Fiona Mozley
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Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
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Nightingale- Messages : 2783
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Fiona Mozley
Elmet
John Smythe est venu s’installer avec ses enfants, Cathy et Daniel, dans la région d’origine de leur mère, le Yorkshire rural. Ils y mènent une vie ascétique mais profondément ancrée dans la matérialité poétique de la nature, dans une petite maison construite de leurs mains entre la lisière de la forêt et les rails du train Londres-Édimbourg. Dans les paysages tour à tour désolés et enchanteurs du Yorkshire, terre gothique par excellence des sœurs Brontë et des poèmes de Ted Hughes, ils vivent en marge des lois en chassant pour se nourrir et en recevant les leçons d’une voisine pour toute éducation.
Menacé d’expulsion par Mr Price, un gros propriétaire terrien de la région qui essaye de le faire chanter pour qu’il passe à son service, John organise une résistance populaire.
* * * *** ****
J'ai particulièrement aimé dans ce roman la façon dont l'auteure nous entraîne dans un univers hors du temps. Bien qu'on soit rapidement fixé sur le fait que l'histoire est contemporaine, ce qui m'a frappé c'est de ressentir qu'on pourrait tout aussi bien être un siècle ou deux en arrière. Evidemment, le style de vie en quasi autarcie adopté par ce père et ses deux enfants aide à ce ressenti.
Le récit est construit de manière à laisser monter la tension au fil des pages, tout en distillant ça et là quelques détails qui viennent brouiller les pistes, apporter certes quelques éclairages sur le passé de cet homme, mais sans jamais tout dévoiler ; une grande part de mystère persiste.
L'histoire est aussi l'occasion de décrire la vie quotidienne et de diverses tâches. Mais pas dans une simple description, tout ici a un sens.
Le récit est aussi ponctué de quelques courts chapitres dont on comprend qu'ils se déroulent après les événements.
Le choix de la narration par Daniel, un des deux enfants, est excellent. Et là encore, on a affaire à un personnage énigmatique.
Sans être le roman du siècle, c'est vraiment très bien ficelé, original, et il faut reconnaître à l'auteure une grande force dans l'écriture. Tout cela en fait du coup un roman assez inclassable : chronique sociale ? roman noir ? récit d'initiation ?....
Au final une belle découverte. Je ne regrette pas cette lecture.
John Smythe est venu s’installer avec ses enfants, Cathy et Daniel, dans la région d’origine de leur mère, le Yorkshire rural. Ils y mènent une vie ascétique mais profondément ancrée dans la matérialité poétique de la nature, dans une petite maison construite de leurs mains entre la lisière de la forêt et les rails du train Londres-Édimbourg. Dans les paysages tour à tour désolés et enchanteurs du Yorkshire, terre gothique par excellence des sœurs Brontë et des poèmes de Ted Hughes, ils vivent en marge des lois en chassant pour se nourrir et en recevant les leçons d’une voisine pour toute éducation.
Menacé d’expulsion par Mr Price, un gros propriétaire terrien de la région qui essaye de le faire chanter pour qu’il passe à son service, John organise une résistance populaire.
* * * *** ****
J'ai particulièrement aimé dans ce roman la façon dont l'auteure nous entraîne dans un univers hors du temps. Bien qu'on soit rapidement fixé sur le fait que l'histoire est contemporaine, ce qui m'a frappé c'est de ressentir qu'on pourrait tout aussi bien être un siècle ou deux en arrière. Evidemment, le style de vie en quasi autarcie adopté par ce père et ses deux enfants aide à ce ressenti.
Le récit est construit de manière à laisser monter la tension au fil des pages, tout en distillant ça et là quelques détails qui viennent brouiller les pistes, apporter certes quelques éclairages sur le passé de cet homme, mais sans jamais tout dévoiler ; une grande part de mystère persiste.
L'histoire est aussi l'occasion de décrire la vie quotidienne et de diverses tâches. Mais pas dans une simple description, tout ici a un sens.
