Keyi Sheng

Keyi Sheng, née en 1973 dans le Hunan, est l’une de ces nouvelles romancières chinoises très en vue qu’un premier roman a soudain portée au pinacle et qui contribuent à renouveler la littérature chinoise contemporaine.

C’était en 2004 avec Filles du Nord, traduit en anglais et encensé par la critique, qui traite de la condition féminine comme jamais personne ne l’avait fait auparavant.

Elle est l’auteure de nombreuses nouvelles et de six romans. Un Paradis est le premier à paraître en France.


Source : Editeur

Illustrations couleurs de l’autrice


Le goût sucré des pastèques volées

Présentation de l’éditeur
C'est le goût inoubliable de l'enfance que nous livre ici Sheng Keyi, une brassée de parfums et de saveurs venus du plus loin de son enfance dans la campagne du Hunan. L'odeur des eaux dormantes où, se faisant une petite barque d'une bassine en fer, elle va cueillir les fleurs de lotus et les châtaignes d'eau. L'arôme discret des fleurs du jujubier sous lequel elle faisait ses devoirs, celui du riz cuit dans la paille et des beignets d'armoise et de citrouille cuisinés avec les légumes du potager maternel.
C'est un pays d'étangs et de rizières, où l'on mange à peine à sa faim, où l'on ne possède rien. La petite fille rêve de déployer ses ailes et de découvrir le monde au-delà de la rivière. Et elle y réussira, qui sait, mais entre-temps tout ce qui faisait la joie de son enfance aura été détruit. A la liberté de la petite sauvageonne d'alors répond la rare liberté de ton de la romancière d'aujourd'hui. Sheng Keyi dénonce ardemment les ravages de la modernisation des campagnes chinoises et fait renaître l'éclat des vies humbles qui ont disparu.

Puisque je suis la maison d’édition Philippe Picquier de près, j’avais repéré cette couverture quelques semaines avant la publication et j’avais hâte de découvrir.

Une telle joie anticipée, on le sait bien, n’aboutit pas toujours dans le bonheur. Et c’est malheureusement ce qui s’est fait.

Concernant ses souvenirs d’enfance et les petites vignettes qu’elle en a fait, sublime… si elle en serait restée là, grand coup de cœur de ma part.

Mais malheureusement elle s’est fait porte-parole pour mener la discussion « campagne contre ville » à côté de ses moments personnels.

Je comprends bien qu’elle voulait en parler, et je dois dire chapeau bas pour son courage. La Chine étant le N°1 de la pollution de la nature, faut avoir du cran pour prendre parole dans ce pays où on sait bien qu’il n’est pas toujours facile de dire toutes ses vérités.

Mais malheureusement je n’étais pas partie pour découvrir un pamphlet politique mais quelques madeleines d’enfances.

Côté écriture, rien à dire, c’est du tout bon et j’aurais vraiment, vraiment a-d-o-r-é sans le laïus écologique.

C'est dommage ! Les illustrations sont belles...

si tu le vois en librairie, tu pourrais toujours y jeter un oeil, ce n'est probablement que moi qui a un soucis avec cette combinaison... je suis sûre qu'il va y avoir bon nombre de gens qui vont adorer à 100%, en ce qui me concerne, je vais retenir les "moments madeleines"