Sarah Hall
3 participants
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
Page 1 sur 1
Sarah Hall
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7153
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Soeurs dans la guerre
Sœurs dans la guerre
Ed. Rivages (mai 2021)
Trad. Éric Chedaille
L'Angleterre est en crise, économique et gouvernementale. Réduite au rang de colonie, son peuple est affamé et opprimé.
Un régime totalitaire sévère qui oblige les gens à partager des appartements, à faire des boulots épuisants et mal payés, à se nourrir de conserves, à se rationner.
Un pays qui contrôle les naissances, force les femmes à porter des stérilets et donne des autorisations pour avoir un enfant.
Dans cette histoire, nous suivrons la narratrice, qui refuse cette vie. Son couple d'apparat, les restrictions et la faim, qu'elle fuit pour rejoindre une communauté de femmes libres et autonomes cachée dans les montagnes.
Cette dystopie est écrite brillamment, évidemment on pense à La servante écarlate mais également à l'énergie boostée d'utopie de Tom Robbins : ces femmes, solidaires, en lien direct avec la nature, se nourrissant de leurs récoltes, prenant soin de leurs animaux, réglant leurs problèmes franchement quand il y en a. Ces femmes directes, brutales parfois, mais se soutenant les unes les autres. C'est un rêve, un nouveau monde possible.
On va suivre donc celle qui va renoncer à son prénom pour se nommer Sœur. Avec elle, on va découvrir les fabuleux paysages d'Angleterre, l'atmosphère rude mais belle imposée par les cycles de la nature. Et à quel prix la liberté se paye, parfois.
Dans un récit fait d'ellipses (il serait construit à partir d'archives retrouvées, éparses), Sarah Hall met en avant l'espoir, la solidarité, la force féminine, et la nature.
_________________
Et, du monde indistinct des rêves, là où se terrent les secrets mystiques, une réponse surgit.
Queenie- Messages : 7153
Date d'inscription : 29/11/2016
Localisation : Stable.
Re: Sarah Hall
J'ai lu ce roman il y a une dizaine d'années, il n'était pas encore traduit. Je mettrai mon commentaire plus tard puisque je l'ai récupéré ailleurs.
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3627
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Re: Sarah Hall
Commentaire de 2010
Comment peindre un homme mort
Une partie de ce roman, se situe dans cette région.. et elle est vraiment douée pour décrire des paysages.. on la sent ‘à la maison’
De même comme la partie à Londres.. elle a entre-temps dû ‘adopter’ cette ville, en tout cas elle lui donne des touches bien sympa.
C’est bien écrit, c’est intéressant, il y a des parties sublimes (en dehors des paysages, elle va fort avec l’odorat et le toucher (surtout dans la partie d’Annette), elle arrive à créer des personnages d’exception, comme Peter, qui est vraiment top, elle en a du talent pour les scènes de sexe, .,.) mais il y a quelque chose qui manque.. ou disons plutôt qui est de trop – elle donne trop de réflexions à ses personnages, les quatre parties sont pleins de pensées, idées, introspections... peut-être si elle en met moins, cela va faire plus un tout.
Pas le chef d’œuvre de l’année, mais une bonne lecture et je ne ressors pas déçue de cette lecture.
Après ma lecture de Le Michel-Ange électrique, c’était une bonne idée de faire une autre lecture de cette auteure.
Comment peindre un homme mort
en d'autres lieux dans la présentation de l'auteur Domreader disais:Présentation de l'éditeur
Dans les années soixante, en Ombrie, un vieux peintre rassemble les souvenirs de sa vie tandis qu'il continue de peindre son motif favori : des bouteilles. Peu de temps après, une jeune fille aveugle à qui il a enseigné le dessin s'efforce de s'acclimater au monde désormais invisible qui l'entoure. Trente ans plus tard, Peter Caldicutt, qui avait entretenu une correspondance avec le vieux maître, est lui-même devenu un peintre paysagiste réputé. Quelque temps après, à Londres, sa fille Susan peine à surmonter la douleur causée parla mort de son frère jumeau et s'attelle difficilement au montage d'une exposition consacrée aux maîtres européens du XXe siècle. Entrecroisant habilement les trajectoires de ces quatre personnages. Sarah Hall livre une réflexion brillante et féroce sur l'art et la place qu'il occupe dans nos vies.
Domreader a écrit:J'ai mis quelques photos car ses récits sont souvent situés et même ancrés dans ce superbe terroir qui a donné quelques écrivains célèbres.
Une partie de ce roman, se situe dans cette région.. et elle est vraiment douée pour décrire des paysages.. on la sent ‘à la maison’
De même comme la partie à Londres.. elle a entre-temps dû ‘adopter’ cette ville, en tout cas elle lui donne des touches bien sympa.