Le récit est aussi ponctué de quelques courts chapitres dont on comprend qu'ils se déroulent après les événements.
Le choix de la narration par Daniel, un des deux enfants, est excellent. Et là encore, on a affaire à un personnage énigmatique.
Sans être le roman du siècle, c'est vraiment très bien ficelé, original, et il faut reconnaître à l'auteure une grande force dans l'écriture. Tout cela en fait du coup un roman assez inclassable : chronique sociale ? roman noir ? récit d'initiation ?....
Au final une belle découverte. Je ne regrette pas cette lecture.
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Lire nuit gravement à la bêtise !
Nightingale- Messages : 2783
Date d'inscription : 09/12/2017
Age : 56
Localisation : Sur le bord de la marge
Re: Fiona Mozley
Aah voilà! Merci pour ce topo plutôt alléchant, Nightingale ;-)
Un roman dans l'air du temps, avec un retour aux sources et une intrigue derrière, c'est toujours tentant! Je l'avais en tête mais tu finis de me convaincre.
A suivre!
Un roman dans l'air du temps, avec un retour aux sources et une intrigue derrière, c'est toujours tentant! Je l'avais en tête mais tu finis de me convaincre.
A suivre!
Aeriale- Messages : 11885
Date d'inscription : 30/11/2016
Re: Fiona Mozley
Elmet
Fiona Mozley
C’est Daniel, le cadet qui raconte l’histoire. C’est à travers sa perception partielle et enfantine que nous découvrons son monde, alors qu’il erre sur les routes à la recherche de sa sœur disparue, un sacré personnage cette Cathy d’ailleurs, forgée dans l’acier. C’est un conte cruel que Fiona Mozley nous raconte et qu’elle situe dans le Yorkshire, sa région. Un conte violent et cruel, même si la violence y est souvent implicite, sous-jacente. Le roman est plutôt bien mené, il était d’ailleurs sur la shortlist du Booker en 2017, il n’est pas incontournable pour autant. J’ai eu du mal à le terminer, non pas par manque d’intérêt pour l’histoire, mais à cause de ce climat violent, menaçant, que j’ai de plus en plus de mal à supporter (l’âge sans doute !).
Fiona Mozley
Que faire pour échapper à un monde injuste et violent ? Daddy – le père que l’on ne connaître pas sous un autre nom – a trouvé une solution. Il faut avoir le moins d’interactions possibles avec ce monde. C’est pourquoi, il se retire avec ses enfants Cathy et Daniel dans un bois qui a jadis appartenu à sa femme et où ils vivent en quasi autarcie.
Daddy loue ses services et sa force colossale à droite et à gauche et il participe à des combats clandestins de boxe à mains nues. Il organise aussi une forme de résistance locale aux gros propriétaires terriens locaux qui exploitent sans scrupules la misère des habitants.
Mais le cercle des oppresseurs se fait de plus en plus menaçant et se referme bientôt sur cette famille et Daddy sera obligé de faire de terribles concessions pour protéger ses enfants.
C’est Daniel, le cadet qui raconte l’histoire. C’est à travers sa perception partielle et enfantine que nous découvrons son monde, alors qu’il erre sur les routes à la recherche de sa sœur disparue, un sacré personnage cette Cathy d’ailleurs, forgée dans l’acier. C’est un conte cruel que Fiona Mozley nous raconte et qu’elle situe dans le Yorkshire, sa région. Un conte violent et cruel, même si la violence y est souvent implicite, sous-jacente. Le roman est plutôt bien mené, il était d’ailleurs sur la shortlist du Booker en 2017, il n’est pas incontournable pour autant. J’ai eu du mal à le terminer, non pas par manque d’intérêt pour l’histoire, mais à cause de ce climat violent, menaçant, que j’ai de plus en plus de mal à supporter (l’âge sans doute !).
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'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3597
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
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