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Samuel Joseph Agnon

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Message par Arabella Ven 21 Mai - 17:52

Samuel Joseph Agnon (1888 - 1970)


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Source : Wikipédia

Shmuel Yosef Agnon, né Samuel Joseph Czaczkes, connu aussi sous l'acronyme Shai Agnon né le 17 juillet 1888 en Galicie et mort le 17 février 1970 à Jérusalem, est le premier écrivain de langue hébraïque à avoir remporté le prix Nobel de littérature en 1966, qu'il partage avec la poétesse Nelly Sachs.

Ses ouvrages, écrits dans un style original tantôt gai et grave, dépeignent la vie des juifs ashkenazes en Europe centrale au début du XXe siècle. Ils évoquent par ailleurs leur déclin juste avant la Première Guerre mondiale. Agnon traite également de la situation des pionniers de l'arrivée en Palestine et de la perte progressive par ces derniers du sens de leur quête spirituelle.

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Message par Arabella Ven 21 Mai - 17:54

Une histoire toute simple


Malgré le prix Nobel de littérature qui lui a été attribué en 1966, Samuel Joseph Agnon est un auteur relativement peu connu en France, une grande partie de son oeuvre n'a pas été traduite, et peu de livres sont disponibles actuellement.

L'action du roman se déroule essentiellement dans la petite ville de Shiboush, en Galicie, au tout début du XXe siècle. L'auteur vient lui-même de ce coin du monde, et un certain nombre de ses oeuvres se situent dans les communautés juives de l'Europe orientale. La vie de la communauté telle qu'il la décrit, quelque peu en autarcie, rythmée par la religion juive, ses pratiques quotidiennes, ses rituels, ses fêtes, se teinte de plus en plus d'une entrée progressive d'une forme de modernité. Mina, un des personnages principaux, suit en tant que jeune fille des cours dans une pension où elle apprend même le français, et d'où une enseignante est chassée pour avoir épousé un non-juif. L'habitude vient de doubler le prénom juif d'un prénom d'une autre origine, en particulier allemand. Certains habitants ont émigré en Amérique, d'où ils envoient des dollars, et d'où ils reviennent parfois exhiber une prospérité et une manière de vivre très différente. Sans oublier les courants et les débats qui agitent la petite ville, entre sionistes et socialistes.

Nous commençons par suivre la destinée de Blouma, devenue complètement orpheline suite à la mort de sa mère. Elle va rejoindre la famille d'un riche parent, Baruch Meïr Horwitz. La femme de ce dernier, Tzirel, accepte de garder la jeune fille, qui devient une sorte de servante non rémunérée, au statut incertain. Hirschel, le fils de la famille, s'éprend de Blouma. Sa mère tolère cette amourette, car elle pense qu'elle va empêcher son fils d'aller voir ailleurs. Mais moment venu, elle tient à décider de son mariage, avec une jeune fille riche, Mina. Blouma part servir ailleurs, et Hirschel, la mort au coeur, se résout à épouser Mina qu'il n'aime pas. le démarrage de la vie de couple est difficile, les deux jeunes gens n'ont pas grand-chose en commun, et malgré la venue d'un fils, Hirschel ne va pas bien. Il fait des longues ballades qui aboutissent devant la maison où habite maintenant Blouma, qui ne veut plus le voir. Hirschel sombre dans une forme de folie, maladie qui s'était déjà déclenchée chez certains membres de la famille. Ses parents l'amènent chez un spécialiste pour tenter de le guérir.

Le roman est par certains côtés très réaliste, un peu dans la lignée des romans du XIXe siècle, avec l'analyse d'un milieu social bourgeois, conformiste, étouffant pour les individus, avec l'impossibilité de sortir du cadre. Mais il y a aussi un aspect plus spirituel, la religion et sans doute plus encore la foi, sont très importantes, même si une partie de cette question m'a sans doute échappée par méconnaissance de la religion juive. Il y a sans aucun doute une mystique à l'oeuvre, l'amour est une question essentielle, et s'oppose à la mentalité « pharisienne » de Tzirel. Ce qui est en jeu dans les liens entre Blouma et Hirschel dépasse très largement un simple amour entre un homme et une femme, on est dans l'amour en tant que quête de soi, de la vérité, du sens du monde. En guérissant et en l'abandonnant, Hirschel abandonne une partie de lui-même, une perspective, une autre dimension qui pourrait s'ouvrir à lui. La plongée dans la folie nous amène aussi dans un autre monde, qui cohabite avec le nôtre, qui est peut-être juste une manière de voir différente. le groupe, qui définit les normes, ce qui est permis et ce qui est interdit, est très mutilant au final. Hirschel arrive à ne pas être exclu, désigné comme bouc-émissaire après son retour de la maison de santé, uniquement parce que sa maladie a été vue par la communauté comme une manière d'essayer de berner les autorités et d'échapper au service militaire.

C'est un étrange roman, dont je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi, et qui est un peu frustrant. Il s'arrête sans résoudre un certain nombre de questions. L'auteur promet une suite, en particulier pour aborder le destin de Blouma, qui est sans doute le personnage le plus attachant, et qui disparaît très vite, mais je ne sais pas quel est le livre qui continue le récit, et s'il a été très traduit.

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