Renée Vivien
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Renée Vivien
wiki a écrit:Pauline Mary Tarn, alias Renée Vivien, est née le 11 juin 1877 à Londres et morte le 18 novembre 1909 à Paris, surnommée « Sapho 1900 », est une poétesse britannique de langue française aux multiples appartenances littéraires, relevant à la fois du Parnasse, du Symbolisme, du Préraphaélisme, et du romantisme tardif qu'est le Naturisme à la Belle Époque. Demeurée l'une des grandes icônes du génie féminin à travers les siècles, son œuvre fait constamment l'objet de nouvelles recherches.
Riche héritière, elle commence sa scolarité entre Londres et Paris. Puis, à sa majorité s'installe dans la capitale française.
Elle voyage beaucoup.
Elle a une relation amoureuse tumultueuse avec une autre femme de lettres : Nathalie Barney, qui lui est extrêmement infidèle, mais cherchera, jusqu'à la mort de Renée Vivien, à la reconquérir.
1901, elle a une relation avec la baronne Hélène de Zuylen (mariée et mère de deux enfants) : 6 ans d'une histoire stable durant leur créativité littéraire se mêleront parfois (elles écrivent même à quatre mains sous le pseudonyme Paule Riversdale).
Alors qu'elle vit toujours avec Zuylen, Vivien reçoit la lettre d'une mystérieuse admiratrice stambouliote, Kérimé Turkhan Pacha, épouse d'un diplomate turc (probablement Turhan Hüsnî Pacha), d'où s'ensuit, quatre ans durant, une correspondance intense, passionnée, suivie de brèves rencontres clandestines. Bien qu'éduquée à la française, Kérimé vit selon la tradition islamique (cf. Lettres à Kérimé parues en 1998).
En 1907, la baronne quitte brusquement Renée pour une autre femme, donnant lieu à toutes sortes de commérages dans la coterie lesbienne de Paris. Profondément choquée et humiliée, Renée s'enfuit avec sa mère au Japon et à Hawaï, mais tombe sérieusement malade au cours du voyage. Le départ en 1908 de Kérimé pour Saint-Pétersbourg, pour suivre son mari en poste, met un terme à leur liaison, un nouveau coup dur pour Renée. Terriblement affectée par les pertes qu'elle a subies, elle voit s'accélérer la détresse psychologique dans laquelle elle se trouve déjà. Elle s'adonne toujours plus à l'alcool.
Plongée dans une dépression suicidaire, elle refuse de se nourrir convenablement, facteur qui finit par contribuer à sa mort dont elle a une image romantique. Lors de son séjour à Londres en 1908, dans un moment de découragement extrême et profondément endettée, elle tente de se suicider au laudanum après s'être allongée sur son canapé en tenant un bouquet de violettes sur son cœur. Après ce suicide raté, elle contracte une pleurésie qui la laisse affaiblie après son retour à Paris. Souffrant d'une gastrite chronique due à des années d'abus d'alcool et d'hydrate de chloral, elle commence à refuser de s'alimenter. Au moment de sa mort, elle aurait pesé à peine plus de 30 kilos. De multiples névrites lui paralysent les membres, et elle se déplace, dès l'été 1909, à l'aide d'une canne. Elle meurt au matin du 18 novembre, âgée seulement de 32 ans. Son décès serait attribué, à l'époque, à une « congestion pulmonaire », sans doute due à une pneumonie compliquée par l'alcoolisme et l'anorexie.
Il est possible de lire cette fin de vie difficile par les yeux de son amie Colette, dans Le Pur et l'Impur, paru en 1932, ou dans les Souvenirs indiscrets de Natalie Clifford Barney parus en 1960.
Le surnom de « Sapho 1900, Sapho cent pour cent » a été donné à Renée Vivien par André Billy, dans L'Époque 1900. Les alentours de l'année 1900 connaissent une floraison d'œuvres écrites par des femmes (Renée Vivien, Colette, Anna de Noailles, Lucie Delarue-Mardrus…), dont plusieurs affichent leurs relations homosexuelles. Ce phénomène met au goût du jour l'œuvre et le personnage de la poétesse Sappho. Renée Vivien en particulier fait construire une maison à Mytilène, sur l'île de Lesbos. Mais elle fait surtout paraître en 1903 un Sapho, dans lequel le texte grec est suivi d'une traduction en prose et des propres vers de Renée Vivien, vers dont l'atmosphère est davantage celle des Fleurs du mal de Baudelaire que celle de la Grèce archaïque. Ses vers ont toutefois une qualité poétique proche de l'original : Vivien utilise la strophe sapphique avec une grande aisance. L'ouvrage de Vivien a contribué à ancrer dans le public la réputation d'une Sappho avant tout lesbienne.
Au cours de sa brève vie, Renée publie son premier recueil sous le nom de plume « R. Vivien », nom qui devient, au fil de ses publications « René Vivien » puis enfin Renée Vivien. Prolifique, elle a été surnommée la « Muse des violettes », pour son amour de cette fleur (et de la couleur violette), dont l'obsession est une évocation de Violet Shillito, son amie d'enfance. Son premier recueil de poèmes, Études et préludes, parait en 1901. Ses vers suivants, y compris des sonnets et des hendécasyllabes, chantent les amours lesbiennes et rappellent ceux de Baudelaire et de Verlaine. Sa poésie, d'une nature autobiographique à peine voilée, suscite, comme les œuvres de Natalie Barney, un intérêt croissant au sein d'un public grandissant.
Il existe un prix de poésie en son hommage, le prix Renée-Vivien, décerné annuellement pour honorer un recueil de poésie possédant des affinités thématiques avec la poétesse. De grands noms de la littérature française se sont vu remettre ce prix (Lucie Delarue-Mardrus, Marguerite Yourcenar, etc.).
Une place porte son nom à Paris : place Renée-Vivien, dans le quartier du Marais dans le 3e arrondissement de la capitale.
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Re: Renée Vivien
L'aimée, 1905
(Éditions Talents Hauts, coll. Les Plumées, 2019)
[Précédemment paru sous le titre Une femme m'apparut)
Un livre-poème, une ode à l'amour absolu, passionné, obsessionnel, et non réciproque. Le portrait d'une femme libre, Lorély, solitaire, magnifique, qui brise les cœurs sur son passage, mais parce qu'elle ne parvient jamais à aimer vraiment, à aimer longtemps.
Face à elle, près d'elle, la narratrice raconte son amour, son abnégation. Elle préfère aimer dans l'obscurité et rester l'amie que de quitter définitivement. Elle raconte les âmes éplorées. Elle raconte la souffrance, la solitude, la tristesse.
Un texte magnifique, sensuel, où la nature influe sur les émotions, les accompagne, les modèle.
Des échanges philosophiques sur les sentiments, sur la mort, la religion, la construction de soi dans les épreuves.
Dans une plume douce et implacable, dans un lyrisme frôlant le mystère, Renée Vivien transporte le lecteur et la lectrice au cœur troublant et troublé du sentiment amoureux.
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