C’est bien écrit, c’est intéressant, il y a des parties sublimes (en dehors des paysages, elle va fort avec l’odorat et le toucher (surtout dans la partie d’Annette), elle arrive à créer des personnages d’exception, comme Peter, qui est vraiment top, elle en a du talent pour les scènes de sexe, .,.) mais il y a quelque chose qui manque.. ou disons plutôt qui est de trop – elle donne trop de réflexions à ses personnages, les quatre parties sont pleins de pensées, idées, introspections... peut-être si elle en met moins, cela va faire plus un tout.
Pas le chef d’œuvre de l’année, mais une bonne lecture et je ne ressors pas déçue de cette lecture.
Après ma lecture de Le Michel-Ange électrique, c’était une bonne idée de faire une autre lecture de cette auteure.
_________________
Life is a lot like Jazz
Best when you improvise
George Gershwin
Re: Sarah Hall
Soeurs Dans La Guerre
The Carhullan Army
Sarah Hall
Commentaire récupéré
C’est du fond de sa prison que ‘Sister’ nous livre son récit. Nous voici dans un monde qui a fait naufrage après une immense guerre, une inondation qui laisse la moitié du pays sous les eaux et l’épuisement des hydrocarbures. Nous sommes en Grande-Bretagne et en Cumbria pour être plus précis.
‘Sister’ – qui ne livrera pas son som – nous raconte comment elle a plannifié son évasion de la petite ville de Cumbria (Nord-Ouest de l’Angleterre) où elle vivait pour aller à la recherche de la communauté féminine de Carhullan. Car dans le monde où vit Sister, il y a peu de joie et peu d’espoir, les ressources sont maigres, les rapports sont codifés et policés, très policés. Le travail est répétitif et lugubre. Les femmes sont soumises à la contraception, et seules celles qui sont tirées au sort peuvent concevoir. C’est alors que ‘Sister’ s’échappe de la ‘zone sécurisée’ et va rejoindre cette communauté de femmes installée au fin fond de la lande, dans les collines. Là, ces femmes vivent en autarcie (ou presque). Sa décision, la mènera jusqu’au bout d’elle-même et des autres.
Voici un roman qui ressemble à La Servante Ecarlate de Margaret Atwood, pour la description du monde dystopique où le récit se déroule. C’est plutôt un bon roman, mais il n’est pas aussi abouti, je pense, que ce soit pour le récit ou les personnages. Pourtant, des questions intéressantes sont abordées sur la fraternité, le courage, le charisme, le jusqu’au-boutisme ( ?) – eh oui, quel choix a-t-on quand on n’a plus le choix ? Quand au charisme, Sarah Hall pointe du doigt la frontière fragile qu'il y a entre un être charismatique et un ‘gourou’ fanatique.
Je dirais donc pas mal du tout pour ce roman assez compact, dont la fin apparaît aussi inéluctable que rapide.
The Carhullan Army
Sarah Hall
Commentaire récupéré
C’est du fond de sa prison que ‘Sister’ nous livre son récit. Nous voici dans un monde qui a fait naufrage après une immense guerre, une inondation qui laisse la moitié du pays sous les eaux et l’épuisement des hydrocarbures. Nous sommes en Grande-Bretagne et en Cumbria pour être plus précis.
‘Sister’ – qui ne livrera pas son som – nous raconte comment elle a plannifié son évasion de la petite ville de Cumbria (Nord-Ouest de l’Angleterre) où elle vivait pour aller à la recherche de la communauté féminine de Carhullan. Car dans le monde où vit Sister, il y a peu de joie et peu d’espoir, les ressources sont maigres, les rapports sont codifés et policés, très policés. Le travail est répétitif et lugubre. Les femmes sont soumises à la contraception, et seules celles qui sont tirées au sort peuvent concevoir. C’est alors que ‘Sister’ s’échappe de la ‘zone sécurisée’ et va rejoindre cette communauté de femmes installée au fin fond de la lande, dans les collines. Là, ces femmes vivent en autarcie (ou presque). Sa décision, la mènera jusqu’au bout d’elle-même et des autres.
Voici un roman qui ressemble à La Servante Ecarlate de Margaret Atwood, pour la description du monde dystopique où le récit se déroule. C’est plutôt un bon roman, mais il n’est pas aussi abouti, je pense, que ce soit pour le récit ou les personnages. Pourtant, des questions intéressantes sont abordées sur la fraternité, le courage, le charisme, le jusqu’au-boutisme ( ?) – eh oui, quel choix a-t-on quand on n’a plus le choix ? Quand au charisme, Sarah Hall pointe du doigt la frontière fragile qu'il y a entre un être charismatique et un ‘gourou’ fanatique.
Je dirais donc pas mal du tout pour ce roman assez compact, dont la fin apparaît aussi inéluctable que rapide.
_________________
'La littérature est une maladie textuellement transmissible, que l'on contracte en général pendant l'enfance'. Jane Yolen.
domreader- Messages : 3627
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Ile de France
Books en Stock :: Hey Billie Y'a quoi dans ta bibliothèque ? :: Littérature de culture anglaise et gaëlique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum