Keigo Higashino

Keigo Higashino, né le 4 février 1958 à Osaka sur l'île d'Honshū, est un écrivain japonais, auteur de romans policiers.

Considéré comme un des meilleurs auteurs japonais de roman policier actuel, il a remporté de nombreux prix littéraires dont le prestigieux prix Edogawa Rampo pour les romans policiers, et a vu plus d'une vingtaine de ses ouvrages adaptés au cinéma et à la télévision.


source et suite

Les miracles du bazar Namiya 

Présentation de l’éditeur
En 2012, après avoir commis un méfait, trois jeunes délinquants se réfugient dans une vieille boutique abandonnée pour s’y cacher jusqu’au lendemain. Dans le courant de la nuit, quelqu’un glisse une lettre par la fente du rideau métallique. Lorsqu’ils l’ouvrent, les trois compères découvrent qu’elle contient une requête adressée à l’ancien propriétaire, qui s’était taillé une petite notoriété dans le quartier en prodiguant des conseils de toutes sortes à ceux qui lui écrivaient. Mais la lettre a été écrite… trente-deux ans auparavant. Ils décident de répondre à cette mystérieuse demande de conseil et déposent leur missive dans la boîte à lait à l’arrière de la boutique, comme l’ancien tenancier avait coutume de le faire. Aussitôt, une nouvelle lettre tombe par la fente du rideau métallique, elle aussi venue du passé… L’espace d’une nuit, d’un voyage dans le temps, les trois garçons vont infléchir le cours de plusieurs destinées, sans se douter qu’ils vont peut-être aussi bouleverser la leur.
Admiré pour la mécanique parfaite de ses intrigues policières, Keigo Higashino fait une incursion dans le fantastique et réussit un petit miracle de roman, touchant et profondément humaniste.

Oui, vous avez bien vu, en voici un livre d’un genre qui ne se trouve pas dans mes habitudes de lecture.

Et je dois avouer que je ne sais plus dire comment il est arrivé sur mes étagères… mais en tout cas je viens de le lire et je ressors enthousiaste.

C’est tout à fait comme la maison d’édition le dit - « un petit miracle de roman ». On se laisse facilement emporter par la trame des événements et  n’importe si cela frôle le fantastique, c’est trop beau pour refuser !

Ainsi j’ai suivi avec beaucoup de plaisir ces différentes histoires de lettres, de demandes, de réponses… et cela ne devient jamais ennuyeux.

Envie d’un peu de magie ? Je vous invite de passer dans le bazar Namiya !

Il a l'air bien  sympathique ce livre. La jolie couverture coréenne !

Ça peut être sympa...
Je vois que la sortie en Babel est pour le mois prochain.

Nightingale a écrit:Je vois que la sortie en Babel est pour le mois prochain.

voilà l'argument pour passer quelques heures au bazar Namiya

Les miracles du bazar Namiya



Et voilà, j'ai suivi le conseil de @kenavo, et j'ai dévoré Les miracles du bazar Namiya.

Lecture très inhabituelle pour moi aussi.
J'ai eu un doute sur la première partie, quand les trois jeunes se retrouvent dans le magasin, où commence alors une succession d'échanges de lettres.
Mais dès la deuxième partie (le roman en comporte cinq), l'auteur nous embarque vers d'autres personnages, qui sont les différents auteurs de lettres adressés au bazar Namiya pour solliciter des "conseils", tout cela à différentes époques.
Et à partir de là on est captivés, car peu à peu, on constate que les différents histoires se recoupent les unes et les autres, reliées entre elles par un fil conducteur.

C'est très habilement construit, de sorte qu'on va de surprises en surprises.
Et au passage, le roman se fait la critique de l'évolution de la société, du libéralisme, de l'individualisme, etc...

Vraiment une belle surprise. Merci @kenavo 

Merci de faire remonter le fil, c’est tentant !

Noté sur mes listes.

Nightingale a écrit:Vraiment une belle surprise. Merci @kenavo 

contente de lire que ton séjour au bazar Namiya s'est si bien passé

Liseron a écrit:Merci de faire remonter le fil, c’est tentant !

Arabella a écrit:Noté sur mes listes.

laissez-vous tenter... ce bazar a tout pour séduire

Les miracles du Bazar Namiya

Trois jeunes gens, suite à un cambriolage et une panne de voiture (nous en apprendrons davantage dans la suite du livre) se réfugient dans une maison abandonnée, qui fut un bazar. Le vieil homme qui tenait le bazar a commencé après la mort de sa femme à répondre à des question que les gens ont pris l’habitude de glisser dans sa boîte à lettres, des questions existentielles, importantes, mais le vieil homme les considérait toutes comme essentielles. Il est mort depuis des années, mais nos apprentis cambrioleurs ont la surprise de voir arriver de nouvelles demandes dans la boîte à lettres, des questions dont ils comprennent très vite qu’elles viennent d’une autre époque que la leur. Ils se prennent au jeu d’y répondre, et des dialogues s’engagent entre les inconnus qui les consultent pour faire des choix de vie essentielles, et les jeunes qui doutent d’eux-mêmes, de leur valeur. Car le temps semble couler d’une étrange manière dans le bazar à l’abandon.

C’est un livre plein de charme. Malgré une écriture plutôt simple, pas mal de bons sentiments et invraisemblances, une fois entamé, le livre est très difficile à lâcher. L’auteur a un indéniable talent pour construire une histoire, un cadre, la manière dont les différents récits individuels finissent par se rejoindre est remarquable. Son optimisme et bienveillance vis-à-vis de ses personnages n’a rien de forcé ni de trop simpliste, et arrive à arrimer le lecteur, à lui faire plaisir, alors que je ne suis pas à priori bon public pour ce genre d’approche. Par ailleurs, en arrière plan, l’auteur n’édulcore pas les problèmes de la société japonaise. Les difficultés d’être une mère célibataire, et plus généralement le rôle subalterne de la femme sont posées par exemple, de même que les méfaits de la réussite à tout prix, de l’argent, sont mis en avant. Le poids de la tradition, des hiérarchies sociales, tellement intégrés par les individus qu’ils n’en sont même plus conscients est toujours présente. L’auteur a par ailleurs l’habileté de ne pas essayer de tout expliquer, juste poser un cadre, et l’utiliser de la meilleure façon possible dans son récit, ce qui évite une déception au lecteur, comme souvent dans les romans fantastique.

Une plaisante lecture, qui me donne envie de découvrir les romans policiers de l’auteur, sa spécialité, me semble-t-il. Son art de nouer les intrigues doit faire merveille dans ce genre de récits, ainsi que sa capacité de décrire en arrière plan la société japonaise contemporaine.

Arabella a écrit:
L’auteur a un indéniable talent pour construire une histoire, un cadre, la manière dont les différents récits individuels finissent par se rejoindre est remarquable. Son optimisme et bienveillance vis-à-vis de ses personnages n’a rien de forcé ni de trop simpliste, et arrive à arrimer le lecteur, à lui faire plaisir, alors que je ne suis pas à priori bon public pour ce genre d’approche. Par ailleurs, en arrière plan, l’auteur n’édulcore pas les problèmes de la société japonaise. Les difficultés d’être une mère célibataire, et plus généralement le rôle subalterne de la femme sont posées par exemple, de même que les méfaits de la réussite à tout prix, de l’argent, sont mis en avant. Le poids de la tradition, des hiérarchies sociales, tellement intégrés par les individus qu’ils n’en sont même plus conscients est toujours présente. L’auteur a par ailleurs l’habileté de ne pas essayer de tout expliquer, juste poser un cadre, et l’utiliser de la meilleure façon possible dans son récit, ce qui évite une déception au lecteur, comme souvent dans les romans fantastique.

Oui oui oui !   Bravo pour ce beau commentaire !

ô... très contente de te lire, le Bazar Namiya est magique

Tiens. tiens... Il pourrait me plaire aussi?! 

De quoi en apprendre davantage sur cette société japonaise si différente des nôtres européennes. Et vous êtes tous trois unanimes. Noté !

je le note.
Tout cela donne envie à force

Je l’ai réservé il y a plusieurs semaines à la bibliothèque, il se fait attendre !