Stefano Massini 

Stefano Massini (né à Florence le 22 septembre 1975) est un écrivain italien.

Depuis 2015, il est consultant artistique pour le Piccolo Teatro de Milan.


source et suite

Les frères Lehman

Présentation de l’éditeur
11 septembre 1844, apparition. Heyum Lehman arrive de Rimpar, Bavière, à New York. Il a perdu 8 kg en 45 jours de traversée. Il fait venir ses deux frères pour travailler avec lui.
15 septembre 2008, disparition. La banque Lehman Brothers fait faillite. Elle a vendu au monde coton, charbon, café, acier, pétrole, armes, tabac, télévisions, ordinateurs et illusions, pendant plus de 150 ans.
Comment passe-t-on du sens du commerce à l’insensé de la finance ? Comment des pères inventent-ils un métier qu’aucun enfant ne peut comprendre ni rêver d’exercer ?
Grandeur et décadence, les Heureux et les Damnés, comment raconter ce qui est arrivé ? Non seulement par les chiffres, mais par l’esprit et la lettre ?
Par le récit détaillé de l’épopée familiale, économique et biblique. Par la répétition poétique, par la litanie prophétique, par l’humour toujours.
Par une histoire de l’Amérique, au galop comme un cheval fou dans les crises et les guerres fratricides.
Comment prendre la suite de Yehouda Ben Tema qui écrivit dans les Maximes des Pères :
« Tu auras cinquante années pour devenir sage.
Tu en auras soixante pour devenir savant » ?
Nous avons 840 pages et environ 30 000 vers pour devenir instruits, circonspects, édifiés. Groggy.

Lors de la parution en 2018 , j’avais remarqué ce livre mais en voyant 800 pages et plus je l’ai biffé de ma liste de livres à lire.
Maintenant on a publié un deuxième roman de lui et l’éditeur a eu le chic de mentionner

Ce deuxième roman en vers libres

des mots magiques pour me donner envie de voir de plus près.

Et en effet, c’est ainsi que 840 pages deviennent non seulement très attrayantes mais aussi très courtes. En vers libre une telle quantité de pages se lit vite… et me voilà donc embarquée dans cette aventure des frères Lehman.

Vous le savez, dès que je ne peux pas lire en version originale, je choisi l’anglais, l’allemand, le français… pour celui-ci il n’y avait qu'une option: la version française. Nathalie Bauer en a fait la traduction.
Chapeau bas pour elle, un travail magnifique.

Je ne vois pas comment faire un meilleur commentaire que la présentation de l’éditeur. Tout y est.

Il s’agit d’un vrai « tour de force » dans le meilleur sens de la formule.

Et je ne peux pas dénier que cette histoire perd aussi parfois son souffle.

Par moment il y a trop d’argent, trop de négociations, trop de Wall Street.

Tout un volet qui ne m’intéresse pas tellement… à part si c’est raconté de la façon de Stefano Massini.

Et il sait vraiment capter son lecteur. Quand il revient à la famille, à New York, aux événements historiques.

C’est foisonnant, hétérogène, intéressant, passionnant… coup de cœur.

c'est sur France Culture d'après ce livre.Si ça t'interesse tu fais une recherche avec 'Lehman'. C'est sous une forme dramatisée et ce n'est pas mal du tout. Je suis tombée dessus par une nuit d'insomnie. J'ai essayé de copier le lien mais ça n'a pas marché.

Belle présentation @kenavo, bravo pour ton texte !
Je ne suis pas sure de lire ce gros pavé mais j’irai peut-être voir du côté des podcasts !

domreader a écrit:c'est sur France Culture d'après ce livre, il y a des podcasts en feuilleton sur France Culture en ce moment. C'est dans la. Si ça t'interesse tu fais une recherche avec 'Lehman'. C'est sous une forme dramatisée et ce n'est pas mal du tout. Je suis tombée dessus par une nuit d'insomnie. J'ai essayé de copier le lien mais ça n'a pas marché.

Je comprends le fond.
Mais... la forme... @Domreader faut pas écrire avec une patate chaude entre les doigts.

Queenie a écrit:

domreader a écrit:c'est sur France Culture d'après ce livre, il y a des podcasts en feuilleton sur France Culture en ce moment. C'est dans la. Si ça t'interesse tu fais une recherche avec 'Lehman'. C'est sous une forme dramatisée et ce n'est pas mal du tout. Je suis tombée dessus par une nuit d'insomnie. J'ai essayé de copier le lien mais ça n'a pas marché.

Je comprends le fond.
Mais... la forme... @Domreader faut pas écrire avec une patate chaude entre les doigts.

Oh la la. Je viens de voir. J'étais pas  bien réveillée.... je vais essayer de corriger. Faut que j'arrête le rhum au ptit déj.

domreader a écrit:
Oh la la. Je viens de voir. J'étais pas  bien réveillée.... je vais essayer de corriger. Faut que j'arrête le rhum au ptit déj.

