G. K. Chesterton
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G. K. Chesterton
G. K. Chesterton, dont le nom complet est Gilbert Keith Chesterton KC*SG, né le 29 mai 1874 à Londres et mort le 14 juin 1936 à Beaconsfield, est un écrivain anglais du début du XXe siècle.
Son œuvre est empreinte d'une grande variété : il a été en effet journaliste, poète, biographe et apologiste du christianisme.
source et suite
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George Gershwin
Re: G. K. Chesterton
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The Flying Stars / Les Étoiles filantes
Je connais la série Father Brown qu’on a choisi de situer dans les années 50. Ainsi c’est difficile pour moi de lire un texte autour du Père Brown sans avoir les images des adaptations en tête.
Mais Noël oblige, j’ai tenté d’approcher ce fameux détective via cette nouvelle.
Chez certains auteurs cela marche, ils arrivent à capter une bonne atmosphère même dans un court texte. Je dois dire qu’ici l’enquête reste un peu dans le brouillard et à part qu’on mentionne Noël, je n’en ai rien ressenti.
Mais ce n’est pas grave, pas toutes mes lectures autour des fêtes de fin d’année sont imprégné de cannelle, vanille et oranges.
The Flying Stars / Les Étoiles filantes
Présentation de l’éditeur
Les étoiles filantes : trois diamants de la plus belle eau, ont une fâcheuse tendance à attiser la convoitise des voleurs de tout acabit, ce qui leur vaut ce nom si poétique. Justement, Flambeau, le génial malfaiteur, a jeté son dévolu sur ces fabuleux joyaux, que sir Leopold Fischer, le célèbre financier, s'apprête à offrir à sa petite-fille, en ce lendemain de Noël. Pour l'occasion toute la famille est réunie et improvise une fête... à laquelle le voleur est bien décidé à s'inviter. Mais, l'audacieux Flambeau ne se doute pas que la Providence va de nouveau mettre sur sa route le plus improbable des détectives, l'astucieux Père Brown Ce lendemain de Noël s'annonce décidément plein de surprises pour chacun des protagonistes de cette étrange affaire !
Je connais la série Father Brown qu’on a choisi de situer dans les années 50. Ainsi c’est difficile pour moi de lire un texte autour du Père Brown sans avoir les images des adaptations en tête.
Mais Noël oblige, j’ai tenté d’approcher ce fameux détective via cette nouvelle.
Chez certains auteurs cela marche, ils arrivent à capter une bonne atmosphère même dans un court texte. Je dois dire qu’ici l’enquête reste un peu dans le brouillard et à part qu’on mentionne Noël, je n’en ai rien ressenti.
Mais ce n’est pas grave, pas toutes mes lectures autour des fêtes de fin d’année sont imprégné de cannelle, vanille et oranges.
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Re: G. K. Chesterton
L'homme qu'on appelait Jeudi
Publié en 1908, c'est le deuxième roman de l'auteur. L'édition dans laquelle je l'ai lue, propose une nouvelle traduction ; la traductrice dans une longue préface explique son soucis de vouloir être plus fidèle à la version originale que ne l'a été la traduction historique, dans laquelle le roman porte le titre "Le nommé Jeudi". C'est sous ce titre qu'on trouve presque systématiquement le livre mentionné en français.
Le livre commence par une sorte de duel entre deux hommes que tout semble opposer, bien que tous les deux se revendique poètes. Gregory, un rouquin anarchiste, qui exprime l'idée que le poète est forcément un révolutionnaire et un destructeur, et Syme qui glorifie la loi et l'ordre, pour qui un train qui arrive à l'heure à l'endroit prévu est de la poésie pure : « Ce qui est rare et étrange, c'est justement arriver à destination ; la manquer, c'est grossier et commun ». Syme manie la rhétorique d'une manière redoutable et humilie Gregory, qui pour essayer d'avoir le dessus, amène son adversaire, en lui faisant jurer le secret, à une réunion d'anarchistes. Syme jure, mais avoue faire partie de la police et être là pour démasquer les anarchistes justement. Son serment le lie et l'empêcher de dénoncer les membres de la société secrète, mais Gregory est piégé également : il a juré de ne pas dénoncer Syme comme policier. Ce dernier, arrive à convaincre les participants de la réunion de ses convictions, au point qu'il est élu à la place de Gregory comme membre d'un conseil secret, en tant que « Jeudi ». Cela lui permet d'être invité à une rencontre où les membres les plus influents du mouvement sont présents, tous portant le nom d'un jour de la semaine. le chef, impressionnant et redoutable se nomme Dimanche. Un attentat contre le tsar et le président français se prépare. Syme veut le déjouer, mais il est tenu par sa parole, et doit donc affronter seul les autres membres du comité. Qui se révéleront au final faire également partie de la police, sous des déguisements. Les six policiers vont désormais traquer le redoutable Dimanche, qui les engage dans une étrange poursuite.
