Oliver Goldsmith
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Oliver Goldsmith
Oliver Goldsmith (1728-1774)
Source : Wikipédia
Romancier, poète, dramaturge et essayiste anglo-irlandais, il est le fils d'un pasteur irlandais. Le jeune Oliver passe donc son enfance dans un presbytère.
À partir de 1744, il fait des études de théologie et de droit à Trinity College Dublin, où il est bientôt connu pour sa vie dissolue (il joue aux cartes), ses mauvaises fréquentations (il est brièvement emprisonné, en 1747, avec quatre de ses camarades pour avoir participé à une émeute) et ses piètres résultats scolaires. Il obtient néanmoins un diplôme de bachelier en arts en 1749.
De 1752 à 1755, il étudie la médecine à l'université d'Édimbourg, puis à Leyde, avant d'entreprendre une suite de voyages qui le mènent en France, en Suisse et en Italie (1755-1756). Il s'installe en 1756 à Londres où la pratique de son art le laisse impécunieux ; plusieurs autres professions ne lui réussissent pas non plus, notamment celle d'assistant d'un apothicaire. Devant les échecs répétés, il entreprend d'émigrer en Amérique, mais rate le départ du bateau qui devait l'y conduire. Les contemporains de Goldsmith le décrivent souvent comme un homme enclin à l'envie, mais ayant une personnalité sympathique, bien qu'impétueuse et désorganisée.
Il se lance dans les lettres en 1758 et fonde la revue L'Abeille en 1759. Membre fondateur du Club (1765) de Samuel Johnson, Oliver Goldsmith publie les Lettres d'un philosophe chinois (imitées des Lettres persanes) en 1762, puis Le Voyageur (1764), poème qui le rend assez célèbre pour qu'il puisse faire paraître un roman, son chef-d'œuvre, écrit en 1761-1762 et intitulé Le Curé de Wakefield (The Vicar of Wakefield), aussi traduit en français sous les titres Le Ministre de Wakefield ou Le Vicaire de Wakefield. Le succès de ce récit, où abondent les souvenirs de son enfance, est lent à venir, mais il dure toujours. C'est le roman d'une famille en même temps qu'un roman d'introspection, teinté de philosophie. Son sentimentalisme, délivré du puritanisme, est humain, humanitaire, éthique même, et pourra mener au romantisme ; son réalisme est psychologique autant que social ; son style admirablement adapté aux aventures domestiques qu'il anime de son ironie charitable, de sa bonhomie clairvoyante.
En 1768, Goldsmith s'essaie au théâtre avec la pièce L'Homme au bon naturel, qui obtient du succès, tout comme sa seconde pièce, Elle s'abaisse pour vaincre (1773). Il revient aussi à la poésie avec Le Village abandonné en 1770.
Il fait partie du Literary Club, fondé par Samuel Johnson et Joshua Reynolds.
Goldsmith est enterré dans le cimetière de l'église du Temple, à Londres. Un mémorial de marbre fut également érigé à l’abbaye de Westminster, dans le « coin des poètes », avec une épitaphe latine de Samuel Johnson.
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Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer. (Oscar Wilde)
Arabella- Messages : 4815
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Re: Oliver Goldsmith
Le vicaire de Wakefield
Un classique de la littérature britannique, écrit par le fils d'un pasteur irlandais, publié en 1776. C'est l'unique roman de son auteur, genre qui au XVIIIe siècle n'avait pas encore complètement conquis ses lettres de noblesses. Oliver Goldsmith a d'ailleurs pratiqué à peu près tous les genres littéraires : poésie, théâtre, essais, littérature « scientifique », « histoire » « biographie » etc. Victime des éditeurs qui l'exploitent, il doit écrire beaucoup pour essayer de survivre : dans son roman il évoque d'ailleurs cette vie de galérien imposée aux hommes de lettres pauvres.
Nous suivons donc les destinées d'un pasteur anglican et de sa famille dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Homme profondément croyant et bienveillant, il voit s'abattre sur lui et les siens, toute une série de désastres, sans se départir de son amour de Dieu et de ses créatures. Il se trouve ruiné suite à la fuite de son banquier, ce qui empêche le mariage de son fils aîné, qui doit partir gagner son pain loin de la famille. Les mésaventures de ce fils, George, ressemblent pas mal à la vie qu'a pu mener l'auteur lui-même, réduit à un moment de vivre de ses talents de musiciens, et d'homme de lettres bien entendu. le méchant seigneur de l'endroit veut séduire une de ses filles, qui s'enfuit avec lui. Un incendie détruit la maison et les biens de la famille, et le comble des malheurs est atteint lorsque notre brave ecclésiastique se trouve enfermé en prison pour dettes, à cause des menées du seigneur, qui craint que le témoignage de notre pasteur ne nuise au mariage projeté avec l'ex fiancée de George. Mais cela n'empêche pas le brave homme de glorifier Dieu,et de pardonner à ses ennemis. Il tente même d'amender et convertir les autres prisonniers, qui sont là pour de bonnes raisons. Un retournement de situation va lui permettre de retrouver tout ce qu'il a perdu.
