuel, comme l'est toujours un travail de mémoire intime. Elle nous raconte aussi les Féroé, comme un lieu de conte presque, avec ses légendes, ses personnages haut en couleurs, ses coutumes d'une autre époque, ses paysages hors du temps.
C'est sans aucun doute un beau projet que ce livre, de raconter ce lieu, ainsi que l'histoire compliquée de ceux qui ont été obligé de le quitter, et qui ne s'en sont jamais remis, car l'exil ne laisse pas intact. J'avoue toutefois n'avoir pas été complètement emportée par ce roman. J'ai eu du mal avec cette manière de passer à un moment à un autre, à un lieu à un autre, en permanence, sans que les personnages et les situations ne soient pas plus développés. Il y a des passages qui m'ont séduits, mais j'ai eu un peu de mal à ne pas décrocher par endroits, je me suis un peu égarée dans les nombreux personnages évoqués, dans les sauts temporels permanents.
Peut-être que pour vraiment apprécier ce livre, il faut se laisser emporter au gré du courant, voir défiler les êtres, les sensations, les événements, sans vouloir faire de liens trop rationnels, accepter de ne pas tout saisir, Je n'en ai pas été complètement capable, mais je ne regrette pas cette lecture, il y a quand même eu de bien belles pages.
La narratrice, qui semble être l'auteure, ou tout au moins quelqu'un qui lui ressemble, raconte sa famille, marquée par l'émigration de ses grands parents des Îles Féroé vers le Danemark. Pour son grand-père, il s'agissait d'échapper à la vie rude de pêcheur, d'avoir une promotion sociale grâce à des études, et sa grand-mère a suivi, comme suivent les femmes. Il y a toujours les retours en vacances, les contacts avec la famille. Mais leur fille ne parle plus la langue, et même si elle a de l'attachement envers la patrie de ses parents, elle va épouser un Danois.
Ce qui fait que la narratrice a du mal à définir son appartenance, qu'elle se sent à la fois liée à ces îles où elle a tant de souvenirs, mais en même temps n'y trouve pas vraiment sa place. Elle raconte quelques épisodes de la vie de ses grands parents, on ne sait pas à quel point ils sont réels, à quel point inventés, mais peu importe, c'est un travail de mémoire, aussi bien symbolique et mythique que factuel, comme l'est toujours un travail de mémoire intime. Elle nous raconte aussi les Féroé, comme un lieu de conte presque, avec ses légendes, ses personnages haut en couleurs, ses coutumes d'une autre époque, ses paysages hors du temps.
C'est sans aucun doute un beau projet que ce livre, de raconter ce lieu, ainsi que l'histoire compliquée de ceux qui ont été obligé de le quitter, et qui ne s'en sont jamais remis, car l'exil ne laisse pas intact. J'avoue toutefois n'avoir pas été complètement emportée par ce roman. J'ai eu du mal avec cette manière de passer à un moment à un autre, à un lieu à un autre, en permanence, sans que les personnages et les situations ne soient pas plus développés. Il y a des passages qui m'ont séduits, mais j'ai eu un peu de mal à ne pas décrocher par endroits, je me suis un peu égarée dans les nombreux personnages évoqués, dans les sauts temporels permanents.
Peut-être que pour vraiment apprécier ce livre, il faut se laisser emporter au gré du courant, voir défiler les êtres, les sensations, les événements, sans vouloir faire de liens trop rationnels, accepter de ne pas tout saisir, Je n'en ai pas été complètement capable, mais je ne regrette pas cette lecture, il y a quand même eu de bien belles pages.
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Arabella- Messages : 4827
Date d'inscription : 29/11/2016
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