C'est un mélange étonnant que ce roman. Il a des allures de roman policier, d'espionnage, d'aventures, mais avec une dimension métaphorique et métaphysique. Rien n'est certain dans le livre, comme les prétendus anarchistes, qui se dévoilent comme des policiers, en abandonnant leurs déguisements inquiétants. La notion du double, de l'opposé, du complémentaire, est au centre du récit. Les deux poètes antinomiques, les anarchistes-policiers, mais aussi Dimanche, qui révèle être le mystérieux homme dans le noir, qui a recruté les 6 hommes pour rentrer dans la police.
Londres ville-monde, est au coeur du récit. Mais elle est au centre de l'Europe et du monde. le périple de nos policiers les amènent en France, pour tenter de sauver le tsar russe. Les déguisements de nos hommes font du Mardi un Polonais, du Mercredi un Français, du Vendredi un Allemand, et du Samedi un Américain. Les enjeux dépassent donc très largement un cadre britannique, le monde est déjà d'une certaine manière globalisé, et ce qui se passe à un endroit a une résonance partout.
La fin est allégorique, les différents personnages revêtent des tenues qui évoquent la Genèse, ou plus exactement ce que la Genèse associe à chaque jour de la semaine. Dimanche ayant évidemment le rôle divin, même si on peut discuter de quel Dieu il s'agit. Chesterton n'était pas encore à l'époque converti au catholicisme, l'interprétation du livre dans l'optique unique de cette conversion future me paraît donc un peu réductrice.
Cette rapide présentation laisse un peu de côté ce qui fait en grande partie le plaisir du livre : un sens de l'humour basé en grande partie sur le non-sens, spécialité éminemment britannique, comme on le sait. Il y a des passages à proprement parlé hilarants, si on veut laisser un peu de côté la vraisemblance et la logique pure et dure.
Et la complexité du roman, ses différentes couches, les interprétations multiples auquel il peut donner lieu, permettent d'envisager plusieurs lectures, qui ne seront jamais tout à fait les mêmes.
Publié en 1908, c'est le deuxième roman de l'auteur. L'édition dans laquelle je l'ai lue, propose une nouvelle traduction ; la traductrice dans une longue préface explique son soucis de vouloir être plus fidèle à la version originale que ne l'a été la traduction historique, dans laquelle le roman porte le titre "Le nommé Jeudi". C'est sous ce titre qu'on trouve presque systématiquement le livre mentionné en français.
Le livre commence par une sorte de duel entre deux hommes que tout semble opposer, bien que tous les deux se revendique poètes. Gregory, un rouquin anarchiste, qui exprime l'idée que le poète est forcément un révolutionnaire et un destructeur, et Syme qui glorifie la loi et l'ordre, pour qui un train qui arrive à l'heure à l'endroit prévu est de la poésie pure : « Ce qui est rare et étrange, c'est justement arriver à destination ; la manquer, c'est grossier et commun ». Syme manie la rhétorique d'une manière redoutable et humilie Gregory, qui pour essayer d'avoir le dessus, amène son adversaire, en lui faisant jurer le secret, à une réunion d'anarchistes. Syme jure, mais avoue faire partie de la police et être là pour démasquer les anarchistes justement. Son serment le lie et l'empêcher de dénoncer les membres de la société secrète, mais Gregory est piégé également : il a juré de ne pas dénoncer Syme comme policier. Ce dernier, arrive à convaincre les participants de la réunion de ses convictions, au point qu'il est élu à la place de Gregory comme membre d'un conseil secret, en tant que « Jeudi ». Cela lui permet d'être invité à une rencontre où les membres les plus influents du mouvement sont présents, tous portant le nom d'un jour de la semaine. le chef, impressionnant et redoutable se nomme Dimanche. Un attentat contre le tsar et le président français se prépare. Syme veut le déjouer, mais il est tenu par sa parole, et doit donc affronter seul les autres membres du comité. Qui se révéleront au final faire également partie de la police, sous des déguisements. Les six policiers vont désormais traquer le redoutable Dimanche, qui les engage dans une étrange poursuite.
C'est un mélange étonnant que ce roman. Il a des allures de roman policier, d'espionnage, d'aventures, mais avec une dimension métaphorique et métaphysique. Rien n'est certain dans le livre, comme les prétendus anarchistes, qui se dévoilent comme des policiers, en abandonnant leurs déguisements inquiétants. La notion du double, de l'opposé, du complémentaire, est au centre du récit. Les deux poètes antinomiques, les anarchistes-policiers, mais aussi Dimanche, qui révèle être le mystérieux homme dans le noir, qui a recruté les 6 hommes pour rentrer dans la police.
Londres ville-monde, est au coeur du récit. Mais elle est au centre de l'Europe et du monde. le périple de nos policiers les amènent en France, pour tenter de sauver le tsar russe. Les déguisements de nos hommes font du Mardi un Polonais, du Mercredi un Français, du Vendredi un Allemand, et du Samedi un Américain. Les enjeux dépassent donc très largement un cadre britannique, le monde est déjà d'une certaine manière globalisé, et ce qui se passe à un endroit a une résonance partout.