Nous ne sommes pas encore complètement dans le roman, tel que nous le connaissons maintenant. La vraisemblance est tout à fait accessoire, l'analyse psychologique plutôt sommaire, les personnages sont plus des types que des personnes. Même si ce roman annonce par certains aspects ceux de Jane Austen, il est loin de leur finesse d'analyse et de caractérisation. Il y a un côté parabole dans le récit de cette chute, qui ne provoque aucun doute ni récrimination chez la victime : nous ne sommes pas loin du Job biblique. Et comme pour Job, la situation est rétablie en un tour de main par une sorte de providence. Par ailleurs, l'auteur développe des discours politiques, économique, religieux… sans doute normaux chez un homme d'église. Plutôt intéressants et dont certains n'ont pas perdu leur actualité, comme le fait de montrer que la mondialisation profite aux riches et puissants, mais qui ralentissent forcément la marche de l'intrigue, qui par ailleurs est plutôt prévisible dans nombre de ses développements.
Malgré cela, c'est un très bon texte, intéressant et très agréable à lire, avec un humour au second degré toujours en embuscade. Il ne faut juste pas s'attendre à une trame romanesque parfaitement tenue et maîtrisée, et une galerie de personnages fine et très bien construite.
Un classique de la littérature britannique, écrit par le fils d'un pasteur irlandais, publié en 1776. C'est l'unique roman de son auteur, genre qui au XVIIIe siècle n'avait pas encore complètement conquis ses lettres de noblesses. Oliver Goldsmith a d'ailleurs pratiqué à peu près tous les genres littéraires : poésie, théâtre, essais, littérature « scientifique », « histoire » « biographie » etc. Victime des éditeurs qui l'exploitent, il doit écrire beaucoup pour essayer de survivre : dans son roman il évoque d'ailleurs cette vie de galérien imposée aux hommes de lettres pauvres.
Nous suivons donc les destinées d'un pasteur anglican et de sa famille dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Homme profondément croyant et bienveillant, il voit s'abattre sur lui et les siens, toute une série de désastres, sans se départir de son amour de Dieu et de ses créatures. Il se trouve ruiné suite à la fuite de son banquier, ce qui empêche le mariage de son fils aîné, qui doit partir gagner son pain loin de la famille. Les mésaventures de ce fils, George, ressemblent pas mal à la vie qu'a pu mener l'auteur lui-même, réduit à un moment de vivre de ses talents de musiciens, et d'homme de lettres bien entendu. le méchant seigneur de l'endroit veut séduire une de ses filles, qui s'enfuit avec lui. Un incendie détruit la maison et les biens de la famille, et le comble des malheurs est atteint lorsque notre brave ecclésiastique se trouve enfermé en prison pour dettes, à cause des menées du seigneur, qui craint que le témoignage de notre pasteur ne nuise au mariage projeté avec l'ex fiancée de George. Mais cela n'empêche pas le brave homme de glorifier Dieu,et de pardonner à ses ennemis. Il tente même d'amender et convertir les autres prisonniers, qui sont là pour de bonnes raisons. Un retournement de situation va lui permettre de retrouver tout ce qu'il a perdu.
Nous ne sommes pas encore complètement dans le roman, tel que nous le connaissons maintenant. La vraisemblance est tout à fait accessoire, l'analyse psychologique plutôt sommaire, les personnages sont plus des types que des personnes. Même si ce roman annonce par certains aspects ceux de Jane Austen, il est loin de leur finesse d'analyse et de caractérisation. Il y a un côté parabole dans le récit de cette chute, qui ne provoque aucun doute ni récrimination chez la victime : nous ne sommes pas loin du Job biblique. Et comme pour Job, la situation est rétablie en un tour de main par une sorte de providence. Par ailleurs, l'auteur développe des discours politiques, économique, religieux… sans doute normaux chez un homme d'église. Plutôt intéressants et dont certains n'ont pas perdu leur actualité, comme le fait de montrer que la mondialisation profite aux riches et puissants, mais qui ralentissent forcément la marche de l'intrigue, qui par ailleurs est plutôt prévisible dans nombre de ses développements.
Malgré cela, c'est un très bon texte, intéressant et très agréable à lire, avec un humour au second degré toujours en embuscade. Il ne faut juste pas s'attendre à une trame romanesque parfaitement tenue et maîtrisée, et une galerie de personnages fine et très bien construite.
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