Après, si tu ne dors pas la nuit, c’est normal !!

Liseron a écrit:Belle présentation  @kenavo, bravo pour ton texte !

merci

Liseron a écrit:Je ne suis pas sure de lire ce gros pavé mais j’irai peut-être voir du côté des podcasts !

ah oui, si tu ne veux pas tenter le roman, ces podcasts sont génial

domreader a écrit:Faut que j'arrête le rhum au ptit déj.

je t'avais quand même bien compris et je te remercie, c'est absolument génial ce qu'ils ont en fait de ce roman... un grand moment écoute

en voici le lien pour écouter les 10 épisodes

Le Ladies football club

Présentation de l’éditeur
Comment est né le football féminin en Angleterre ? Par ce hasard qui ne fait jamais rien au hasard. Le 6 avril 1917, à la pause déjeuner de l'usine de munitions Doyle & Walkers, à Sheffield, Royaume-Uni, Violet Chapman, ouvrière, prise d'une inspiration subite, donne un coup de pied dans l'espèce de balle qui se trouve au milieu de la cour en briques rouges de 330 pieds de long par 240 pieds de largeur. Aussitôt, les dix autres femmes présentes lâchent leur casse-croûte et se lèvent du muret où elles étaient assises en rang d'oignons pour se mettre à courir aussi. Ce simple coup de pied aurait pu les tuer. Car la balle est un prototype de bombe légère destiné à calculer la trajectoire de chute, avant de massacrer l'ennemi. Mais la bombe n'explose pas. C'est leur cœur qui explose. Ce coup de pied vient de leur sauver la vie, à toutes. Elles jouent pendant plus d'une demie-heure. Et recommencent le lendemain. Et encore, et encore. Jusqu'à jouer dans un vrai stade, jusqu'à affronter des professionnels ! Jusqu'à ce que les hommes - patron, chéris, papas - mettent leur véto à cette passion, à cette obsession, à cette libération.

Non, non, il n’y a pas de raison pour se soucier que je sois devenue une férue du football. Mais après cette première bonne lecture de Stefano Massini je voulais continuer avec lui.

Et avec 179 pages, beaucoup plus facile à digérer que l’épopée des frères Lehman !

En fait, c’est certain, cela parle de football… mais plus pertinemment il y a naturellement l’histoire des femmes qui vont entrer dans un domaine masculin -  et se l’approprier à 100 %.

Cela fait peur – aux hommes, à la société… et même par moment aux femmes.

Mais je vois ces premières pionnières de ce jeu comme héroïnes qui ont ouvert une autre voie pour l’égalité des sexes.

Je peux vous assurer, le roman n’a rien de dogmatique. Avec ces vers libres, cette histoire coule si agréablement, on se laisse happer par ces femmes qui vont se défouler pendant leur pause de midi. Et c’est un bonheur de les suivre dans leur aventure.

Ça me plairait bien de suivre cette histoire

je ne peux que t'encourager de tenter la lecture... coup de coeur pour moi aussi bien côté style que du côté histoire

Manhattan Project

Présentation de l’éditeur
En 1938, de jeunes et brillants physiciens juifs hongrois ayant fui l’Europe de Hitler pour se réfugier aux États-Unis pressentent le potentiel et les risques d’une utilisation militaire de la réaction en chaîne. Terrifiés à l’idée que le Führer, qui prépare alors l’Allemagne nazie à la guerre, puisse mettre au point une arme ultime, ils s’unissent dans une terrible course contre la montre pour concevoir puis construire – sous la direction de Robert Oppenheimer – la bombe atomique.
Alors que retentissent en Europe les cris des ghettos en flammes, Stefano Massini raconte les doutes et les craintes de scientifiques profondément pacifistes, faisant alterner l’adrénaline du compte à rebours avec des tourbillons d’humanité et des éclairs d’humour typiquement yiddish. Structuré en quatre parties aux échos bibliques, Manhattan Project est une grande fresque : celle de l’humanité effrayée.

Après deux bonnes expériences avec Stefano Massini, j’étais en principe partante pour tenter une autre lecture. En lisant la présentation de l’éditeur, je ne voulais pas y toucher, pas trop intéressée par ce sujet.

Mais par la suite j’ai vu les mots magiques « roman en vers libres »… il ne me fallait pas plus pour changer mon opinion.

Et quand j’ai découvert que Nathalie Bauer a fait la traduction, c’était clair que ce roman était pour moi !

Un récit captivant qui m’a tenu fascinée pendant plus que la moitié du livre. On fait connaissance de plusieurs personnages hors norme qui vont par la suite faire partie du groupe autour de Oppenheimer.

Ensuite Stefano Massini m’a perdu pour un moment, trop technique, trop de détails dont je ne voulais pas.

Mais il m’a récupéré pour la fin de ce livre extraordinaire. J’en garde une bonne vue d’ensemble et j’en ressors enthousiaste.