La fin est allégorique, les différents personnages revêtent des tenues qui évoquent la Genèse, ou plus exactement ce que la Genèse associe à chaque jour de la semaine. Dimanche ayant évidemment le rôle divin, même si on peut discuter de quel Dieu il s'agit. Chesterton n'était pas encore à l'époque converti au catholicisme, l'interprétation du livre dans l'optique unique de cette conversion future me paraît donc un peu réductrice.
Cette rapide présentation laisse un peu de côté ce qui fait en grande partie le plaisir du livre : un sens de l'humour basé en grande partie sur le non-sens, spécialité éminemment britannique, comme on le sait. Il y a des passages à proprement parlé hilarants, si on veut laisser un peu de côté la vraisemblance et la logique pure et dure.
Et la complexité du roman, ses différentes couches, les interprétations multiples auquel il peut donner lieu, permettent d'envisager plusieurs lectures, qui ne seront jamais tout à fait les mêmes.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4820
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: G. K. Chesterton
Ça m'a tout l'air d'un livre OVNI pour moi, un truc à sortir de ma zone de confort.
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Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7153
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: G. K. Chesterton
Ouais, peut-être bien que cela pourrait te décoiffer. La conspiration, les masques qui tombent, tout un côté délirant.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4820
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: G. K. Chesterton
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The Innocence of Father Brown / La Clairvoyance du père Brown
Mais voilà, en attendant la saison 9 de la série de la BBC, j’ai revu quelques anciennes épisodes et cela m’a donné envie de retrouver le cher Father Brown dans les écrits de Chesterton.
Je dois dire, chapeau bas aux scénaristes de l’adaptation, à part le nom du prêtre et le titre des épisodes il n’y a rien… mais vraiment rien qui relie ces deux œuvres. Ils ont pratiquement réinventé le tout. C’est bien de mentionner dans ce cas que les adaptations sont « basées sur ».
Mais n’importe, j’ai autant aimé, il n’y avait pas les images des films pour me distraire des textes et à part que j’ai vu Mark Williams devant moi en lisant, j’ai pu découvrir tout un nouveau monde. Et j’ai adoré. Beaucoup !
Très bon divertissement, le cher Father Brown m’est sympathique, aussi bien en texte qu’en images.
The Innocence of Father Brown / La Clairvoyance du père Brown
Oui, en effet, ma première lecture d’une nouvelle de cet auteur (elle se trouve d’ailleurs dans ce recueil) mettant au centre son prêtre-détective n’était pas enthousiaste vue que je l’avais choisi pour mes lectures qui sentent Noël et il n’y avait que très peut d’atmosphère festive dedans.Présentation de l’éditeur
Le Père Brown, prêtre catholique d'une petite paroisse de l'Essex, ne paye vraiment pas de mine. Petit et rondouillard, il semble même insignifiant avec son regard de myope et son grand parapluie qui l'embarrasse. Cette apparence banale abrite un cerveau exceptionnel aux procédés aussi déroutants que géniaux. En prenant le contre-pied des méthodes d'investigation classiques et s'intéressant plus aux individus qu'aux indices, il agit à rebours du sens commun et plonge les observateurs dans l'effarement : son comportement est incohérent, ses propos décousus, ses digressions insensées. Et pourtant... Sa logique déconcertante aura raison des énigmes criminelles les plus obscures.
Mais voilà, en attendant la saison 9 de la série de la BBC, j’ai revu quelques anciennes épisodes et cela m’a donné envie de retrouver le cher Father Brown dans les écrits de Chesterton.
Je dois dire, chapeau bas aux scénaristes de l’adaptation, à part le nom du prêtre et le titre des épisodes il n’y a rien… mais vraiment rien qui relie ces deux œuvres. Ils ont pratiquement réinventé le tout. C’est bien de mentionner dans ce cas que les adaptations sont « basées sur ».
Mais n’importe, j’ai autant aimé, il n’y avait pas les images des films pour me distraire des textes et à part que j’ai vu Mark Williams devant moi en lisant, j’ai pu découvrir tout un nouveau monde. Et j’ai adoré. Beaucoup !
Très bon divertissement, le cher Father Brown m’est sympathique, aussi bien en texte qu’en images.
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George Gershwin
Re: G. K. Chesterton
J'aime beaucoup ces enquêtes improbables, qui peuvent aussi autoriser une lecture métaphysique, parce qu'il suffit de gratter un peu pour voir les liens avec Pascal, Saint-Augustin etc.... Mais ce n'est pas non plus obligatoire.
Malheureusement je les ai déjà toutes lues...
Malheureusement je les ai déjà toutes lues...
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Arabella- Messages : 4820
Date d'inscription : 29/11/2016
Re: G. K. Chesterton
j'en suis encore loin... mais je vais mettre les autres tomes dans ma LALArabella a écrit:Malheureusement je les ai déjà toutes lues...
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George Gershwin
Re: G. K. Chesterton
Je viens de lire quelques bonnes nouvelles de P.G. Wodehouse autour du golf, mais je viens de trouver une citation croustillante à ce sujet de G. K. Chesterton
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